Lockheed L-188 Electra

Le Lockheed L-188 Electra un avion de ligne à turbopropulseurs construit aux États-Unis. Son premier vol a lieu en 1957. Ses performances sont à peine inférieures à celles d'un avion à réaction, avec des coûts d'exploitation moindres.

Pour les articles homonymes, voir Elektra.

Lockheed L-188 Electra

Un Lockheed Electra L-188C d'Atlantic Airlines sur l'aéroport de Cardiff au pays de Galles.

Rôle Transport de passagers
Constructeur Lockheed
Équipage 3
Premier vol
Mise en service 1958
Retrait Toujours en service
Production 170
En service 3[1]
Variantes L-118A, L-188C
Dimensions
Longueur 30,81 m
Envergure 30,18 m
Hauteur 10,01 m
Masse et capacité d'emport
Passagers 99
Motorisation
Moteurs 4 Turbopropulseurs Allison 501D-13
Performances
Vitesse de croisière maximale 600 km/h
Vitesse maximale 674 km/h
Autonomie 3 541 km

Histoire

Vers 1950, Lockheed occupe enviable sur le marché des avions de lignes long-courrier, avec sa prestigieuse série Constellation. A travers ses différentes versions, le quadrimoteur a été produit à 856 exemplaires de 1943 à 1958, il fut l'avion présidentiel de Dwight D. Eisenhower[2]. Losckheed s'intéresse beaucoup au turbopropulseur, qui apparait comme une solution intermédiaire entre le traditionnel moteur à pistons et le nouveau turboréacteur. Le projet d'installer des turbopropulseurs sur une cellule de constellation se concrétise par quatre prototypes, mais l'avion ainsi obtenu s'avère trop consammateur de carburant[3].

Le L-188 Electra est un avion à turbopropulseur construit à la fin des années 1950 par Lockheed. L'avion est un succès dans les premiers temps, mais après deux accidents, les ventes s'effondrent. D'importantes et très onéreuses modifications sont nécessaires, condamnant le L-188 Electra. De plus, les moteurs à réaction s'imposent dans l'aviation. La production s’arrête dès 1961 après seulement 170 exemplaires construits. Les appareils restants seront convertis en avions de fret ou pour des usages militaires.


Carrière de l'avion

Un début prometteur

Les ventes initiales de l'avion sont bonnes. Le jour où le prototype effectue son premier vol, Lockheed a déjà enregistré des commandes pour 129 exemplaires, dont, notamment, 40 pour Eastern Air Lines et 35 pour American Airlines. C'est un chiffre très encourageant[4]. L'avion est certifié le 22 aout 1958[5], et la première liaison aérienne régulière est assurée par Eastern Air Lines le 12 janvier 1959.

Accidents


Remise en service


Versions et dérivés

Les différentes versions de l'avion sont[6] :

  • L-188A première version de série
  • L-188AF : désignation appliquée aux L-188A convertis en fret.
  • L-188PF : désignation appliquée aux L-188A convertis en combi fret-passager.
  • L-188C : version à masse maximale et autonomie accrues.
  • L-188CF : désignation appliquée aux L-188A convertis en fret.
  • L-188 Electra II : désignation des appareils modifiés et remis en service suites aux accidents

Par ailleurs, il a donné lieu à des dérivés militaires :

Accidents et incidents impliquant un L-188 Electra

  • Le , le vol Reeve Aleutian Airways 8 est contraint à un atterrissage forcé à Anchorage en Alaska ; aucune victime n'est à déplorer. L'appareil perd une hélice, qui entaille la cabine provoquant une décompression explosive et endommageant les câbles de commandes de vol. Les pilotes arrivent tant bien que mal à effectuer un atterrissage d'urgence à l'aéroport d'Anchorage en Alaska. L'enquête ne permettra pas de déterminer la cause de la perte de l'hélice. L'appareil sera réparé et reprendra du service. L'accident est raconté dans un épisode de la série documentaire Air Crash.
  • Le , le vol 508 de la compagnie aérienne péruvienne Líneas Aéreas Nacionales S. A (LANSA) assuré par un Lockheed L-188 décolle de Lima vers Pucallpa. Lors de ce vol d'une heure, l'avion, pris dans un orage, se disloque à une altitude de 3 200 mètres. Il s'écrase dans la forêt tropicale péruvienne dans le district de Puerto Inca. Juliane Koepcke est la seule personne survivante des 92 passagers et membres d'équipage. Le cinéaste italien Giuseppe Maria Scotese raconte son histoire dans le film I miracoli accadono ancora, et, en 2000, Werner Herzog réalise le téléfilm documentaire Les Ailes de l'espoir dans lequel Juliane Koepcke raconte son aventure.
  • Le le vol Lansa 502 s'est écrasé peu après son décollage de l'aéroport de Quispiquilla, aujourd'hui Alejandro Velasco Astete , à Cuzco ,(Pérou) à cause d'une surcharge, et entre autres de défaillance de ses moteurs. L'avion un turbopropulseur Lockheed L-188A Electra. n° enregistrement OB-R-939, se dirigeait vers la ville de Lima , transportant 9 membres d'équipage et 91 passagers. 101 victimes dont deux au sol et un survivant: le copilote Juan Loo.(2)
  • Le , le vol 320 American Airlines s'écrase dans l'East River à New York faisant 65 victimes à bord du Lockheed L-188 Electra[9].

Exemplaires substitants

Encore en service

Le dernier vol régulier effectué par un lockheed électra a eu lieu en 2013[10]. Si plus aucun appareil n'effectue de vols réguliers, un petit nombre d'Electra sont encore en service au Canada vers 2020 pour d'autres fonctions. La Compagnie Buffalo Airways en possède quatre, qui sont utilisés comme cargo (sur affrétement vers des aérodromes isolés) et comme bombardier d'eau. L'avion possède des caractéristiques (aptitude à utiliser des pistes, manoeuvrabilité à basse vitesse) qui le rendent précieux, et difficile à remplacer dans un budget raisonnable pour ce deuxième rôle[11],[12].

Voir aussi

Notes et références

  1. (en) « World Airliner Census 2019 », Flight International, LoLockheed L-1249 Super Constellationndres (Royaume-Uni), Reeb Business Information, , p. 46 (ISSN 0015-3710, lire en ligne, consulté le ).
  2. Graham M. Simons, LOCKHEED CONSTELLATION a history., AIR WORLD, (ISBN 978-1-5267-5887-3 et 1-5267-5887-3, OCLC 1258668514, lire en ligne)
  3. Arnaud, « La fausse bonne idée des turbopropulseurs gréés sur Constellation. », sur avionslegendaires.net, (consulté le )
  4. René J Francillon, Lockheed aircraft since 1913, (ISBN 0-87021-897-2 et 978-0-87021-897-2, OCLC 17156375, lire en ligne), p. 401
  5. (en) « Type Certificate Datasheet No4a22 »
  6. P. D. STEMP, Kites, birds & suff - aircraft of the united states of america - lockheed aircraft., LULU COM, (ISBN 1-326-10026-2 et 978-1-326-10026-1, OCLC 1044815550, lire en ligne)
  7. « P-3 Orion », sur www.globalsecurity.org (consulté le )
  8. (en-GB) « CP-140 Aurora Maritime Surveillance Aircraft - Airforce Technology », sur www.airforce-technology.com (consulté le )
  9. « Crash-aerien 03 FEB 1959 d'un Lockheed L-188A Electra N6101A - New York-La Guardia Airport, NY (LGA) », sur aviation-safety.net (consulté le )
  10. (en) Bruce Drum, « An End of an Era: Atlantic Airlines retires its last Lockheed Electra », sur World Airline News, (consulté le )
  11. (en-CA) Kelly Magill, « FLEET », sur BUFFALO AIRWAYS (consulté le )
  12. (en) himself et The First Thing He Did with the License Was Get Ice Cream, « Photos: The Unique Fleet Flying for Buffalo Airways – AirlineGeeks.com », sur AirlineGeeks.com – LIVE. LOVE. AVIATION., (consulté le )

2 http://elcomercio.pe/blog/huellasdigitales/2010/08/el-vuelo-mas-triste-de-la-hist

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