Les Avirons

Les Avirons est une commune française, située dans le département en région de La Réunion.

Les Avirons

Vue de la commune sur l'Île de la Réunion.

Héraldique
Administration
Pays France
Région La Réunion
Département La Réunion
Arrondissement Saint-Pierre
Intercommunalité CIVIS
Maire
Mandat
Éric Ferrère
2020-2026
Code postal 97425
Code commune 97401
Démographie
Gentilé Avironnais
Population
municipale
11 246 hab. (2018 )
Densité 428 hab./km2
Géographie
Coordonnées 21° 14′ 31″ sud, 55° 20′ 00″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 2 565 m
Superficie 26,27 km2
Élections
Départementales L'Étang-Salé
Localisation
Géolocalisation sur la carte : La Réunion
Les Avirons
Géolocalisation sur la carte : La Réunion
Les Avirons
Liens
Site web http://www.mairie-avirons.fr

    Ses habitants sont appelés les Avironnais.

    Géographie

    Limitrophe de Saint-Leu, Cilaos, Saint-Louis et L'Étang-Salé, la commune ne possède que 150 mètres de façade littorale. Le territoire de la commune se compose de deux parties distinctes : Les Avirons, ville située entre 300 et 400 mètres d'altitude et Le Tévelave village plus élevé (entre 800 et 900 mètres d'altitude). Ces deux zones sont liées par un chemin départemental.

    Histoire

    L'origine du nom de la commune viendrait de la déformation d'un mot malgache « zavironné » signifiant « que l'on découvre de loin »[1]. Le blason de la commune fait apparaître trois dodos blancs et deux avirons plantés dans la grève.

    Les premiers colons s'installent près de la ravine Sèche vers 1719, la zone est une section de Saint-Louis puis de l'Etang-Salé. La commune n'est créée que le en application de la loi du . Le , la population choisit son conseil municipal composé de 21 membres. Antoine Hibon devient son premier maire en .

    Politique et administration

    C'est Antoine Hibon, cultivateur, qui est nommé au poste de premier magistrat qu'il occupa jusqu'en où il fut remplacé par Clovis Mondon, propriétaire, personnage qui semble avoir joui dans la commune d'une certaine notoriété. Son premier adjoint, Henri Enault, cultivateur, lui succède en 1909 il meurt en , emporté par une maladie.

    Augustin Dupont est maire de jusqu'à sa révocation par le ministre des Colonies, le . Joachim Cadet, son adjoint, le remplace jusqu'en où Varin Nativel, né à Saint-Louis, propriétaire, est nommé maire. Après sa mort, Fortuné Gastellier lui succède le . Sosthènes Rivière et Louis François Enault sont respectivement premier et deuxième adjoints.

    En , Louis François Enault dit "Joson", propriétaire né aux Avirons, gagne les élections municipales.

    L'année 1930 voit l'arrivée à la mairie du radical-socialiste, Pierre Cadet, né à Saint-Louis (La Réunion), industriel. Il y restera jusqu'à sa démission en à cause de son "âge avancé" et surtout de son état de santé mentale.

    Par arrêté du , le gouverneur Pierre Aubert le remplace par Sosthènes Rivière, commerçant. Ce dernier se rallie alors, comme beaucoup de maires réunionnais, à la décision prise en 1940 par le gouverneur Pierre Aubert de soumettre la colonie à l'autorité du maréchal Pétain. Il devra démissionner avec son conseil municipal à l'arrivée dans l'île de l'envoyé spécial du général Charles de Gaulle, le gouverneur André Capagorry. Dès , celui-ci met en place aux Avirons une délégation spéciale de quatre membres et un conseil de notables chargés de remplacer le maire et son conseil municipal démissionnaires. Cette délégation était composée de Adrien Cadet nommé président, Sosthènes Rivière, vice-président, Anatole Mondon et Flavien Rivière, membres. Le conseil de notables comprenait six personnes : Benjamin Dennemont, Clémencin Hébert, Roger Mondon, Léopold Rivière, Valère Vatel et Léo Vitry.

    Les élections du confirment Adrien Cadet à la direction de la mairie. C'est un modéré, membre du Rassemblement du peuple français. En , opposé au communiste Auguste Hoarau, il est réélu. Adrien Cadet décède en .

    Henri Fort lui succède en . Lucas Maximin et Edouard Rivière sont choisis comme adjoints. Il restera à la mairie jusqu'en 1983.

    C'est à cette date que Joseph Lacaille le remplace. En , la dissolution de son conseil municipal oblige à des élections anticipées. La liste menée par Michel Dennemont l'emporte le , il est réélu en 1989, en 1995, en 2001, en 2008 et en 2014. Il est conseiller général depuis 1992.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[2],[3]
    Période Identité Étiquette Qualité

    (décès)
    Adrien Cadet (1912-1961) RPF Conseiller général du canton des Avirons (1955 → 1961)
    Président de la délégation spéciale de janvier 1943 à mai 1945
    Henri Fort (1921-2002) UDR puis RPR Conseiller général du canton des Avirons (1962 → 1985)
    [4] Joseph Lacaille RPR Conseiller général du canton des Avirons (1985 → 1992)
    [5] [6] Michel Dennemont DVD puis
    MoDem-LPA
    Infirmier libéral
    Sénateur de La Réunion (2017 → )
    Conseiller régional de La Réunion (2015 → )
    Conseiller général du canton des Avirons (1992 → 2015)
    [7] 2020 René Mondon DVD Comptable
    2020 En cours Éric Ferrère DVC Cadre de la fonction publique, conseiller départemental depuis 2021
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[8],[Note 1]

    En 2018, la commune comptait 11 246 habitants[Note 2], en augmentation de 0,38 % par rapport à 2013 (La Réunion : +2,5 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    4 1184 5474 8635 1505 9357 1729 18010 70511 471
    2018 - - - - - - - -
    11 246--------
    De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Insee de 1968 à 2006[9] puis à partir de 2006[10])
    Histogramme de l'évolution démographique

    Infrastructures

    On trouve sur le territoire communal des écoles, un collège public, le collège Adrien-Cadet, qui accueille les élèves originaires des Avirons et du village voisin du Tévelave. On y trouve également un lycée public d'enseignement général, technologique et professionnel, le lycée des Avirons, qui comptait 1 100 élèves à la rentrée 2005. On y trouve également plusieurs commerces de proximité, un supermarché idéalement situé au centre-ville. La commune avironnaise compte quatre stades également proche du centre-ville.

    Personnalités liées à la commune

    • L'histoire des Avirons est marquée par la figure du père Martin, nommé curé le . Il entreprend la conversion des travailleurs immigrés hindous et tente par ailleurs de leur dispenser l'instruction publique chère à la République. Arrêté par la gendarmerie, il lui prédit un triste sort. Peu après, un gendarme fait une chute mortelle de cheval. Le père Martin en est réduit à donner la messe dans un souterrain du Tévelave.
    • Thérésien Cadet (1937-1987), botaniste, était originaire de la commune, et plus précisément du Tévelave.
    • Élodie Lebon, Miss Réunion 2005, 3e dauphine de Miss France.
    • Deux footballeurs sont originaires de la commune: David Ferrere et Francis Coquelin.
    • Louis Bénard, résistant, Compagnon de la Libération.

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. In Le Patrimoine des communes, édition Flohic, page 37
    2. Liste des maires des Avirons, sur mairie-avirons.fr
    3. Histoire des maires des Avirons, sur mairie-avirons.fr
    4. À la suite de la démission de dix conseillers municipaux, le conseil municipal est dissous et des élections municipales partielles sont organisées.
    5. « Une élection municipale partielle », Le Monde, (lire en ligne)
    6. Afin de se mettre en conformité avec la loi sur le non-cumul, il démissionne de ses fonctions de maire.
    7. « René Mondon devient maire des Avirons », sur Clicanoo.re,
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
    10. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018

    Liens externes

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