Margaret Cossaceanu

Margaret Cossaceanu ou Margaret Cossaceanu-Lavrillier, née le à Bucarest et morte le à Paris[1], est une sculptrice française d'origine roumaine.

Pour les articles homonymes, voir Lavrillier.

Biographie

Fille d'un père ingénieur et d'une mère professeur de français, Margaret Cossaceanu est également la nièce du savant George Constantinescu, inventeur de la théorie de la sonicité. Elle étudie la sculpture de 1910 à 1913 à l'école des beaux-arts de Bucarest, où elle a comme professeur Dimitrie Paciurea (ro). Elle ouvre son atelier en 1914.

En 1921, elle obtient une bourse lui permettant d'aller à Rome poursuivre ses études à l'Académie des beaux-arts de Rome. C'est au cours de ce séjour dans la capitale italienne qu'elle rencontre le médailleur français André Lavrillier, lauréat du prix de Rome en 1914 et, de ce fait, pensionnaire de la villa Médicis. Celui-ci l'emmène à Paris et la présente à Antoine Bourdelle[2].

Après avoir obtenu le grand prix de l'Académie des beaux-arts en 1922, elle quitte Rome pour s'installer à Paris, où elle fréquente un temps l'atelier de son compatriote Constantin Brancusi, tout en poursuivant ses études à l'Académie de la Grande Chaumière dans l'atelier d'Antoine Bourdelle[3], où elle côtoie notamment Germaine Richier et Alberto Giacometti. Bourdelle l'engage comme collaboratrice dans son atelier de l'impasse du Maine et elle travaille alors sur un certain nombre des grandes réalisations du maître. Il lui fait exécuter des agrandissements de certaines de ses œuvres, comme sa Sapho. Elle restera auprès de lui jusqu'à la mort de Bourdelle en 1929. Dans un petit texte manuscrit daté de reproduit dans le catalogue de l'exposition que le musée Rolin d'Autun a consacré en 2011 à Margaret Cossaceanu, Antoine Bourdelle écrit : « Elle a su m'aider dans l'exécution de plusieurs de mes figures. Cossaceanu a, en plus d'une très forte science technique, un très rare don de composition. »

En 1929, elle épouse André Lavrillier, avec qui elle a trois enfants, dont le photographe Carol-Marc Lavrillier. Après la mort de sa fille Nadia, à l'âge de 23 ans, en 1957, suivie quelques mois plus tard de celle de son mari, elle se retire dans son atelier.

En 1970, pour le quarantième anniversaire de la mort de son maître, elle réalise de mémoire un buste d'Antoine Bourdelle.

Margaret Cossaceanu meurt à Paris le .

Œuvres

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « Cossaceanu-Lavrillier, Marguerite », sur www.ledelarge.fr (consulté le ).
  3. (en) « Margaret Cossaceanu », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
  4. « Vogue », sur Gallica, (consulté le ).
  5. « Marguerite Cossaceanu-Lavrillier », sur www.centrepompidou.fr (consulté le ).
  6. « [Exposition internationale des Arts et techniques de 1937. Pavillon de la Roumanie. Jardin derrière le pavillon. Bas reliefs : à droite, "Les Doces" de Lavillier-Cossaceanu, à gauche "Romania" de I. Basarab. ] : [photographie] Bonney, Thérèse (1894-1978) », sur bibliotheques-specialisees.paris.fr (consulté le ).
  7. « Joconde », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Buste, Buste du commandant Charcot (1867-1936) / 43 OA 3 D », sur mnm.webmuseo.com (consulté le ).
  9. « Buste de Georges Enesco (1881-1955) », sur collectionsdumusee.philharmoniedeparis.fr (consulté le ).
  10. « Collections en ligne », sur www.mam.paris.fr (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • sous la direction d'Anne Rivière, Scuplture'elles, Les sculpteurs femmes du XVIIIe siècle à nos jours, co-édition Somogy / musée des Années Trente de Boulogne Billancourt, 2011.

Liens externes

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