Malbars

Les Malbars forment un groupe ethnique d'origine indienne sur l'île de La Réunion Aux Antilles françaises on utilise le terme « coolie-malaba » (tamoul) pour différencier de « coolie-kalikata » (de calcuta) ; coolie-malaba est péjoratif.

Les spectateurs d'une marche sur le feu, un public que les Réunionnais pourraient qualifier de majoritairement malbar.

Histoire et origines

Il s'agit des descendants des populations d'origine indienne à la faveur du schéma engagiste à compter du milieu du XIXe siècle. Le terme vient du mot français « Malabar » qui désignait les habitants de la côte de Malabar en Inde (terme d'origine persane). À Maurice, ce terme est péjoratif, on préférera le mot « hindou » et il y a un sens bien plus étroit qu'à la Réunion.

Différences entre Maurice et la Réunion

A Maurice, les indiens sont désignés en fonction de leur langue : on fera la différence entre malbars (de langue hindi), tamouls (qui sont aussi majoritairement hindous, appelés madras, mais qui parlent une langue dravidienne), et autres minorités indiennes tels que les télougous, gujratis, etc. Ils sont originaires de différentes régions de l'Inde.

À la Réunion, les communautés ne se conçoivent que par leurs différences religieuses, ainsi les personnes originaires d'Inde mais hindouistes, originaires principalement du sud de l'Inde, seront appelées Malbar sans distinction ethnique, tandis que les personnes de la communauté musulmane sunnite arrivées plus tard du nord de l'Inde dont le Gujarat sont désignées par le terme zarabe[1] ; enfin les indiens chiites, principalement arrivés à la Réunion après leur départ de Madagascar sont appelés Karanes.

L'adjectif féminin malbaraise est propre à l’île de la Réunion, à Maurice on parle de fille ou femme malbare. Voir le poème de Charles Baudelaire A une Malabaraise, écrit vraisemblablement aux Mascareignes.

Démographie

La loi excluant les statistiques ethniques lors du recensement obligatoire en France, il est difficile de les dénombrer avec précision, et seules des approximations plus ou moins fiables sont disponibles. On estime par exemple qu'ils sont particulièrement nombreux à Saint-André, Saint-Louis et dans les Hauts de Saint-Paul, il semblerait même qu’ils soient plus nombreux dans la ville de Saint André que dans la ville de New Delhi en Inde. On considère souvent qu'ils pratiquent généralement l'hindouisme ou un catholicisme spécifique résultant d'une forme de syncrétisme. À Maurice, les personnes d'origine indienne représentent 68 % de la population mauricienne, la Constitution reconnaissant les différentes communautés de l'île.

Personnalités considérées comme malbars

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Nargoulan. Culture et rites malbar à La Réunion, Christian Barat, Éditions du Tramail, Saint-Denis, 1989 (ISBN 2-908344-01-7).
  • La Galaxie des noms malbar, Jean-Régis Ramsamy-Nadarassin, Azalées Éditions, Sainte-Marie, 2006 (ISBN 2-915923-15-9).
  • Dictionnaire étymologique du créole réunionnais, mots d'origine asiatique, Pascal Marion, Carré de sucre, 2009, – (ISBN 978-2-9529135-0-8).

Articles connexes

Liens externes

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