Lee Hallyday

Lee Hallyday (ou Lee Halliday), né Lemoine Gardner Ketcham[1] le aux États-Unis, est un chanteur et danseur américain de music-hall. Il est essentiellement connu pour être le cousin et « père de cœur », ainsi que premier mentor-pygmalion, agent artistique et producteur de Johnny Hallyday.

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Lee Hallyday
Nom de naissance Lemoine « Lee » Gardner Ketcham
Naissance
Sapulpa en Oklahoma ( États-Unis)
Activité principale Chanteur et danseur de music-hall, producteur, agent artistique, réalisateur artistique
Genre musical Music-hall
Années actives Années 1940 aux années 1970

Biographie

Né en 1927 à Sapulpa en Oklahoma aux États-Unis, Lee Lemoine Ketcham devient chanteur-danseur saltimbanque itinérant de spectacle de music-hall sous le nom d'artiste « Lee Halliday ». Il rencontre les sœurs Menen et Desta Mar (danseuses et cousines paternelles de Johnny Hallyday) lors d'une tournée à Londres, avec qui il forme avec succès le trio et duo de danse acrobatique « les Halliday's »[2] avec qui il se produit à Paris et en tournée de spectacles en Europe (il épouse Desta[3], dont il divorce dans les années 1970[4],[5], avec qui il a une fille, Carol-Makéda Ketcham et un fils Michael Ketcham Halliday[6]).

Jean-Philippe Smet - Johnny Hallyday

Né en 1943 dans le 9e arrondissement de Paris, Jean-Philippe Smet est abandonné huit mois après sa naissance par son père Léon Smet. Sa mère mannequin Huguette Clerc le confie alors à sa belle sœur paternelle Hélène Mar[7](dont les deux filles Desta et Menen, cousines de Jean-Philippe[8], se produisent à Paris et en tournée en Europe, en trio avec Lee Halliday, suivies de leur mère Hélène et de Jean-Philippe Smet enfant âgé de six ans. Jean-Philippe apprend alors en « enfant de la balle » le métier de saltimbanque du spectacle (chanteur, danseur, comédien, violon, guitare) durant une dizaine d'années. Lee Halliday et Jean-Philippe Smet, qu'il surnomme Johnny, nouent alors un lien de « père et fils de cœur » à vie[9]. C'est en voyant Elvis Presley à l'âge de quatorze ans dans le film Loving You de Hal Kanter en 1957, que l'adolescent devient fan d'Elvis et de Rock 'n' roll et décide de devenir chanteur de rock'n'roll[10]. Lorsqu'il fut question pour Jean-Philippe Smet d'adopter un nom d'artiste, c'est tout naturellement et quasi par filliation qu'il opte pour le surnom Johnny que lui a donné Lee, et le même nom de scène de ce père de substitution et de cœur, incarnation vivante pour lui du rêve américain[11].

Après un passage remarqué dans l'émission de radio Paris cocktail en , alors qu'il fréquente le Golf-Drouot (temple mythique du rock des années 1960), il signe son premier contrat avec la maison de disques Vogue quelques semaines plus tard et sort avec succès à l'age de 17 ans ses premiers disques de rock français T'aimer follement, Laisse les filles[12] en 1960, avant que son disque suivant Souvenirs, souvenirs ne devienne le premier tube de sa longue carrière au sommet de la chanson française. Une erreur sur la pochette de son premier 45 tours, transforme Halliday en Hallyday, que Lee conseille à Johnny de conserver à titre de différence[13].

Lorsque Johnny Hallyday signe en avec la firme Philips[14], Lee Halliday devient dans le même temps, officiellement (sous contrat avec la maison de disques), son agent artistique, producteur et directeur artistique et comme son désormais célèbre cousin, il remplace le i de son nom par un second y, devenant ainsi Lee Hallyday.

C'est ainsi orthographié que son nom apparait sur les disques, où, jusqu'en 1975, il réalise la quasi-totalité des albums du chanteur (soit seize des dix-neuf albums studios et les six albums live parus entre 1961 et 1975). Son nom apparaît pour la dernière fois sur un disque de Johnny, en 1979, en tant que coordinateur artistique pour Phonogram sur l'album enregistré en public Pavillon de Paris : Porte de Pantin[15].

En octobre 1962, Lee Hallyday apparaît au recto de la pochette du 8e super 45 tours Philips de Johnny, où en cinq photos il enseigne les pas principaux d'une nouvelle danse venue des États-Unis le Mashed potatoes[16],[17], que Johnny Hallyday s'apprête à lancer en France sur la scène de l'Olympia de Paris. Lee est sur scène au côté de Johnny durant cet Olympia, où pour la chanson La bagarre il participe (avec Jean Keller et Conrad Springle), à une rixe qui les opposent au chanteur, dans une chorégraphie qu'il a lui même mise en scène[18]. Deux ans plus tard, pour le troisième récital d'Hallyday sur cette même scène, c'est lui qui lance le tour de chant « à la manière de ces aboyeurs rythm'n'blues du théâtre Apollo de New York. » (l'introduction est reproduite dans son intégralité sur l'album enregistré en public)[19].

Parallèlement à la carrière de Johnny Hallyday, Lee Hallyday en tant que producteur artistique lance également quelques groupes et chanteurs, dont Les Lionceaux, Herbert Léonard et produit des disques pour Nanette Workman[20], Lucky Blondo[21],[22], ou encore William Sheller[23].

Lee Hallyday vit à Londres[24].

Bibliographie

  • 1964 : Lee Hallyday raconte Johnny, par Lee Hallyday, Union générale d'édition (réédité en 2000).
  • 2000 : Johnny Hallyday, l'enfance d'une star, de Desta Hallyday et Lee Hallyday, éditions Michel Lafon

Notes et références

  1. « Lee Hallyday », sur www.discogs.com (consulté le )
  2. « Les Hallidays,Desta et Lee durant un spectacle a la nouvelle ève. », sur www.passionr66.skyrock.com
  3. « Blog de johnnyhallyday115 Photo rare, avec Lee Hallyday ,Hélène Mar, et Johnny », sur www.johnnyhallyday115.skyrock.com
  4. « Johnny Hallyday : les émouvantes confessions de son frère », sur www.leparisien.fr
  5. « Lee Hallyday Johnny lui doit tout », sur www.editions-prisma.com
  6. [vidéo] Le cousin et « frère de cœur » de Johnny Hallyday prend la parole sur YouTube
  7. « Johnny Hallyday », sur www.francetvinfo.fr
  8. « Johnny Hallyday 50 ans de carrière », sur www.jukeboxmag.com
  9. « Qui était Lee Halliday, le « papa de coeur » de Johnny Hallyday ? », sur www.gala.fr
  10. « Johnny Hallyday : comment les États-Unis l'ont inspiré ? », sur www.cheriefm.fr
  11. Johnny Hallyday et Amanda Sthers, Dans mes yeux, Édition Plon, 2013, page 24, citation : « Pour moi ce nom là, c'était la lumière, monter sur scène, vivre des choses, être grand. [...] C'est donc de lui que j'ai pris tout ce qui m'a fait. C'est mon père de cœur, mon père dans ce métier, c'est une histoire de paternité et de transmission [...]. Lee c'était l'Amérique. Il me racontait les grands espaces... »
  12. [vidéo] Johnny Hallyday - Laisse Les Filles (Clip Officiel) sur YouTube
  13. « La galaxie Hallyday : sans eux, Johnny n'aurait pas été Johnny », sur www.lefigaro.fr
  14. Daniel Lesueur, L'argus Johnny Hallyday discographie mondiale et cotations, 2003, Éditions Alternatives, page 36.
  15. https://www.discogs.com/fr/Johnny-Hallyday-Pavillon-De-Paris/release/2485914 / consulté le 25 janvier 2020.
  16. www.encyclopedisque.fr/show_image.html?P=1&I=%2Fimages%2Fimgdb%2Fmain%2F122783.jpg&T=L%26rsquo%3Bidole+des+jeunes - Johnny HALLYDAY (verso) / consulté le 2 février 2020.
  17. http://www.encyclopedisque.fr/disque/7627.html / consulté le 2 février 2020.
  18. Johnny story, François Jouffa, 1979, p. 59, citation (Lee Hallyday) : « Johnny adorait la chanson Trouble d'Elvis Presley, il l'a donc adaptée en français... et moi j'ai eu l'idée de monter un ballet qu'on a réglé sur le thème de La Bagarre. »
  19. Jean-François Brieu, livre Johnny Hallyday intégrale live 2003, éditions Mercury, p. 47, citation : « Lee Hallyday fait irruption et introduit le show à la manière de ces aboyeurs rythm'n'blues du théâtre Apollo de New York. Accompagné par [...], Bruno Coquatrix a le plaisir de vous présenter... Johnny... Hallyday. Philips a laissé sa harangue sur l'album... »
  20. https://www.discogs.com/fr/Nanette-Workman-Grits-And-Cornbread/release/2007024 / consulté le 25 janvier 2020.
  21. https://www.discogs.com/fr/Lucky-Blondo-To-Elvis-From-Nashville/release/5543261 / consulté le 25 janvier 2020.
  22. https://www.discogs.com/fr/Lucky-Blondo-Ce-Vieux-Cow-Boy/release/6470839 / consulté le 25 janvier 2020.
  23. https://www.discogs.com/fr/Sheller-Nicolas/release/12363662 / consulté le 25 janvier 2020.
  24. https://www.ladepeche.fr/article/2017/12/06/2699268-nouvelles-reactions-au-deces-de-johnny-hallyday.html / consulté le 25 janvier 2020.

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