Le Rœulx

Le Rœulx [ləʁø] (en wallon El Rû) est une ville francophone de Belgique située en Wallonie, dans la province de Hainaut.

Pour la commune française (Nord), voir Rœulx.

Le Rœulx

La grand-place

Héraldique

Drapeau
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province de Hainaut
Arrondissement Soignies
Bourgmestre Benoît Friart (MR)
(IC)
Majorité IC
Sièges
ECOLO
IC
Alternative
19
1
15
3
Section Code postal
Le Rœulx
Gottignies
Mignault
Thieu
Ville-sur-Haine
7070
7070
7070
7070
7070
Code INS 55035
Zone téléphonique 064
Démographie
Gentilé Rhodien(ne)[1]
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
8 617 ()
48,58 %
51,42 %
201 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
21,71 %
62,69 %
15,60 %
Étrangers 6,85 % ()
Taux de chômage 13,69 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 13 746 €/hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 50° 30′ nord, 4° 06′ est
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
42,80 km2 (2005)
72,79 %
9,32 %
14,64 %
3,25 %
Localisation

Situation de la ville dans l'arrondissement de Soignies et la province de Hainaut
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Le Rœulx
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Le Rœulx
Liens
Site officiel leroeulx.be

    Histoire

    En 655, un moine irlandais du nom de Faelan (Feuillien de nos jours) fut assassiné par des brigands. Il fera l'objet d'un culte important au cours des siècles qui suivirent. Sa mémoire sera définitivement assurée par la construction, en 1125, de l'abbaye prémontrée de Saint-Feuillien. C'est autour de cette abbaye que se développeront le domaine et, ensuite, le village du Rœulx.

    Initialement, le village du Rœulx appartenait à Wauthier, châtelain d'Ath : il avait épousé Ada de Montdidier, dite de Roucy, mais le couple n'eut qu'une fille Beatrix, née vers 1091. Baudouin II de Hainaut, comte de Hainaut, lui fit épouser son fils Arnould. C'est pourquoi toute la descendance portera le nom d'« Hainaut Rœulx ».

    Leur fils Eustache Ier dit le Vieux (1115-1192) sera conseiller et compagnon d'armes du comte de Hainaut, pair du comté. Il participe à toutes les campagnes militaires : ainsi, en 1172, il fera partie de l'expédition victorieuse contre Henri III, duc de Limbourg. En 1182, il participe à l'expédition contre le château de Wanaque et en 1184 à celle contre le duc de Brabant. Il épousa Marie de Morlanwelz qui lui apporta la seigneurie et le château de Morlanwelz.

    Son fils aîné, Eustache II dit le Valet de Rœulx (1168-1186), prend part à la guerre contre Philippe Auguste, roi de France, et assiste impuissant aux ravages que causent les troupes de l'évêque de Cologne à sa bonne ville du Rœulx qu'ils incendièrent. Il défend son château de Morlanwelz à l'intérieur duquel il s'était réfugié. Il prit sa revanche lors du retrait des troupes coalisées (Brabant, Cologne et Flandre). Cette retraite devint déroute et il fallut l'intervention du roi de France pour ne pas assister à un carnage. Il épouse Berthe de Gavres.

    Eustache III dit Canivet (1180-1224) fut conseiller de Baudouin V de Hainaut. Il signe, en tant que témoin, le traité d'alliance entre le Brabant et le Hainaut ainsi que la charte-loi de Baudouin VI.

    La chaussée de Mons en hiver.

    Géographie

    La commune est essentiellement agricole bien qu'elle soit en bordure des zones industrielles de La Louvière et de Soignies. Elle se situe à un carrefour européen, à la jonction des autoroutes reliant Paris, Amsterdam et Cologne. Elle possède de nombreux quartiers résidentiels. Des étangs de pêche y sont aménagés.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Le Roeulx
    Soignies Écaussinnes
    Mons Écaussinnes
    La Louvière
    La Louvière

    Administration

    Liste des bourgmestres depuis l'Indépendance de la Belgique
    Entrée en fonction Identité Parti
    1976Elie HoyasPC
    1982Marcel CouteauPC
    1985Albert TesainIC
    2006Benoît FriartIC

    Armoiries

    Malgré la présence de la noble famille des princes de Croÿ, la Ville n'a jamais adopté son blason, mais elle a, par contre, conservé celui des premiers seigneurs du Rœulx. Aussi, le blason actuel dérive-t-il de l'ancien sceau des échevins du Rœulx.
    Blasonnement : De sinople au lion tenant de la patte dextre une roue à cinq rayons, le tout d'or.

    Démographie

    Elle comptait, au , 8 774 habitants (4 322 hommes et 4 452 femmes), soit une densité de 205,00 habitants/km²[2] pour une superficie de 42,80 km².

    Le graphique suivant reprend sa population résidente au 1er janvier de chaque année[3]


    Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

    • Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'à 1970=recensement; depuis 1971=nombre d'habitants chaque 1er janvier[4]

    Patrimoine architectural

    • L'ancienne abbaye
    • Le château des Princes de Croÿ
    • L'hôpital Saint-Jacques
    • L'Église Saint-Nicolas
    • L'Hôtel de Ville
    L'Hôtel de Ville actuel date de 1862. La façade s'inspire amplement de la partie centrale du château : six ouvertures, fronton triangulaire, balcon avec garde-fou en fer forgé. C'est le Prince Emmanuel de Croÿ qui en proposa les plans. Une plaque en bronze placée dans la salle des pas perdus évoque le plus illustre des bourgmestres rhodiens, Léon Mabille. Hormis ses fonctions maïorales au Rœulx de 1903 à 1922, il fut aussi député à la chambre des Représentants et professeur de droit à l'université catholique de Louvain.
    • Autour de la Grand-Place
    Déjà signalée au XVe siècle, cette place est située sur l'ancienne voie de communication Nivelles-Binche. Il s'agissait d'un espace où se tenait le marché. On disait en 1469 : « Su l'marchiet a Roes ». La place a été réaménagée au début du XXIe siècle et une fontaine y a trouvé place. La statue en son centre est l'œuvre du sculpteur Fredy Taminiaux. Elle symbolise la fertilité. L'inauguration officielle eut lieu le . Le site de la Grand-Place est classé depuis 1980.
    • La Maison du Cornet (Grand-Place, 30)
    L'hostellerie du Cornet était autrefois une petite auberge dont les écuries pouvaient accueillir une quinzaine de chevaux. La demeure est de style gothique. La porte d'entrée est encadrée par un arc brisé en pierre de taille. Les marques du tailleur de pierre sur la façade datent de la fin du XVIe siècle, début du XVIIe siècle. Les bâtiments de la cour sont marqués 1632.
    • La Maison espagnole (Grand-Place, 35)
    Cette maison de style hispanique a été construite en 1727, alors que la région n'était plus sous le régime espagnol. Elle est située à l'emplacement des anciennes halles de la ville. Le bien est classé depuis 1981.
    • L'Hôtel Saint-Nicolas (Grand-Place, 28)
    L'hostel de Saint-Nicolas date de 1745. Cette auberge, déjà citée au XVe siècle, comptait chambres, estables, graingette et jardin. La porte d'entrée est surmontée d'une petite niche abritant saint Nicolas.
    • La Maison et la Brasserie de l'Épée (Grand-rue, 4)
    Cette ancienne auberge fournissait déjà du vin à l'hôpital Saint-Jacques en 1480. Le bâtiment actuel présente la marque d'un tailleur de pierre de la fin du XVIe siècle, début du XVIIe siècle. On remarque sa porte cochère de style gothique.
    • La Maison des Chapelains (Place de la Chapelle, face à la rue Verte)
    Cette demeure, construite en 1728, était autrefois occupée par des religieux de l'abbaye Saint-Feuillien desservant la paroisse. Élevée sur deux niveaux, elle est de type tournaisien. Cette ancienne bâtisse est classée depuis 1976.
    • La Maison des Vicaires (Place de la Chapelle, 10 et 11)
    Cette demeure forme un ensemble néogothique brugeois. L'édifice en brique, grès et pierre bleue et blanche a été bâti en 1902, comme l'indique un cartouche en façade.
    • L'ancien Lycée Lamberte de Croÿ (à l'angle de la Place de la Chapelle et de la rue Verte)
    La fondation de cet ancien lycée date du . Lamberte de Croÿ, comtesse douairière de Berlaimont, tenait ainsi à promouvoir l'éducation et la formation des jeunes gens de la région.

    Économie

    La brasserie St-Feuillien située au centre du Rœulx produit plusieurs bières parmi lesquelles la St Feuillien et la Grisette.

    Jumelages

     Quinsac (France) depuis 1962[5]
     Steinenbronn (Allemagne) depuis 1992
     Polla (Italie) depuis 2011

    Galerie

    Notes et références

    1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 37.
    2. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
    3. 3_Population_de_droit_au_1_janvier,_par_commune,_par_sexe_2011_2014_G_tcm326-194205 sur le site du Service Public Fédéral Intérieur
    4. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
    5. Annuaire des villes jumelées

    Bibliographie

     : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    • Guide touristique, Le Rœulx - Terre de découvertes, éditeur Office du Tourisme de la Ville du Rœulx.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail du Hainaut
    • Portail de l’architecture chrétienne
    • Portail de l’architecture et de l’urbanisme
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.