Les Issambres

Les Issambres sont le quartier maritime de la commune de Roquebrune-sur-Argens dans le Var.

Localisation

Situé en bord de mer, avec km de côtes, Les Issambres forment le quartier le plus au sud de la commune, le long de la Route nationale 98. À l'ouest du village, de Sainte-Maxime, jusqu'au cap des Issambres, la côte est orientée au sud face au golfe de Saint-Tropez. À l'est du village, du cap des Issambres, jusqu'à Saint-Aygulf, la côte est orientée à l'ouest face au golfe de Fréjus. Le littoral sambracitain est marqué par une succession de larges plages naturelles et de calanques bordées de pins parasols, de palmiers et de chênes lièges.

Le hameau de San Peire en contrebas du col du Bougnon concentre la majorité de l'offre commerciale des Issambres.

Origines du nom

Le nom en provençal est lei Sambro, toponyme usuel qui signifie « creux de rocher »[1].

D'autres origines sont par ailleurs évoquées. Le nom Issambres, es-sambres, pourrait venir de l'ancien français samart/somart, aussi présent en provençal, signifiant « jachère d'été ». Ce mot est habituellement donné comme descendant du gaulois samaro, « estival ».

Pour d'autres, mais moins sûrement, ce nom proviendrait des Cimbres, peuple venu de l'Europe du nord qui fut écrasé par Marius dans la plaine de Pourrières en 102 av. J.-C. Les Romains auraient à partir de là nommé l'actuel golfe de Saint-Tropez sinus sambracitanus. De nos jours, ce golfe est d'ailleurs parfois appelé « golfe Sambracitain ».

La pointe des Issambres apparait sur la carte de Cassini de 1740 comme Cap de Inßandre.

Sites pittoresques

Histoire

Dans les années 1920, le village acueille es rendez-vos de vacanes de jeunes parisiens du Sporting Club universitaire de France (SCUF), notamment l'équipe russe de water-polo à Paris : les Ours Blancs[3], qui veulent passer des vacances de sport et de grand air et dont certains vont créer plus tard un nouveau club de vacances, le Club Med[4].

Activités économiques

Personnalités liées aux Issambres

Jean-Alexandre Rey (1861-1935)

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Jean-Alexandre Rey, dit Jean Rey, était propriétaire de la Société des Terrains des Issambres. C'est en partie lui qui incite son ami Albert Bedouce à rejoindre Les Issambres.

Né le 11 août 1861 à Lausanne (Suisse), Jean Rey était l'oncle d'un autre Jean Rey (1902-1983), belge et protestant qui fut membre de la Commission de la CEE de 1958 à 1967, puis président de la Commission européenne de 1967 à 1970.

Ancien élève de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1883), ingénieur civil des mines, il avait été admis aux cours préparatoires le 21 août 1882, puis à l'Ecole des mines le 4 août 1883 comme élève étranger de nationalité suisse. Il entre en 3e année le 2 juin 1885 et c'est peu après qu'il obtient la nationalité française en application de l'article 22 du décret du 9-15 décembre 1790, en qualité de descendant de parents français réfugiés en Suisse pour cause de religion. Il est donc autorisé à poursuivre ses études comme élève externe français, et il reçoit le diplôme le 7 juin 1886 classé 1er sur 24 élèves.

Industriel, il dirigea les usines Sautter-Harlé, et a donné son nom à une rue du 15e arrondissement de Paris et une rue des Issambres. Il reçoit le prix Henri de Parville de l'Académie des Sciences. Chargé depuis une trentaine d'années de diriger les travaux techniques de la maison Sautter-Harlé, a apporté, en cette qualité, une importante contribution à la réalisation et à la mise au point de turbo-machines. En 1904, il a étudié les turbines à vapeur et les pompes centrifuges multicellulaires. En 1906, il s'est occupé des turbines à gaz. Il travaille vers 1900 à l'étude des feux de signalisation à lumière pulsée, travaux qui aboutissent à la loi Blondel-Rey. Il devient aussi président de la Société des Ingénieurs civils de France (1933) et président de l'Académie de Marine.

Le 16 juin 1930, il est élu Membre de l'Institut (division des applications de la science à l'industrie, Académie des sciences).

Raymond Bedouce (1897-1972)

Raymond Bedouce (né le à Marseille[6], mort aux Issambres en 1972) s'était installé aux Issambres en 1920[7]. Conseiller municipal des années 30 à 60, il a contribué dans une large mesure au développement de cette fraction de côte varoise, et fut propriétaire de la villa « L'Issambrette » et de la quasi-totalité de ce qui est aujourd'hui le village des Issambres. Il devient administrateur de la Société civile immobilière des Issambres à 31 ans en 1928, et sera épaulé par son père, Albert Bedouce.

Père et fils aimaient se restaurer à l'auberge de la Mère Destelle, instalée à la pointe de l'Arpillon depuis 1907 (premier restaurant des Issambres) et renommée pour sa bouillabaisse.

En 1928, l'Union Générale Financière (UGF) et la Société Civile Immobilière des Issambres de Messieurs Bedouce, père et fils, commencent à construire « le Village Provençal » et « le Parc des Issambres ». Le Préfet du Var approuve ce lotissement le 13 mars 1928. Des lots de toute contenance sont mis en vente. Des terrasses boisées constituent le Jardin Maritime de M. Bedouce, avec accès perpétuel à la mer. Quelques personnes s'installent alors dans cet écrin et y développent leur activité.

En 1935, Jean-Alexandre Rey dit Jean Rey (1861-1935), mentor de M. Raymond Bedouce qui fut son élève, et célèbre ingénieur des mines, membre de l'Académie des sciences (division des applications de la science à l'industrie) en 1930, décède. Il était propriétaire de nombreux terrains des Issambres depuis 1916. Il choisit comme héritier son ami Albert Bedouce, père de Raymond, qui devient officiellement en 1938 le nouvel administrateur de la société des Terrains des Issambres. C'est ainsi que peu après, afin de lui rendre hommage, Raymond Bedouce, alors conseiller municipal, décide de renommer la rue où il réside, qui devient dès lors la rue Jean Rey. À noter que Jean Rey (1861-1935) est l'oncle de son homonyme Jean Rey (1902-1983), président de la Commission européenne de 1967 à 1970.

En 1936, Albert Bedouce, devenu entre-temps ministre des Travaux publics du Front Populaire, dans le premier gouvernement Léon Blum, aménage le lot du Parc des Issambres.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Raymond Bedouce fait creuser plusieurs routes sur son terrain. Il s'agit en l'occurrence des Corniches Sarrazine et Romaine.

En juillet 1946, Raymond Bedouce crée et déclare à la Préfecture du Var l'Association des Sinistrés de Roquebrune-sur-Argens dont il est le Président et dont le siège se trouve à son domicile. Le but étant de défendre les intérêts des adhérents, à la suite des intempéries de l'été 1946.

À partir de la Libération, le Village de San-Peïre est en marche. En 1946, le maire de Roquebrune-sur-Argens, Paul Ollivier, ouvre une première école dans une villa « La Clairière », école qui sera transférée et regroupée avec La Poste, sur la place de San-Peïre peu après sous le mandat de Germain Ollier.

En 1950, avec l'arrivée d'Adrien Beaumont, « le Village Provençal de San-Peïre » deviendra « le Nouveau Village Provençal des Calanques des Issambres » et sera inauguré le 19 juillet 1952 en présence du maire d'alors, M. Germain Ollier, qui a beaucoup travaillé avec Raymond Bedouce. Là encore, Adrien Beaumont poursuit l'œuvre de Bedouce en créant « le Nouveau Parc des Issambres » au nord du Parc des Issambres.

En 1961, on trouve la signature de M. Bedouce sur les documents de l'association syndicale du lotissement du Parc des Issambres datés du 10 mai, où son agence immobilière est domiciliée à la Villa L'Issambrette.

À noter que la dernière pinède vierge des Issambres, propriété de la famille Bedouce de 1920 à 1978, porte le nom de Raymond Bedouce (Terrain Bedouce), ayant été achetée par la Municipalité en 1978 puis par le Département sur l'enveloppe alimentée par la taxe sur les espaces naturels sensibles. Personne ne pourra donc y construire et elle est donc préservée ad vitam aeternam...

Par ailleurs, Raymond Bedouce fut chevalier au titre militaire lors de la Première Guerre mondiale, pour sa belle attitude sur le front de Verdun en 1916 puis lors de la Bataille des monts de Champagne en 1917. La Croix de guerre et de nombreuses citations attestèrent du comportement du Lieutenant Raymond Bedouce. En 1939, il repartait aux armées, cette fois comme Capitaine, sur le front d'Alsace. Gravement blessé, il est interné en Suisse où il demeura du au . Il repose aujourd'hui dans le cimetière roquebrunois, avec son épouse Julienne Cappe.

Aujourd'hui il existe le « Terrain Bedouce », près de la Villa « L'Issambrette », à quelques pas de la Pointe des Issambres.

Raymond Bedouce était le fils d'Albert Bedouce, maire de Toulouse (1906), mais aussi député socialiste de la Haute-Garonne, ministre des Travaux publics du Front Populaire, dans le premier gouvernement Léon Blum et candidat malheureux à l'élection présidentielle de 1939, battu par Albert Lebrun.

Adrien Beaumont (1894-1986)

Adrien Beaumont était un promoteur et créateur immobilier qui s'est installé aux Issambres en 1950. Dans la continuité de M. Bedouce, « le Village Provençal de San-Peïre » deviendra « le Nouveau Village Provençal des Calanques des Issambres » et sera inauguré le 19 juillet 1952 en présence du maire d'alors, M. Germain Ollier. Adrien Beaumont poursuit l'œuvre de Bedouce en créant « le Nouveau Parc des Issambres » au nord du « Parc des Issambres ». Urbaniste visionnaire, Beaumont a toujours eu la volonté de construire des lotissements en harmonie avec la nature[8].

Just Fontaine

Dans la fiction

Les Issambres est le lieu où se déroule l'action du roman Les Six Compagnons et le Secret de la calanque, roman pour la jeunesse de Paul-Jacques Bonzon publié en 1969.

Notes et références

  1. Petit dictionnaire des lieux-dits de Provence, Librairie contemporaine 2003, page 23.
  2. Notice no PA00081702, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Bertrand Réau, « S'inventer un autre monde », in Actes de la recherche en sciences sociales, 5/2007 (no 170), p. 66-87, article en ligne
  4. Des copains, une envie, une affiche, et voilà le Club Med3" par Jean-Pierre Bécret, dans Le journal de l'école de Paris du management, en juin 2004
  5. Navettes maritimes.
  6. [http://jpu.aieuls.com/FrancebleuOccitanie/BEDOUCH-BEDOUCE.pdf Fils aîné d'Albert Bedouch, dit Albert Bedouce
  7. Biographie Raymond Bedouce
  8. Promenade Adrien Beaumont

Voir aussi

Article connexe

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