Famille de Mauny

La famille portait pour armes : d'argent au croissant de gueules[1]. Elle s'est éteinte au XVI^e siècle[2].

Hervé I^er de Mauny, sire de Thorigny épousa vers 1320 Marie du Guesclin, fille de Guillaume du Guesclin, oncle du connétable Bertrand Du Guesclin[1], dont il eut :

• Olivier I de Mauny, marié à Marie de Roye puis à Marguerite de Québriac, un des fidèles serviteurs de Charles V le sage. En 1378, le 28 avril, Olivier I de Mauny est cité avec Colart de Tanques (très probablement Tincques[3], maître de l'écurie du roi de 1376 à 1397) dans un mandement de Charles V[4]. En 1390, Charles VI fit faire à Paris, à l'église des Blancs Manteaux, l'"obsèque" pour le repos des âmes d'Olivier de Mauny et Hutin de Vermelles (époux de Marguerite de Bourbon fille de Louis Ier) chambellans[5]^,[6]^,[7].
  • Olivier II de Mauny[8] (appelé "le jeune" pour le distinguer de son père Olivier, confusion possible avec Olivier (III?) ci-dessous), seigneur de Lignières, Lesnen, Lenain et Marcé (canton d'Avranches), il n'est pas connu avant le règne de Charles VI. En 1386, il accompagne le roi qui s'apprête à passer en Angleterre. En 1390 il porte le titre de chambellan. En 1400, le 1er mai, il participe à la distribution de houppelandes[9] qui fut faite par ordre du roi Charles VI. En 1401, le 24 avril, Charles VI lui fait cadeau d'une somme de 2000 francs d'or. En 1405, le 25 août, lettre d'Olivier II de Mauny à Henri III roi de Castille concernant: les nouvelles politiques de la cour de France; différents entre les ducs de Bourgogne (Jean sans peur) et d'Orléans (Louis Ier), il y raconte l'enlèvement du dauphin par le duc de Bourgogne[8]; expédition française au pays de Galles; campagne du comte de Clermont en Guyenne, etc[7]. En 1404, Olivier II de Mauny a été investi de la capitainerie de Saint-Malo dont Renaud de Trie s'était démis, Robert de la Heuse dit le Borgne convoitait cette fonction et lui intenta un procès qui se termina le 2 juillet 1407 par un arrêt en faveur d'Olivier II de Mauny. En 1415 le 14 décembre il fut élu bailli de Caen. En 1417 il était porte-oriflamme et défendait Falaise contre les anglais et fut fait prisonnier. En 1418 il fut chargé de défendre Château-Gaillard, il put tenir seize mois et fut obligé de se rendre.

• Hervé II de Mauny, seigneur de Thorigny, né vers 1345, décédé vers 1411, chambellan du roi Charles VI en 1406, marié le 26 août 1373 avec Marie de Craon fille de Guillaume Ier, dont[1]:
  • Olivier (III?) de Mauny[8] (confusion possible avec Olivier II précité), chevalier, chambellan du duc de Guyenne (fils de Charles VI)[10], baron de Thorigny, marié à Catherine de Thieuville dont[1]:
    • Hervé de Mauny, baron de Thorigny, sans postérité.
    • Olivier de Mauny, seigneur de Thieuville, sans postérité.
    • Marguerite de Mauny, épouse de Jean de Gouyon, sire de Matignon. Elle hérita des biens de sa maison après la mort de ses frères qui n'avaient pas d'enfants[1] : postérité, avec entre autres les princes de Monaco.
  • Hervé II de Mauny[11], chambellan de Louis de France, duc d'Orléans, marié à Jeanne de Saiges. dont[1]:
    • Guillaume de Mauny, chevalier, mort en 1486, marié à Marie de Beauvoisin, d'où 3 fils.
      • Alain de Mauny.
      • Eustache de Mauny.
      • Charles de Mauny.
• Henri de Mauny.
• Alain de Mauny mort en 1387, neveu du connétable Du Guesclin, marié en 1374 à Marie (ou Marguerite) dame de Roye et de Germigny, elle même remariée à Jean (V), sire de Hangest et d'Avesnecourt, maître des arbalétriers de France, avec lequel elle engagea ses terres avec Guy de Roye, archevêque de Reims en 1402[12].
• Eustache de Mauny ("Olivier de Mauny, Hervé de Mauny, Alain et Eustache de Mauny tous quatre frères et nepveux de monseigneur Bertrand du Guesclin"[13]), cité en 1378 avec : "...Les seize capitaines de ces compagnies étaient Bretons pour plus de la moitié. J'en ai compté onze : Jean Tournemine, seigneur de la Hunaudaye, banneret, Roger de Blossac, Eustache de Mauny, Henri de Plédran, Olivier de Vaucler, Harcoit du Hallay, chevaliers, et les écuyers Jean de Malestroit, seigneur de Gombour, Jean de Quintin, Ëon de Baulon, Olivier du Bessou, Ëon de Méel"[14].

Autres membres à connecter ou homonymes :

En 1385, Jean de Mauny, lieutenant du bailli de Lens[15]^,[16] sous Philippe le Hardi, duc de Bourgogne[17].

Il n'existe aucun lien avéré entre cette famille et Mauny en Seine-Maritime, près de Rouen[18] mis à part une tradition[1]. En effet, il semble que ce village, qui possède un château d'époque renaissance et classique sur des bases féodales, soit associé à la famille des Crespin du Bec dont on conserve la trace à partir du XIII^e siècle[18]. Il existe d'ailleurs un château au Bec-Crespin, fief appartenant à la famille. Au XIII^e siècle, Guillaume IV Crespin, seigneur d’Étrépagny, de Lisors et de Dangu épouse alors Alix de Sancerre, la « dame de Mauny »[18]. Plus tard, le château du Bec-Crespin devient propriété de Pierre II de Brézé qui épouse Jeanne Crespin et hérite par conséquent de Mauny et de Barneville qui jouxte cette paroisse[18].

Il existe plusieurs autres Mau[l]ny dans la partie nord de la France dont Maulny à Melz-sur-Seine (Seine-et-Marne, Malum Nidum 1216; Mauni vers 1222) et à Jossigny (Seine-et-Marne, Malo Nido 1334; Mauny 1470), ainsi qu'à Montbizot (Sarthe, Malonido en 1266; Mauny, sans date), etc. La première attestation de Mauny en Normandie n'a guère d'antériorité, puisqu'elle ne date que de 1215 sous la forme latinisée Malum nidum[19] (Archives Seine-Maritime 18 H).

• François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, tome IX, 1775, page 629 à 630..
• Léon Maître, Géographie historique et descriptive de la Loire-Inférieure E. Grimaud, 1878, page 33..

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