Maison de Sassenage

La famille de Sassenage est une ancienne famille de la noblesse française, originaire du Dauphiné. Deux maisons se succèdent avant de s'allier aux Bérenger de Royans, puis aux Bérenger du Gua, donnant naissance à la branche des Bérenger-Sassenage. Elle a été admise aux Honneurs de la Cour en 1732, 1737 et 1746.

Sassenage (de)

Armes

Blasonnement Burelé d'argent et d'azur de 10 pièces, au lion de gueule, armé, lampassé et couronné d'or, brochant sur le tout
Branches
  • Seigneurs de Montrigaud et d'Izeron
  • La Tour-Sassenage
Période XIIe siècle - XIVe siècle (première maison)
Pays ou province d’origine Dauphiné
Preuves de noblesse
Admis aux honneurs de la Cour 1732, 1737 et 1746

Histoire

Origines

Famille parmi des plus illustres du Dauphiné de Viennois, c'est une des quatre baronnies[1] d'état de cette province. La Maison de Sassenage tire son nom de la terre de Sassenage dans le bailliage du Grésivaudan.

Selon certains auteurs, elle pourrait être issue des Lusignan-Poitiers[2] (ces deux familles portent d'ailleurs les mêmes armes) ; selon d'autres, des comtes de Lyon et de Forez et donc de la fée Mélusine[3]. Ces hypothèses sont antérieures au Regeste Dauphinois et n'ont pas de base étayée par des documents probants.

Selon la seconde hypothèse, le premier de cette maison est Hector descendant de Girard, des comtes Forez, qui aurait aidé Isarn (949-v.990), évêque de Grenoble, à chasser les Maures de son diocèse. En récompense de ses services, Girard aurait reçu la terre de Sassenage et de Royans. Son petit-fils, Artaud III, eu 2 enfants dont Hector qui hérita de la terre de Sassenage et fut à l'origine de la première Maison de Sassenage. Le second, Ismidon, eut la terre de Royans et fut à l'origine de la Maison princière du Royans, reprise par alliance par Béranger, qui plus tard reprit les nom et armes de la première Maison.

Première Maison de Sassenage

La famille de Sassenage est indépendante jusqu'en 1247, jusqu'à ce que Didier de Sassenage reconnaît tenir en fief du Dauphin Humbert Ier, les terres de Sassenage[4],[5].

Seconde Maison de Sassenage

La première Maison de Sassenage s'éteint vers 1350 en la personne de Béatrice de Sassenage. Par son mariage avec Aimard (ou Aimon) de Bérenger, seigneur de Pont-en-Royans[6], qui est tenu d'adopter le patronyme de l'épouse, apparait la seconde Maison de Sassenage. Dans son testament, le père de Béatrice a stipulé que si son fils venait à mourir sans postérité, ce serait aux descendants de sa fille de relever les noms et armes de sa famille[4]. C'est ainsi que la première Maison s’éteignit dans la seconde.

Famille Bérenger-Sassenage

Au XVIIIe siècle, cette tige s'allie à un rejeton d'une autre branche de la famille de Bérenger, ce qui donne la famille Bérenger-Sassenage. Pierrette Elisa de Bérenger, leur lointaine descendante au XXe siècle et dernière représentante des Bérenger-Sassenage, lègue le château de Sassenage à la fondation qu'elle avait créée, la Fondation Bérenger-Sassenage[7].

Armes

Blasonnement :
Sassenage : Burelé d'argent et d'azur de 10 pièces, au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'or, brochant sur le tout[8].
Commentaires : Cimier : primitivement un lion naissant, puis un griffon puis une mélusine[8].

Cri : Sassenage[8].

Devise : J'en ay la garde du Pont[8].
Blasonnement :
Bérenger-Sassenage : Gironné d'or et de gueules (de huit pièces)[9],[10]
Commentaires : Cimier : un lion issé au nat[11].

Titres

  • Comte du Gua
  • Comte de Charmes
  • Marquis de Pont-en-Royans (1617)
  • Pair de France (1819)

Possessions

Personnalités

Religieux

Référence

  1. Histoire de Dauphiné, abrégée pour Monseigneur le Dauphin, Nicolas Chorier, 1674, 375p.
  2. Histoire des ducs de Bourbon et des comtes de Forez, Tome 1, Jean-Marie de La Mure, 1809.
  3. Histoire généalogique de la maison de Sassenage, branche des anciens comtes de Lyons et de Forests, Nicolas Chorier, 1672.
  4. Armorial de Dauphiné, 1867, p. 684.
  5. Rivoire de La Bâtie, 1867, p. 684 (présentation en ligne).
  6. Dictionnaire de la noblesse, M. de La Chenaye-Desbois, Tome XII, 1778.
  7. baladesenisere.com Le château de Sassenage
  8. Rivoire de La Bâtie, 1867, p. 685 (présentation en ligne).
  9. Rivoire de La Bâtie, 1867, p. 66 (présentation en ligne).
  10. Armorial historique de la noblesse de France, Henri James Gabriel de Milleville, 1843, p.28
  11. Armorial général, J.B. Rietstap, Tome I, reprint, 2003, p.170

Voir aussi

Bibliographie

  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle — t.III. Bas-Ber., Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), pp. 384-388, « Bérenger du Gua ».
  • Nicolas Chorier, Histoire généalogique de la maison de Sassenage : branche des anciens comtes de Lyon et de Forez, Grenoble, J. Nicolas, , 542 p. (lire en ligne)
  • Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France (vol.1), Société du Grand armorial de France, , 537 p. (lire en ligne [PDF]), p. 174 no 31.356, « De Sassenage ».
  • Gustave de Rivoire de La Bâtie, Armorial de Dauphiné contenant les armoiries figurées de toutes les familles nobles et notables de cette province, accompagnées de notices généalogiques complétant les nobiliaires de Chorier et de Guy Allard, Lyon, Imprimerie Louis Perrin (réimpr. 1969 (Allier - Grenoble)) (1re éd. 1867), 821 p. (lire en ligne), p. 684-685
  • Pierrette Paravy, De la chrétienté romaine à la Réforme en Dauphiné : Évêques, fidèles et déviants (vers 1340-vers 1530), Rome, Publications de l'École française de Rome, , 1584 p. (ISBN 2-7283-0296-0, lire en ligne). .
  • Adolphe Rochas, Biographie du Dauphiné : contenant l'histoire de tous les hommes remarquables de cette province dans les lettres, les sciences, les arts, etc. et le catalogue complet de leurs ouvrages avec la description de leurs portraits (tome II), Paris, Charavay, , 504 p. (lire en ligne), pp. 390-394, « Sassenage »

Articles connexes

Liens externes

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