Dwight D. Eisenhower

Dwight David Eisenhower [dwaɪt ˈdeɪvɪd ˈaɪzənhaʊɚ][1], surnommé Ike [aɪk][1], né le à Denison (Texas) et mort le à Washington, est un militaire et homme d'État américain membre du Parti républicain, 34e président des États-Unis pour deux mandats, du au . Durant la Seconde Guerre mondiale, il est General of the Army et commandant en chef du Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force.

Pour les articles homonymes, voir Eisenhower et Ike.

Dwight D. Eisenhower

Portrait officiel du président Eisenhower, 1959.
Fonctions
34e président des États-Unis

(8 ans)
Élection 4 novembre 1952
Réélection 6 novembre 1956
Vice-président Richard Nixon
Gouvernement Présidence de Dwight D. Eisenhower
Prédécesseur Harry S. Truman
Successeur John F. Kennedy
1er Commandants suprêmes des forces alliées en Europe

(1 an, 1 mois et 28 jours)
Président Harry S. Truman
Successeur Matthew Ridgway
Biographie
Nom de naissance Dwight David Eisenhower
Surnom Ike
Date de naissance
Lieu de naissance Denison, Texas, États-Unis
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès Washington, D.C., États-Unis
Nature du décès Insuffisance cardiaque
Sépulture Abilene, Kansas
Nationalité Américain
Parti politique Parti républicain
Conjoint Mamie Eisenhower
Diplômé de Académie militaire de West Point
Profession Militaire ( Général de l'Armée)
Religion Presbytérianisme


Présidents des États-Unis

Il est chef d'État-major général des Forces armées des États-Unis de 1945 à 1948 et commandant suprême des forces alliées en Europe du au .

En tant que président des États-Unis, il supervise le cessez-le-feu en Corée, lance la course à l'espace, développe le réseau des autoroutes inter-États et fait du développement de l'armement nucléaire l'une de ses priorités dans le cadre de la guerre froide avec l'URSS. Élu le 4 novembre 1952, réélu triomphalement le 6 novembre 1956, son vice-président est durant huit années Richard Nixon qui se présente à sa succession, à l'élection présidentielle de 1960 et est défait par John Fitzgerald Kennedy.

Éléments personnels

Naissance et famille

Troisième des sept enfants de David Jacob Eisenhower et d'Ida Elizabeth Eisenhower (née Stover), Dwight David Eisenhower est né le à Denison[2] (Texas) au sein d'une famille modeste, de tradition mennonite d'origine allemande dont le nom est Eisenhauer[3],[4]. C'est en 1741 que Hans Nicolas Eisenhauer avait émigré de la Sarre pour s'installer en Amérique, à Lancaster dans la colonie britannique de Pennsylvanie[4].

Il est baptisé David Dwight mais appelé couramment Dwight. L'ordre des deux prénoms est définitivement inversé lors de son incorporation à l'académie militaire de West Point[5].

La famille Eisenhower s'installe à Abilene au Kansas en 1892. C’est lors de sa scolarité à Abilène que le jeune Dwight Eisenhower aurait reçu le surnom de « Ike » par son meilleur ami d'enfance[6]. Son éducation est fondée sur les valeurs familiales chrétiennes. Néanmoins, sa mère fut une adepte des Témoins de Jéhovah à partir de 1895, tout comme son père, et la résidence des Eisenhower servit de lieu de réunion pendant plusieurs années[7],[8].

Études et formation

À 19 ans, en 1909, il obtient son diplôme de fin d’études secondaires du lycée d'Abilène et commence à travailler dans une laiterie, car ses parents n’ont pas les ressources financières nécessaires pour l’envoyer à l’université.

Il tente l'examen d'entrée de l'académie navale, mais n'est pas admissible en raison de son âge.

Il entre finalement à l'université de Kansas City pour préparer une carrière militaire et réussit brillamment ses examens, qui lui permettent entrer d'office à l'Académie militaire de West Point.

Carrière militaire

Académie militaire et premières affectations

Eisenhower et son épouse Mamie à l'université Ste Mary à San Antonio au Texas en 1916.

En 1911, Dwight Eisenhower, est admis à l’Académie militaire de West Point.

Il en sort, quatre ans plus tard, 61e sur 164 avec le grade de lieutenant, dans la moyenne de sa promotion et est affecté, à sa sortie d'école, au Fort Sam Houston de San Antonio au Texas (sa promotion sera qualifiée plus tard par les historiens de «la promotion sur laquelle les étoiles tombèrent», en anglais The class the stars fell on » par les nombreux généraux qu'elle donna).

C'est là qu'il rencontre Mamie Geneva Doud (1896-1979), qu'il épouse le , et avec qui il a deux fils, Doud Dwight Eisenhower (1917-1921), décédé des suites de la scarlatine) et John Sheldon David Doud Eisenhower (1922-2013).

En 1917, il est promu capitaine et sert comme instructeur dans plusieurs camps d'entraînement, alors que le pays est engagé dans la Première Guerre mondiale. Malgré ses demandes, il n'obtient pas d'affectation en Europe et, en 1918, prend le commandement du Tank Training Center à Camp Colt en Pennsylvanie.

Au Camp Meade (en), près de Washington, en 1920, promu au grade de major, il rejoint l’Infantry Tank School, où il retrouve un officier du corps blindé, le colonel Georges S. Patton, par ailleurs grand joueur de bridge.

Ensemble ils publient, comme de Gaulle, des articles préconisant l’utilisation des chars, afin d’éviter une nouvelle guerre de tranchées. Ses idées novatrices ne sont pas appréciées par ses supérieurs, et il est même menacé de passer en cour martiale.

Outremer

Il est ensuite affecté dans la zone du canal de Panama, sous les ordres du général Fox Conner, qui reconnaît sa valeur et en 1925 l’inscrit à l’école de formation aux fonctions de commandement et d’état-major de Fort Leavenworth, d’où il sort premier de sa promotion, ce qui lui vaut des affectations importantes, notamment auprès du général John Pershing et du général Douglas MacArthur.

En 1927, il est membre de la Commission américaine des monuments de guerre, et en 1928, sort diplômé de l'école de guerre américaine (War College).

En 1929, il est détaché à Paris, avant de rejoindre le département de la Guerre (équivalent du ministère de la Guerre).

En 1933, chef d'état-major du général Douglas MacArthur, il accompagne ce dernier à Manille, alors qu’il est conseiller militaire auprès du gouvernement philippin. Il est promu lieutenant-colonel en 1936.

Eisenhower donnant les dernières instructions aux soldats du débarquement en Normandie : Full victory-nothing else la victoire complète et rien d'autre »).

Seconde Guerre mondiale

Dwight David Eisenhower (fin 1943).

Fin 1939, c'est sur sa demande, alors que la guerre a été déclenchée en Europe, que Dwight Eisenhower revient aux États-Unis et est affecté à Fort Lewis, dans l'État de Washington.

Promu au grade de colonel, il devient chef d'état-major de la 3e armée en , affecté à Fort Houston au Texas. Chargé de l’entraînement des troupes, il se distingue particulièrement par sa stratégie, pendant les manœuvres qui ont lieu en en Louisiane, et auxquelles participent plus de 400 000 hommes.

À l'issue de celles-ci, il est promu au grade de général de brigade. Il retourne à Washington quelques jours après l’attaque de Pearl Harbor pour être affecté au département de la Guerre, sous les ordres du général Marshall.

Il en devient l'assistant en et prend la tête de la division « Opérations » de l’état-major sous les ordres du général Patton.

Promu général deux étoiles, il est nommé en commandant en chef des forces américaines en Europe. Il supervise alors l'ensemble des opérations militaires tant en Europe qu'en Afrique du Nord. Il commande le débarquement de en Afrique du Nord, l’opération Torch, où, confronté aux divergences entre Britanniques et Américains, il fait preuve de tout son talent de conciliateur et de négociateur, pour rapprocher les vues plutôt que de les opposer. Cette opération est aussi, en dépit du manque de moyens matériels, un précieux enseignement pour les débarquements qui suivent. En , il est promu général 4 étoiles, alors qu'il prépare la campagne de Tunisie contre les forces de l'Afrikakorps.

En 1943, Dwight Eisenhower est chargé de l’invasion de la Sicile (opération Husky et Ladbroke) et de l’Italie. Il est contraint, en outre, d'intervenir dans le règlement de la querelle qui oppose les généraux Henri Giraud et Charles de Gaulle, à propos de l'exercice du commandement français en Afrique du Nord.

Sa préférence va à Giraud qui, le dans l'enceinte du palais d'été d'Alger, l'a publiquement décoré des insignes de grand-croix de la Légion d'honneur, au grand dam de de Gaulle, qui se plaignit de ne pas avoir été consulté[9]. La relation humaine tissée entre Eisenhower et de Gaulle permettra un rapprochement des deux généraux[10].

Lors de la conférence interalliée de Téhéran de , il a été décidé qu’un second front allié serait ouvert à l’ouest. L'entente entre Staline et Roosevelt, laissant Churchill opposé à l'ouverture d'un front ouest européen, le choix d'un chef américain est fait. Le président Roosevelt ne pouvant se passer de son conseiller militaire, le général George Marshall, c’est Eisenhower qui est choisi pour l'opération Overlord.

Il quitte alors le théâtre des opérations méditerranéennes pour Londres.

Télégramme d'Eisenhower sur les premières opérations du débarquement du .

À la tête du SHAEF (Supreme Headquarter Allied Expeditionary Force), Eisenhower planifie le débarquement de Normandie et l'installation de la tête de pont en France, l’opération Overlord, et commande la plus importante force d’invasion de tous les temps.

Souvent remis en cause par les Britanniques, mais soutenu par Marshall, Eisenhower, par son calme et sa finesse psychologique répond parfaitement aux caractères forts que sont Montgomery, Patton et le général de Gaulle.

Face à l’opiniâtreté du général français qui défend la souveraineté politique de la France, Eisenhower renonce à la mise en place de l’AMGOT et autorise même la 2e DB du général Leclerc à entrer en premier dans Paris en . Moins d’un an plus tard, Eisenhower atteint le but fixé : obtenir la capitulation sans condition de l’Allemagne.

Le , il est promu général cinq étoiles (General of the Army, le second grade le plus élevé dans l'Armée de terre des États-Unis).

En , il est fait compagnon de la Libération par le général de Gaulle.

Après-guerre

Au lendemain de la guerre, Eisenhower succède à Marshall comme chef d’état-major de l’US Army, poste qu’il quitte en 1948 pour devenir président de l’université Columbia[11]. Il garde toutefois le contact avec l’état-major, où il intervient en tant que conseiller.

En 1950, le président Truman le nomme commandant suprême de l’OTAN.

En 1964, Dwight David Eisenhower laisse des documents concernant la Seconde Guerre mondiale dans une fosse au cimetière américain de Colleville-sur-Mer. Elle ne sera ouverte, selon ses souhaits, qu'au matin du , date du 100e anniversaire du débarquement en Normandie[12].

Carrière politique

Élection présidentielle de 1952

En 1948, le président Harry S. Truman propose à Dwight David Eisenhower d’être son colistier au titre de candidat à la vice-présidence, mais celui-ci refuse.

Alors qu'il vient d'être nommé commandant en chef de l'OTAN (1950) et qu'il installe son quartier général à Paris, des émissaires du Parti républicain viennent le solliciter pour être leur candidat à l'élection présidentielle de 1952. Il se laisse convaincre et entame une campagne électorale qui le conduit à travers quarante-cinq États.

Ses discours cherchent à rassurer les Américains, et sa stratégie consiste à ne jamais mentionner le nom de son adversaire, Adlai Stevenson, mais à attaquer le bilan de son prédécesseur.

Sa plate-forme tourne autour de trois thèmes : mettre fin à la corruption qui règne à Washington, en terminer avec la guerre de Corée, et faire face à la subversion communiste, alors que le pays est en plein maccarthysme.

Sa campagne innovante est la première qui utilise les spots télévisés, dont on estime les coûts entre un et deux millions de dollars[13]. Le plus célèbre est le court-animé I Like Ike, créé par les Studios Disney et produit en 1952 par Roy Disney, dont ce fut la seule participation à une campagne politique[14],[15]. La chanson-jingle du clip a été écrite par Gil George et Paul J. Smith[16], inspirés par "They Like Ike", qui figurait dans la comédie musicale de 1950 écrite par Irving Berlin Call Me Madam[17].

La campagne électorale ne se passe toutefois pas sans heurts. Le candidat républicain à la vice-présidence est Richard Nixon. Celui-ci est accusé de détournement de fonds à son profit personnel, ce qu'il nie. De son côté, Eisenhower reçoit le soutien du sénateur Joseph McCarthy, qui affirme que de nombreux postes gouvernementaux sont infiltrés par les communistes.

En , Eisenhower est élu avec 55% des suffrages, contre son rival démocrate Adlai Stevenson.

Président des États-Unis (1953-1961)

Le mandat du président Eisenhower débute le .

Réélu en 1956 contre le même Adlai Stevenson, ses deux mandats sont marqués par la fin de la guerre de Corée, le début de contacts directs avec les dirigeants de l'URSS, concrétisé notamment par la visite de Khrouchtchev aux États-Unis en 1959, mais aussi par la poursuite d'une politique d'endiguement du communisme, la condamnation de l'expédition anglo-franco-israélienne en Égypte, l'arrivée de Fidel Castro à Cuba, la création de la NASA, la lutte contre la ségrégation raciale dans l'armée et à l'école ou encore la réduction de l'inflation.

Il fut secondé durant ses mandats par des personnalités comme John Foster Dulles, son secrétaire d'État (équivalent de ministre des Affaires étrangères), et George Humphrey, son secrétaire au Trésor.

Politique extérieure

Sur le plan extérieur, Dwight David Eisenhower mène une politique de fermeté, afin de faire reculer la zone d’influence soviétique. Eisenhower lance un programme de « dissuasion nucléaire » visant à augmenter l'arsenal des États-Unis. Dans le même temps, il lance le 8 décembre 1953 le programme Atoms for Peace visant à développer, nationalement et internationalement, les usages pacifiques de l'énergie atomique. Atoms for Peace mène aussi à la création de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Cette priorité donnée au nucléaire accompagne une nouvelle stratégie militaire basée sur la supériorité aérienne et atomique au détriment du terrestre, Eisenhower lance un plan pour une armée « new-look » : les effectifs terrestres fondent de 500 000 et ceux de la marine de 100 000 éléments, l'air au contraire recrute 30 000 hommes. Le budget de la Défense passe de 35 à 31 milliards de dollars[18].

Dwight Eisenhower, Nikita Khrouchtchev et leurs épouses respectives en 1959 durant un diner officiel.

La mort de Staline le modifie les relations Est-Ouest et l’heure est à la détente.

Eisenhower et le gouvernement soviétique mettent fin à la guerre de Corée et le président américain refuse de s’engager militairement au côté de la France en Indochine.

La conséquence en est l’indépendance du Cambodge, du Laos et la séparation du Viêt Nam en deux parties qui entraîne, pour les États-Unis, une guerre longue et difficile. L’heure est plutôt aux actions clandestines orchestrées par la CIA, telles que le renversement du gouvernement du Premier ministre d’Iran Mohammad Mossadegh en (opération Ajax) et la prise du pouvoir par le Shah Mohammed Reza Pahlavi, celui du gouvernement de Jacobo Árbenz Guzmán au Guatemala en (opération PBSUCCESS) et la tentative échouée en Indonésie en 1958.

En 1954, Eisenhower crée également un Fonds d'Urgence pour les Affaires Internationales afin de soutenir l'utilisation de la diplomatie culturelle par les États-Unis en Europe pendant la guerre froide [19]. En 1956, l’intervention soviétique à Budapest et la crise de Suez rappellent que la guerre froide est loin d’être terminée.

En 1957, le lancement par l’URSS du satellite Spoutnik surprend le monde occidental. Eisenhower accélère alors le développement des missiles intercontinentaux, définit la doctrine Eisenhower et engage le pays dans un programme spatial très ambitieux.

L'année 1960 marque la rupture du dialogue avec Nikita Khrouchtchev en raison de l’affaire d'un avion espion U-2 abattu sur le territoire soviétique ainsi que par la radicalisation de la révolution cubaine que le président essaye, sans succès, de juguler. Après avoir d'abord vu sans hostilité particulière la prise du pouvoir par Fidel Castro en , il donne le son accord écrit à l'ouverture de camps d'entraînements anticastristes dont l'aboutissement est, en , quelques mois après son départ de la Maison-Blanche, le débarquement de la baie des Cochons. Il impose les premières mesures de rétorsion économique contre Cuba à partir de juin 1960 qui sont rendues inefficaces par l'aide apportée par Khrouchtchev à Fidel Castro. La CIA organise et arme des groupes rebelles à l’intérieur de l'ile, tandis que de petits avions venus de Floride bombardent des villages, des industries et des champs[20].

Bien qu'anticolonialiste dans l'affaire du Katanga par crainte de l'expansion communiste en Afrique, il se range du côté de la Belgique. Il aurait demandé en termes ambigus en à Allen Dulles, directeur de la CIA, « la suppression » du chef d'État congolais Patrice Lumumba, soutenu par l'URSS[21]. Dulles câble en ce sens. La disparition de John Foster Dulles permet tout de même de maintenir une relation apaisée entre Moscou et Washington.

Par ailleurs, en 1957, il nomme son frère, le professeur Milton Stover Eisenhower (en) (1899-1985), conseiller et ambassadeur spécial sur les affaires latino-américaines.

Politique intérieure

Sur le plan intérieur les mandats du président Eisenhower se caractérisent par une relative prospérité et la relance de l’économie de consommation après les années de guerre. C’est à lui que l’on doit les quelque 65 000 km d’autoroutes reliant les États entre eux qui ont un impact certain sur le mode de vie des Américains. On lui doit aussi certaines avancées dans le domaine social avec l’extension de l’assurance-maladie, la retraite à 62 ans pour les femmes et l’accroissement des droits syndicaux.[réf. nécessaire]

Sur le plan économique, le mandat d'Eisenhower connaît 3 récessions, en 1953, en 1958, et en 1960-1961.

L’un des problèmes les plus irritants était causé par le Sénateur Joseph McCarthy et sa lutte contre les supposées infiltrations communistes au sein du gouvernement. Bien qu’il n’ait jamais pu obtenir la moindre inculpation, il était aux yeux de certains Américains un rempart auto-proclamé contre l’avancée communiste. Eisenhower ne chercha jamais à l'affronter directement mais il réussit à obtenir une motion de censure à son encontre en 1954 en utilisant à son avantage un nouveau moyen d’expression : la télévision.

Julius et Ethel Rosenberg, accusés d’espionnage au profit de l’URSS et exécutés le , furent, indirectement, les victimes de la vigilance anticommuniste. Le nouveau président refusa de les gracier, malgré les doutes sérieux qui le tenaillaient sur leur culpabilité, et en dépit des pressions de l'ambassadeur à Paris[22].

Dans le domaine culturel, Dwight D. Eisenhower promulgue la loi créant le National Cultural Center à Washington.

Contexte

Le , le président Franklin Delano Roosevelt promulgue l'Executive Order no 8802 qui interdit la discrimination ethnique ou raciale dans l'industrie de la défense américaine. Il vise également à mettre en place un comité pour l'accès égal à l'emploi. Il s'agit de la première action fédérale à promouvoir l'égalité des chances et à interdire la discrimination à l'embauche aux États-Unis[23]. Puis en 1948, le Président Harry S. Truman promulgue à son tour l'Executive order 9980 et l'Executive Order 9981 qui abolisent les discriminations fondées sur la race, la couleur, la religion ou l'origine nationale dans les Forces armées des États-Unis et dans les services publics fédéraux des États-Unis[24],[25].

La Cour suprême rend l'arrêt Brown v. Board of Education le . Cet arrêt voté à l’unanimité déclare la ségrégation raciale inconstitutionnelle dans les écoles publiques, la Cour suprême, sous la présidence du juge Earl Warren, a estimé que les installations «séparées mais égales» sont intrinsèquement inégales et violent les protections de la clause de protection égale du XIV° amendement. La Cour a estimé que la ségrégation de l'éducation publique fondée sur la race a instillé un sentiment d'infériorité qui avait un effet extrêmement préjudiciable sur l'éducation et la croissance personnelle des enfants afro-américains. Warren a basé une grande partie de son opinion sur des informations provenant d'études en sciences sociales plutôt que sur des précédents judiciaires. La décision a également utilisé un langage relativement accessible aux non-juristes, car Warren estimait qu'il était nécessaire que tous les Américains en comprennent la logique[26],[27],[28],[29],[30]. Reconnaissant les difficultés pratiques de l'abolition de la ségrégation, la Cour demande aux parties à l'affaire et aux autres parties concernées (le gouvernement fédéral et les 17 États qui pratiquent alors la ségrégation dans l'enseignement) de présenter pour la session de 1955 leurs conclusions sur les moyens d'y parvenir. Certes la jurisprudence Plessy v. Ferguson n'est pas explicitement rejetée : il n'est pas contesté que la ségrégation soit légale dès lors que les possibilités offertes aux deux races sont égales. Mais elle est vidée de sa substance, puisque, au moins dans le domaine de l'éducation pour ce premier arrêt, des systèmes séparés ne peuvent être égaux[31].

Processus menant au Civil Rights Act de 1957

C'est dans ce contexte de déségrégation qu'il était nécessaire que le Congrès vote une loi pour clarifier la portée de la déségrégation au niveau fédéral, de réviser l'effectivité des garanties apportées par les Quatorzième et Quinzième amendements qui avaient été largement contournés par les Lois Jim Crow et les diverses dispositions législatives mises en place depuis l'arrêt Plessy v.Ferguson autorisant la ségrégation au nom du principe "séparé mais égal". Certes, des arrêts mettaient fin à la ségrégation scolaire et dans les transports publics et avaient vidé de toute portée l'arrêt Plessy v.Ferguson mais il demeuraient d'autres formes de ségrégation pour entraver les droits constitutionnels des Afro-Américains comme les réglementations d'inscription sur les listes électorales, de nombreux États exigeaient que les candidats passent un test de qualification des électeurs et les questions étaient conçues de telle manière à ce que les agents des services civils puissent éliminer la plupart des Afro-Américains qui tentaient de s'y inscrire.

Le le Procureur général Herbert Brownell de l'administration du président Dwight D. Eisenhower écrit une lettre au Vice-Président Richard Nixon et au président de la Chambre des représentants une lettre officielle dans laquelle il signale que le Président Eisenhower déplore le fait que des citoyens afro-américains soient privés de leur droit de vote et subissent des pressions économiques et qu'il est impensable que le droit de vote qui est un des droits les plus précieux puisse être dénié. Aussi Herbert Brownell demande qu'une commission bi-partisane étudie le problème, que cette commission composée de six membres puissent faire les investigations et auditions nécessaires pour évaluer les problèmes d'entrave des droits et fassent des propositions d'actions qui puissent mettre fin à ce problème[32].

Le , Herbert Brownell fait une déclaration auprès de la commission des droits constitutionnels du Sénat où il annonce qu'il va présenter un projet d'une nouvelle loi renforçant les droits civiques, qui instituera un commission d'enquête conformément à sa lettre du , une division des droits civiques au département de la Justice pour seconder le Procureur général et permettra au gouvernement fédéral d'intervenir dans des cas litigieux[33].

C'est dans cette dynamique que Herbert Brownell va élaborer un projet de loi qui comprend quatre parties et points principaux :

  1. La création d'une commission des droits civiques au sein du pouvoir exécutif pour enquêter sur les violations des droits civiques.
  2. La création du poste de Procureur général adjoint pour les droits civiques.
  3. Création de nouveaux droits du pouvoir du Département de la Justice lui permettant de faire respecter les droits civiques par des poursuites civiles et pénales.
  4. Autorisation du Procureur général à intenter des poursuites civiles et à obtenir des injonctions préventives (ordonnances du tribunal) pour la protection du droit de vote.
Vote du Civil Rights Act

Ce projet de loi est adopté par la Chambre des représentants le par 286 voix contre 126.

Le principal obstacle demeurait le Sénat où le groupe des Démocrates dirigé par le sénateur Richard Brevard Russell de la Géorgie, bloquait toutes les lois en faveur de l'amélioration des droits civiques pour les Afro-Américains. Durant les débats, le sénateur de la Caroline du Sud Strom Thurmond va se faire connaitre par un discours d’obstruction systématique au projet qui va battre le record de durée d'un discours au Sénat, puisqu'il va durer plus de 24 heures[34]. Le sénateur de la Californie, William Knowland (en)[35] président du groupe des Républicains, et le sénateur de l’Illinois, Paul Douglas Démocrate libéral[36], vont défendre le projet de loi, ils vont obtenir un allié du parti Démocrate avec le sénateur du Texas Lyndon B. Johnson[37]. Ce dernier va utiliser ses capacités diplomatiques et son réseau d'influences pour faire adopter le projet de loi par le Sénat le par 60 voix contre 15.

Le président Dwight D. Eisenhower promulgue le Civil Rights Act le (Public Law 85-315) . Cette loi établit une Commission des droits civiques, une division des droits civiques au département de la Justice et autorise le Procureur général des États-Unis à saisir un tribunal fédéral pour faire respecter et protéger le droit de vote des Afro-Américains, elle interdit les actions de toute personne ayant autorité, y compris des particuliers, visant à intimider, menacer, contraindre les Afro-Américains pour qu'ils ne s'inscrivent pas sur les listes électorales ou de les empêcher de voter comme ils l'entendent. Si les trois premiers points du projet d'Herbert Brownhell sont avalisés, en revanche le quatrième point est limité dans sa portée, la loi limite le pouvoir des tribunaux d'appliquer la partie IV de la loi par un outrage civil ou un outrage criminel imposant une amende de 1 000 $ au plus et / ou une peine d'emprisonnement de six mois au plus, faisant ainsi disparaître l'atteinte au droit à la protection garantie par le Quatorzième amendement.

Bien qu’incomplète soit-elle, cette loi est un premier pas pour la prohibition de la ségrégation, elle permet de faire un inventaire de l'ensemble des dispositifs réglementaires ou de contraintes physiques par des personnes ou des groupes visant à entraver les droits civiques des Afro-Américains et surtout autorise l'État fédéral à mener des actions par voie de justice et donc par la force si nécessaire pour faire observer la déségrégation. Elle sera complétée par le Civil Rights Act du et le Voting Rights Act du qui mettront fin à toutes les lois et réglementations ségrégatives sur l'ensemble des États-Unis[38],[39],[40],[41],[42].

Gouvernement fédéral et pouvoirs des États

La présidence d’Eisenhower marque un certain accroissement du pouvoir fédéral qui, par exemple, assoit son autorité sur les eaux territoriales. La création d’un ministère de l’Éducation, de la Santé et des Services sociaux permet de financer des projets fédéraux mais n’enlève que peu d’autorité aux États comme on peut le voir dans les difficultés du gouvernement à imposer la déségrégation dans les écoles.

Dwight D. Eisenhower et les Neuf de Little Rock

Après l'arrêt Brown v. Board of Education, certains États du Sud vont se rebeller et faire des manœuvres dilatoires pour en empêcher l'effectivité, parmi ces États figure l'Arkansas[43]. Une crise commence le , avec le refus de la Little Rock Central High School d'accepter neuf étudiants afro-américains : Minnijean Brown-Trickey, Elizabeth Eckford, Gloria Ray Karlmark, Melba Pattillo Beals, Thelma Mothershed-Wair (en), Ernest Gideon Green (en), Jefferson Thomas, Terrence Roberts (en) et Carlotta Walls LaNier (en)[44]. Afin que ces étudiants ne puissent accéder à l'établissement d'enseignement secondaire, le gouverneur Orval Faubus, mobilise la Garde nationale de l'Arkansas. Cette crise, qui va durer trois semaines, entre dans l'histoire sous le nom des Little Rock Nine / les Neuf de Little Rock[45],[46]. Le , le juge fédéral ordonne l'ouverture de la Central High School au Neuf, en vain, la Garde nationale et une foule hostile empêche de nouveau l'entrée des adolescents[47]. Le , Martin Luther King alors président de la Montgomery Improvement Association (en), écrit au président Dwight D.Eisenhower pour qu'il puisse trouver une solution rapide au conflit[48], il est suivi par Woodrow Wilson Mann (en), le maire de Little Rock, favorable à la déségrégation qui lui aussi alerte le président Dwight D. Eisenhower. Face à cette crise le président Eisenhower négocie avec le gouverneur Orval Faubus et Woodrow Mann pour trouver une solution à l’amiable[49], mais les pourparlers aboutissent à une impasse. Le , Woodrow Mann envoie un télégramme au président Dwight Eisenhower pour qu'il fasse intervenir des troupes fédérales afin de faire appliquer la loi et d'user du recours à la force comme le prévoie le récent Civil Rights Act de [50],[51], télégramme dans laquelle il dénonce les agitateurs mené par un stipendié d'Orval Faubus, Jimmy Karam[52]

Le , le conflit connait un premier dénouement lorsque le président Dwight Eisenhower dessaisit le Gouverneur Faubus de toute autorité sur la Garde nationale, il renvoie celle-ci à ses cantonnements et envoie la 101e division aéroportée pour escorter et protéger les Neuf dans l'enceinte de la Little Rock Central High School, dénouant ainsi le conflit, mais aussi décision majeure du président Eisenhower qui montre la volonté du pouvoir fédéral à en finir avec la ségrégation.

Après la Maison-Blanche

Influence persistante en politique

Ne pouvant solliciter un troisième mandat, Eisenhower quitte la Maison-Blanche en . Il se retire dans sa ferme de Gettysburg en Pennsylvanie (devenu depuis le Eisenhower National Historic Site) où il se consacre à la rédaction de ses mémoires. Il n'abandonne pas complètement la politique. Son successeur John Kennedy reste en contact avec lui pendant la crise des missiles. Par la voie téléphonique, il soutient l'acceptation de la concession réclamée par Khrouchtchev : le retrait des missiles nucléaires de Cuba en échange de la promesse de ne pas envahir l'île[53]. En , son vice-président Richard M. Nixon est élu à la présidence (ce dernier avait échoué 8 ans plus tôt à lui succéder, battu en 1960 par John Kennedy). Alors qu'il exprimait publiquement son mépris du personnage pendant la campagne de 1960, il en appelle à une nouvelle candidature de son ancien vice-président dès 1966 face à la fronde morale de la jeunesse envers les valeurs des États-Unis[54]. Il assiste deux mois plus tard au mariage entre son petit-fils David et Julie Nixon, fille du nouveau président élu.

Dernières années et mort

Il passe la majeure partie de la dernière année de sa vie au Walter Reed Army Hospital de Washington pour traiter ses problèmes cardiaques. Il y meurt le . Il reçoit des funérailles militaires et des funérailles d'État à Washington, en présence de dignitaires de 78 pays et de milliers d’anonymes, puis est enterré au Centre Eisenhower aux côtés de son fils Doud Dwight.

Chronologie de sa présidence

Chronologie établie d'après celles du Eisenhower Presidential Center et celle de l'Eisenhower Encyclopedia[55],[56].

Dwight David Eisenhower en 1952.
Dwight David Eisenhower en 1956.
Dwight David Eisenhower aux côtés du secrétaire d'État John Foster Dulles, le 14 août 1956.

1953

  •  : installation de Dwight D. Eisenhower en tant que trente-quatrième président des États-Unis.
  •  : création du ministère de la Santé, de l’Éducation et de l’Assistance sociale.
  • 16 avril : discours Chance for Peace adressé à l'Union soviétique
  •  : Eisenhower signe la loi « sur les terres submergées » qui donne au gouvernement fédéral l’autorité sur les ressources économiques des eaux territoriales. C’est cette loi qui permet au gouvernement fédéral, et non aux différents États, d’attribuer des concessions d’exploitation de plates-formes pétrolières.
  •  : Eisenhower annonce la conclusion d’un cessez-le-feu en Corée et la partition du pays en deux zones séparées par le 38e parallèle.
  •  : Eisenhower propose l’élargissement de la loi sur l’assurance maladie.
  •  : Eisenhower signe une loi permettant d’admettre 241 000 réfugiés en plus du quota normal d’immigration.
  •  : renversement, avec l'aide du Royaume-Uni, du gouvernement démocratiquement élu du premier ministre iranien Mohammad Mossadegh (opération Ajax (officiellement TP-AJAX) exécutée par la CIA).
  • 30 septembre, nomination d'Earl Warren comme président de la Cour suprême,
  •  : Eisenhower annonce que l’URSS ont fait exploser une bombe H.
  •  : Eisenhower, dans le discours Atoms for Peace prononcé aux Nations unies, fait des propositions sur l’utilisation du nucléaire à des fins pacifiques ce qui donna naissance à l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) basée à Vienne en Autriche.

1954

  • - : le sénateur Joseph McCarthy préside la commission destinée à éliminer les sympathisants communistes des forces armées.
  • avril- : les États-Unis refusent d’intervenir dans le conflit indochinois. La France se rend à Dien-Bien-Phu le et la conférence de Genève entérine la partition du pays en deux zones.
  •  : Eisenhower signe un accord américano-canadien pour ouvrir une voie maritime entre la région des Grands Lacs et l’océan Atlantique en passant par le Saint-Laurent. Elle fut inaugurée le .
  •  : coup d'État au Guatemala. Renversement du gouvernement de Jacobo Árbenz Guzmán.

1955

  •  : Eisenhower déclare que les États-Unis sont prêts à utiliser l’arme atomique en cas de conflit avec la Chine communiste.
  •  : Eisenhower participe à la première conférence des grandes puissances, États-Unis, France, Royaume-Uni et URSS à Genève. Il propose un droit de survol des installations militaires afin de promouvoir une confiance réciproque.
  •  : Eisenhower est victime d’une crise cardiaque.

1956

  •  : Eisenhower annonce sa candidature à un second mandat présidentiel. Il tente en vain de convaincre Richard Nixon, son vice-président, de renoncer à être candidat.
  •  : Eisenhower approuve le survol du territoire de l’URSS par des avions-espion U-2.
  •  : Eisenhower signe le Federal Aid Highway Act of 1956 (en) permettant au gouvernement fédéral de créer un réseau d’autoroutes entre les États. En principe ce réseau est destiné à faciliter les trajets entre bases militaires et l'évacuation des civils en cas de menaces nucléaires.
  •  : Eisenhower est réélu président des États-Unis. Il bat le candidat démocrate Adlai Stevenson avec plus de 9 millions de voix d’avance mais les démocrates restent majoritaires au sein du Congrès.

1957

  •  : Eisenhower définit sa politique à l'égard du Moyen-Orient : cette « doctrine Eisenhower » accorde un soutien économique aux États opposés à l’expansion des régimes communistes.
  •  : début officiel du second mandat de David D. Eisenhower.
  •  : Eisenhower signe le Civil Rights Act, étape décisive dans le processus de déségrégation aux États-Unis.
  • 24 septembre : Eisenhower envoie la 101e division aéroportée pour mettre fin à la rébellion ségrégationniste de la ville de Little Rock.
  •  : Eisenhower est victime d’une deuxième crise cardiaque.

1958

  •  : les États-Unis lancent leur premier satellite Explorer 1.
  •  : Eisenhower propose une agence civile spatiale ; il signe la loi créant la NASA le suivant.

1959

  •  : l’Alaska devient le quarante-neuvième État de l’Union.
  •  : Hawaii devient le cinquantième État de l’Union.
  • 15 –  : le président Khrouchtchev effectue une visite officielle aux États-Unis.

1960

Eisenhower félicite le nouveau président, John Kennedy (décembre 1960).
  •  : un avion-espion Lockheed U-2 est abattu alors qu’il survole l’URSS, entraînant l’annulation de la réunion des grandes puissances prévue à Paris deux semaines plus tard.
  •  : John F. Kennedy, candidat du Parti démocrate, gagne les élections présidentielles contre le vice-président Richard Nixon.

1961

Archives

Les archives de Dwight David Eisenhower sont déposées et consultables d'une part auprès de la bibliothèque de l'Université Johns-Hopkins[58], la maison d'édition Johns Hopkins University Press les ont édité en six volumes et d'autre part aux National Archives and Records Administration des États-Unis au sein de la bibliothèque présidentielle Dwight D. Eisenhower connu également sous le nom de Eisenhower Presidential Center située à Abilene dans le Kansas[59],[60].

D'autres archives sont déposées et consultables à la Bibliothèque du Congrès[61].

Ses discours politiques et divers messages pendant qu'il était président des États-Unis sont consultables sur le site de la bibliothèque de l'université du Michigan consacré aux discours présidentiels[62].

Œuvres

Éditions originales : autobiographie, mémoire, journal, correspondances

  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, Crusade in Europe, Doubleday, , 624 p. (ISBN 9780385416191, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, Dwight D. Eisenhower : 1959 : containing the public messages, speeches, and statements of the president, January 1 to December 31, 1959, Office of the Federal Register, , 1024 p. (OCLC 28158836, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, Mandate for change, 1953-1956; The White House years, Doubleday, , 710 p. (ISBN 9780434225804, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, Waging Peace: the White House Years A Personal account 1956-1961, Doubleday & Company, 1965, rééd 1 janvier 1969, 824 p. (ISBN 9780385038683, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, At Ease: Stories I Tell to Friends, Eastern Acorn Press, 1 janvier 1967, rééd. 1981, 412 p. (ISBN 9780915992041, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, The papers of Dwight David Eisenhower, volume 1, Johns Hopkins Press, , 722 p. (ISBN 9780801810787, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, The papers of Dwight David Eisenhower, volume 2, Johns Hopkins Press, , 768 p. (ISBN 9780801867187, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, The papers of Dwight David Eisenhower, volume 3, Johns Hopkins Press, , 664 p. (ISBN 0801810787, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, The papers of Dwight David Eisenhower, volume 4, Johns Hopkins Press, , 688 p. (ISBN 0801810787, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, The papers of Dwight David Eisenhower, volume 5, Johns Hopkins Press, , 428 p. (ISBN 0801810787, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, Dear General; Eisenhower's wartime letters to Marshall, Johns Hopkins University Press, 1971, rééd. 12 mai 1999, 284 p. (ISBN 9780801862199, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, Ike: A Great American, Hallmark, , 72 p. (ISBN 9780875290966, lire en ligne),
  • (en-US) Dwight D. Eisenhower, The Eisenhower Diaries, W. W. Norton Company, 1976, rééd. 18 février 1981, 472 p. (ISBN 9780393331806, lire en ligne),

Traductions francophones

  • Dwight Einsenhower, Croisade en Europe, Nouveau Monde Editions, , 623 p. (ISBN 9782369422211),

Vie personnelle

Famille

Dwight D. Eisenhower épouse le Mamie Doud[63]. Le couple donne naissance à deux fils Doud Dwight (1917-1921), surnommé « Icky »[64], qui décède des suites de la scarlatine à l'âge de 3 ans et John Eisenhower (en)[65],[66] (né en 1922 - mort le [67]), a été un militaire et a servi comme officier durant la Seconde Guerre mondiale (il a participé au débarquement de Normandie sous les ordres de son père), puis pendant la guerre de Corée. Devenu ensuite historien militaire et diplomate, il occupa des postes d’ambassadeur, notamment en Belgique[68],[69].

Sports et loisirs

Dwight D.Eisenhower était enthousiaste du golf[70]. Il est entré au Augusta National Golf Club en 1948. Pendant sa présidence, il a fait installer un coin de golf à Camp David. Le président du club de Augusta, Clifford Roberts, est devenu son conseiller personnel en gestion de fortune et en fiscalité des revenus[71],[72],[73],[74].

La peinture l'a occupé à partir de son séjour à l'Université de Columbia. En 20 ans, il a réalisé 260 peintures à l'huile, principalement des paysages, mais aussi des portraits tels que ceux de Mamie Doud, de ses petits-enfants, de George Washington ou d'Abraham Lincoln[75],[76],[77].

Doté d'une excellente mémoire, il était très bon dans les jeux de cartes. À West Point, il battait systématiquement ses camarades au poker[78], mais il a cessé de jouer après son diplôme à cause des conflits avec les camarades qui avaient des dettes vis-à-vis de lui[79].

Il a appris le bridge à West Point, où il lui est arrivé de jouer presque toutes les nuits pendant 4 mois. Il a continué à jouer au bridge toute sa vie. Aux Philippines, il jouait souvent au bridge avec le président Manuel Quezón[80]. Pendant la 2e guerre mondiale, il privilégiait le recrutement de bridgeurs dans son état-major. Son partenaire favori a été le général Alfred Gruenther, réputé être le meilleur bridgeur de l'armée, dont il avait fait son adjoint au commandement de l'OTAN[81]. Pendant sa présidence, le samedi soir était consacré au bridge. Le champion de bridge Oswald Jacoby (en)[82],[83], qui était régulièrement invité à la Maison Blanche, disait qu'il était un excellent joueur, meilleur au bridge qu'au golf[84]. Au bridge, Eisenhower était un partenaire sérieux et très exigeant, ce qui explique que Mamie et leur fils John, pourtant bridgeurs, ne voulaient pas jouer avec lui[85].

Kay Summersby

Entre 1942 et 1945, Dwight D. Eisenhower avait comme secrétaire personnelle et comme chauffeur la capitaine britannique Kay Summersby[86], avec laquelle on a prêté une possible liaison amoureuse, sans que cela ait pu être pendant longtemps établi. Mais Kay Summersby, alors qu'elle est atteinte d'un cancer écrit un livre Past Forgetting: My Love Affair With Dwight D. Eisenhower, qui sera publié à titre posthume en 1976 dans lequel elle reconnait qu'il y avait eu entre eux une relation amoureuse, sans que l'on puisse en savoir exactement la nature[87],[88],[89].

Récompenses et décorations

Décorations militaires américaines
Army Distinguished Service Medal avec 4 feuilles de chênes
Navy Distinguished Service Medal
Legion of Merit
U.S. Service Medals
Mexican Border Service Medal (en)
World War I Victory Medal
American Defense Service Medal
European-African-Middle Eastern Campaign Medal avec 9 étoiles de campagne
World War II Victory Medal
Army of Occupation Medal avec agrafe « Germany »
National Defense Service Medal avec 1 étoile de service
Récompenses internationales et étrangères[90]
Ordre du Libérateur San Martín, grand-croix (Argentine)
Ordre du Mérite (Autriche) (Autriche)[91]
Ordre de Léopold, grand-cordon (Belgique)
Croix de guerre avec palme (Belgique)
Ordre national de la Croix du Sud, grand-croix (Brésil)
Ordre du mérite militaire (en), grand-croix (Brésil)
Ordre du Mérite aéronautique (Brésil), grand-croix (Brésil)
Médaille de guerre (Brésil)
Médaille de campagne (Brésil)
Ordre du Mérite, grand-croix (Chili)
Ordre du Nuage et de la Bannière, avec grand-cordon spécial (République de Chine)
Ordre de l'Éléphant, chevalier (Danemark)
Ordre d'Abdon Calderón (en), première classe (Équateur)
Ordre d'Ismaïl, grand-cordon (Égypte)
Ordre de Salomon, chevalier grand-croix avec cordon (Éthiopie)
Ordre de la reine de Saba, membre (Éthiopie)
Ordre national de la Légion d'honneur, grand-croix (France)
Ordre de la Libération, compagnon par décret du 28 mai 1945 (France)
Médaille militaire (France)[92]
Croix de guerre 1939-1945 avec palme (France)
Ordre de Georges Ier, chevalier grand-croix avec épées (Grèce)
Ordre du Sauveur, chevalier grand-croix (Grèce)
Croix du mérite militaire, première classe (Guatemala)
Ordre national de l'honneur et du mérite, grand-croix avec un insigne d'or (Haïti)
Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, chevalier grand-croix (Saint-Siège)
Ordre militaire d'Italie, chevalier grand-croix avec épées (Italie)
Ordre du Chrysanthème, avec collier (Japon)
Ordre de la Couronne de chêne, grand-croix (Luxembourg)
Médaille militaire (Luxembourg)
Ordre pro merito Melitensi, (ordre souverain de Malte)
Ordre de l'Aigle aztèque, avec collier (Mexique)
Médaille du mérite militaire (en) (Mexique)
Médaille du mérite civique (Mexique)
Ordre du Ouissam alaouite, grand-croix (Maroc)
Ordre du Lion néerlandais, chevalier grand-croix (Pays-Bas)
Ordre de Saint-Olaf, grand-croix (Norvège)
Ordre de Nishan-e-Pakistan (en), première classe (Pakistan)
Ordre de Vasco Núñez de Balboa, grand-croix (Panama)
Ordre de Manuel Amador Guerrero, avec grand-collier (Panama)
Ordre de Sikatuna, avec grand-collier (Philippines)
Légion d'honneur, commandant en chef (Philippines)
Distinguished Service Star (Philippines)
Ordre Polonia Restituta, grand-croix (Pologne)
Ordre militaire de Virtuti Militari, première classe (Pologne)
Croix de Grunwald, première classe (Pologne)
Ordre militaire du Lion blanc (en), grand-croix (Tchécoslovaquie)
Croix de guerre 1939-1945 (Tchécoslovaquie)
Ordre de la Dynastie Chakri, chevalier (Thaïlande)
Nichan Iftikhar, grand-cordon (Tunisie)
Ordre du Bain, chevalier grand-croix (Royaume-Uni)
Ordre du mérite, membre (Royaume-Uni)
Africa Star (Royaume-Uni)
Ordre de la Victoire, étoile (URSS)
Ordre de Souvorov, première classe (URSS)
Croix de guerre commémorative royale yougoslave (Yougoslavie)

Postérité

Hommages

Nommés en son honneur :

Au cinéma

À la télévision

Jeux vidéo

Notes et références

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. (en) « DWIGHT DAVID EISENHOWER CHRONOLOGY », sur Eisenhower Presidential Library (consulté le ).
  3. « Article de l'Encyclopédie Universalis » (consulté le ).
  4. (en) Généalogie des Eisenhower, site du centre présidentiel Eisenhower.
  5. (en) « World War II and Its Meaning for Americans », Foreign Policy Research Institute, .
  6. (en) Dwight D. Eisenhower Presidential Library, Museum and Boyhood home, « The Eisenhowers », sur eisenhowerlibrary.gov (consulté le )
  7. (en) Gary Smith, Faith and the presidency : from George Washington to George W. Bush, Oxford New York, Oxford University Press, (ISBN 0-19-530060-2)
  8. (en) Eisenhower et les Témoins de Jéhovah.
  9. Alfred Salinas, Les Américains en Algérie : 1942-1945, Paris, L'Harmattan, , 434 p. (ISBN 978-2-336-00695-6, lire en ligne), p. 115.
  10. François Boulet, You are a man ! L'étonnante amitié entre de Gaulle et Eisenhower, Ampelos, , p. 39-40.
  11. Frédéric Martel, De la culture en Amérique, Paris, Gallimard, 2006 (ISBN 2070779319), p. 127.
  12. Article de Ouest-France du 4 juin 2014.
  13. (en) « Eisenhower, an Unlikely Pioneer of TV Ads », sur The New York Times, .
  14. « Disney Votes For Eisenhower »,
  15. « Eisenhower Campaign Spots, 1952 Presidential Campaign », les 3 ânes représentent les démocrates John Sparkman, Dean Acheson et Harry S. Truman [vidéo], sur Internet Archive.
  16. « Orchestrating Public Opinion: How Music Persuades in Television Political Ads for US Presidential Campaigns, 1952–2016 ».
  17. « "The Broadway song that nominated a president" »
  18. Éric Nguyen, La politique étrangère des États-Unis, 2004, p. 50.
  19. (en)Dance for Export: Cultural Diplomacy and the Cold War Naima Prevots. Wesleyan University Press, CT. 1998 p. 11 Dwight D. Eisenhower demande des fonds pour présenter les meilleures réalisations culturelles américaines à l'étranger sur books.google.com
  20. Hernando Calvo Ospina, « L'énigme de « La Coubre » », sur Le Monde diplomatique,
  21. Stephen Ambrose, Eisenhower, p. 589 ; d'après le rapport de la commission Church de 1975 sur les assassinats, Lumumba est renversé puis enlevé par Mobutu, puis assassiné le 17 janvier 1961.
  22. Stephen Ambrose, Eisenhower, Paris Flammarion, 1986, p. 376-377.
  23. (en) « Executive Order 8802 | United States history », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  24. (en) « Executive Order 8802 | United States history », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  25. (en) « Executive Order 9981 | United States history », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  26. (en-US) « Brown v. Board of Education of Topeka », sur Oyez (consulté le )
  27. « L’arrêt Brown v. Board of Education : entre Droit et sciences sociales », sur Le petit juriste, (consulté le )
  28. (en) « Brown v. Board of Education of Topeka | Definition, Facts, & Significance », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  29. (en-US) « History - Brown v. Board of Education Re-enactment », sur United States Courts
  30. (en-US) « Brown v. Board of Education of Topeka, 347 U.S. 483 (1954) », sur Justia Law (consulté le )
  31. (en-US) Louis Menand, « Brown v. Board of Education and the Limits of Law », The New Yorker, (lire en ligne)
  32. (en-US) « The Civil Rights Program, Letter and Statement by the Attorney General », sur www.eisenhowerlibrary.gov
  33. (en-US) « Statement of the Attorney General on the Proposed Civil Rights Legislation », sur https://www.eisenhowerlibrary.gov
  34. (en-US) Adam Clymer, « Strom Thurmond, Foe of Integration, Dies at 100 », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  35. (en-US) « U.S. Senate: Senate Leaders », sur www.senate.gov (consulté le )
  36. (en-US) Chicago Tribune, « Illinois' liberal giant, Paul Douglas », sur chicagotribune.com (consulté le )
  37. (en-US) Michael O'Donnell, « How LBJ Saved the Civil Rights Act », The Atlantic, (ISSN 1072-7825, lire en ligne, consulté le )
  38. (en-US) « Civil Rights Act of 1957, September 9, 1957 », sur IDCA, (consulté le )
  39. (en-US) « The Civil Rights Act of 1957 | US House of Representatives: History, Art & Archives », sur history.house.gov (consulté le )
  40. (en-US) « Civil Rights Act Of 1957 | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  41. (en-US) « The Civil Rights Division Celebrates 60th Anniversary », sur www.justice.gov, (consulté le )
  42. (en-US) « Public Law 85-315 »
  43. (en-US) UALR Joel E. Anderson Institute on Race and Ethnicity et AR 72204 2801 S. University Avenue Little Rock, « How Brown v. Board of Education made a mark in Little Rock », sur Anderson Institute on Race and Ethnicity, (consulté le )
  44. (en-US) « The Little Rock Nine » (consulté le )
  45. (en-US) « Daisy Bates and the Little Rock Nine », sur NPR.org (consulté le )
  46. (en) « Daisy Bates organized the "Little Rock Nine" », sur African American Registry (consulté le )
  47. (en-US) « The Little Rock Nine », sur National Museum of African American History and Culture, (consulté le )
  48. (en-US) « Little Rock School Desegregation », sur The Martin Luther King, Jr., Research and Education Institute, (consulté le )
  49. (en) « Little Rock Nine | Names, Facts, & Segregation », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  50. (en-US) « Telegram from Mayor of Little Rock, Woodrow Mann, to President Eisenhower », sur crdl.usg.edu (consulté le )
  51. (en-US) « Woodrow Wilson Mann », sur Encyclopedia of Arkansas (consulté le )
  52. (en-US) « Telegram, Woodrow Wilson Mann, Mayor of Little Rock, to President Eisenhower, September 23, 1957 » (consulté le )
  53. Stephen Ambroise, op. cit., p. 606.
  54. Stephen Ambrose, op. cit., p. 593 et 608.
  55. (en-US) « Chronologies | Eisenhower Presidential Library », sur www.eisenhowerlibrary.gov (consulté le )
  56. (en-US) « Biographical Timeline », sur The Eisenhower Encyclopedia (consulté le )
  57. (en) C. Pursell, The military-industrial complex, New York, Harper & Row Publishers, .
  58. (en-US) « Papers of Dwight David Eisenhower », sur Université John Hopkins
  59. (en-US) « The Eisenhower Presidential Library & Eisenhower Museum », sur kansastravel.org (consulté le )
  60. (en-US) « Online Documents | Eisenhower Presidential Library », sur www.eisenhowerlibrary.gov (consulté le )
  61. (en-US) « Dwight D. Eisenhower papers, 1944-1969 », sur Library of Congress, Washington, D.C. 20540 USA (consulté le )
  62. (en-US) « Public Papers of the Presidents of the United States », sur quod.lib.umich.edu (consulté le )
  63. (en-US) « Dwight David Eisenhower | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  64. (en-US) « Eisenhower National Historic Site », sur www.nps.gov (consulté le )
  65. (en) « Mamie Eisenhower | American first lady », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  66. (en-US) Michael Beschloss, « D-Day Wasn’t the First Time Eisenhower Felt as if He Had Lost a Son », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  67. (en) Richard Goldstein, « John Eisenhower, Historian and Son of the President, Dies at 91 », sur nytimes.com, .
  68. (en-US) Richard Goldstein, « John Eisenhower, Military Historian and Son of the President, Dies at 91 », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  69. (en-US) Martin Weil & Emily Langer, « John S.D. Eisenhower dies; historian and president’s son was 91 », The Washington Post, (lire en ligne)
  70. Owen, David (1999). The Making of the Masters: Clifford Roberts, Augusta National, and Golf's Most Prestigious Tournament, Simon and Schuster, (ISBN 0684857294).
  71. (en-US) « Eisenhower, Dwight D. », sur World Golf Hall of Fame (consulté le )
  72. (en-US) Victoria Student, « Dwight D. Eisenhower: Golf's Ultimate Ambassador »
  73. (en-US) « Dwight D. Eisenhower's influence on Augusta National remembered », sur www.augusta.com (consulté le )
  74. (en-GB) Ewan Murray at Augusta National, « Tragic end of Clifford Roberts, the man who got the Masters going | Ewan Murray », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  75. (en-US) « Eisenhower Paintings », sur WHHA (en-US) (consulté le )
  76. (en) « President Eisenhower: The Painter », sur WHHA (en-US) (consulté le )
  77. (en-US) Bob Greene, « The President and the Art of the Oil Painting », Wall Street Journal, (ISSN 0099-9660, lire en ligne, consulté le )
  78. (en) Bob Pajich, « Men Of Action -- Dwight D. Eisenhower - Poker News », sur www.cardplayer.com, (consulté le )
  79. (en-GB) Mark BrownMark Brown et MD, « Presidential Poker: Dwight D. Eisenhower », sur Poker Player Newspaper, (consulté le )
  80. (en-US) « Clouds of War », sur Eisenhower Foundation (consulté le )
  81. (en-US) NATO, « Alfred M. Gruenther, 1953 - 1956 », sur NATO (consulté le )
  82. (en) « Oswald Jacoby | American gamester », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  83. (en-US) Phillip Alder, « Eisenhower’s Other Title: Bridge Player in Chief », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  84. (en-US) Karen Walker, « D-Day Memories of the Bridge Player in Chief », sur advocate.district8acbl.com, (consulté le )
  85. BeBridge, #926, mars/avril 2020.
  86. (en) « The Cork woman who helped Ike win the war », sur independent (consulté le )
  87. (en-US) Kay Summersby Morgan, Past Forgetting: My Love Affair With Dwight D. Eisenhower, Golden Apple, 1 novembre 1976, rééd. 1 janvier 1984, 324 p. (ISBN 9780553197938, lire en ligne)
  88. Paris Match, « Affaires de coeur, scandales d’Etat - Kay Summersby, l’amour impossible d’Eisenhower », sur parismatch.com (consulté le )
  89. (en-US) John Kifner, « Eisenhower Letters Hint at Affair With Aide », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  90. « USA and Foreign Decorations of Dwight D. Eisenhower », Eisenhower Presidential Center (consulté le ).
  91. « Questions to the Chancellor », Austrian Parliament, (consulté le ), p. 194.
  92. Eisenhower, John S. D., Allies.

Voir aussi

Essais francophones

  • Ambrose E. Stephen, Eisenhower, Flammarion, , 612 p. (ISBN 9782080648822),
  • Gilles Rahier, Eisenhower et l'État Providence: Un héros de guerre à la Maison-Blanche, 50Minutes.fr, , 36 p. (ISBN 9782806256263),
  • Dwight Einsenhower, Croisade en Europe, Nouveau Monde Editions, , 623 p. (ISBN 9782369422211),
  • Boulet François, You Are a Man l'Etonnante Amitié Entre de Gaulle et Eisenhower, Ampelos, , 153 p. (ISBN 978-2356181466),
  • Dominique-francois Bareth, La décision secrète d'Eisenhower, Edt Quotidien Nuée Bleue, , 256 p. (ISBN 9782716508711),

Essais anglophones

  • (en-US) Arthur J. Beckhard, The Story of Dwight D. Eisenhower, Grosset & Dunlap, , 204 p. (OCLC 471159, lire en ligne),
  • (en-US) Sherman Adams, Firsthand Report: The Story of the Eisenhower Administration, Greenwood Press, 1961, rééd. 1974, 544 p. (ISBN 9780837177366, lire en ligne),
  • (en-US) Stephen E. Ambrose, The Supreme Commander: The War Years of General Dwight D. Eisenhower, University Press of Mississippi, juin 1970, rééd. 1 novembre 1999, 772 p. (ISBN 9781578062065, lire en ligne),
  • (en-US) Alton R. Lee, Dwight D. Eisenhower: Soldier & Statesman, Nelson-Hall, , 400 p. (ISBN 9780882297866, lire en ligne),
  • (en-US) Alan Wykes, The biography of General Dwight D. Eisenhower, Galley Press, 1982, rééd. 1983, 166 p. (ISBN 9780831727253, lire en ligne)
  • (en-US) Fred I. Greenstein, The Hidden-Hand Presidency: Eisenhower as Leader, Johns Hopkins University Press, octobre 1982, rééd. 1 mai 1994, 308 p. (ISBN 9780801849015, lire en ligne),
  • (en-US) Stephen E. Ambrose, Eisenhower, Volume 1, Simon & Schuster, , 648 p. (ISBN 9780671440695, lire en ligne),
  • (en-US) Chester J. Pach Jr. & Elmo Richardson, The Presidency of Dwight D. Eisenhower, University Press of Kansas, janvier 1986, rééd. 22 avril 1991, 308 p. (ISBN 9780700604371, lire en ligne),
  • (en-US) Peter Lars Sandberg, Dwight D. Eisenhower, Chelsea House Publications, octobre 1986, rééd. 1 avril 1987, 118 p. (ISBN 9780877545217, lire en ligne),
  • (en-GB) Piers Brendon, Ike: The Life And Times Of Dwight D. Eisenhower, Secker & Warburg, 1986, rééd. 1987, 536 p. (ISBN 9780436068133, lire en ligne),
  • (en-US) Stephen G. Rabe, Eisenhower and Latin America: The Foreign Policy of Anticommunism, University of North Carolina Press, , 256 p. (ISBN 9780807817612, lire en ligne),
  • (en-US) Stephen E. Ambrose, Eisenhower : soldier and president, Simon Schuster, 1991, rééd. 2003, 708 p. (ISBN 9780743468718, lire en ligne),
  • (en-US) William B. Pickett, Dwight David Eisenhower and American Power, Harlan Davidson, , 252 p. (ISBN 9780882959184, lire en ligne),
  • (en-US) David Snead, The Gaither committee, Eisenhower, and the Cold War, Ohio State University Press, 1997, rééd. 1999, 320 p. (ISBN 9780814208052, lire en ligne),
  • (en-US) D. Clayton Brown, Dwight D. Eisenhower, Enslow Publishers, , 136 p. (ISBN 9780894909405, lire en ligne),
  • (en-US) Samuel Brenner, Dwight D. Eisenhower, Greenhaven Press, , 196 p. (ISBN 9780737711103, lire en ligne),
  • (en-US) Lucia Raatma, Dwight D. Eisenhower, Compass Point Books, 1 septembre 2002, rééd. 2003, 72 p. (ISBN 9780756502799, lire en ligne),
  • (en-US) Michael J. Birkner, Dwight D. Eisenhower: America's 34th President, Children's Press(CT), , 120 p. (ISBN 9780516229690, lire en ligne),
  • (en-US) Kasey S. Pipes, Ike's final battle : the road to Little Rock and the challenge of equality, World Ahead Publishing, 2007, rééd. 1 janvier 2010, 384 p. (ISBN 9780977898459, lire en ligne),
  • (en-US) David A. Nichols, A Matter of Justice: Eisenhower and the Beginning of the Civil Rights Revolution, Simon & Schuster, , 384 p. (ISBN 9781416541509, lire en ligne),
  • (en-US) Tamara L. Britton, Dwight D. Eisenhower, Abdo Publishing Company, , 48 p. (ISBN 9781604534498, lire en ligne),
  • (en-US) Wil Mara, Dwight Eisenhower, Cavendish Square Publishing, 1 septembre 2010, rééd. 2011, 120 p. (ISBN 9780761448129, lire en ligne),
  • (en-US) David A. Nichols, Eisenhower 1956: The President's Year of Crisis--Suez and the Brink of War, Simon Schuster, , 384 p. (ISBN 9781439139332, lire en ligne),
  • (en-US) Louis Galambos, Eisenhower : Becoming the Leader of the Free World, Johns Hopkins University Press, , 280 p. (ISBN 978-1-4214-2504-7, lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

  • Portail des forces armées des États-Unis
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • Portail de la politique aux États-Unis
  • Portail de la guerre froide
  • Portail des Afro-Américains
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.