Madeleine de Savoie

Madeleine de Savoie, née probablement vers 1510 et morte en 1586, est une princesse issue de la branche des Savoie-Tende, devenue duchesse de Montmorency par mariage et faite première dame d'honneur de la reine Élisabeth d'Autriche de 1570 a 1574.

Biographie

Origines

La date de naissance de Madeleine de Savoie n'est pas connue avec précision. L'année 1510 est parfois donnée en repère, notamment le site de généalogie MedLands[1]. Elle est la fille aînée de René de Savoie, dit le « Grand bâtard de Savoie », comte de Villars et de Tende, et de son épouse Anne Lascaris, comtesse de Tende[1],[2]. Le comte de Villars est le demi-frère des futurs duc Charles III de Savoie et comte de Genève, Philippe de Savoie-Nemours[2]. Elle a pour frère Honorat, qui sera fait marquis de Villars, et Claude, gouverneur et grand sénéchal de Provence.

Elle passe une partie de sa jeunesse auprès de sa tante, Louise de Savoie[2], mère du futur roi de France, François Ier.

Alliance

Madeleine de Savoie-Tende est mariée, selon la probable volonté de Louise de Savoie, par contrat le [2],[3] (selon Samuel Guichenon[4]) au futur connétable Anne de Montmorency (1492 † 1567)[2]. La cérémonie se déroule à Saint-Germain-en-Laye. À l'issue de cette union, Louise de Savoie appellera Anne de Montmorency « Mon Neveu », comme le rappelle entre autres l'archiviste paléographe Brigitte Bedos-Rezak dans son ouvrage Anne de Montmorency (1990).

Elle est choisie comme Première dame d'honneur de la reine de France Élisabeth d'Autriche[2].

Mort et sépulture

Gisant d'Anne de Montmorency (Musée du Louvre).

Madeleine de Savoie meurt en 1586[1]. Elle est enterrée auprès de son époux dans la collégiale Saint-Martin de Montmorency[2],[5]. Les gisants sont réalisés entre 1582 et 1589 par Barthélemy Prieur. À la Révolution, Alexandre Lenoir fait démonter les sculptures du mausolée afin de les transférer au musée des monuments français[5].

Descendance

Mariée avec Anne de Montmorency, ils ont douze enfants, cinq fils, sept filles, nés entre 1528 et 1546[6], dont :

Les trois dernières  Anne, Louise et Madeleine  entreront en religion.

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Elizabeth A. R. Brown, « Madeleine de Savoie and the Chantilly Hours of Anne de Montmorency », dans Sandra Hindman, James Marrow (dir.), Books of Hours Reconsidered, London/Turnhout, Harvey Miller/Brepols, , 532 p. (ISBN 978-1-905375-94-3), p. 431-468.
  • Françoise Kermina, Les Montmorency, grandeur et déclin, Perrin, Paris, 2002.
  • Henri de Panisse-Passis, Les comtes de Tende de la maison de Savoie, Librairie Firmin-Didot et Cie, , 386 p. (lire en ligne)
  • Kathleen Wilson-Chevalier, « Madeleine de Savoie et Anne de Montmorency : des bâtisseurs conjugaux », dans Sabine Frommel et Juliette Dumas (éd.), Bâtir au féminin. Traditions et stratégies en Europe et dans l’Empire ottoman, Paris, Editions Picard, (ISBN 9782708409538, lire en ligne), p. 125-136.

Liens externes

Notes et références

  1. (en) « Madeleine de Savoie », sur sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté en ).
  2. Comtes de Tende de la maison de Savoie, 1889, p. 43-44.
  3. Comtes de Tende de la maison de Savoie, 1889, p. 237.
  4. Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 241 Tome troisième.
  5. « Barthélemy Prieur - Le connétable Anne de Montmorency (1493 - 1567) et sa femme Madeleine de Savoie (morte en 1586) », sur le site Site officiel du musée du Louvre - cartelfr.louvre.fr (consulté en ).
  6. Aude Bertrand, Un Château à Écouen, Écouen, Association Loisirs et culture d'Écouen, , 113 p., p. 67.
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