Le Papyrus de César

Le Papyrus de César est le trente-sixième épisode de la bande dessinée Astérix, scénarisé par Jean-Yves Ferri et dessiné par Didier Conrad. Il est publié le [1].

Le Papyrus de César
36e album de la série Astérix

Logo de l'album.

Scénario Jean-Yves Ferri
Dessin Didier Conrad

Personnages principaux Astérix, Obélix, Panoramix et César
Lieu de l’action Armorique
Forêt des Carnutes
Rome

Pays France
Langue originale Français
Éditeur Les Éditions Albert René
Première publication
ISBN 978-2-86497-271-6
Nb. de pages 48
Albums de la série

Univers

Scénario

L'histoire débute à Rome, au moment où César s'apprête à publier ses Commentaires sur la Guerre des Gaules. Bonus Promoplus, son conseiller et éditeur, lui conseille d'occulter alors un chapitre intitulé « Revers subis face aux irréductibles Gaulois d'Armorique », car il estime que ce passage fait tache sur le curriculum de César. Ce dernier finit par céder mais précise que nul ne devra savoir que ce chapitre gênant a été censuré, sans quoi Promoplus ira conseiller les lions dans le cirque.

Mais un des scribes numides (équivalent des actuels nègres littéraires) de Promoplus parvient à s'emparer d'une copie sur papyrus du précieux chapitre qu'il confie à un « colporteur sans frontières », un activiste gaulois nommé Doublepolémix, correspondant à Rome du Matin de Lutèce.

Celui-ci, traqué par les hommes de la censure de Promoplus, parvient tant bien que mal au village d'Astérix avec le précieux document. Ce chapitre, s'excite-t-il, constitue un vrai « scoop ». Il est la preuve formelle que César a menti dans son livre et que toute la Gaule n'est pas conquise.

La réaction des Gaulois, plutôt de tradition orale, est mitigée... À part la rubrique l'horoscope dans l'Écho de Condate, l'écrit les indiffère un peu. Mais Bonemine insiste sur l'enjeu historique : il faut que le papyrus soit diffusé, car les générations futures doivent savoir que César a menti dans sa Guerre des Gaules, et qu'un petit village résistait encore et toujours.

Lassé, Abraracourcix obtempère et confie le précieux papyrus à Astérix et à Obélix. Il leur donne pour mission d'accompagner Panoramix vers la forêt des Carnutes, où le doyen des druides, Archéoptérix, gravera dans sa mémoire le précieux document afin qu'il soit transmis de bouche à oreille. En attendant, les Romains encerclant le village, Assurancetourix déclenche la procédure d'urgence faisant revenir Astérix, Obélix et Panoramix en vitesse (avec l'aide de la potion magique). Le papyrus est détruit pendant la bagarre, et César arrive pour arrêter Promoplus, tout en calmant la situation. Une fois les Romains partis, et que désormais César ne persécutera plus les colporteurs, les Gaulois organisent le banquet final pour fêter cela.

À la fin de l'album, un post-scriptum semble prouver que le papyrus, contant les revers de César en Armorique, est parvenu au fil des siècles jusqu'à nous. Deux scribes modernes (René Goscinny et Albert Uderzo) en auraient même tiré une série d'albums amusants.

Personnages

Deux nouveaux personnages gaulois apparaissent dans cet album[1], ainsi que Bonus Promoplus, un Romain fourbe, proche conseiller de César, le dessinateur Didier Conrad s'étant inspiré du publicitaire français Jacques Séguéla pour dessiner son personnage[2]. D'autres personnages font également leur apparition, comme le « colporteur sans frontières » Doublepolémix, correspondant du Matin de Lutèce inspiré de Julian Assange – pour ce personnage, les noms de Wikilix et papparazix ont un temps été envisagés[3] – et un journaliste non nommé du Mundus, inspiré de Frantz-Olivier Giesbert[4].

Le nom d'Archéoptérix fait référence au dinosaure Archaeopteryx.

De même, d'anciens personnages y font leur apparition. Au début, apparaît de manière discrète Pneumatix, le facteur du village, notamment apparu dans Astérix et les Normands, où il déclenche l'intrigue. Sur une des dernières vignettes, lorsqu'un vieil homme raconte l'histoire du papyrus à deux scribes modernes, on reconnaît René Goscinny et Albert Uderzo, qui s'étaient plusieurs fois dessinés dans la série. Cette scène est située dans le Paris des années 1950, à la table d'un café, à côté de laquelle passe une Parisienne assez semblable à Falbala.

Historique

Le titre du nouvel album, dont la sortie a été confirmée pour le , a été annoncé le à la Foire internationale du livre pour la jeunesse de Bologne en présence d’Albert Uderzo et d’Anne Goscinny. Les auteurs Jean-Yves Ferri (scénario) et Didier Conrad (dessin) ont indiqué « que l’action du nouvel épisode se déroulerait en Gaule et précisé que, comme toujours avec Astérix, il y aurait “des batailles”, “des nouveaux personnages dont un très méchant et fourbe”, “de la potion”, “des Romains à baffer” et “un sujet caractéristique de notre société moderne” »[5].

Accueil

En France, l'album a été la meilleure vente de livres de l'année 2015 avec 2,3 millions d'exemplaires vendus[réf. nécessaire].

Dans la revue Caractère, la journaliste Isabelle Calvo-Duval rapporte qu'en 2015, l'album s'est vendu à 1 616 100 exemplaires, ce qui en fait « le livre le plus vendu en 2015, toutes catégories confondues »[6].

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. « "Astérix" : le nouvel album s'intitule "Le Papyrus de César" », sur RTL.fr. Consulté le 31 mars 2015.
  2. « EXCLUSIF - Découvrez le grand méchant du prochain Astérix », sur Le Huffington Post (consulté le )
  3. César au bout du rouleau, interview de Jean-Yves Ferri, Casemate, n°86, novembre 2015
  4. « Astérix, « La Guerre des Gaules », Julian Assange et… « Le Mundus » », sur Le Monde (consulté le )
  5. Fabrice Piault, « Le prochain Astérix s'appellera “Le papyrus de César” », Livres hebdo, 31/03/2015
  6. Isabelle Calvo-Duval, « Autour de la bande dessinée », Caractère,
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