Le Rouret

Le Rouret est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Rouretans.

Le Rouret

L'église Saint-Pons du Rouret.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Grasse
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Sophia Antipolis
Maire
Mandat
Gérald Lombardo
2020-2026
Code postal 06650
Code commune 06112
Démographie
Gentilé Rouretans
Population
municipale
3 962 hab. (2018 )
Densité 558 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 40′ 31″ nord, 7° 00′ 23″ est
Altitude Min. 178 m
Max. 480 m
Superficie 7,1 km2
Unité urbaine Nice
(banlieue)
Aire d'attraction Nice
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Valbonne
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Le Rouret
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Le Rouret
Géolocalisation sur la carte : France
Le Rouret
Géolocalisation sur la carte : France
Le Rouret

    Géographie

    Le Rouret est un village situé dans les Alpes-Maritimes (06), à mi-parcours entre les deux agglomérations de Cannes (26 km) et Nice (28 km). Grasse est distante d'une dizaine de kilomètres.

    Urbanisme

    Typologie

    Le Rouret est une commune urbaine[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nice, une agglomération intra-départementale regroupant 51 communes[4] et 942 886 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Nice est la septième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse et Bordeaux[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (54,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (31,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (54,4 %), forêts (38,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Climat

    Le climat du Rouret est pratiquement le même que celui de Grasse . C'est-à-dire des étés chauds et secs où la température dépasse très souvent 25 °C voire les 30 °C avec des températures nocturnes plus fraiches que les villes situées au bord de la mer. En hiver, le climat est plutôt doux mais plus frais que celui de Cannes ou de Nice et même de Grasse dû à son altitude de plus de 300m, entre décembre et février, avec en moyenne 2 ou 3 °C pour le minimum et entre 10 et 11 °C pour le maximum. L'enneigement de la commune se produit en moyenne 2 voire 3 fois par an, le plus souvent aux alentours du mois de février.

    Communes limitrophes

    Histoire

    Le Rouret avant Le Rouret (Protohistoire et Antiquité)

    Le territoire de la commune du Rouret a livré des traces d'occupation ancienne.

    Deux sites ont retenu l'attention des érudits locaux et chercheurs dès la fin du XIXe siècle : le Camp Romain du Rouret et le Castellaras[11].

    Le camp du bois se situe au sommet d'une colline et est enfermé derrière une enceinte circulaire qui ceinture le sommet. Les fouilles de la fin du XIXe siècle, conduites par Paul Goby ont livré d'importantes quantités de céramiques modelées indigènes de la fin de l'âge du fer associées à des céramiques à vernis noir dites campaniennes qui indiquent que la période la plus intense de l'occupation du site est le IIe-Ier s. av. J.-C. comme la plupart des oppida de la région. On a aussi identifié quelques fragments d'amphores massaliètes et des céramiques grises monochromes qui semblent indiquer une occupation remontant au Ve s. av. J.-C.[12] À l'époque romaine, l'habitat glisse vers le bas de la colline où les restes d'une exploitation agricole antique ont été identifiés. Elle semble perdurer depuis l'époque d'Auguste jusqu'à l'Antiquité tardive.

    L'histoire du Castellaras ressemble beaucoup à celle du camp du bois. Ici aussi, on trouve une enceinte au sommet d'une colline, mais la particularité est la présence d'un monolithe, de nos jours abattu. Celui-ci a été interprété comme une construction du Néolithique ou de l'âge du bronze. Pourtant aucune trace d'occupation de cette période n'est attestée sur le site. Si l'on peut attribuer l'enceinte à l'âge du fer, comme celle du camp du bois, on a en fait essentiellement identifié du mobilier des IIe et IIIe s. ap. J.-C. (siècle des Antonins et des Sévères) ainsi que de l'Antiquité tardive.

    En 2007, une association[13] est créée pour sauver de la destruction le dolmen de Clamarquier, menacé par l'urbanisation et la construction d'une route. Cet ouvrage est a priori de l'époque chalcolithique. La démarche de sauvegarde est soutenue par Cercle d'Histoire et d'Archéologie des Alpes-Maritimes.

    Époque moderne

    Seigneurie des Grasse-Bar du XIVe siècle au XVIIe siècle, puis de Geoffroy du Rouret.

    Époque contemporaine

    • Au début du XXe siècle : 604 habitants qui vivent du travail de la terre.
    • 1900 : arrivée du tram
    • Mai 1928 : arrêt du tram, plus de voyageurs.
    • 1945 : fin de la Deuxième Guerre mondiale, 545 habitants.
    • Début de la Ve République : une route reliant Grasse à Nice traverse le village.

    Politique et administration

    La mairie.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1793 1797[14] Alexandre REINARD   Maire
    1797 1801[14] Maximin REINARD   Maire
    1801 1812[14] Trophime ROUX   Maire
    1812 1815[14] Maximin REINARD   Maire
    1816 1832[14] Pierre François RICORD   Maire
    1832 1836[14] Auguste ROUX   Maire
    1836 1840[14] Honoré ALLEGRE   Maire
    1840 1843[14] Honoré RAYNARD   Maire
    1843 1858[14] Marc Antoine BERTRAND   Maire
    1858 1865[14] Honoré RAYNARD   Maire
    1865 1888[14] Martin ALLEGRE   Maire
    1888 1918[14] Josephin CIVATTE   Maire
    1918 1919[14] Jean REINARD   Maire
    1919 1926[14] Jean BERTRAND   Maire
    1926 1929[14] Jacques ROUX   Maire
    1929 1933[14] Désiré SAVARD   Maire
    1933 1940[14] Jean BERTRAND   Maire
    1940 1944[14] Denis GIRAUD   Maire
    1944 1945[14] JM GUIRARD   Maire
    1945 1948[14] Paul BARRIERE   Maire
    1948 1971[14] Henri COMTE   Maire
    1971 1977[14] George ISNARD   Maire
    1977 1989[14] Jacques BENNE RPR Maire et conseiller général
    1989 1995[14] Etienne BADER DVD Maire
    1995 En cours Gérald LOMBARDO LR Maire et vice-président de la Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis (CASA)
    Conseiller départemental
    réélu en mars 2014[15]

    Politique de développement durable

    La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2008[16].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

    En 2018, la commune comptait 3 962 habitants[Note 3], en diminution de 0,68 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +0,5 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    866682103791788757757799
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    802799737722736655611598604
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    506607522525534526606545624
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    8331 2081 6642 3152 9273 4283 7633 8874 010
    2018 - - - - - - - -
    3 962--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Une route romaine en pente passant au bord d'une forêt et de plaines (connue sous l'appellation de « Camp Romain »), avec sur le bord les ruines d'un bâtiment en pierre (actuellement en rénovation 2006). Accessible par le chemin du Castellet.

    Le château du Rouret est classé et inscrit au titre des monuments historiques[21].

    Héraldique

    Blason
    D’azur au chêne d’or senestré d’une tour d’argent, ouverte et ajourée de gueules, maçonnée de sable, le tout sur une terrasse de sinople.
    Détails
    Devise: « semper robur ».

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Nice », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Paul Sénéquier, Anciens camps retranchés des environs de Grasse, dans Annales de la Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes, 1881, tome 7, p. 143-145 (lire en ligne)
    12. Le Camp du bois au Routet (06) : étude du matériel de la collection Paul Goby en dépôt au Musée de Grasse / Jean Latour. - In. : Mém. inst. préhist. archéol. Alpes Méditerranée, 2005, 47, p. 57-73
    13. Association pour la Protection du Dolmen de Clamarquier
    14. plaque en salle du conseil municipal
    15. Site national des élections, consulté le 29 mars 2014
    16. FICHE | Agenda 21 de Territoires - Le Rouret, consultée le 30 octobre 2017
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. Notice no PA00080965, base Mérimée, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Bibliographie

    Lucien Aune, Le Rouret - Alpes-Maritimes, Serre éditeur (collection l'ancre solaire), Nice, 1993 (ISBN 2-86410-190-4) ; p. 72

    Articles connexes

    Liens externes

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