Leo Arons

Martin Leo Arons (né le - mort le ) est un physicien et homme politique allemand. On a nommé la loi Lex Arons, qui interdit aux membres du Parti social-démocrate d'Allemagne (allemand : Sozialdemokratische Partei Deutschlands, SPD) d'enseigner dans les universités prussiennes, d'après lui.

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Biographie

Leo Arons provient d'une famille juive aisée de banquiers habitant Berlin. Ses parents sont Albert Arons (1826-1897), un associé de la Gebrüder Arons, et Clara Goldschmidt (1837-1867).

En 1887, Arons épouse Johanna Bleichröder (1861-1938), fille du banquier Julius Bleichröder (de) (1828-1907). Le frère d'Arons, le banquier Paul Arons (1861-1932), épouse Gertrude Bleichröder (1865-1917), la sœur de Johanna, quelques années plus tard.

Après son Abitur, Leo Arons étudie la chimie et la physique. Il obtient un doctorat de l'université de Strasbourg en 1888. En tant que scientifique, il travaille dans le domaine de la physique expérimentale. Il développera notamment la lampe à vapeur de mercure (également connue sous le nom de « tube d'Arons »), qui sera vendue par Allgemeine Elektricitäts-Gesellschaft sous le nom de Dr. Arons' mercury vapor lamp.

En 1890, il devient privat-docent à la Friedrich-Wilhelms-Universität Berlin (désormais université Humboldt de Berlin). Un an plus tard, il devient le premier assistant du département de physique, mais abandonne le poste en 1893.

Lors de la réforme agraire, Arons côtoie le SPD. Après une certaine hésitation, il rejoint le parti au cours des années 1890.

Lex Arons

Peu après qu'il est devenu membre du SDP, les autorités prussiennes tentent de lui retirer son poste d'enseignant. L'université s'oppose à plusieurs reprises à cette initiative.

Notes te références

    Bibliographie

    • (de) Friedrich Klemm, « Arons, Martin Leo », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 1, Berlin 1953, Duncker & Humblot, p. 398 (original numérisé).
    • (de) Thomas Nipperdey: Deutsche Geschichte 1866–1918. (Histoire allemande 1866-1918) Volume I: Arbeitswelt und Bürgergeist. (lieu de travail et esprit civique) Munich, 1998, (ISBN 3-406-44038-X), p. 575.
    • (de) Hans-Ulrich Wehler: Deutsche Gesellschaftsgeschichte Bd.3: Von der Deutschen Doppelrevolution bis zum Beginn des Ersten Weltkrieges. (Histoire sociale allemande Vol.3: De la double révolution allemande au début de la Première Guerre mondiale). Munich, 1995, p. 1221f.
    • (de) Hans-A. Schwarz: Leo Arons – Politiker zwischen Bürgertum und Arbeiterbewegung. (Leo Arons: un homme politique entre la bourgeoisie et le mouvement ouvrier) In: Gewerkschaftliche Monatshefte. (mensuel syndical) Vol. 51, H. 5, 2000, (ISSN 0016-9447), p. 285–296. (online, PDF; 129 kB)
    • (de) Stefan L. Wolff: Leo Arons – Physiker und Sozialist. (Leo Arons: physicien et socialiste) In: Centaurus. 41, 1999, pp. 183–212.
    • (de) Stefan L. Wolff: Die Quecksilberdampflampe von Leo Arons. (La lampe au vapeur de mercure de Leo Arons) In: Oskar Blumtritt, Ulf Hashagen, Helmut Trischler (éditeurs): Circa 1903: Wissenschaftliche und technische Artefakte in der Gründungszeit des Deutschen Museums. (Vers 1903: artefacts scientifiques et technologiques lors de la fondation du Deutsches Museum) Munich 2003, pp. 329–348.
    • (de) Kurt Beutler: Friedrich Paulsen und der "Fall" Leo Arons: Dokumente zur Diskussion um die "Freiheit von Forschung und Lehre" nach der Aufhebung des Sozialistengesetzes (1890) (Friedrich Paulsen et le cas Leo Arons: Documents sur la discussion sur la « liberté de recherche et d'enseignement » après l'annulation de la loi anti-socialiste (1890)), Hanover: Hermann Schroedel Verlag, 1977.

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