Maurice-René Simonnet

Maurice-René Simonnet, né le à Lyon (Rhône) et décédé le à Montélimar (Drôme), est un homme politique français.

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Maurice-René Simonnet
Fonctions
Membre du Conseil constitutionnel
Prédécesseur Louis Gros
Successeur Jacques Latscha
Député européen
Législature 1re
Groupe politique PPE
Président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale
Législature Ire
Prédécesseur Maurice Schumann
Successeur Maurice Schumann
Député de la Drôme
Législature Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique MRP
Député de la 1re circonscription de la Drôme
Législature Ire (Cinquième République)
Groupe politique RPCD
Successeur Roger Ribadeau-Dumas
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lyon
Date de décès
Lieu de décès Montélimar
Nationalité Française

Biographie

Fils d'un ingénieur et chef d'entreprise lyonnais, il est l'élève de Georges Bidault à Lyon avant de poursuivre ses études à l'école libre des sciences politiques.

Engagé au sein de la jeunesse étudiante chrétienne (JEC), il se mobilise, après la défaite de 1940, pour que les associations catholiques de masse ne tombent pas sous la coupe du régime de Vichy, qu'il combat d'abord par la propagande.

Ainsi, il anime à partir de une revue intitulée Cahiers de notre jeunesse, à laquelle collaborent aussi André Mandouze, Albert Gortais et Gilbert Dru. Après l'interdiction de la revue, en 1943, il fonde avec ce dernier les Jeunes chrétiens combattants. Cette création est aussi un moyen de ne pas impliquer la JEC en tant que telle dans la résistance catholique.

À la fin de la guerre, il joue un rôle important dans la naissance du Mouvement républicain populaire (MRP). Il rédige, avec André Colin, le Manifeste pour un Mouvement républicain de Libération, qui en est la préfiguration. Il est alors clairement positionné sur l'aile gauche du nouveau parti, prônant, dans la suite des orientations de la JEC, la rupture avec le capitalisme.

Deuxième sur la liste MRP menée dans la Drôme par Pierre Dhers lors des élections législatives de , il est élu député, mais perd son siège à quelques voix près en .

Les élections étant cependant annulées à la suite d'irrégularités, il retrouve son siège à l'occasion d'une partielle organisée en .

Tête de liste en 1951 et 1956, il est réélu à l'assemblée nationale malgré la perte importante d'influence du MRP dans la Drôme.

À l'assemblée, il est un des piliers de la commission de l'éducation nationale pendant la première législature, et rapporte le budget de ce ministère de 1950 à 1955. Il est aussi rapporteur de la loi Barangé, en 1951.

Secrétaire général du MRP en 1955, il est alors l'étoile montante du parti. En , il entre au gouvernement, avec le portefeuille modeste de Secrétaire d'État à la Marine Marchande.Il n'est cependant pas reconduit dans le gouvernement suivant, celui de Pierre Pflimlin, emporté par l'effondrement de la Quatrième république.

Réélu député en 1958, il est battu en 1962 par le candidat gaulliste. Il échouera ensuite à retrouver son siège, bien qu'étant candidat à toutes les élections jusqu'à celles de 1973.

Tout en continuant de sièger au conseil général de la Drôme (il en est l'élu de 1952 à 1958, puis de 1964 à 1970), il se consacre à sa carrière de juriste. Agrégé en droit en 1969, proche du ministre de l'Éducation nationale Joseph Fontanet, il joue un rôle dans la création de l'université Lyon-III[1] où il enseigne avant d'en devenir le doyen.

En 1979, il retrouve un siège de parlementaire, mais à Strasbourg, étant élu lors des premières élections européennes sur la liste UDF menée par Simone Veil.

En 1984, il est nommé membre du Conseil constitutionnel par Alain Poher, président du Sénat, qui a pour lui une grande affection.

Il meurt en cours de mandat, des suites d'une longue maladie. Il est inhumé à Donzère.

Après sa mort, son nom est donné à une avenue de Valence, à une avenue de Bourg-de-Péage et à une rue de Donzère.

Fonctions

Notes et références

Voir aussi

  • Dictionnaire des ministres (1789-1989), sous la direction de Benoît Yvert, Librairie Académique Perrin, 1990. Biographie p. 841.

Articles connexes

Liens externes

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