Mauny

Mauny est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Pour les articles homonymes, voir Mauny (homonymie).

Mauny

Héraldique
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Rouen
Intercommunalité Communauté de communes Roumois Seine
Maire
Mandat
Charly Noel
2020-2026
Code postal 76530
Code commune 76419
Démographie
Gentilé Maunois
Population
municipale
168 hab. (2018 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 23′ 06″ nord, 0° 53′ 09″ est
Altitude Min. 1 m
Max. 129 m
Superficie 10,19 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Barentin
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Mauny
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Mauny
Géolocalisation sur la carte : France
Mauny
Géolocalisation sur la carte : France
Mauny

    Elle fait partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.

    Géographie

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 847 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jumièges », sur la commune de Jumièges, mise en service en 1978[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 844,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 23 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Mauny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (78,7 %), terres arables (6,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,4 %), eaux continentales[Note 7] (3,1 %), prairies (0,9 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Malum nidum en 1215[21] (Archives Seine-Maritime 18 H); [de] Malo nido en 1230; [de] Malonido en 1257 (Olim I, p. 19) et françaises [de] Malny en 1362-65; Maugny en 1369-73 (Arch. S.-M. Tab. Rouen, reg. 2 f. 26, reg. 3 f. 28 v. ; reg. II f. 41 v., reg. 14 f. 50); Malny en 1387; Mauny 1452 - 1462 (Archive Seine-Maritime Tab. Rouen)[22].

    Littéralement, « Mauvais nid »[21].

    Remarque : la commune est divisée en (le) Bas-Mauny (au bord de la Seine) et (le) [Haut-]Mauny sur le plateau.

    Homonymie avec Maulny à Melz-sur-Seine, Seine-et-Marne, Malum Nidum 1216; Mauni vers 1222) et à Jossigny (Malo Nido 1334; Mauny 1470), ainsi qu'à Montbizot (Sarthe, Malonido en 1266; Mauny, sans date). La forme actuelle Maulny est une graphie conservatrice.

    Histoire

    1° Au Moyen Âge, Mauny (seigneurie associée à celles de Barneville et de La Bouille) appartenait d'abord à la famille Crépin du Bec[23]. On trouve souvent écrit que cette grande famille féodale normande tenait Mauny du mariage, vers 1230, de Guillaume V Crespin (vers 1215-vers 1260 ; baron du Bec – cf. St-Martin du Bec, Notre-Dame du Bec, Montivilliers, sur la Lézarde et seigneur de Dangu, Etrépagny, Lisors), avec sa deuxième épouse Alix de Sancerre[24].

    Toujours est-il que Mauny, passe avec Dangu à leur fils puîné Jean, avant de revenir à son frère aîné Guillaume VI ; vient ensuite Jean (II ou Ier) du Bec, fils cadet de Guillaume VI et frère cadet de Guillaume VII, d'où, de père en fils et du XIIIe au XVe siècle : Guillaume VIII, Guillaume IX, Guillaume X aussi seigneur de Plasnes par son mariage, Jean (II ou III) et son frère Antoine.

    Jeanne du Bec, fille de Guillaume X, sœur héritière de Jean et Antoine, fait passer Mauny, La Bouille et Barneville aux Brézé[25] – avec Maulévrier, autre fief des Bec-Crépin[26] – en épousant Pierre II de Brézé (vers 1408/1410-1465 ; c'est sans doute en sa faveur que Mauny est érigé en baronnie en ). Leur fils Jacques, époux malheureux et meurtrier de Charlotte de Valois, fille du roi Charles VII, est le père du Grand-sénéchal de Normandie Louis, mari de Diane de Poitiers, titré comte de Maulévrier par son oncle Louis XI en . Françoise, fille aînée de Louis et Diane, transmet Mauny et Maulévrier aux La Marck en épousant Robert IV en 1538. Leur fils cadet Charles-Robert de La Marck comte de Braine (1541-1622) en hérite, et son propre fils cadet Louis, châtelain de Nogent-le-Roi, est titré marquis de Mauny.

    2° Mais au début du XVIIe siècle Mauny et Maulévrier sont vendus : Mauny, Barneville et Plasnes en 1604 au maréchal de Fervaques, fait duc de Grancey en , alias Guillaume de Hautemer (1537/38-1613) ; et le comté de Maulévrier en 1623 à Jacques Ier du Fay/du Faÿ seigneur du Taillis et de Bourg-Achard (famille normande), bailli de Rouen[27].

    Jeanne de Hautemer, fille cadette du maréchal Guillaume de Hautemer de Fervaques, transmet les fiefs de Mauny, La Bouille et Barneville aux d'Estampes par son mariage en 1579 avec Claude d'Estampes de La Ferté-Imbault (1526-1591) : ils sont les parents du maréchal Jacques (1590-1668), dont les descendants, les d'Estampes/d'Étampes de la Ferté-Imbault, gardent le marquisat de Mauny, avec La Bouille et Barneville-sur-Seine, ainsi que le marquisat de La Ferté-Imbault et les domaines et châteaux afférents, jusqu'après la Révolution. Ainsi, Louis-Félicité-Omer d’Estampes, né en 1763 du second lit de Louis-Dominique d'Étampes (1734-1815 ; fils de Louis-Roger d'Étampes, marquis de Mauny, et cousin par alliance de Marie-Thérèse de La Ferté-Imbault) avec Françoise-Geneviève Joly de Fleury, devient maire de Mauny de 1814 à sa mort en 1833[28] ; et Sophie d'Étampes, cousine germaine de Louis-Roger, a un fils, le marquis de Piercourt, qui vend La Ferté-Imbault en 1807.

    Il existait aussi une famille féodale locale dite de Mauny.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1792 1794 Pierre Laquerrière    
    1794 1799 Pierre Meunie    
    1799 1808 Michel Renoult    
    1808 1814 Louis d'Estampes    
    1814 1828 Louis Omer d'Estampes    
    1828 1843 Michel Renoult    
    1843 1848 Armand Poullain    
    1848 1852 Michel Levreux    
    1852 1871 Jules Rémy-Caban    
    1871 1872 Pierre Joseph Du Ruel    
    1872 1873 Pierre Charles Bellamy    
    1873 1882 François Charles Poullain    
    1882 1890 Henri Morin    
    1890 1919 Georges Poullain    
    1919 1927 Maurice Dupuis    
    1927 1935 Fernand Foutrel    
    1935 1956 Eugène Roussel    
    1956 1965 Philippe Brinquant    
    1965 1976 Robert Dehaut    
    1976 1979 Claude Sanson    
    1979 2001 Nelly Beauvais    
    mars 2001 En cours
    (au 29 avril 2021)
    Charly Noël DLF Agent commercial
    Réélu pour le mandat 2020-2026[29]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].

    En 2018, la commune comptait 168 habitants[Note 8], en stagnation par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    227200187232215222214213187
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    150166174159166131131137168
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1431191291156390858797
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    10511894122129132170173166
    2018 - - - - - - - -
    168--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    • Joseph Ferdinand Poulain, comte de Mauny, fondateur en 1749 de la distillerie La Mauny à la Rivière Pilote en Martinique [37],[38]
    • Stanislas de La Rochefoucauld, duc de Doudeauville (1822-1887)[réf. souhaitée].

    Héraldique

    Les armes de la commune de Mauny se blasonnent ainsi :
    d’azur aux trois croissants d’argent mal ordonnés, au chef fuselé d’argent et de gueules.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Gilbert Fromager, Le Canton de Duclair à l'aube du XXe siècle, Duclair, G. Fromager, , 163 p. (ISBN 2-9501653-0-3)
    • Gilbert Fromager, Le canton de Duclair : 1925-1950, Duclair, G. Fromager, , 204 p. (ISBN 2-9501653-1-1)
    • « Mauny », dans Le Patrimoine des communes de la Seine-Maritime, Charenton-le-Pont, Éditions Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France », , 1389 p. (ISBN 2-84234-017-5) vol. 1, p. 436-437

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Jumièges - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Mauny et Jumièges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Jumièges - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Mauny et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, éditions Picard, Paris, 1979, p. 107.
    22. Charles de Robillard de Beaurepaire et Dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique de la Seine-Maritime, tome I, Paris, 1982 - 1984, p. 627.
    23. « du Bec-Crespin », sur Racines & Histoire.
    24. Si cette origine est avérée et si donc Alix n'était pas dame de Mauny en douaire reçu de son époux, on peut s'interroger sur la possession éventuelle de Mauny par les comtes de Sancerre. On peut alors imaginer que Mauny était primitivement dans le domaine ducal normand et rappeler que les comtes de Sancerre sont une branche cadette de la Maison de Blois-Champagne alliée à la famille ducale de Normandie, Étienne-Henri de Blois ayant épousé Adèle d'Angleterre-Normandie, fille du Conquérant. Un de leurs arrière-petits-fils est Étienne II de Sancerre seigneur de Châtillon-sur-Loing et Saint-Brisson, Grand bouteiller de France vers 1248, fils cadet du comte de Sancerre Étienne Ier et père de notre Alix. Jean du Bec-Crespin, issu de ce mariage, devient effectivement sire de Mauny, qui passe ensuite aux descendants de son frère aîné Guillaume VI du Bec. Un autre lien entre Alix de Sancerre et la Normandie est établi par sa mère Aénor de Soissons, fille du comte Raoul Ier le Bon : or les comtes de Soissons descendent de Guillaume Busac d'Eu, les comtes d'Eu étant un rameau des ducs de Normandie.
    25. « Brézé », sur Racines & Histoire.
    26. Il semble que les Bec-Crépin aient eu des droits anciens sur Maulévrier, liés à leur baronnie du Bec. Au XIVe siècle, Maulévrier est aux comtes de Savoie, par don de Philippe V à Amédée V. Mais on trouve aussi Guillaume X du Bec († vers 1425 ; père de l'héritière Jeanne épouse de Pierre II de Brézé) seigneur de Maulévrier. C'est Louis XI qui donne clairement le comté de Maulévrier à son neveu Louis de Brézé en 1482 ; le titre de comte semble s'être établi de fait, sans création formelle, sous l'influence de l'appellation comte de Savoie (mais auparavant, on a pu trouver le titre de vicomte de Maulévrier : si le fait est avéré, serait-ce une allusion aux vicomtés de Caudebec et de Montivilliers, qui ont pu être liées à l'origine à la baronnie du Bec (cf. la branche aînée des Bec-Crespin, issue de Guillaume VII Crespin, qui apporta cette baronnie aux Melun-Tancarville, d'où les d'Harcourt puis les Orléans-Longueville, qui eurent la vicomté de Montivilliers) ?
    27. La vente de Maulévrier aux du Fay est attribuée parfois à Marie de Luxembourg-Penthièvre, duchesse de Mercœur par son mariage avec le duc Philippe-Emmanuel. Si la chose est vraie, comment l'expliquer ? Le comté de Maulévrier est bien passé, par le mariage de Françoise de Brézé, aux La Marck comtes de Braine ; mais il existe un lien entre ces derniers et les Mercœur : Louise de Brézé, la sœur cadette de Françoise, a épousé le duc Claude de Lorraine d'Aumale, et parmi leurs enfants on note Catherine, troisième femme de Nicolas de Lorraine duc de Mercœur. Cela dit, Philippe-Emmanuel était né du deuxième mariage du duc Nicolas avec Jeanne de Savoie-Nemours. Devrait-on alors imaginer deux ventes ou arrangements de famille, qui auraient fait passer Maulévrier des La Marck aux Mercœur, puis des Mercœur-Nemours aux Mercœur-Penthièvre ?
    28. « Louis-Félicité-Omer d'Etampes », sur Amis et Passionnés du Père-Lachaise (consulté le ).
    29. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    34. « Allée couverte de Mauny », notice no PA76000036, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. Notice no IA00021607, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    36. Jules Bailliard, La Normandie Monumentale et Pittoresque, Seine-inférieure, Le Havre, Lemale et Cie, imprimeurs, éditeurs, (lire en ligne), p. 230.
    37. Mauny Seine Martitime, Les Eclats de la Mémoire, Pierre Molkhou "Histoire et Municipalités", , 24 p., p. 14
    38. Maison La Mauny, « Notre Histoire », sur Maison La Mauny (consulté le )
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