Lewis Strauss

Lewis Lichtenstein Strauss, né le à Charleston (Virginie-Occidentale) et mort le à Trenton (New Jersey), est un homme d'affaires, un philanthrope, un officier de l’United States Navy et un homme politique américain. Il est une figure marquante du développement de l'énergie nucléaire et des armes nucléaires aux États-Unis[1]. Il a activement participé à l'audition tenue en avril 1954 par le bureau de sécurité de la Commission de l'énergie atomique des États-Unis, où l'on a retiré l'habilitation de Robert Oppenheimer. Il est également secrétaire du Commerce par intérim entre 1958 et 1959 dans l'administration du président Dwight D. Eisenhower.

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Lewis Strauss
Fonctions
Secrétaire au Commerce des États-Unis
Par intérim.

(7 mois et 17 jours)
Président Dwight D. Eisenhower
Gouvernement Administration Eisenhower
Prédécesseur Sinclair Weeks
Successeur Frederick H. Mueller
Biographie
Nom de naissance Lewis Lichtenstein Strauss
Date de naissance
Lieu de naissance Charleston (Virginie-Occidentale)
(États-Unis)
Date de décès (à 77 ans)
Lieu de décès Trenton (New Jersey)
(États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain
Religion Judaïsme

Liste des secrétaires au Commerce des États-Unis
Eisenhower et Strauss discutant de l'Opération Castle, 1954.

Biographie

Lewis Strauss est né à Charleston (Virginie-Occidentale). Son père est un vendeur de chaussures. À l'âge de 10 ans, il perd l'usage de l'œil droit lors d'une bagarre, ce qui lui évitera le service militaire « normal » plus tard.

Sa famille déménage à Richmond (Virginie). Il est valedictorian de sa classe à l'école secondaire. Cependant, en raison d'une fièvre typhoïde, il n'en sortira pas diplômé[2].

Il prévoyait d'étudier la physique à l'université de Virginie[2]. Cependant, sa famille vivant des difficultés financières, elle ne peut pas lui offrir cette formation universitaire à la fin de ses études secondaires[3]. Il travaille pendant trois ans sur la route comme vendeur de chaussures pour son père. Il est le meilleur vendeur de la compagnie et réussit à économiser suffisamment d'argent pour payer les frais d'inscription à l'université.

Cependant, sa mère encourage son fils à faire du travail humanitaire ou public. Ainsi, en 1917, il offre son bénévolat à Herbert Hoover, chef de la Commission for Relief in Belgium (CRB). Grâce à son bon travail, il devient le secrétaire privé de Hoover. Il termine son travail au CRB en 1919.

Devenu un homme ayant une certaine influence, il persuade Hoover de convaincre le président Woodrow Wilson de reconnaître l'indépendance de la Finlande de la Russie.

Parallèlement à son travail au CRB et au successeur de ce dernier, l'American Relief Administration (en), il travaille avec l’American Jewish Joint Distribution Committee (JJDC) afin d'aider les réfugiés juifs. Témoin de mauvais traitements des juifs polonais et russes, il développe un puissant sentiment anti-communiste. Son travail au JJDC attire l'attention de Felix M. Warburg, partenaire de la banque d'investissement Kuhn, Loeb & Co de New York.

Felix Warburg l'amène à Kuhn Loeb, où ce dernier devient partenaire à part entière en 1929. Il y sera actif jusqu'en 1941 et deviendra prospère durant cette période.

Il devient également un leader de la communauté juive. En 1933, il est membre du comité exécutif de l’American Jewish Committee. Il n'est cependant pas sioniste et s'oppose à l'établissement d'un État juif en Palestine. Il prône plutôt l'intégration des juifs comme citoyens des pays où ils vivent.

Bien qu'il soit borgne, il rejoint l'United States Navy Reserve en 1925. Il est recruté comme officier de renseignement. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il se porte volontaire pour le service actif. En 1941, il est appelé et assigné aux Bureau of Ordnance, où il aide à organiser et gérer les munitions de la Navy[1]. Son travail est remarqué par le secrétaire à la Marine des États-Unis Frank Knox, pour qui il travaillera un temps.

Lorsque Knox est remplacé par James Forrestal en 1944, ce dernier emploie Lewis Strauss comme adjoint. Après la guerre, en , il est nommé contre-amiral par le président américain Harry S. Truman[4].

En 1954, il est nommé président de la Commission de l'énergie atomique des États-Unis (United States Atomic Energy Commission), et promettait que l'électricité nucléaire serait bientôt si bon marché qu'il ne serait plus utile de s'équiper de compteurs électriques (« too cheap to meter »)[5].

Il est également secrétaire du Commerce par intérim entre 1958 et 1959 dans l'administration du président Dwight D. Eisenhower.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Lewis Strauss » (voir la liste des auteurs).

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Richard Pfau, No Sacrifice Too Great: The Life of Lewis L. Strauss, Charlottesville, Virginie, University Press of Virginia, , 314 p. (ISBN 978-0-8139-1038-3, présentation en ligne). 

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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