Lieurey
Lieurey est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Lieurey | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Lieuvin Pays d'Auge |
Maire Mandat |
Isabelle Simon 2020-2026 |
Code postal | 27560 |
Code commune | 27367 |
Démographie | |
Gentilé | Leucoroyaltains |
Population municipale |
1 463 hab. (2018 ) |
Densité | 80 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 13′ 51″ nord, 0° 30′ 00″ est |
Altitude | Min. 138 m Max. 184 m |
Superficie | 18,21 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Beuzeville |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairiedelieurey.com |
Géographie
Localisation
Lieurey est une commune de l'Ouest du département de l'Eure. Elle est située dans la région naturelle du Lieuvin[1], sur un plateau entre la vallée de la Risle, Pont-Audemer, Bernay et le Calvados[2], à 165 m d'altitude environ. Ses habitants se nomment les Leucoroyaltains et Leucoroyaltaines (mais aussi les Leucorégaliens et Leucorégaliennes).
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[7]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 2000 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,7 | 1,7 | 3 | 4,9 | 8,1 | 10,9 | 12,8 | 12,7 | 10,1 | 8,1 | 4,8 | 1,4 | 6,7 |
Température moyenne (°C) | 4,2 | 4,9 | 7,2 | 10,1 | 13,1 | 16,4 | 18,2 | 18 | 15,3 | 12 | 7,8 | 4,1 | 11 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,8 | 8,1 | 11,3 | 15,3 | 18,2 | 22 | 23,6 | 23,2 | 20,4 | 16 | 10,8 | 6,7 | 15,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−10,8 07.01.09 |
−14 12.02.12 |
−8,1 04.03.05 |
−3,8 07.04.21 |
−1,2 14.05.10 |
2,2 04.06.01 |
5,1 31.07.15 |
6,1 21.08.03 |
2,1 30.09.18 |
−3,2 29.10.03 |
−5,3 29.11.10 |
−10 26.12.10 |
−14 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
14,7 09.01.15 |
21 27.02.19 |
25,8 31.03.21 |
28,5 19.04.18 |
29,7 25.05.10 |
36,7 21.06.17 |
41,5 25.07.19 |
38,7 10.08.03 |
33,1 13.09.16 |
28,1 01.10.11 |
22,3 01.11.15 |
16,5 19.12.15 |
41,5 2019 |
Précipitations (mm) | 80,1 | 64,7 | 71,1 | 62,2 | 67,9 | 65,7 | 64,3 | 63,7 | 71,7 | 86 | 85 | 96,7 | 879,1 |
Urbanisme
Typologie
Lieurey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[11],[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,4 %), terres arables (44,5 %), zones urbanisées (4,4 %), forêts (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Liureis (?) en 1066[18].
Il s'agit vraisemblablement d'un type toponymique en -acon > -(i)-acum, suffixe d'origine gauloise localisant et marquant, plus tard, la propriété. Au Moyen Âge, la forme prise par ce suffixe est généralement -ei, souvent latinisée en -eium, -eyum dans les documents médiévaux. Dans cette partie de l'Eure, cette terminaison est souvent notée -ey.
Le premier élément Lieur-, issu d'un radical *lior- / liur- est indéterminé. Il s'agit vraisemblablement d'une formation homonyme de Lieury (Calvados, Lioreium au XIIIe siècle)[19].
Le gentilé des habitants les Leucoroyaltain(e)s est, comme souvent, basé sur une étymologie fantaisiste, -rey ayant été vu comme une terminaison représentant la forme normande de « roi ».
Histoire
Une grande activité professionnelle des habitants de Lieurey, au XVIIIe siècle, était la fabrication de rubans, pour décorer les habits. Ils portaient le nom de rubaniers.
Sa célèbre foire aux harengs le : pendant la guerre de Cent Ans, un convoi de harengs était resté bloqué par la neige à Lieurey. Pour ne pas perdre la marchandise, une grande vente fut organisée. Cette tradition est toujours perpétuée et la foire de Lieurey est la plus importante de la région avec près de 10 000 visiteurs chaque année. Tous les ans, cette grande foire populaire a lieu le à Lieurey. Le hareng en est la vedette avec une grande vente et un concours du plus gros mangeur de hareng.
Politique et administration
Liste des maires successifs
Jumelage
Les 14 communes de l'ancien canton de Saint-Georges-du-Vièvre sont jumelées avec :
- Slimbridge (en) (Royaume-Uni)[20]
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2018, la commune comptait 1 463 habitants[Note 4], en augmentation de 4,28 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
Un mercredi sur deux[25], Lieurey est le siège de l'un des trois marchés au cadran de Normandie, géré par la Sicamon[26], pour la vente aux enchères d'animaux[27].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Lieurey compte plusieurs monuments inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- l'église Saint-Martin (XIIe et XIXe)[28]. Le chœur et la tour du clocher ont été construits au XIIe siècle. Le bras sud du transept date du XVIe siècle. Le XIXe siècle a vu la restauration de la nef et du chœur, puis la construction du bras nord du transept et de la façade ouest. Enfin, des travaux de restauration du collatéral et du bras du transept sud ont été effectués au cours de la première moitié du XXe siècle. Le vitrail de l'Assomption est signé de Julien Vosch (1885 à Tilff en Belgique-1935), installé dans les années 1920 à Montreuil). Cette réalisation vaut à l'édifice le label « Patrimoine du XXe siècle »[29].
- le presbytère (XIXe)[30] ;
- le château du Coudray (XVIe)[31] ;
- le château des Champs (XVIIe)[32]. Le château fut construit pour Jacques de Maxuel[33] ;
- la chapelle Sainte-Madeleine (XVIIIe) au lieu-dit la Chapelle[34] : en ruine[35] ;
- le monument aux morts (XXe)[36] ;
- la mairie (1880)[37] ;
- une usine textile dite Usine Louis Aubert (1827) au lieu-dit le Hameau Picot[38]. Cette manufacture fut fondée par Louis Aubert. On y fabriquait des étoffes appelées aubertines ;
- une ferme du XVIIIe siècle au lieu-dit la Chapelle[39] ;
- de nombreuses maisons du XVIIIe et du XIXe siècle[40],[41],[42],[43],[44],[45].
Vue d'ensemble. Façade ouest. Une gargouille. Une gargouille. Statue sur la façade ouest.
ZNIEFF de type 1
- Les prairies des Hauts Vents[46]. Située au cœur d'un secteur bocager, cette ZNIEFF est composée de prairies humides de plateau (formation devenue rare sur les plateaux). Elle abrite une végétation prairiale dont trois espèces déterminantes : la dactylorhize tachetée (orchidée assez rare), la scorsonère humble (espèce rare) et le carvi verticillé (espèce très rare).
- Le bois du Ramier [47].
ZNIEFF de type 2
- La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort[48]
- La haute vallée de la Calonne[49].
Personnalités liées à la commune
- Henri Bénard (1874-1939), physicien français à l'origine de l'observation des cellules de Bénard ;
- Maurice Bertrand, le Monsieur de Chez Maxim's.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Le Lieuvin », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- http://www.atlaspaysages.hautenormandie.fr/CONNAITRE-LES-PAYSAGES-HAUTS-NORMANDS/Les-pays-de-l-ouest-de-l-Eure/Le-Lieuvin (consulté le 30 décembre 2016).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 134.
- François de Beaurepaire, Op. cit.
- (en) « Slimbridge », dans Wikipedia, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- https://www.ouest-france.fr/normandie/soligny-la-trappe-61380/l-activite-du-marche-au-cadran-en-nette-hausse-5827805
- T.Guillemot, « La Sicamon activateur concurrentiel » , sur normand.com, L'Agriculteur Normand, (consulté le ).
- Patrick PAULMIER et Daniel RYCKOORT, « Le marché au cadran de Lieurey », sur Blog.com, La feuille du boucher, .
- « Église Paroissiale Saint-Martin », notice no IA00051090, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Le dire de l'architecte des bâtiments de France - Les essentiels - n° 119 du 31 juillet 2014.
- « Presbytère », notice no IA00051092, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château du Coudray », notice no IA00051092, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château des champs », notice no IA00051114, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois et Badier, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de la France, l'explication de leurs armes et l'état des grandes terres du royaume ..., , 508 p. (lire en ligne).
- https://www.sauvegardeartfrancais.fr/projets/lieurey-chapelle-sainte-madeleine/
- https://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/27-Eure/27367-Lieurey/179738-ChapelleSainte-Madeleine(aulieu-ditLaChapelle)
- « Monument aux morts dit Monument commémoratif de la Guerre 1914-1918 », notice no IA00051093, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Mairie », notice no IA00051091, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Usine Textile dite Usine Louis Aubert », notice no IA00051114, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00051111, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no IA00051094, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no IA00051095, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no IA00051096, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no IA00051113, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no IA00051098, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no IA00051097, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Les prairies des hauts vents », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Le bois du Ramier », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La haute vallée de la Calonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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