Les Moutiers-en-Retz

Les Moutiers-en-Retz ([lɛ.mu.tje.ã.ʁɛ]) est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.

Les Moutiers-en-Retz

L'église du village vue d'un pré.

Blason
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Arrondissement Saint-Nazaire
Intercommunalité Pornic Agglo Pays de Retz
Maire
Mandat
Pascale Briand
2020-2026
Code postal 44760
Code commune 44106
Démographie
Gentilé Monastériens
Population
municipale
1 703 hab. (2018 )
Densité 178 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 03′ 46″ nord, 2° 00′ 04″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 39 m
Superficie 9,57 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Pornic
(banlieue)
Aire d'attraction Pornic
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pornic
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Les Moutiers-en-Retz
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Les Moutiers-en-Retz
Géolocalisation sur la carte : France
Les Moutiers-en-Retz
Géolocalisation sur la carte : France
Les Moutiers-en-Retz
Liens
Site web http://www.mairie-lesmoutiersenretz.fr/

    Ses habitants s'appellent les Monastériens[1].

    Géographie

    Situation

    Les communes limitrophes sont Villeneuve-en-Retz, La Bernerie-en-Retz, Pornic (section du Clion-sur-Mer) et Bouin (Vendée).

    Elle est traversée par la Route Bleue (tronçon Pornic-Bourgneuf) et l'itinéraire cyclable Vélocéan.

    Paysages

    La commune est composée de 4 paysages différents :

    • le Marais breton dans la partie sud de la commune avec ses anciens marais salants qui firent la richesse de la commune jusqu'au XVIIIe siècle et le Port du Collet pour ses exportations de sel pour les pays du nord de l'Europe au Moyen Âge qui est à la limite des communes des Moutiers, Bourgneuf et Bouin. Aujourd'hui l'ostréiculture (huîtres Vendée-Atlantique) a remplacé le sel, mais depuis 2002 le sel revient, une saline de 16 œillets a été restaurée et se visite ; en effet, ce marais aux Moutiers était composé de petites salines la plupart de moins de 16 œillets, ce qui pourrait supposer que localement ces salines soient très anciennes ;
    Situation de la commune des Moutiers-en-Retz dans le département de la Loire-Atlantique.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 12,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 714 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pornic », sur la commune de Pornic, mise en service en 1919[8] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 738,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nantes-Bouguenais », sur la commune de Bouguenais, mise en service en 1945 et à 31 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,5 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Les Moutiers-en-Retz est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pornic, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[18] et 19 626 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pornic dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].

    La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[23]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[24],[25].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (36,2 %), zones urbanisées (19,4 %), zones humides intérieures (15,6 %), prairies (14,2 %), terres arables (5,7 %), forêts (3,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,7 %), zones humides côtières (0,4 %)[26].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes de Monasteriis en 1119, Burgus Monasteriorum en 1287, Bourg-des-Moütiers en 1790[28].

    Burgus Monasteriorum en 1287 : Burgus (bourg) et monasteriorum (monastère).

    La commune est située dans le domaine du poitevin, au sud de la limite entre poitevin et gallo. En gallo, son nom est Les Mòstiers (écriture ELG, prononcé [le.mu.tjə])[29]. Mousteroù-Raez en breton[28].

    Le pays de Retz, est un pays de la Bretagne historique.

    Histoire

    Les premières traces d’occupation attestées sur la commune des Moutiers remontent à l’époque préhistorique :  des monuments mégalithiques étaient encore visibles au XIXe siècle. Des traces d’habitats néolitiques ont été retrouvées près du bourg actuel[30].

    Avant et après la conquête par César, une activité de récupération du sel marin (technique de briquetage) est attestée au Pré de la Layette (camping municipal) et aux Noës sur la route bleue[31]. Des vestiges d’habitations gallo-romaines ont été découverts aux Courtes et à la Rairie. Un oppidium est établi sur la butte de Prigny, succédant peut-être à une fortification gauloise. Le site de Prigny est au croisement de deux voies romaines et domine de 25 mètres le littoral de la baie de Bourgneuf, (aujourd’hui remplacée par le Marais Breton) où se trouve un port[30].

    Au IXe siècle, les Vikings s’emparent de Prigny et y établissent un camp[32]. Ils sont chassés du pays de Retz par Alain Barbetorte en 938[33].

    Au début du Moyen-Age, l’urbanisation du territoire est centrée sur la ville de Prigny, citée fortifiée (elle est désignée par le terme oppidium dans les chartes du XIe siècle)[30]. Ses fortifications atteignaient 1 km de longueur (comparable à la superficie de la ville-close de Guérande). Elle était organisée autour de son château (ou motte castrale), protégé par des fossés. Rebâtit ultérieurement en pierre, celui-ci comportait un donjon et une demeure seigneuriale formant quadrilatère[34]. (voir plan en lien[35])

    Au XIe siècle, les droit de la chapelle castrale Saint-Jean-Baptiste, actuelle chapelle de Prigny, sont transférés à l’abbaye Saint-Jouin de Marnes, qui fonde le prieuré Saint-Nicolas hors les murs[30]. La chapelle, desserive par les moines, devient l’église paroissiale de Prigny. On trouve également dans la ville forte une chapelle dédiée à saint Jean l'Évangéliste, mais qui est peu à peu abandonnée[34].

    Au début du Moyen-Age, l’actuel bourg des Moutiers-en-Retz est un simple faubourg. On y trouve la trace d’une nécropole mérovingienne. Au XIe siècle, Judicaël, viguier de Prigny, transfère les droits sur ce faubourg à l’abbaye Notre-Dame du Ronceray d'Angers qui y fonde le prieuré Notre-Dame. Le prieuré de Saint-Pierre, dépendant de l’abbaye Saint Sauveur de Redon, également est fondé à la même époque près de l'église paroissiale qui en constituait le sanctuaire. Un marché se développe dont les droit appartiennent aux religieuses[36].

    En 1225, il est pour la première fois fait mention du bourg des Moutiers, Burgo Monasterium, dans le cartulaire des seigneurs de Rais[36].

    L’essor du bourg des Moutiers est parallèle au lent déclin du site de Prigny, dont le port s’envase inexorablement[30].

    Au temps du Duché de Bretagne, les Moutiers faisaient partie des subdivisions suivantes : au niveau le plus bas, celui du « Clos de Retz », subdivision des Pays « au-delà de la Loire » qui faisaient eux-mêmes parties du Pays nantais[37].

    L’essor du commerce et des salines atteint son apogée au XIVe siècle[36]. Les navires étrangers, anglais, allemands, hanséates, se pressent dans la baie de Bourgneuf qui est alors un centre économique important[38].

    Pendant la Guerre de Succession de Bretagne, le fort du Collet est occupé par les troupes anglaises sous les ordres de Gautier Huet.

    Les religieuses du Ronceray quittent le prieuré Notre-Dame au début du XVe siècle[36].

    Le XVIe siècle est une période difficile, les marais salants connaissant des conditions climatiques défavorables auxquelles s’ajoutent les troubles des Guerres de religion[36]. En 1548, la paroisse de Prigny obient des exemptions d’impôts pour compenser les pertes causées par les tempêtes sur les marais salants[30]. Le commerce international commence a décliner[38].

    Le château de Prigny possède encore une garnison en 1678, mais la justice seigneuriale de Prigny est transférée à Bourgneuf en 1680, marquant le début de sa ruine[30].

    Au XVIIe siècle, le bourg des Moutiers semble retrouver un certain essor, qui se signale par la construction de nouvelles maisons. Mais l’envasement de la baie entraine la disparition de nombreuses salines. Au XVIIIe, on assite à un début de reconquête agricole par les atterrissements[36].

    En 1730, le prieuré Saint Nicolas de Prigny et son sanctuaire sont détruits. Le culte est transféré à l’église Saint-Jean-Baptiste[30].

    L’étier du Collet est creusé en 1777[36].

    Pendant la période révolutionnaire, la commune change de nom pour s’appeler “les Champs Libres” , regroupant les Moutiers et Prigny[30].

    En 1793, le bourg des Moutiers subit deux attaques des Vendéens et est pillé et dévasté par Charette.

    En , 41 habitants soupçonnés d’aider les royalistes sont noyés en baie de Bourgneuf[36].

    Prigny et les Moutiers retrouvent leur nom en 1811[32].

    Le , la commune de Prigny est rattachée aux Moutiers[39].

    Les derniers vestiges du château de Prigny, à l’abandon depuis le XVIIIe siècle, sont détruits en 1832[30].

    Le , La Bernerie se sépare des Moutiers.

    Depuis 1875, le chemin de fer Nantes-Pornic dessert la commune.

    Les Moutiers sont renommés Les Moutiers-en-Retz le [40].

    Emblèmes

    Héraldique

    Blasonnement :
    De gueules au château d'or, coulissé, ajouré et maçonné de sable, accompagné de trois têtes de crosses aussi d'or, deux en chef et une en pointe ; à la bordure cousue d'azur.
    Commentaires : Le château représenté est celui de Prigny (519), qui fut détruit par les Normands. Les crosses figurent les trois moutiers implantés sur le territoire communal : un à Prigny et deux au bourg. Blason conçu par M. Gautier en 1930 (délibération municipale du ), enregistré en 1972.

    Devise

    La devise des Moutiers-en-Retz : More Majorum.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2014 Jean Guillot[Note 6]    
    mars 2014 En cours Pascale Briand Divers droite médecin biologiste, directrice de l'Agence Nationale de la Recherche (ANR)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Selon le classement établi par l'Insee, Les Moutiers-en-Retz fait partie de l'aire urbaine, de l'unité urbaine et du bassin de vie de Pornic et de la zone d'emploi de Nantes[41]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 97 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 3 % dans des zones « très peu denses »[42].

    Évolution démographique

    La commune absorbe Prigny en 1815, et cède La Bernerie-en-Retz en 1863.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[44].

    En 2018, la commune comptait 1 703 habitants[Note 7], en augmentation de 14,07 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +6,31 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 9001 3181 4611 6761 7181 6881 6921 7431 755
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8061 699768732690690717800789
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    796805758680714651639659628
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    6546146356937399081 1011 2931 565
    2018 - - - - - - - -
    1 703--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[45].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Les données suivantes concernent l'année 2013. La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (39,8 %) est en effet presque le double du taux national (22,6 %) et au taux départemental (22,5 %)[46],[47],[48]. À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,6 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %)[46],[47],[48].

    Pyramide des âges aux Moutiers-en-Retz en 2013 en pourcentage[46]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,0 
    90 ans ou +
    0,8 
    8,8 
    75 à 89 ans
    11,8 
    27,7 
    60 à 74 ans
    29,4 
    18,6 
    45 à 59 ans
    18,7 
    16,4 
    30 à 44 ans
    15,6 
    11,4 
    15 à 29 ans
    8,8 
    16,0 
    0 à 14 ans
    14,9 
    Pyramide des âges de la Loire-Atlantique en 2013 en pourcentage[47]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ans ou +
    1,3 
    5,8 
    75 à 89 ans
    9,1 
    13,5 
    60 à 74 ans
    14,6 
    19,6 
    45 à 59 ans
    19,2 
    20,8 
    30 à 44 ans
    19,6 
    19,4 
    15 à 29 ans
    17,7 
    20,5 
    0 à 14 ans
    18,5 

    Lieux et monuments

    Marais salant dit Tenue de Mareil.

    Sur la commune se trouvent trois monuments historiques[49]  :

    • la chapelle de Prigny, anciennement église Saint-Jean-le-Baptiste (XIe siècle), classée Monument Historique le 22 octobre 1913[50].
    • la lanterne des morts (XIIIe siècle ?) classée Monument Historique le [51]. La date de son édification fait débat, les réfections importantes qu’elle a subies aux XVIIe et XIXe siècles, rendant son analyse difficile[52]. C’est une tour de 7 mètres de haut sur 1,5 mètre de diamètre, surmontée d’une calotte hémisphérique et d’une croix.[53] C’est la dernière lanterne des Morts de France toujours en fonction : une lumière y est allumée chaque nuit des Trépassés à chaque décès dans la paroisse (l’électricité a aujourd’hui remplacé la lampe à huile)[54].
    • l'église Saint-Pierre (XIe – XIXe siècle). L’église est probablement édifiée au XIe siècle, avant d’être remaniée aux XVIe et XIXe siècles[55]. En dehors de la façade est, la majorité des murs datent de l’époque romane[56]. Le clocher est rajouté en 1827 à l’est de l’église. L’ancien clocher, qui ne dépassait le faîte de l’édifice, se situait au sud de la nef, au dessus de la sacristie qui est le vestige de sa base[55]. L’édifice est formé d’une nef unique à chevet plat d’environ 33 mètres de long sur 13 de large, et les murs latéraux font environ 11 mètres de haut[56]. Il est couvert d’une charpente en vaisseau renversé, masquée par un berceau en lambris en 1827, qui culmine à 14 mètres. L’église est flanquée de 12 contreforts épais plus massifs aux angles du bâtiment. Ceux du pignon oriental sont placés en biais[56]. Le côté sud, plus exposé au vent marin, est percé d’une seule fenêtre. Le côté nord est percé de deux portes (la porte la plus à l’ouest, dite “porte des Berneriens” est abritée par un auvent) et de 5 fenêtres[55]. Celle-ci sont de plein cintre et subdivisées en deux baies géminées surmontées d’un oculus[56]. La façade ouest est rythmée par cinq bandes lombardes et percée de deux portes de plein cintre, chacune surmontée d’une fenêtre également de plein cintre. Un perron a été construit devant chacune des portes en 1782[56]. À l’intérieur, l’élément le plus marquant est le grand retable du XVIIe siècle qui se déploie sur l’intégralité du mur Est (lequel est dépourvu de fenêtres), derrière le maître-autel et les deux autels latéraux. Il a été édifié en 1674 par le sculpteur Jean Boffand[57]. Six colonnes soutiennent l’entablement, encadrant trois tableaux et deux niches qui abritent des statues. Au dessus de l’entablement, le retable est couronné par trois frontons à niches dont l’encadrement baroque monte jusqu’au raz du plafond[56]. Il est classé Monument Historique en 1919[58].(ref) Les deux autels latéraux du XVIIIe siècle situés le long des murs de la nef sont inscrits au titre d’objet depuis 1979[59],[60].

    On y trouve aussi :

    • le port du Collet avec ses activités ostréicoles, son écluse (de 1879 et démolie en 2004) ses kilomètres de plages de sable fin et blanc ;
    • le château et les marais du Collet, propriété de Joubert du Collet, par la suite de ses descendants, les Écomard de Sainte-Pazanne. Château fort, du XIIe siècle, donné aux Joubert de Noirmoutier sous Louis XIV, qui le démolissent pour y édifier une folie nantaise ;
    • la plage du Pré-Vincent (Pavillon bleu depuis 2005) ;
    • la place du centre (concerts, marchés et activités l'été) ;
    • la gare ;
    • le marais salant Tenue de Mareil;
    • la Cartret, petite borderie donnant directement sur la mer, propriété de Joseph Écomard et sa famille de Sainte-Pazanne, des années 1952 à 1971.

    Personnalités liées à la commune

    • Émile Boutin (1919-2013), écrivain, historien du pays de Retz, est né en 1919 aux Moutiers-en-Retz, où il résidait toujours à la fin de sa vie.
    • André Lenormand (1901-1993), peintre et caricaturiste, né aux Moutiers-en-Retz.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Réélu en mars 2008.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Loire-Atlantique > Les Moutiers-en-Retz (44760) », sur www.habitants.fr (consulté le ).
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
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    Bibliographie

    • [La météo de la France] Jacques Kessler et André Chambraud, La météo de la France : tous les climats, localité par localité, JC Lattès, , 312 p. (ISBN 978-2-7096-0491-8).
    • [Types de climats annuels] Maëlle Eveno, Olivier Planchon, Johan Oszwald, Vincent Dubreuil et Hervé Quénol, « Variabilité et changement climatique en France de 1951 à 2010 : analyse au moyen de la classification de Köppen et des « types de climats annuels » », Climatologie, vol. 13, (lire en ligne [PDF])
    • [Carte de Nantes] G. Beneteau et R. Corillion, Carte de la végétation de la France, Feuille de Nantes, vol. 37, Éditions du CNRS, (lire en ligne)
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