Mas-Saintes-Puelles

Mas-Saintes-Puelles (Mas Santas Puèlas en Occitan) est une commune française, située dans le département de l'Aude en région Occitanie.

Mas-Saintes-Puelles

Porche d'entrée de l'église.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aude
Arrondissement Carcassonne
Intercommunalité Communauté de communes Castelnaudary Lauragais Audois
Maire
Mandat
Isabelle Siau
2020-2026
Code postal 11400
Code commune 11225
Démographie
Gentilé Massogiens
Population
municipale
924 hab. (2018 )
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 18′ 51″ nord, 1° 52′ 39″ est
Altitude Min. 164 m
Max. 324 m
Superficie 27,63 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Castelnaudary
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Bassin chaurien
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Mas-Saintes-Puelles
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Mas-Saintes-Puelles
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Mas-Saintes-Puelles
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Mas-Saintes-Puelles
Liens
Site web www.mas-saintes-puelles.fr

    Ses habitants sont appelés les Massogiens.

    Géographie

    Mas-Saintes-Puelles est une commune du Lauragais de 2 763 ha située à km à l'ouest de Castelnaudary dans son aire urbaine.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Son territoire qui s'étend entre la route nationale 113 au nord et le ruisseau de la Ganguise au sud se partage entre les collines de la Piège et la pointe ouest de la dépression éolienne de Pexiora. Cette plaine se prolonge vers le nord par delà le col de Naurouze par la vallée de l'Hers-Mort. Ce passage étroit entre la montagne Noire et les collines de la Piège était emprunté depuis l'Antiquité par la Via Aquitania qui reliait Narbonne à Bordeaux. Aujourd'hui cette plaine de quelques kilomètres de largeur est traversée par la nationale 113 au nord, le canal du Midi, la voie de chemin de fer de Toulouse à Narbonne et l'autoroute française A61 aux tracés presque parallèles. Cette plaine est parcourue par le Tréboul petit affluent du Fresquel qui se jette dans l'Aude. La Piège est une zone de collines issue de l'érosion des Pyrénées faite de molasses et de marnes où s'intercalent des bancs de calcaire utilisé pour la construction et de poudingues. Sur la commune le point le plus élevé est à 328 m. Cette zone de collines s'étend vers l'est vers les vallées de l'Hers-Vif et de l'Ariège.

    Hydrographie

    Le Mas-Saintes-Puelles se situe sur la ligne de partage des eaux entre Atlantique et Méditerranée. Le Tréboul dans la plaine capte les eaux vers l'Aude alors que la Ganguise draine les eaux de la Piège vers la Garonne. Du haut du village, on peut admirer la ligne de plateau au pied de laquelle serpente la Rigole d'alimentation du canal du Midi et le col de Naurouze.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 13,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 9,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 683 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 9,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,2 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Castelnaudary », sur la commune de Castelnaudary, mise en service en 1951[7]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,8 °C et la hauteur de précipitations de 676,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 40 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 14,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Mas-Saintes-Puelles est une commune rurale[Note 3],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Castelnaudary, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (81,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,7 %), zones agricoles hétérogènes (24,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,8 %), zones urbanisées (1,3 %), forêts (0,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,5 %), prairies (0,1 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Selon une tradition ancienne, les Puelles, qui identifient aujourd'hui la commune, sont ces jeunes femmes qui recueillirent le corps martyrisé de Saturnin (saint Sernin), l'un des premiers évêque de Toulouse au IIIe siècle, pour lui donner une sépulture chrétienne. Pour ce fait, elles furent chassées de Toulouse par l'autorité romaine, se réfugièrent en ce lieu où elles moururent et y furent inhumées avant leur translation dans la nouvelle agglomération qui prit leur nom.

    Histoire

    Au Moyen Âge, la localité comptait de nombreux "bons hommes" et "bonnes femmes", des personnages tenus pour sages et saints par la population, mais considérés comme hérétiques par l'Eglise (et désignés à tort comme "non cathares" par certains historiens déconstructionnistes du début du XXIe siècle)[20]. En 1242, des seigneurs languedociens venus de Montségur, s'y arrêtent avant d'aller assassiner à Avignonet-Lauragais deux inquisiteurs, Etienne de Saint-Thibéry et Guillaume Arnaud, qui y tenaient tribunal. En 1246-1247, les inquisiteurs Bernard de Caux et Jean de Saint-Pierre interrogent systématiquement les habitants du Mas-Saintes-Puelles sur l'hérésie et les hérétiques[21].

    Au XIVe siècle, les augustins fondent au Mas un couvent avec pour mot d'ordre la réévangélisation du Lauragais.

    Durant les guerres de religion, le village est farouchement protestant. Au lieu-dit la Planque se trouvait une petite communauté de protestants qui permirent à Henri de Navarre et Catherine de Médicis d'avoir une entrevue secrète.

    En 1598, après l'édit de Nantes, une bande de huguenots continuait à attaquer les convois marchands. En 1622, Louis XIII fait détruire le village. Il ne reste de vestiges du Moyen Âge que le portail de l'église du XIVe siècle . Le village sera reconstruit et le culte catholique rétabli.

    Au XVIIe siècle un couvent de l'ordre de la Merci (pour la rédemption des captifs en Terre musulmane) y est construit. Saint Pierre Nolasque, fondateur de l'ordre au XIIIe siècle, serait né au Mas-Saintes-Puelles.

    Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Le Mas-l'Union[22].

    Héraldique

    Blason
    De gueules, à la croix de Malte d'argent bordée d'or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Commune faisant partie de la communauté de communes Castelnaudary Lauragais Audois et du canton du Bassin chaurien (avant le redécoupage départemental de 2014, Mas-Saintes-Puelles faisait partie de l'ex-canton de Castelnaudary-Sud).

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1971 2008 Georges de Capella    
    mars 2008 mai 2020 Alain Carles SE Agriculteur retraité
    mai 2020 En cours Isabelle Siau    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24]. En 2018, la commune comptait 924 habitants[Note 5], en augmentation de 2,67 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9401 0431 0451 0341 2541 2981 2361 3461 311
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2911 2631 2181 1031 1421 1731 2021 1261 050
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0251 0251 060936902860837820792
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    711682617640720805876906916
    2018 - - - - - - - -
    924--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Aérodrome de Castelnaudary - Villeneuve

    Culture locale et patrimoine

    En 1851, création de la Société de Secours Mutuels par l'abbé Teisseire. C'est une société d'entraide pour les défavorisés (santé, éducation, frais de sépulture...), sorte de sécurité sociale et mutuelle. Elle porte le nom de Société Mutualiste Saint Pierre De Nolasque du nom du saint patron du village. C'est la plus ancienne des sociétés mutualistes de l'Aude.

    La société existe toujours sous le nom d'Amicale Saint-Pierre De Nolasque.

    En 1857, s'établit, en bordure du canal du Midi au lieu-dit "le Médecin" une poterie qui existe aujourd'hui sous le nom de "Poterie Not" et qui a obtenu le label "Entreprise du Patrimoine Vivant"[26].

    Église Saintes-Puelles

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Castelnaudary - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Mas-Saintes-Puelles et Castelnaudary », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Castelnaudary - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Mas-Saintes-Puelles et Carcassonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Mark G. Pegg, « Innocent III, les "Pestilentiels Provençaux" et le paradigme épuisé du catharisme », dans « Innocent III et le Midi ». Cahiers de Fanjeaux 50, 2015, p. 277-307.
    21. Yves Dossat, Les crises de l'Inquisition toulousaine, Bordeaux, 1959 ; (en) Mark G. Pegg, The Corruption of Angels : The Great Inquisition of 1245-1246, Princeton, Princeton University Press, 2001.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Poterie Not | Label EPV, Entreprise du Patrimoine Vivant », sur www.patrimoine-vivant.com (consulté le )
    27. « Eglise Saintes-Puelles », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    28. « Maison Nicol », notice no PA00102766, base Mérimée, ministère français de la Culture
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