Lury-sur-Arnon

Lury-sur-Arnon est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Lury-sur-Arnon

L'église Saint-Paul.

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Vierzon
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Berry
(siège)
Maire
Mandat
Chantal Crépat-Virolle
2020-2026
Code postal 18120
Code commune 18134
Démographie
Gentilé Lurois
Population
municipale
664 hab. (2018 )
Densité 48 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 07′ 42″ nord, 2° 03′ 28″ est
Altitude Min. 103 m
Max. 138 m
Superficie 13,84 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Vierzon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mehun-sur-Yèvre
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Lury-sur-Arnon
Géolocalisation sur la carte : Cher
Lury-sur-Arnon
Géolocalisation sur la carte : France
Lury-sur-Arnon
Géolocalisation sur la carte : France
Lury-sur-Arnon
Liens
Site web lury.fr

    Géographie

    Localisation

    La commune se trouve sur les rives de l’Arnon, sur la route départementale 918, entre Vierzon et Issoudun.

    Communes limitrophes de Lury-sur-Arnon
    Massay Méreau Brinay
    Chéry Lazenay Cerbois

    Hydrographie

    Voies de communication et transports

    Lury-sur-Arnon est desservie par la ligne U du Réseau de mobilité interurbaine[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Lury-sur-Arnon est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vierzon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,2 %), zones agricoles hétérogènes (21,3 %), forêts (11 %), zones urbanisées (3,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Habité depuis la préhistoire, le site de Lury-sur-Arnon est ensuite occupé par les colons romains.

    Moyen Âge

    En 1066, Hugues de Lury participe à la conquête de l’Angleterre avec Guillaume le Conquérant.

    Humbaud le Tortu prince de Vierzon (fin du Xe siècle) s’empare du fief de Lury et le donne à son fils Humbaud II, qui le transmet à son neveu Arnaud/Arnoul 1er, fils de son frère Geoffroi (Ier) (1re moitié du XIe siècle).

    En 1164, au retour de croisade, Hervé 1er, sire de Vierzon en 1144-1184, déclare libres tous les habitants de Lury.

    En 1189, lors de la troisième croisade, les troupes de Richard Cœur de Lion passent par Vierzon et Lury. Alors que Richard est prisonnier, le roi reconquiert les villes du nord de l’Aquitaine, domaine des Plantagenêts depuis 1152. À son retour, Richard fait brûler les villes de Reuilly, Lury et Vierzon.

    Au XIIIe siècle, Hervé III, seigneur de Vierzon en 1252-1270, transmet ses biens à sa fille héritière Jeanne († av. 1296), qui épouse en secondes noces en 1277 Godefroy de Brabant († à Courtrai en 1302). Deux de leurs filles font passer Vierzon et Lury dans la maison des comtes de Juliers : Marie de Brabant († vers 1330/1332 ; sans postérité survivante de son union avec Walram de Juliers), puis sa sœur Elisabeth/Isabelle de Brabant († vers 1350/1355 ; femme du frère de Walram, Gérard V de Juliers). En 1378, le petit-fils d'Isabelle et Gérard, Guillaume VI de Juliers, s’étant allié à l’Angleterre et ayant déjà cédé Vierzon à Jean le Bon en 1361, se voit confisquer le château, ainsi que ses rentes et droits féodaux sur Lury par le roi Charles V.

    Jean de France, duc de Berry, frère du roi de France, reçoit, en toute propriété, les biens confisqués à la famille Julliers. Il répare le château et l’église romane, détruits en grande partie par les Anglais. Les seigneurs et gens de Lury, fidèles au prince et au roi, bénéficient de la protection du duc et se voient attribuer des fonctions importantes.

    Les connétables Bertrand Du Guesclin et Louis de Sancerre, et le sénéchal du Limousin Gaucher de Passac, sont « capitaines de Luri » et de la Grosse Tour de Bourges.

    En 1412, le duc Jean donne Lury aux chanoines de la cathédrale de Bourges, qui le conservent jusqu’en 1773.

    XVIe-XVIIIe siècles

    Pendant les guerres de religion, la ville est pillée par l’armée de Pardaillan et Saint-Cyr.

    La communauté de Lury est touchée par la crise démographique du début du XVIIIe siècle, puisqu’elle passe de 80 feux en 1709 à 67 en 1726[9]. L’hiver de 1709-1710 notamment cause de nombreuses pertes, ainsi que la grande canicule de 1719 (qui tua beaucoup par dysenterie)[10].

    Aux siècles derniers, d’importants travaux d’aménagements sont entrepris, comme la construction d’une route, d’un pont et d’une nouvelle église.

    La commune est un site inscrit depuis 1975.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    septembre 1979 2008 Yves Chaumeau SE  
    mars 2008 mai 2020 Jean-Claude Fagot SE  
    mai 2020 en cours Chantal Crépat-Virolle SE  

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].

    En 2018, la commune comptait 664 habitants[Note 3], en diminution de 5,28 % par rapport à 2013 (Cher : −2,64 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    486497501554560645644725730
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    748784861870860903914857829
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    802796814713749694689704672
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    613612528566644671711674688
    2018 - - - - - - - -
    664--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Paul, XIXe siècle, de style gothique.
    • Le rond de fées de la justice date de l'époque celtique, au lieu-dit Charasse, où l'on peut voir aussi une source dite sacrée qui ne tarit jamais, abritée par une pierre celtique ou druidique.
    • Un puits en pierre, près de la vieille église, date du Moyen Âge.
    • Le donjon : entouré par l'eau de l'Arnon, il a été édifié au début du XIe siècle par Arnaud Ier. L'accès au donjon se fait au-dessus de la salle des gardes par une large porte en plein cintre, depuis le rempart de la cité ; le petit pont-levis, relevé, se loge dans l'épaisseur du mur. Les trois étages ont été détruits par les armées anglaises de Richard Cœur de Lion et du Prince Noir.
    • Portes fortifiées du XIIe siècle, dans le bourg.

    Personnalités liées à la commune

    Blasonnement

    Les armoiries de Lury-sur-Arnon se blasonnent ainsi :

    De sinople à la porte fortifiée du lieu d'argent maçonnée, ouverte du champ, posée sur une champagne d'azur; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or bordé en chef et en flancs d'une bordure engrêlée cousue de gueules.

    D'après le dessin de Pascal Vagnat.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Le canton de Lury sur Arnon, par Cédric Gourin. Paru en aux Editions Alan Sutton. Collection Mémoire en images. 126 pages de cartes postales et de photographies commentées sur l'histoire des neuf communes du canton.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Indre (36) - Fiches horaires », sur le site du Réseau de mobilité interurbaine, consulté le 2 septembre 2018.
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Olivier Zeller, « Changement agraire et récession démographique : la première enquête Orry (1730). L'exemple de l'élection d'Issoudun », Annales de démographie historique 2/2007 (n° 114), p. 169
    10. Zeller, op. cit., p. 145 et 153
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. Jean Giraudoux, Suzanne Giraudoux, Brett Dawson, Lettres à Suzanne : 1915-1943, Paris, Grasset, , 463 p. (ISBN 2246701716 et 9782246701712, lire en ligne), p. 389.
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