Brasseries de Bourbon

Gérard Avanzini en 1962

Dans les années 1960 une bière locale de qualité se brasse de façon artisanale. Un entrepreneur local, un certain M.V.K Stevenson, décide alors en 1962 de fonder la brasserie. Avec l'aide du maître brasseur Gérard Avanzini, des plans d'installation et du matériel fourni par le brasseur allemand Brauhaase (de), il élabore une recette inédite. À force d'essais et après des débuts difficiles - faute de main d'œuvre qualifiée - la première « Dodo » (aujourd'hui appelée Bière Bourbon) finit par sortir des fûts le 9 juin 1963 et est mise sur le marché dans des bouteilles de 75 cl sous l'appellation « Dodo-Pils ».

Heineken entre dans le capital de la brasserie en 1986. Les Brasseries de Bourbon profitent alors du savoir-faire du groupe et dispose de nouvelles machines plus performantes et qui fournissent de meilleurs rendements.

En 1997, la brasserie est certifiée ISO 9000 et se prépare d'ailleurs à recevoir la certification ISO 14000 afin de satisfaire à des normes plus strictes de protection de l'environnement.

En 2000, plusieurs employés et délégués syndicaux ayant plus de 30 ans d’ancienneté sont licenciés sur la base de faux témoignages[1].

En 2004, un scandale politico-financier éclate, lorsque le groupe Heineken décide de déménager les brasseries. Le déménagement, initialement prévu vers Saint-Paul se fera vers la commune du Port avec l'aval du conseil général. Alain Bénard, maire UMP de Saint-Paul et le maire PCF du Port se révoltent et parlent de connivence avec le cabinet de l'Élysée[2].

La Maison de la Bière Dodo

Au milieu de l'année 2005, les Brasseries de Bourbon ont inauguré à Saint-Denis une Maison de la Bière Dodo, un musée qui parie sur le développement du tourisme industriel.

Le 11 décembre 2005, le directeur général et le directeur financier de l'entreprise sont grièvement blessés par balles en plein repas de fin d'année par un ancien employé licencié en 2003 et qui souhaitait se venger. Le criminel est abattu par la police le soir même tandis que l'une de ses victimes de nationalité néerlandaise décède de ses blessures quelques jours plus tard.

Le groupe Brasseries de Bourbon bénéficie d'un fort appui local des habitants et des investisseurs et s'est bâti une solide réputation sur l'île. Il poursuit des efforts en matière d’innovation. De nouveaux produits sortent régulièrement des chaînes et il produit également pour de grandes marques internationales de boissons alcoolisées et non alcoolisées (Voir détails des produits proposés ci-dessous). Il participe aussi a la vie sociale de La Réunion, grâce à une politique de sponsoring active ou au sein d’associations de prévention. Il soutient également le développement culturel de l’île et joue un rôle majeur dans l’économie insulaire.

La brasserie.

La société est répartie sur 3 sites différents :

• Quai Ouest de la Rivière Saint-Denis : production et services administratifs,
• Sainte-Marie Gillot : distribution nord de l'île et services commerciaux,
• ZAC Mon Repos : distribution sud de l'île.

En novembre 2003, la brasserie comptait 291 salariés permanents dont :

• 224 ouvriers et techniciens ;
• 40 agents de maîtrise ;
• 27 cadres.

En 2004, Fabrice Boyer, jusque-là opérateur de fermentation de 2000 à 2001 puis chef d’équipe de brassage, devient maître brasseur des Brasseries de Bourbon en 2004.

La brasserie produit 30 000 bouteilles par heure

• En 2002 il y eut 531 046 hl de boissons (dont sodas) produits :
  • bières : 203 173 hl,
  • boissons rafraîchissantes : 326 935 hl,
  • autres : 938 hl.

• D'après les Brasseries de Bourbon, 34 à 35 litres de bière sont bus par Réunionnais par an. Pour donner un ordre de grandeur la consommation d'un habitant de la Belgique ou de l'Allemagne dépasse les 100 litres (chiffres donnés par la brasserie).

• En moyenne la brasserie produit 30 000 bouteille par heure soit près de 330 000 bouteilles par jour.

• 95 % de la Bière Bourbon est vendue en bouteilles.

• En 2002 Le chiffre d'affaires des Brasseries de Bourbon a été de 59 millions d'euros.
• En 2005, 85,4 % du capital appartient à Heineken, 2,1 % au groupe Bourbon.