Lycée Victor-Duruy

Le lycée Victor-Duruy (nommé en l’honneur de Victor Duruy) à Paris est un lycée public du 7e arrondissement. Il comprend également un collège. Cet établissement public a été créé sous le Second Empire. Il accueille principalement les élèves du « district Ouest » (7e, 15e et 16e arrondissements de Paris).

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Lycée Victor-Duruy

Façade principale du lycée donnant sur le boulevard des Invalides.
Généralités
Pays France
Académie Paris
Coordonnées 48° 51′ 09″ nord, 2° 18′ 54″ est
Adresse 33, boulevard des Invalides
75007 Paris
Site internet http://www.victor-duruy.org
Cadre éducatif
Type Établissement public local d'enseignement (EPLE)
Proviseur Philippe Tournier[1]
Matricule Collège : 0752528 R
Lycée : 0750662 M
Population scolaire ~ 830 élèves au collège
~ 1200 élèves au lycée
Formation Collège
Lycée général (S, ES, L)
CPGE littéraires
Langues étudiées anglais, allemand, espagnol, chinois, italien, russe, grec
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Paris

Situation

Le collège et lycée Victor-Duruy se situe au 33, boulevard des Invalides, dans le 7e arrondissement.

Ce site est desservi par la station de métro Saint-François-Xavier. Les lignes de bus suivantes desservent ce lieu : RATP828792

Histoire

Plaque mentionnant que Joseph Gallieni fit du lycée son quartier général pendant la Première Guerre mondiale.
Ancienne entrée du collège, 72, rue de Babylone, réservée aujourd'hui pour les évacuations d'urgence.

Le lycée fait à l'origine partie du domaine d'un hôtel du Faubourg Saint-Germain construit entre 1728 et 1731. Le domaine servait de potager. L'hôtel (actuel Musée Rodin) fut occupé par différents propriétaires notamment le Maréchal de Biron.

En 1820, la Société du Sacré-Cœur de Jésus, congrégation religieuse fondée par Madeleine-Sophie Barat, prend possession de l'hôtel de Biron et en fait une « Maison d'Éducation » pour les jeunes filles. En 1830-1835, une ferme donnant sur la rue de Babylone fut construite.

Un nouveau bâtiment (un couvent) et deux chapelles furent construits sur l'ancien domaine potager entre 1855 et 1860. Les élèves de la maison d'éducation reçurent leur enseignement dans le nouvel édifice à partir de 1860 alors qu'une « École des pauvres », gratuite, destinée aux enfants du quartier était ouverte dans la ferme donnant sur la rue de Babylone.

La loi du 7 juillet 1904 supprimant les congrégations enseignantes, la « Maison de l'Éducation » fut fermée et le couvent évacué.

Des artistes s'installèrent avant que l'État n'acquiert la propriété en 1911. L'ancien couvent des années 1855-1860 devint, le , le sixième lycée de jeunes filles de Paris ainsi qu'un internat. Alors que la plupart des nouveaux lycées de garçons sont construits ex nihilo, donnant naissance à des bâtiments au style monumental, les lycée de jeunes filles, comme le lycée Victor-Duruy, réinvestissent en effet souvent d'anciens édifices[2].

Les bâtiments abritèrent jusqu'en 1954, des classes élémentaires, primaires et secondaires, un jardin d'enfants et des classes enfantines mixtes dans les locaux de « la Ferme », des classes secondaires dans le bâtiment principal.

Durant la Première Guerre mondiale, les bâtiments furent le quartier général de Joseph Gallieni entre le et le . Une plaque lui rend hommage. Une autre plaque commémorative rend hommage à Sosthène Mortenol (1859-1930), « polytechnicien, fils d'esclave libéré » qui organisa en 1915 « la première défense antiaérienne de Paris » au sein de l'établissement.

En 1960, les classes enfantines mixtes furent supprimées. L'augmentation du nombre d'élèves et d'enseignements entraîna des aménagements notamment des adjonctions ceinturant le parc de bâtiments. En 1970, le lycée de filles devint mixte.

À la fin des années 1980, l'ensemble des bâtiments du lycée furent rénovés. Le chantier fut achevé en 1996, date à laquelle eut lieu un concert de Lenny Kravitz dans l'enceinte du lycée, à la suite d'un concours organisé par la radio NRJ et remporté par l'une des élèves du lycée[3].

Le lycée Victor Duruy est situé au milieu d'un parc de 6 500 m2. Cet espace vert est en continuité de celui de l'hôtel de Biron, qui abrite le Musée Rodin.

De 2003 à 2016, le lycée est au cœur du documentaire Les bonnes conditions réalisé par Julie Gavras qui a suivi plusieurs de ses élèves.

Initiatives pédagogiques et technologiques

Années 1970

En 1975, dans un objectif avant-gardiste d'initiation à l'informatique pour élèves et enseignants intéressés, le lycée Victor-Duruy, à Paris, a fait partie de l'opération ministérielle dite « Expérience des 58 lycées »[4] : utilisation de logiciels et enseignement du langage de programmation LSE[5], en club informatique de lycée[6], pour 58 établissements de l’enseignement secondaire[7]. À cet effet, dans une première phase, quelques professeurs du lycée, enseignants de diverses disciplines, furent préalablement formés de manière lourde à la programmation informatique. L'établissement fut alors doté, dans une seconde phase, d'un ensemble informatique en temps partagé comportant : un mini-ordinateur français Télémécanique T1600[8] avec disque dur, un lecteur de disquettes 8 pouces, plusieurs terminaux écrans claviers Sintra TTE, un Teletype ASR-33 et le langage LSE implémenté ; tous ces moyens ayant permis de mettre en œuvre cette démarche novatrice sur le terrain, avec du matériel informatique ultra-moderne pour l'époque.

Structure pédagogique

Le collège

Il y a 4 sixièmes d'environ 30 élèves, dont une accueillant des élèves non francophones, ainsi que 5 cinquièmes, 5 quatrièmes, et 5 troisièmes.

Le lycée

Au lycée, il y a dix secondes, dix premières et dix terminales. Pour ces deux derniers niveaux, il y a deux classes littéraires, trois économiques et sociales, quatre scientifiques et une dont la nature dépend de la demande.

Classement du lycée

Le lycée se classe 13e sur 112 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et 55e sur 2277 au niveau national[9]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[10].

Les classes préparatoires

Il y a deux classes hypokhâgnes et une seule khâgne. Les spécialités de la deuxième année offertes sont l'anglais, l'histoire, et les lettres modernes.

En 2015, L'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours de 2019 :

Filière Élèves admis dans
une grande école*
Taux
d'admission*
Taux moyen
sur 5 ans
Classement
national
Khâgne LSH[11] 14/48 28 % 23 % 10/78
Source : Classement 2015 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2014).
* le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. En khâgne, ce sont 5 écoles de commerce
(HEC, ESSEC, ESCP Europe, EM Lyon, EDHEC), l'ENSAE, l'ENC et 3 ENS qui ont été retenus par L'Étudiant.

Administration

Liste des proviseurs

  • 1983-1988 : Robert Monboisse
  • 1991-2002 : Claude Chanut
  • 2002-2012 : Jacques Frizon
  • depuis 2012 : Philippe Tournier[1]

Association des anciens élèves

Il existe une Association des anciens élèves du lycée Victor Duruy, dont le siège est dans l'établissement.

Personnalités liées au lycée

Anciens élèves

Plaque sur la façade du lycée, rendant hommage à la philosophe Simone Weil.
Par ordre alphabétique :

Références

  1. Philippe Tournier est secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale, cf. entretien sur Europe 1.
  2. Marc Le Cœur, « Les lycées dans la ville : l’exemple parisien (1802-1914) », Histoire de l'éducation, 90 | 2001, p. 131-167.
  3. « Concert de Lenny Kravitz dans un lycée parisien » [vidéo], sur ina.fr (consulté le ).
  4. Jacques Baudé, « L’expérience des « 58 lycées » », sur societe-informatique-de-france.fr, (consulté le )
  5. Jacques Baudé, « Le système LSE », sur societe-informatique-de-france.fr, (consulté le )
  6. « Témoignage d'un ancien élève sur l'ambiance d'un club informatique « 58 lycées » des années 1975 », sur epi.asso.fr, (consulté le )
  7. « Liste des 58 lycées », sur epi.asso.fr, (consulté le )
  8. Association pour un conservatoire de l'informatique et de la télématique, « Collection ACONIT, les mini-ordinateurs français Télémécanique T1600 et CII Mitra 15 », sur db.aconit.org (consulté le )
  9. Classement départemental et national du lycée
  10. Méthodologie du classement national des lycées français
  11. Classement 2015 des prépas LSH
  12. Mohammed Aïssaoui, « Dominique Bona, immortelle », in Le Figaro, vendredi 19 avril 2013, p. 34.
  13. Neila Latrous et Jean-Baptiste Marteau, « Moi, Jean-François Copé, gentleman cambrioleur », in UMP - un univers impitoyable, page 17, 2011.
  14. Caroline Pigozzi, « John Elkann - À Paris, je me sens Français » in Paris Match du 29 mars au 4 avril 2012, n°3280, pp. 76-79.
  15. Les petits arrangements de Laurent Wauquiez avec sa propre histoire, Le Lab Europe 1, 21 mai 2015.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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