Astérix

Astérix, anciennement Astérix le Gaulois, est une série de bande dessinée française créée le par le scénariste français René Goscinny et le dessinateur français Albert Uderzo dans le no 1 du journal français Pilote. Après la mort de René Goscinny en 1977, Albert Uderzo poursuit seul la série, puis passe la main en 2013 à Jean-Yves Ferri et Didier Conrad.

« Astérix le Gaulois » redirige ici. Pour l'album de bande dessinée, voir Astérix le Gaulois (album). Pour le film, voir Astérix le Gaulois (film).

Pour les articles homonymes, voir Astérix (personnage) et Astérix (homonymie).

Pour l’article ayant un titre homophone, voir AsterX.

Astérix
Série de BD

Scénario René Goscinny (1959-1977)
Albert Uderzo (1977-2009)
Jean-Yves Ferri (depuis 2013)
Dessin Albert Uderzo (1959-2009)
Didier Conrad (depuis 2013)
Couleurs Albert Uderzo, Marcel Uderzo, Thierry Mébarki
Genre(s) Franco-belge
Humour
Aventure

Personnages principaux Astérix
Obélix
Idéfix
Panoramix
Abraracourcix
Assurancetourix
Jules César
Lieu de l’action Gaule
Rome
Divers pays de l'Antiquité
Époque de l’action 50 av. J.-C.

Pays France
Langue originale Français
Autres titres Une aventure d'Astérix le Gaulois
Éditeur Dargaud
Albert René
Hachette
Nb. d’albums 38 (plus un hors-série qui n'est pas une BD mais un résumé du film Astérix : Le secret de la potion magique)
Site web asterix.com
Astérix 1 à 38 et le hors-série "Le secret de la potion magique".

La série met en scène en 50 av. J.-C. (peu après la conquête romaine) un petit village gaulois d'Armorique qui poursuit seul la lutte contre l'envahisseur grâce à une potion magique préparée par le druide, cette boisson donnant une force surhumaine à quiconque en boit. Les personnages principaux sont le guerrier Astérix et le livreur de menhirs Obélix, chargés par le village de déjouer les plans des Romains ou d'aller soutenir quiconque sollicite de l'aide contre la République romaine.

Publiée dans Pilote de 1959 à 1973, la série est éditée parallèlement en album cartonné, pour les vingt-quatre premiers albums, d'abord aux éditions Dargaud, puis à partir de 1998 aux éditions Hachette, et enfin aux éditions Albert René pour les dix albums suivants. Les ventes cumulées des albums, traduits dans cent onze langues, représentent 380 millions d'exemplaires, ce qui en fait la bande dessinée la plus vendue dans le monde après le manga One piece[1],[2].

La série est avant tout humoristique et parodie principalement la société française contemporaine à travers ses stéréotypes et ses régionalismes, ainsi que des traditions et coutumes emblématiques de pays étrangers. Le comique de répétition est très présent avec notamment le naufrage des pirates. Le dessin est lui semi-réaliste, fortement inspiré de l'école de Marcinelle.

Synopsis

Les villageois du village d'Astérix et leurs alliés, pénétrant dans un camp romain (Astérix en Corse). Fresque sur un mur de la rue de la Buanderie à Bruxelles.

« Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les Romains... Toute ? Non ! Car un village peuplé d'irréductibles Gaulois résiste à l'envahisseur. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons de légionnaires romains des camps retranchés de Babaorum, Aquarium, Laudanum et Petibonum... »

 Légende de la carte de la Gaule ouvrant les albums d'Astérix[3]

La légende ainsi que la carte de la Gaule mentionnées ci-dessus ont été supprimées de l'album Astérix et la Transitalique paru en 2017 sans que l'éditeur, Hachette, ne donne d'explication. Ces dernières sont réapparues dans l'album La Fille de Vercingétorix paru en 2019.

Ce village gaulois d'Armorique résiste à l'envahisseur grâce à la potion magique préparée par le druide Panoramix, qui procure momentanément une force surhumaine à qui en boit.

La bande dessinée se focalise principalement sur l'un des habitants de ce village, Astérix, courageux guerrier, qui se sert non seulement de la potion magique mais aussi de son intelligence pour déjouer les plans de Jules César et défendre son village de l'envahisseur.

Le premier album mis à part, Astérix est accompagné dans toutes ses aventures par son ami Obélix, le seul Gaulois pour qui les effets de la potion magique sont permanents depuis qu’il est tombé dans une marmite de potion lorsqu'il était petit. À partir du cinquième album (Le Tour de Gaule d'Astérix), les deux héros sont accompagnés par Idéfix, un petit chien qu'adopte ensuite Obélix. La série a pour tradition d'alterner les aventures en Gaule et à l'étranger[4],[5].

Historique

Création de la série

« Le personnage a été inventé en deux heures par Uderzo et moi, dans un éclat de rire ! »

 René Goscinny[6]

Le duo René Goscinny-Albert Uderzo se forme dès le début des années 1950 et mène rapidement de nombreux projets en commun au sein de l'agence World Press, fondée par Georges Troisfontaines. Leur première collaboration aboutit à la création d'une série humoristique, Oumpah-Pah le Peau-Rouge, qu'ils ne parviennent pas à faire publier. Georges Troisfontaines leur commande alors une rubrique sur la manière de bien se tenir dans le monde, initulée Qui a raison ?, qu'il place dans l'hebdomadaire féminin Les Bonnes Soirées édité par Dupuis. Uderzo l'illustre de 1951 à 1953 mais Goscinny, lassé du sujet, cesse de fournir des textes en 1952. Le duo crée également les séries Jehan Pistolet, publiée dans le supplément jeunesse de La Libre Belgique à partir de 1952, puis Luc Junior, publiée dans le même journal à partir de 1954[c 1].

 
La table de travail d'Uderzo (haut) et le bureau de Goscinny (bas), reconstitués en 2013 pour l'exposition Astérix à la BnF !.

En 1956, Goscinny et Uderzo, accompagnés du scénariste Jean-Michel Charlier et de Jean Hébrard, quittent World Press pour fonder leurs propres agences de presse et de publicité, Édifrance et Édipresse[c 2]. En 1959, le publicitaire François Clauteaux lance Pilote, un journal pour les enfants financé par Radio Luxembourg[b 1], et charge les quatre associés d'assurer la partie bande dessinée du nouveau périodique. Uderzo et Goscinny se proposent d'abord d'adapter le Roman de Renart et quelques planches sont réalisées pour la maquette du journal. Mais le dessinateur Raymond Poïvet leur apprend que le dessinateur Jean Trubert a déjà réalisé une bande dessinée sur le même thème pour le journal Vaillant. Déçu, le duo cherche une nouvelle idée[b 2].

À deux mois de la sortie du journal, ils sont réunis dans l'appartement d'Uderzo à Bobigny, en face du cimetière de Pantin[7],[d 1]. Goscinny songe à une bande relevant du « folklore français » et demande à Uderzo de lui énumérer les grandes périodes de l'histoire de France. Ce dernier commence par le paléolithique puis enchaîne sur les Gaulois, une période qui s'impose comme une évidence car inédite en bande dessinée[d 2]. En quelques heures, les deux compères créent le village gaulois et ses habitants. Goscinny imagine un personnage malin, au petit gabarit, prenant le contre-pied des héros habituels des bandes dessinées de l'époque[c 2]. Pour satisfaire ses préférences de dessinateur, Uderzo lui adjoint un second rôle au gabarit imposant qui devient, d'un commun accord entre les auteurs, livreur de menhirs. Astérix et Obélix sont nés[d 3],[c 2].

La série intègre à temps le journal Pilote pour son lancement le . Le premier numéro s'écoule à 300 000 exemplaires[c 3] et l'histoire intitulée Astérix le Gaulois fait de la série l'une des plus plébiscitées par les lecteurs[b 3]. Malgré ce succès, le journal manque rapidement d'argent[d 4] et, pour survivre, il est racheté pour un franc symbolique par Georges Dargaud, ainsi que les séries qui le composent[d 5].

Une série qui monte

Rançon du succès : le premier satellite français est baptisé Astérix.

Forts du succès d'Astérix le Gaulois, les auteurs enchaînent avec une deuxième histoire intitulée La Serpe d'or, publiée à partir du 11 août 1960 dans Pilote[j 1]. C'est la première fois que les deux héros s'éloignent des environs du village, pour se rendre à Lutèce afin d'y acheter une nouvelle serpe pour le druide Panoramix. C'est également dans cet épisode que le barde est mis à l'écart pour le banquet final, bâillonné et attaché à un arbre par ses compères qui ne supportent pas son chant, une scène qui deviendra récurrente dans les différents albums d'Astérix[e 1]. En 1961, un premier album de la série est édité par Hachette dans la « Collection Pilote », reprenant l'intégralité de l'histoire Astérix le Gaulois[j 2]. Le livre se vend alors à 6 000 exemplaires[e 2]. La même année, la parution de la troisième histoire, Astérix et les Goths, démarre dans Pilote[j 3]. C'est la première fois qu'Astérix et Obélix s'aventurent hors de la Gaule[e 3].

Devenues la série phare du journal, les aventures des Gaulois occupent presque en continu la place privilégiée de la dernière page pendant quatre années, de 1961 à 1965[c 4]. Astérix gladiateur, quatrième volet de la série, paraît à partir de mars 1962 et marque l'apparition d'un nouveau gag récurrent. Uderzo et Goscinny y font un clin d’œil à Victor Hubinon et Jean-Michel Charlier et leur série Barbe-Rouge, publiée elle aussi dans Pilote, en faisant croiser la route d'Astérix et Obélix à un équipage de pirates, dont le bateau fait naufrage[j 4]. Les ventes d'albums explosent : ce quatrième opus atteint la première année 150 000 exemplaires vendus, tandis que les premiers retirages font s'accroître le nombre d'albums mis sur le marché. Le succès d'Astérix dépasse largement le cadre de la bande dessinée : plusieurs journaux réputés sérieux commencent à s'intéresser à la série pendant l'été 1965, tandis que la même année, le premier satellite français lancé dans l'espace est officieusement baptisé Astérix par ses concepteurs[c 5].

L'histoire suivante, intitulée Le Tour de Gaule d'Astérix, dont la parution a débuté février 1963, est une caricature des régionalismes français[j 5]. C'est aussi l'entrée d'un personnage important de la série, le chien Idéfix, qui suit Astérix et Obélix durant toute l'aventure sans que ceux-ci ne le remarquent avant la dernière planche[a 1]. Un concours est lancé dans les pages de Pilote pour le baptiser[e 4].

La sortie du film Cléopâtre, en 1963, l'une des réalisations les plus chères de l'histoire du cinéma, avec la présence d'Elizabeth Taylor dans le rôle-titre, inspire aux deux auteurs le thème de la sixième aventure de la série, Astérix et Cléopâtre, dans laquelle les deux héros se rendent en Égypte en compagnie du druide Panoramix[c 6]. L'annonce dans Pilote de la parution de cette nouvelle aventure, de même que la couverture originale de l'album, parodient l'affiche du film de Mankiewicz[e 5].

L'année suivante, Le Combat des chefs est selon Le Figaro une raillerie de la campagne de l'élection présidentielle en cours, mais évoque aussi, toujours selon le journal, un sujet plus grave : la collaboration pendant la seconde guerre mondiale, en assimilant les Gallo-Romains aux Français qui pactisaient avec l'occupant allemand[e 6].

Un fort succès

Astérix chez Rombaldi.

L'histoire Astérix chez les Bretons, parue dans Pilote à partir de septembre 1965[j 6], confirme le succès grandissant de la série : le tirage initial de l'album s'élève à 400 000 exemplaires, soit le double de l'album précédent. Parallèlement, la direction de Pilote adopte le sous-titre « le journal d'Astérix et d'Obélix » pour son hebdomadaire, signalant ainsi la place prééminente de la série auprès des lecteurs[c 5]. L'année suivante, dans la neuvième aventure, Astérix et les Normands, ces derniers débarquent en Gaule avec neuf siècles d'avance sur la réalité historique. Les ventes d'album décollent littéralement et 1,2 million d'exemplaires sont vendus en deux jours[e 7].

Le premier personnage féminin d'importance majeure, Falbala, fait son apparition la même année alors que commence la parution de la dixième aventure, Astérix légionnaire[e 8]. L'histoire suivante, Le Bouclier arverne, publiée dès le mois de juin 1967[j 7], aborde une nouvelle fois le thème de la collaboration sous l'occupation[h 1].

À la fin de l'année 1967, la première adaptation des aventures d'Astérix en dessin animé sort sur les écrans. Astérix le Gaulois, produit par les studios Belvision à l'insu des deux auteurs de la série et avec la complicité de Georges Dargaud, réunit 2 415 920 spectateurs, contribuant ainsi à faire connaître les aventures du Gaulois à un public encore plus élargi[c 7],[8]. Alors qu'une deuxième adaptation est en cours de production chez Belvision, à partir de l'album La Serpe d'or, Uderzo et Goscinny opposent cette fois-ci leur veto et parviennent à convaincre Dargaud de financer un projet plus ambitieux, l'adaptation d'Astérix et Cléopâtre, un long métrage dont ils superviseront l'intégralité de la direction artistique[c 7]. À sa sortie en 1968, le film est un nouveau succès, avec près de deux millions d'entrées en salle[8].

René Goscinny tient dans ses mains un exemplaire de l'album Astérix chez les Helvètes.

Parallèlement, le duo Goscinny-Uderzo poursuit l'écriture de nouvelles aventures : les auteurs s'inspirent de l'actualité pour rédiger le scénario de Astérix aux Jeux olympiques, en l'occurrence les Jeux olympiques d'été de 1968 à Mexico. Cette histoire permet à Albert Uderzo de démontrer ses talents de dessinateur réaliste à travers la représentation des villes d'Athènes et d'Olympie[c 8]. L'album aborde également un sujet qui fait polémique à l'époque de la création de la série, la question du dopage, soulevée par l'utilisation de la potion magique[e 9]. Le montant élevé de leurs impôts, dû au succès de la série, leur aurait inspiré le scénario d'Astérix et le Chaudron, treizième épisode d'Astérix[e 10].

Suit Astérix en Hispanie, une parodie de l'Espagne des années 1960, envahie par les touristes en été[e 11], puis La Zizanie, qui s'inspire des événements survenus au sein de la rédaction de Pilote en mai 1968. Violemment contesté, René Goscinny, alors rédacteur en chef du journal, est victime d'une fronde de jeunes auteurs, menée par Jean Giraud, pour prendre le pouvoir au sein de la rédaction[e 12]. C'est également dans cet épisode qu'il est donné pour la première fois une réelle importance aux personnages féminins, dont la femme du chef, Bonemine. Toutes s'apparentent à des mégères avides de ragots, au physique peu flatteur, à l'exception de la jeune et coquette compagne du doyen du village, Agecanonix, ce qui vaut aux auteurs un certain nombre d'accusations de misogynie[e 13]. L'histoire suivante, Astérix chez les Helvètes leur est directement suggérée par Georges Pompidou, alors premier ministre[c 9]. Albert Uderzo précise : « Nous n’avons pas réalisé cet album tout de suite, pour ne pas lui faire croire que c’était son idée qui avait fait du chemin. On a sa dignité, dans la BD[j 8] ! » Dans cette aventure, les Gaulois font cause commune avec les Romains[Note 1] : sur fond de corruption, ils viennent en aide à un questeur romain contre un gouverneur qui détourne les impôts à son profit[e 14].

Les deux auteurs poursuivent la critique de la société française au fil des aventures. En 1971, c'est à partir de la polémique qui s'ouvre avec le bétonnage des bords de plage français que naît l'histoire Le Domaine des dieux, dans laquelle César a l'idée de faire disparaître la forêt autour du village en construisant un complexe immobilier, afin d'isoler les Gaulois[e 15]. Dans Les Lauriers de César, ce sont les nouveaux riches qui sont brocardés, en la personne d'Homéopatix, le beau-frère du chef Abraracourcix[e 16]. Le Devin, dix-neuvième volet des aventures d'Astérix, pointe la crédulité de la plupart des habitants du village, victime d'un charlatan ayant fait alliance avec les Romains, le devin Prolix[j 9].

Le 31 mai 1973 commence la parution d'une nouvelle histoire, Astérix en Corse, qui est d'ailleurs la dernière aventure d'Astérix à paraître dans les colonnes de l'hebdomadaire Pilote. En 14 ans, 880 pages du journal auront été consacrées à la série[j 10]. Pour l'occasion, les auteurs effectuent leur premier voyage d'étude sur place. L'album offre un concentré de stéréotypes nourris sur les Corses, de la pratique de l'omertà à la prétendue paresse des insulaires en passant par leur susceptibilité[e 17].

L'après Pilote

Pierre Tchernia participe à l'écriture des scénarios des dessins animés Astérix.

L'année 1974 marque la fondation des Studios Idéfix, qui aboutissent à la sortie du troisième dessin animé de la série, Les Douze Travaux d'Astérix, deux années plus tard. Contrairement aux deux précédents films, celui-ci n'est pas issu de l'adaptation d'un album mais de l'écriture d'un scénario original par René Goscinny, épaulé par Pierre Tchernia[c 10]. En 1974 sort également le vingt-et-unième album d'Astérix, intitulé Le Cadeau de César, dont le quotidien Le Monde fait son feuilleton d'été[9],[e 18] Cet épisode raconte les rivalités qui peuvent apparaître au cours d'une élection locale. Le duel politique qui oppose le chef Abraracourcix à un nouveau venu dans le village, nommé Orthopédix, est un clin d’œil à la campagne électorale qui oppose Valéry Giscard d'Estaing à François Mitterrand lors de l'élection présidentielle de 1974[j 11]. Astérix et Obélix partent ensuite à la découverte de l'Amérique, dans La Grande Traversée, parue en 1975[e 19]. La vingt-troisième aventure d'Astérix, dont la prépublication est assurée par Le Nouvel Observateur[c 5], tourne en dérision l'économie libérale. Dans cet épisode, intitulé Obélix et Compagnie, un jeune technocrate romain tente d'introduire la loi de l'offre et de la demande dans le village gaulois, ce qui crée une rivalité entre les habitants, chacun voulant devenir le plus riche et le plus puissant du village[e 20].

En 1977, un contentieux oppose René Goscinny à son ami et éditeur Georges Dargaud, concernant notamment la gestion des droits étrangers d'Astérix, dans laquelle l'auteur s'estime lésé. Goscinny envisage alors la création d'une maison d'autoédition et demande à Albert Uderzo de suspendre la réalisation des planches de l'épisode suivant de la série, Astérix chez les Belges[10]. Le 5 novembre 1977, René Goscinny meurt brutalement d'une crise cardiaque alors qu'il effectue un test d'effort dans une clinique[11],[c 11]. Albert Uderzo mène seul le projet de Goscinny : en 1979, il achève l'album Astérix chez les Belges[e 21], puis il crée les Éditions Albert René, financées à hauteur de 20 % par Gilberte Goscinny, la veuve du défunt[c 12].

Uderzo seul

Christian Clavier interprète le rôle d'Astérix au cinéma.

Contre Georges Dargaud qui considère après la tragique disparition de Goscinny qu'Astérix est mort avec son auteur, Albert Uderzo s'efforce de poursuivre le travail accompli depuis la fin des années 1950 et assure lui-même l'écriture du scénario des albums suivants. Sa première histoire est Le Grand Fossé, qui parait en 1980 et qui est une référence indirecte au Mur de Berlin qui sépare alors la ville en deux, à l'image du village gaulois traversé par un fossé dans l'album en question[j 12]. L'année suivante, L'Odyssée d'Astérix est l'occasion pour l'auteur de dénoncer les marées noires qui font l'actualité avec le naufrage du Tanio qui souille les plages de l'Île de Batz[e 22]. Suivent Le Fils d'Astérix en 1983[j 13], puis Astérix chez Rahàzade en 1987, une histoire inspirée des Mille et Une Nuits et qui se déroule pour une grande partie en Inde[e 23]. Avec La Rose et le Glaive qui sort en 1991, Albert Uderzo répond une nouvelle fois aux accusations de misogynie envers la série[c 13] : une barde remplace Assurancetourix et entraîne une révolution féministe au sein du village[e 24]. C'est également la première fois que le tirage initial de l'album atteint deux millions d'exemplaires[c 14].

Alors que la série, véritable succès éditorial, ne cesse de battre des records de vente, Albert Uderzo s'attire peu à peu les critiques de la presse quant aux scénarios de ses aventures, jugés peu aboutis[12]. En 1996, dans La Galère d'Obélix, un album qui mène les héros jusqu'à l'Atlantide, Obélix boit une pleine marmite de potion magique, ce qui le transforme en statue de pierre avant de physiquement redevenir un enfant[e 25]. Dans Astérix et Latraviata, paru en 2001, ce sont les parents des deux héros qui apparaissent[e 26] et dans Le ciel lui tombe sur la tête, Uderzo introduit une dose de science-fiction dans l'histoire avec la venue d'extra-terrestres au village[e 27]. Ce dernier album sort en 2005, mais entretemps parait Astérix et la Rentrée gauloise, un album regroupant quatorze histoires courtes parues à diverses époques dont une inédite[e 26].

Parallèlement, Astérix devient un héros de cinéma : le film Astérix et Obélix contre César réalisé par Claude Zidi sort en salle en 1999. Avec un budget annoncé à 275 millions de francs, il devient à l'époque la plus grosse production de langue française de tous les temps[13]. Porté par des comédiens renommés comme Christian Clavier dans le rôle d'Astérix, Gérard Depardieu dans le rôle d'Obélix ou encore Roberto Benigni, le film réalise 9 millions d'entrées en France et 24 millions dans le monde entier[14], mais l'accueil de la presse est plus mitigé[15],[c 6].

En 2008, alors qu'il a hissé sa maison d'édition au 63e rang des éditeurs français, Albert Uderzo cède 60 % des parts de sa société au groupe Hachette, qui récupère ainsi les droits sur l'intégralité de la série. Uderzo retourne à sa table de dessin pour signer un nouvel album, L'Anniversaire d'Astérix et Obélix - Le Livre d'or, qui parait en 2009 pour célébrer le cinquantenaire de la série[16]. Dans cet album d'histoires courtes, le lecteur découvre Astérix et ses amis villageois vieillis de 50 ans, ainsi que de nombreuses parodies et détournements d’œuvres d'art[j 14].

L'après Uderzo

Le scénariste Jean-Yves Ferri et le dessinateur Didier Conrad, lors de la promotion d'Astérix chez les Pictes.
Alexandre Astier co-réalise le premier film 3D d'Astérix, sorti en novembre 2014.

Alors que sa main ne lui permet plus de dessiner, Albert Uderzo envisage un temps que la série s'éteigne avec lui[17], mais il se ravise finalement : en septembre 2011, alors que les éditions Hachette célèbrent les 350 millions d'exemplaires d'Astérix vendus dans le monde, le groupe annonce que l'auteur Jean-Yves Ferri a été choisi par Uderzo pour écrire le scénario du prochain album[18]. Cependant, Uderzo déclare en 2018 qu'il supervise fortement le travail de Ferri et Conrad mais souhaite que la série s'arrête à sa mort[19].

Astérix chez les Pictes, 35e épisode de la série, est publié le 24 octobre 2013[20]. Le scénario, écrit en six mois par Jean-Yves Ferri[21], envoie Astérix et Obélix en Écosse, alors appelée Calédonie, pour y démêler une affaire de trahison entre deux clans. Le dessin réalisé par Didier Conrad, alors que Frédéric Mébarki, auteur de tous les visuels sur les produits dérivés d'Astérix, était initialement pressenti[22], suit fidèlement le style d'Albert Uderzo[20]. Accueilli plutôt favorablement par la critique[23], ce nouvel album est un succès éditorial : alors que 5 millions d'exemplaires sont imprimés pour le premier tirage, dont 2 millions dédiés à la France, de nouvelles impressions sont commandées en urgence pour répondre à la demande[24]. Quelques semaines plus tard, Albert Uderzo confie dans un entretien accordé à M le magazine du Monde qu'il songe à écrire le scénario d'une nouvelle histoire d'Astérix, sans pour autant en réaliser les dessins[25].

En 2014, une première adaptation animée en 3D des aventures d'Astérix est réalisée par Alexandre Astier et Louis Clichy. Astérix : Le Domaine des dieux sort en salle le 26 novembre 2014[26]. Le succès est immédiat, tandis que les critiques soulignent la qualité de la réalisation[27], et qu'Uderzo déclare qu'il s'agit du « meilleur film d'Astérix qui soit sorti[26]. »

Le , le scénariste Jean-Yves Ferri dévoile le nom du prochain album d'Astérix : Le Papyrus de César, qui sort le 22 octobre de la même année[28] et est tiré à 4,5 millions d'exemplaires, pour la France.

Le , un nouvel album, intitulé Astérix et la Transitalique sort dans les librairies françaises et est tiré à environ 5 millions d'exemplaires dont 2 millions pour le marché français. C'est donc le troisième album réalisé par le duo Jean-Yves Ferri-Didier Conrad[29].

Le 38e album, réalisé par Jean-Yves Ferri et Didier Conrad, sort le 24 octobre 2019. Intitulé La Fille de Vercingétorix, il est tiré à 5 millions d'exemplaires et traduit en vingt langues[30],[31],[32].

Un album hors série, Le Menhir d'Or, est sorti le 21 octobre 2020[33].

Analyse

Personnalités caricaturées

Outre des personnages historiques comme Jules César ou Cléopâtre, de nombreux personnages existants ou ayant existé sont apparus au fil des albums successifs, sous forme de clins d’œil humoristiques. Par exemple, La Zizanie met en scène un centurion romain qui a les traits de l'acteur Lino Ventura, très populaire à l'époque où l'album a été publié. Cette pratique contribue à donner différents niveaux de lecture à l'œuvre (les enfants, et même les adultes, ne vont pas nécessairement reconnaître toutes les personnalités caricaturées) et empêche de la réduire au rang de « bande dessinée pour enfants ». Dans Le Papyrus de César, Bonus Promoplus, conseiller de Jules César, est une caricature de Jacques Séguéla.

Pierre Tchernia, ami de Goscinny et d'Uderzo, est la personnalité la plus souvent caricaturée dans Astérix.

Jeux de mots

Les jeux de mots sont très nombreux, Goscinny en a disséminé pour différents âges. Notamment, les noms de la plupart des personnages apparaissant dans les quelque trente albums d'Astérix le Gaulois sont basés sur des jeux de mots, à commencer par le nom d'Astérix, qui évoque le signe typographique appelé « astérisque », et le nom d'Obélix , qui évoque le signe typographique appelé « obélisque » qui peut servir comme appel de note en complément de l’astérisque. On peut également citer le personnage d'Idéfix, dont le nom fait penser à l'expression « idée fixe », mais aussi la Gauloise Iélosubmarine, dont le nom rappelle la chanson des Beatles Yellow Submarine, ou encore le doyen du village, qui s'appelle logiquement Agecanonix (nom évoquant l'expression « âge canonique »), et bien d'autres. Par ailleurs, tous les noms des Gaulois se terminent en -ix, ce qui est en fait une interprétation personnelle des auteurs à partir des noms de chefs gaulois en -rix (roi), par exemple Vercingétorix, alors qu'en réalité les noms masculins se terminaient le plus souvent en -os, ce qui correspond au nominatif masculin singulier latin -us, ceux des Gauloises se terminent généralement en -ine (Bonemine, Iélosubmarine, etc., Falbala faisant partie des exceptions), ce qui par contre correspond à une certaine réalité, tous ceux des Normands en -af (Grossebaf, Autograf, Batdaf…), sur le modèle du saint roi Olaf II de Norvège, tous ceux des Ibères en -on (Soupalognon y Crouton…), des Bretons en -ax (Jolitorax, Antrax…) ou en -os (Zebigbos), des Goths en -ic (Téléféric, Périféric…), conformément aux noms german-iques en -ric, des Romains en -us (Garovirus, Roméomontaigus, Infarctus…), des Grecs en -os ou -as (Plexigas, Invinoveritas…), des Égyptiens en -is (Numérobis, Tournevis, Amonbofis…), des Indiens en -ah ou -ane (Kiçah, Seurhane) et ceux des pictes et des calédoniens commencent par mac- (Mac Oloch, Mac Abbeh…). Dans Astérix et la Transitalique, de nouveaux peuples font leur apparition tels que les Koushites en -afer (Toutunafer et Niphéniafer), les Sarmates en -ov (Ogouguimov, Olyunidislov), les lusitaniens en -ès (Solilès, Pataquès), les Cimbres comme leurs compatriotes Vikings en -en (Neuillisursen, Betåkårøten…

D'autres jeux de mots sont plus contextuels. Les exemples sont nombreux. Parlant d'Astérix et Obélix se trouvant aux thermes, dans une piscine remplie (par opposition aux autres piscines de l'endroit, précédemment vidées par Obélix), le chef Abraracourcix indique au patron des lieux « Mes gaulois sont dans la pleine » (allusions aux « Gaulois sont dans la plaine »[34])[35]. Un Gallo-romains (le chef de tribu Aplusbégalix), affiche chez lui un panneau « Rome Sweet Rome »[36], ou Astérix, s'adressant à un couple de romains dont la femme se montre généreuse, au contraire de son époux, lui lance « Allez, Romain, sois bon comme la Romaine » [37].

Comique de répétition

Le comique de répétition est très présent tout au long de la série. Il se présente sous forme de malentendus entre les personnages ou des problèmes de langages. Certaines scènes reviennent fréquemment, comme la scène de naufrage des pirates qui débute toujours par un cri de peur du personnage Baba la vigie : « Les Gau… les GauGau… » et qui se finit par une citation en latin de Triple-patte, le vieux pirate estropié. Les chants du barde sont aussi très réguliers, et provoquent toujours la fuite des auditeurs ou la neutralisation du barde par les coups[38]. Obélix ponctue ses constats par un « ils sont fous ces… ». Les bagarres dues aux poissons pas frais d'Ordralfabétix et les chutes à répétition du chef du haut de son pavois, qui commencent à partir du quatorzième album Astérix en Hispanie, sont aussi très fréquents dans la série[39].

Par ailleurs, en plus d'être ainsi inter-albums (des gags se répétant d'un album à l'autre), le comique de répétition est également très présent à l'intérieur même des albums, avec des gags s'y répétant régulièrement. L'album L'Odyssée d'Astérix en est un bon exemple : dans le navire phénicien, Astérix et Obélix affrontent trois fois d'affilée des navires, avec une même mise en scène (« À chaque fois que je revois cette scène, j'y découvre quelque chose de nouveau ! » commente un membre de l'équipage)[40] ; leur navire reçoit ensuite un « même accueil » (flèches enflammées et boulets) à quatre ports de suite[41] ; et dans le désert, les Gaulois sont attaqués à de multiples reprises par des guerriers de diverses tribus qui les confondent toujours avec leurs ennemis qui arrivent après, nommant leurs ennemis etc., le tout accompagné de répliques répétitives et de tout un ensemble construisant un comique de répétition riche[42].

Anachronismes

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L'image que la bande dessinée donne de la vie quotidienne en Gaule ne doit pas être prise au pied de la lettre :

  • les cheminées dans les huttes : les Gaulois ne connaissaient pas la cheminée, l'évacuation des fumées se faisant par des ouvertures en pignon à même le toit ;
  • les maisons rondes en pierre de type ibérique : celles des gaulois étaient le plus souvent longues, en bois (poteaux, forme primitive de colombage) et torchis ou clayage ;
  • la tenue du druide Panoramix : constamment en toge blanche, l'habit de cérémonie ;
  • les casques : les hommes portent constamment leur matériel de guerre sur eux (casque, épée…) ;
  • les menhirs : les Gaulois n'ont jamais élevé de menhirs ; ils préexistaient à leur arrivée et, dans tous les cas, ils n'en élevaient plus à l'époque de César ;
  • le bouclier : le fait d'élever le chef sur un pavois n'est pas du fait des Gaulois mais des Germains, et notamment des Francs qui apportèrent cette coutume en Gaule au Ve siècle ;
  • pour les hommes, le port systématique de la moustache : mode masculine plus attestée chez les Francs que chez les Celtes ;
  • il est peu probable également de trouver dans un même village un druide et un barde, car leurs fonctions étaient similaires ;
  • les sangliers : les Gaulois mangeaient rarement des animaux sauvages pris à la chasse ; au quotidien, ils consommaient des animaux d'élevage, en particulier des moutons, des cochons et même des chiens ;
  • les pommes de terre : ce tubercule ne fut introduit en Europe qu'au XVIe siècle par les Conquistadores qui le rapportent d'Amérique ; jamais un Gaulois ou légionnaire romain n'en a mangé ni pelé.

Incohérences chronologiques et libertés prises avec l'Histoire

Chaque album place l'histoire comme se déroulant en -50, mais il est évident que les années se succèdent. On peut retracer approximativement la ligne chronologique comme suit :

Cependant, les auteurs prennent beaucoup de liberté par rapport à la réalité historique. Leurs héros participent par exemple à des événements antérieurs à -50, telle que l'invasion partielle de la Bretagne insulaire (-55) et de la Belgique, qui faisaient partie intégrante de la campagne de la guerre des Gaules, dans les années -50. À l'inverse, les références aux pillages vikings dans Astérix et les Normands, et à l'expédition vers le Vinland dans La grande traversée, correspondent à des faits se déroulant bien plus tard, entre le VIIIe siècle et le XIe siècle ; ces anachronismes sont toutefois justifiés, le premier de façon comique par le chef des vikings d'Astérix et les Normands qui précise, page 31, « [qu'ils] ne [sont] pas venus faire la guerre. Pour ça, [leurs] descendants s'en chargeront dans quelques siècles. », et le second par le fait que l'explorateur viking de La grande traversée se perçoit comme un visionnaire, et qu'il n'est pas pris au sérieux par sa tribu ;

  • Jules César « empereur » : dans la réalité il n'a jamais porté ce titre, puisque la fonction communément désignée sous cette appellation n'a été créée qu'une trentaine d'années plus tard par Auguste ; de plus, il ne s'est jamais fait construire de palais à Rome, où il n'a exercé seul et personnellement le pouvoir qu'entre -46 (victoire définitive sur Pompée et ses partisans) et -44 (assassinat). Par corollaire, il n'y avait aucun Empire romain à la date de -50. Jusqu'en l'an -27, Astérix et ses amis n'auraient pu combattre que la République romaine. César semble aussi vivre une passion assumée et affichée avec Cléopâtre, alors qu'en réalité, leurs relations étaient plus discrètes (chacun étant marié de son côté), tandis que la paternité de son seul fils biologique présumé, Césarion, qu'il n'a jamais connu, reste discutée ;
  • le « Cirque Maxime » : le monument dessiné change selon les albums mais ne correspond jamais à la réalité ; dans Astérix gladiateur, il s'apparente au Colisée, le grand amphithéâtre de Rome qui accueillait effectivement les combats de gladiateurs et d'animaux sauvages, mais dont la première pierre ne fut posée qu'en 70, soit plus d'un siècle après qu'Astérix et Obélix eurent visité la ville éternelle ; dans Les Lauriers de César, le dessin représente bien le monument qui existait dans la Rome antique sous le nom de « Circus Maximus », mais il s'agissait du grand hippodrome de la cité, où se déroulaient les courses de chevaux et de chars et qui n'a jamais abrité un seul combat de gladiateurs ;
  • la représentation de Rome dans Astérix chez Rahàzade : au cours de leur périple en tapis volant les conduisant en Inde, les Gaulois survolent la ville éternelle, et notamment le Forum, cœur historique de la cité, représenté de manière très fidèle mais sous sa version « définitive », c'est-à-dire tel qu'il pouvait exister à l'époque de l'empereur Constantin, vers 330 ; si plusieurs édifices majeurs étaient déjà présents sur le Forum de l'époque d'Astérix (Tabularium, Curie et Comitium, Rostres, basiliques Julia et Æmilia, Maison des Vestales, temples de Castor et Pollux, de la Concorde, de Saturne ou de Romulus), la plupart présentait un aspect architectural très différent car ils ont ensuite été reconstruits, parfois à des emplacements différents, à la suite d'incendies ou pour être agrandis et embellis ; enfin, nombre de bâtiments dessinés n'existaient pas encore vers -50 (forums de César et de Nerva, basilique de Maxence, temples de César, de Vespasien et de la Paix, arcs d'Auguste, de Titus et de Septime Sévère) car ils sont le fruit des multiples campagnes d'extension et de rénovation menées à partir de Jules César et pendant plus de trois siècles par les empereurs romains ;
    • D'autres villes n'existent parfois pas du tout à l'époque. Ainsi, Londinium est représentée comme une ville importante de la Bretagne insulaire, parodiant le Londres moderne, alors qu'en réalité, elle n'a été fondée qu'en l'an 43 lors de la campagne menée par l'empereur Claude (et encore en tant que simple campement militaire), qui marque d'ailleurs la date de la conquête réelle de l'île, comparativement aux deux débarquements de César qui a simplement obtenu l'allégeance de quelques royaumes côtiers.
  • les camps romains : si la représentation et l'organisation des camps militaires romains est assez proche de la réalité, elle est très simplifiée, notamment pour ceux entourant le village gaulois : en aucun cas un centurion, officier subalterne commandant une centurie, unité comprenant de 60 à 90 hommes, ne peut diriger un camp, car seules les légions, commandées par des légats, établissaient des camps militaires ; de plus, les camps permanents, comme ceux surveillant le village, étaient construits en pierre, et non faits de palissades de bois, réservées aux camps provisoires. Les camps romains ou « Camp de César », illustrés par de nombreux lieux-dits, sont pris au pied de la lettre par la série, alors qu'il ne s'agit pour l'archéologie moderne que de traces d'établissements de l'âge de fer (donc gaulois), voire de la période médiévale, dans la majorité des cas. En outre, sur les vestiges des quelques camps romains du Haut Empire jamais trouvé en France, aucun n'a été mis au jour au nord ouest de la Gaule, où est censée se dérouler l'action[43], à l'exception notable et tout à fait récente du site de Port-en-Bessin-Huppain[44].
  • la tenue des légionnaires romains : les Romains portent presque toujours une armure segmentée (lorica segmentata). Ce type d'armure n'est apparu dans l'armée romaine qu'un siècle plus tard ;
  • la tenue des Gaulois : celle des guerriers différait peu de celle des légionnaires romains. En effet, si les Gaulois portaient effectivement des braies en tartan selon l'archéologie, leur coupe de cheveux ressemblait souvent à celle des Romains et ils n'avaient pas tous la moustache (sur les monnaies, Vercingétorix est représenté cheveux courts, sans moustache). Les guerriers (du moins, certains) portaient la cotte de mailles et un modèle de casque, proche de celui des Romains, qui ont d'ailleurs utilisé, du moins sur une certaine période, des casques d'origine gauloise. Quant à leurs boucliers, ils n'étaient pas ronds (comme chez les Germains par exemple) mais le plus souvent en forme d'amande, modèle d'ailleurs utilisé également par l'armée romaine. Astérix reprend en cela les clichés usuels du XIXe siècle et du XXe siècle à propos de « nos ancêtres les Gaulois » chers à la IIIe République ;
  • les références à Pompée dans Astérix et Latraviata : dans cet album, Pompée se trouve en Gaule, cherchant à lever une armée pour renverser César, qui se trouve à Rome. Dans la réalité historique, les rôles étaient inversés. D'ailleurs, Pompée ne devrait plus être en vie, puisque cet album se passe après Astérix légionnaire (Tragicomix et Falbala sont mariés) qui avait pour cadre la bataille de Thapsus, se déroulant après la mort de Pompée. Quant à son fils, Pompée le jeune, il est mort à la bataille de Munda, lors de la campagne de César en Espagne, que la série avait déjà abordé dans Astérix en Hispanie.
  • plusieurs albums montrent des soldats romains patrouillant camouflés dans la forêt et décrivent des ruses des chefs romains pour tenter de soumettre le village gaulois. En vérité, les Romains étaient très attachés au concept de guerre juste et pieuse (bellum iustum et pium) où l'emploi de la ruse pour atteindre la victoire était infamant. Aux yeux des Romains, seul un combat frontal était respectable. L'usage d'un stratagème n'était acceptable qu'à l'encontre d'ennemis connus pour l'employer eux-mêmes, en particulier les Grecs et les Carthaginois.[45]

En règle générale, il convient de rappeler qu'en dépit des efforts de documentation, l'univers d'Astérix est très loin de la réalité historique puisque souvent, il consiste à appliquer « l'esprit » moderne plus ou moins caricatural d'un pays, à sa forme antique. Il ne s'agit pas alors d'approximation involontaire mais bien d'un esprit de décalage explicite. Par exemple, dans la Lutèce astérixienne (qui tient pour cette Gaule fictive le rôle d'avant-garde de l'art, de la fête et de la mode que tiendra ensuite le Paris contemporain pour la « province », ce qui en soi, est déjà éloigné de la réalité historique de la position de Lutèce en Gaule romaine), un pigeonnier géant singe trait pour trait la Tour Eiffel, tandis que la ville accueille une délégation du comité olympique grec, afin qu'il lui permette d'accueillir l'organisation des jeux. Assimiler le fonctionnement des Jeux modernes, se passant dans des lieux à chaque fois différents, à celui des Jeux antiques originaux est bien entendu absurde sur le plan historique, mais l'esprit d'Astérix n'est justement pas dans la retranscription fidèle de l'Histoire. Autre exemple : dans la bande dessinée, la Germanie contemporaine de Jules César (assimilée dans l'album aux seuls Goths, Wisigoths, Ostrogoths) est en partie un amalgame de références au militarisme prussien, au Reich hitlérien, et au célèbre morcellement politique interne du Saint-Empire romain germanique. Dans les îles Britanniques, les Bretons jouent au rugby dans des stades, on y croise des roulottes à deux étages rappelant les célèbres bus à impériale londoniens, on montre 4 bardes célèbres qui sont les caricatures des Beatles, etc. La plupart des albums se focalisant sur un peuple en particulier (Gaulois inclus) ont recours à ce schéma de mélange du passé, du présent et des clichés. Un dernier exemple plus fantaisiste encore pourrait être celui des « montagnes slaves » installées à l'occasion du Combat des chefs, grands manèges mécaniques présentant une version « barbare » transparente des montagnes russes.

Cependant, de nombreux éléments historiques véridiques sont habilement intégrés aux aventures d'Astérix : conquête de la Bretagne (même si elle ne fut pas le fait de Jules César, qui ne fit que des incursions), révoltes ibériques, combats de César en Afrique contre les anciens partisans de Pompée, liaison avec Cléopâtre, les questeurs, les vingt ans de service dans l'armée, la formation militaire dite en « tortue », etc.

Style graphique

Le dessin d'Albert Uderzo et de la série est proche de l'école de Marcinelle du journal Spirou, où les dessins sont réalisés de manière semi-réaliste. C'est-à-dire que les personnages sont en partie caricaturés au niveau des expressions et possèdent tous des gros nez[f 1].

Expressions

Les expressions sont caricaturées à l’extrême afin de faire rire immédiatement le lecteur. Les nez des personnages sont énormes, chaque détail physique et caractériel est exagéré. Un personnage ivre a le nez rouge, un gros mangeur a le ventre énorme ou encore un maître autoritaire a un cou démesuré[f 1]. La couleur du visage fait aussi partie de la caricature avec un visage rouge pour la colère et vert pour la peur. Dans l'histoire La Grande Traversée, une planche sans parole est consacrée à détailler l'expression des caractères gaulois par Astérix et Obélix, avec la gourmandise représentée par des mains se frottant le ventre et une langue salivante, la mauvaise humeur par des sourcils froncés, des mains dans les poches et des épaules remontées ou encore la bagarre représentée par une posture de boxeur[f 2].

Paysage

Les décors que dessine Albert Uderzo naissent la plupart du temps de son imagination et il ne s'aide jamais de photographie ou de documentation. Seule exception pour l'histoire Astérix en Corse où il est allé lui-même en Corse pour se documenter et prendre des photographies de la faune et la flore. Les paysages d'Albert Uderzo sont toujours très détaillés et bien réalisés[f 3].

Architecture

Pour dessiner les architectures représentées dans la série, Albert Uderzo n'utilise pas toujours des documents. Ainsi dans l'histoire Le Tour de Gaule d'Astérix, il dessine le port de Gesocribate de l'époque selon son imagination. Par la suite il reçoit un courrier d'un agrégé d'histoire pour le féliciter du tracé du port fidèle à la représentation antique[f 3]. La ville de Lutèce est, elle, représentée selon le tracé de l'actuelle Île de la Cité, avec un temple romain à la place de l'Église Notre-Dame de Paris et l'axe de la rue Saint-Jacques[f 4]. Pour la ville de Rome présente dans l'histoire Les Lauriers de César, il s'inspire de la grande maquette de l'architecte Italo Gismondi qui représente Rome sous l'Empereur Constantin Ier[f 5]. Pour l'histoire L'Odyssée d'Astérix, Albert Uderzo fait son second voyage d'étude sur place, après la Corse, pour dessiner un décor. En l’occurrence il part à Jérusalem, il s'inspire notamment de la maquette présente au musée d’Israël pour dessiner le Second Temple de Jérusalem[f 6].

Sénat

Le Sénat romain représenté dans la série est entièrement contrôlé par Jules César, qui a acheté la soumission des sénateurs qui y siègent ou réduit leur influence. Il semble avoir perdu son rôle de chef de l'État romain au bénéfice de César et ne contrôle même plus la politique extérieure de la République. Quand le Sénat est représenté c'est pour le montrer comme une assemblée endormie composée d'anciens militaires ou d'anciens partisans de Pompée, rendus mous par le luxe et les fortunes acquises, qui créent des commissions et des sous-commissions pour enterrer chaque dossier ou se donner l'occasion de l'examiner lors d'un prochain déjeuner. Ils cherchent avant tout à maintenir leurs intérêts en conservant le pouvoir en place, permettant à César de régner seul sur la République romaine face à ce pouvoir totalement affaibli[h 2].

Armée

Comme dans la réalité historique, l'armée romaine est loyale envers Jules César, et non plus envers le Sénat romain. Elle est composée en majorité d'engagés volontaires qui recherchent la gloire et la fortune (ils regrettent très vite leur choix), mais aussi de troufions envoyés principalement en Corse. Si les légionnaires sont fidèles à César, beaucoup de ses gradés, principalement des centurions, rêvent de le renverser et le remplacer. C'est le cas notamment dans l'histoire Le DevinCaius Faipalgugus, le centurion du camp de Petibonum est contrarié dans ses plans par son optione qui reste jusqu'au bout fidèle à la légalité du pouvoir en place. Malgré quelques trahisons, César tient son armée d'une main de maître et n'hésite pas à la commander lui-même comme dans Astérix chez les Belges. De plus, il punit lui-même les gradés qui lui désobéissent, comme dans la première aventure de la série, où il envoie un centurion en Mongolie inférieure[h 3].

Jeux du cirque

Les jeux du cirque sont représentés dans la série comme un instrument pour abrutir le peuple et l'éloigner de la politique. Pendant les jeux, César suit les avis du public car il sait que plus le peuple est content, plus son pouvoir est renforcé. Par exemple dans l'histoire Astérix gladiateur, il accorde sa grâce à Assurancetourix, très applaudi par le public avec Astérix et Obélix[h 4].

Les barbares et les brigands

Les barbares et les brigands : le lecteur les voit entre autres dans La Serpe d'or et Le tour de Gaule d'Astérix où ils essaient de détrousser les deux héros mais se retrouvent punis à coups de poing.

Paris et les Parisiens

Paris est dans la série représentée par Lutèce. Blottie dans l'Île de la Cité, Lutèce est alors présentée comme le Paris contemporain, ville lumière, des arts, de l'amour, de la mode et réputée pour sa vie nocturne. Les touristes viennent en masse des autres pays antiques pour y voir un moulin rouge qui propose la visite de la ville pour trois sesterces. C'est la capitale de la mode : dans La Rose et le Glaive, les villageoises sont curieuses de savoir ce qui est à la mode dans la ville (d'où la réponse de Maestria : « Oh vous savez, Lutèce n'est qu'un pari sur l'avenir. »). C'est la ville où il faut monter pour connaître une carrière artistique ou faire fortune : dans Astérix et les Normands, Assurancetourix espère bien pouvoir chanter à « l'Olympix ». Les Arvernes y ouvrent des établissements qui vendent du vin et du charbon et les Méridionaux des auberges comme dans l'album La Serpe d'or où un personnage ressemblant au César de Marcel Pagnol tient un établissement nommé Au soleil de Massilia. Les Gaulois sont attachés à leur capitale (dans la réalité Lutèce n'a pas ce statut) et n'hésitent pas à le faire savoir en chanson : ainsi, prisonnier des Goths, le druide Panoramix chante « Revoir Lutèce » et Assurancetourix, dans les prisons de Rome, chante « Menhir montant » parodie de Revoir Paris et Ménilmontant de Charles Trenet (composé pendant l'occupation allemande) ; Maestria, dans La Rose et le Glaive, chante « Lutèce est une blonde », parodie de Ça, c'est Paris de Mistinguett ; pour fêter l'arrivée au Pirée dans Astérix aux Jeux Olympiques le village chante « À Lutèce on l'aime bien Nini peau d'sanglier ! » parodie de Nini peau d'chien d'Aristide Bruant[i 1].

L'Auvergne et les Auvergnats

Dans la série, l'Auvergne et ses habitants sont représentés par les Arvernes. On vient principalement y faire des cures thermales, dans les villes d'Aquae calidae (Vichy) ou Borvo (La Bourboule). Les voyageurs, comme Astérix et Obélix, n'hésitent pas à grimper le Puy de Dôme, où l'air est délicieux. La capitale Nemessos (Clermont-Ferrand) possède une grosse entreprise de fabrication de roues évoquant l'entreprise Michelin. C'est aussi une région avec une forte diversité de spécialités culinaires comme le « bleu d'Arverne », la potée au chou ou encore la saucisse sèche, et à la fin du repas on danse la bourrée. Les habitants ont un accent qui chuinte bien que les nouvelles générations le perdent selon les vieux Arvernes[i 2]. Les Arvernes n'hésitent pas à quitter leur région pour faire fortune dans la capitale en ouvrant des boutiques de vin et de charbon[i 1].

La Provence et les Provençaux

La Provence représentée dans la série est principalement celle de Marcel Pagnol. Dans l'album Le Tour de Gaule d'Astérix, les deux irréductibles Gaulois vont à Massilia (Marseille) et entrent dans un établissement nommé « Taverne des Nautes » où se joue une partie de cartes avec quatre caricatures tirées du film Marius, adapté de Pagnol. Le tenancier, César Labeldecadix, est la caricature de Raimu jouant le personnage de César. Il râle contre « l'estranger » de Lugdunum qui refuse de boire le « pastix ». À côté se trouve une poissonnerie où la marchande ressemble à Honorine Cabanis, autre personnage de Pagnol. Massilia est la ville de l'exagération, de la bouillabaisse et de la pétanque. L'accent marseillais est caricaturé et les auteurs déforment les sons et le parler provençal[i 3].

La Corse et les Corses

La Corse et ses habitants sont représentés principalement dans l'histoire Astérix en Corse, qui voit Astérix et Obélix voyager sur l'île de beauté. Graphiquement, la Corse dessinée par Uderzo est stéréotypée : l'île est montagneuse, couverte de bois de chênes, châtaigniers et de maquis. Les villages sont faits de maisons en pierres sèches, des vieillards passent leur temps assis sur des bancs, les femmes portent le mezzaro et des cochons sauvages vivent en liberté devant les habitations. Les références à la culture corse sont grandes, notamment au chanteur Tino Rossi : le nom d'Ocatarinetabellatchitchix, le Corse principal de l'histoire, est en référence au refrain de la chanson Tchi tchi et le mot de passe qu'utilisent les pirates et les gaulois est une référence à une autre chanson Vieni vieni. Les références à Napoléon Ier sont aussi très nombreuses : Ocatarinetabellatchitchix est montré à plusieurs reprises dans la stature de Napoléon la main dans le pli de sa pelisse[i 4], il annonce notamment après la victoire face aux légionnaires romains que pour que les Corses acceptent un empereur, il faudra qu'il soit Corse lui-même[i 5].

Les stéréotypes corses sont grossis avec second degré. Les querelles ancestrales et la vendetta sont caricaturées par l'opposition entre le clan Ocatarinetabellatchitchix et Figatellix, dont les origines sont si anciennes qu'on n'en connaît plus la raison exacte, les motifs donnés étant dérisoires et ne concernant même pas un des membres directs du clan[i 6]. La fierté des Corses est caricaturée par des personnages raides et stoïques, jamais souriants et montrant rarement leurs émotions[i 7]. Les femmes corses sont représentées comme parfaitement soumises aux hommes du clan : elles restent cloîtrées à la maison, ne pouvant parler en la présence d'homme n'appartenant pas au clan[i 8]. Dernier stéréotype parodié, la paresse des Corses : Ocatarinetabellatchitchix, relâché par les Romains avant l'attaque des irréductibles Gaulois, refuse d'interrompre sa sieste pour sortir de la cellule ; les druides corses ne cueillent pas le gui dans les arbres mais attendent qu'il tombe, et le chantier de la voie romaine avance au ralenti (ouvert trois ans auparavant, il ne compte que quelques dalles)[i 9]. En réalité, si les noms des Corses se terminent en -ix et si la Corse a des Druides, c'est pour montrer de manière moderne son appartenance à la Gaule, donc à la France, alors qu'en réalité, les Corses ne descendent pas des Gaulois (qui n'ont jamais colonisé l'île), et n'ont par conséquent pas de druides, au sens celtique du terme.

Dans la préface de l'album, les auteurs prennent, avec un second degré assumé, le soin de vanter les mérites de la Corse et de certains de ses grands hommes, en rappelant avec humour que les Corses sont plus encore que des gens emplis de qualités : ils sont susceptibles.

Le reste de la France

Les albums de la série mettent en scène un grand nombre d'habitants des différentes régions de France et leurs différences. Ainsi l'Armorique, où se situe le village des irréductibles, est une représentation de la Bretagne moderne. Dans l'histoire Le Fils d'Astérix un des habitants du village plante des menhirs dans un champ, allusion aux menhirs de Carnac ; la région possède déjà un fort patrimoine de chansons et de danses ( « Ils ont des casques ailés, vive les Celtes » chante Assurancetourix parodie de la chanson Ils ont des chapeaux ronds)[i 10]. La Normandie est parodiée par deux représentations, celle des Normands dans l'album Astérix et les Normands et par les habitants de Rotomagus (Rouen) dans l'album Le Tour de Gaule d'Astérix. Le débarquement des Normands sur les plages gauloises est une double allusion aux invasions viking du Moyen Âge, qui fondent la province en 911, et au débarquement allié sur les plages normandes, lors de la Seconde Guerre mondiale. Ils creusent « de beaux trous normands », référence au fait de boire un verre d'alcool entre deux plats d'un repas. Ils accompagnent tous leurs plats de crème et leur spécialité culinaire est la « crème à la crème »[Cit. 1]. En arrivant en Gaule, ils chantent qu'ils veulent revoir leur Normandie, référence à l'hymne normand Ma Normandie écrit par Frédéric Bérat. Quant aux habitants de Rotomagus, ils fournissent des réponses de Normand aux légionnaires qui poursuivent Astérix et Obélix à base de « P'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non ». La ville de Suindinum (Le Mans) est connue pour sa célèbre course de char à bœufs de vingt-quatre heures[i 11].

À Nicae (Nice) se trouve « la promenade des Bretons », bordée de palmiers, et les plages de la ville sont remplies de touristes. La spécialité culinaire est la « salade nicaesoise »[i 12]. Burdigala (Bordeaux) a pour spécialité le vin et les huitres et la célèbre Place des Quinconces est nommée ainsi à la suite des ordres du centurion romain qui exige que ses légionnaires se mettent en quinconce, lors de la bataille contre les habitants de la ville qui protègent la fuite d'Astérix et Obélix[i 11]. Le Pays basque est représenté par le peuple des Vaccéens, excellents montagnards et guides, qui aident à passer en Hispanie. Leur spécialité culinaire est le « poulet vasconne », parodie du poulet basquaise[i 13]. Lugdunum est un important foyer de résistance à l'occupation romaine, en référence au Lyon moderne, ville de résistance et surtout de Jean Moulin. Les légionnaires romains se perdent dans les ruelles de la ville qui rappellent les traboules[i 14]. Sans oublier les villes surtout représentées par leurs spécialités culinaires dans Le Tour de Gaule d'Astérix : Tolosa (Toulouse) pour la saucisse, Aginnum (Agen) pour ses pruneaux, Camaracum (Cambrai) pour ses bêtises et Durocortorum (Reims) pour son vin pétillant en amphore, dont les bouchons sautent facilement[i 13].

Classes supérieures

Les classes sociales supérieures, ou aisées, sont représentées principalement à travers le personnage du beau-frère de Bonemine, Homéopatix, qui apparaît entre autres dans Les Lauriers de César. Celui-ci représente le grand bourgeois parisien - lutécien dans la Bande dessinée - qui jette sur le reste de la Gaule un regard condescendant assimilé à celui des Parisiens sur la Province. Les signes extérieurs de sa fortune se voient à sa maison, copiée sur un modèle romain, ses habits (fourrures et bijoux) et les mets qu'il sert à Abraracourcix, Bonemine, Astérix et Obélix dans Les Lauriers de César (sabots de bœuf en gelée, par exemple). Ces mets brillent par leur prix, mis en avant par le personnage. De ce point de vue, d'ailleurs, il pourrait être une caricature de nouveau riche (à la Bouvard et Pécuchet).

La fièvre de dépenses et de distinction sociale qui saisit les Gaulois dans Obélix et Compagnie peut également être une critique des parvenus ainsi que des mécanismes de distinction sociale des classes sociales les plus riches.

Classes moyennes

La classe moyenne est la représentation sociale la plus présente dans la série. Elle est composée d'artisans, de commerçants, d'employés, d'agriculteurs et de fonctionnaires[i 15]. Les fonctionnaires romains sont représentés à plusieurs reprises dans la série, et parodient l'administration française, comme dans l'histoire Astérix et le Chaudron qui met en scène un collecteur d'impôts dont les phylactères parodient les formulaires administratifs ; les douaniers sont parodiés par des légionnaires romains gardant les frontières et accusant Astérix et Obélix d'importations frauduleuses. Des entreprises nationales comme La Poste ou la banque du Crédit lyonnais (parodié en Crédit Latin) sont aussi mises en scène[i 16].

Classes populaires

Les classes populaires apparaissent rarement dans la série. La classe ouvrière est toutefois représentée dans l'histoire Le Domaine des dieux, par l'intermédiaire des esclaves de toutes nationalités qui coupent les arbres dans la forêt, parodiant le travail de force à la chaine. Le chef des esclaves, Duplicatha, représente le travailleur immigré et le meneur syndical qui négocie les conditions de travail avec le patronat. Évocation aussi à travers le phénicien Epidemaïs, qui à plusieurs reprises au cours de la série trouve des moyens pour exploiter des travailleurs : ainsi dans l'histoire Astérix gladiateur, ses rameurs sont des employés qui n'ont pas bien lu le contrat qu'ils ont signé. De même, dans l'histoire L'Odyssée d'Astérix, il est devenu organisateur de croisière, et ses rameurs des clients partant en croisière. Dernière référence dans l'histoire Le Bouclier arverne, avec l'entreprise de roues présente dans la ville de Nemessos, où des femmes travaillent à graver des catalogues de vente, en parodiant la division et la spécialisation des tâches, avec un rythme éprouvant de travail[i 17].

L'image de la Gaule et des Gaulois

Dans la série, l'histoire est renversée par les auteurs dès la carte de la Gaule, présente dans chaque ouverture d'album. Tout est fait pour que le lecteur pense à la France moderne, bien que les frontières ne soient pas représentées. Ainsi, la carte centrée sur la France évacue hors cadre la partie allemande et suisse de la Gaule, la Belgique mentionnée au Nord fait une confusion volontaire avec l'État moderne de Belgique. Lutèce est mentionnée sur la carte, représentée comme l'égal de Paris et capitale de la Gaule. Le texte introductif, présent sur la carte, accompagne le lecteur dans le sens de l'identification. Le texte commence par « Nous » pour faire participer le lecteur, puis l'utilisation du présent de l'indicatif sert à casser la distance historique. Ensuite, il prend l'Histoire à contrepied, en renversant les forces et les Romains ont désormais la vie dure. De plus, les Gaulois sont qualifiés d'« irréductibles », donc un gage pour le lecteur qu'ils ne seront jamais vaincus[pas clair].

Dès la première planche de la série, dans Astérix le Gaulois, l'histoire est parodiée avec la capitulation de Vercingétorix, qui jette ses armes non pas aux pieds de César, mais sur les pieds de César, ce qui le fait bondir de son siège. Le chef gaulois, avec sa forte musculature, domine la scène par rapport au chétif chef romain au crâne dégarni et lançant un fort cri de douleur en recevant les armes sur ses pieds. La scène historique est renversée au profit des Gaulois dont l'honneur sort vainqueur de cette scène. C'est aussi une parodie poussée à l'extrême des livres d'Histoire de la Troisième République, qui glorifiaient Vercingétorix par rapport à Jules César. Dans Le Bouclier arverne, l'histoire est de nouveau renversée avec un nouveau Gergovie pour les Romains : Abraracourcix triomphe dans la ville sur le bouclier de Vercingétorix, devant un César qui ne peut que constater son échec. La revanche gauloise est totale et renverse l'histoire en annulant symboliquement Alésia.

Autre symbole de l'Histoire renversée, la paix romaine. Commencée selon les auteurs de la Troisième République après la défaite gauloise d'Alésia, pour pacifier les territoires conquis qui étaient en lutte perpétuelle entre clans, elle apparait dans la série comme de la simple propagande. Au lieu de pacifier, le Jules César de la série ne pense qu'à faire la guerre au minuscule village des irréductibles, qui pourtant ne le menacent pas dans sa puissance. Dans le récit Le Combat des chefs, c'est même le contraire de la paix romaine puisqu'au lieu de pacifier les tribus, il n'hésite pas à les monter les unes contre les autres en poussant le chef Aplusbégalix à se battre contre Abraracourcix pour s'emparer du village des irréductibles. Poussée plus loin dans la parodie, la paix romaine devient la paix gauloise, le mode de vie simple du village à base de rigolade, de loisir et de bonne humeur contamine les camps retranchés aux alentours, qui préfèrent vivre une existence simple enfermée dans leur camp plutôt que de prendre des baffes en exerçant leur mission de soldats censés diffuser la culture romaine. L'exemple le plus probant se trouve dans l'histoire Obélix et Compagnie, qui montre les camps romains totalement dominés par la culture du petit village, où les légionnaires s'occupent des taches ménagères, du jardinage ou les loisirs plutôt que de faire leur devoir de soldat. De plus, la discipline romaine censée être diffusée par la pax romana est tournée en ridicule par les déroutes que subissent continuellement les légions de Rome face aux Gaulois, qui se lancent dans la bagarre dans un désordre général. Les camps romains ou « Camp de César », illustrés par de nombreux lieux-dits, sont pris au pied de la lettre par la série, alors qu'il ne s'agit pour l'archéologie moderne que de traces d'établissements de l'âge de fer (donc gaulois), voire de la période médiévale, dans la majorité des cas. En outre, sur les vestiges des quelques camps romains du Haut Empire, jamais trouvé en France, aucun n'a été mis au jour au nord ouest de la Gaule, où est censée se dérouler l'action[46].

Astérix sur l'échiquier des partis

Depuis le début des années 1960 et le succès de la série, ses deux auteurs ont toujours refusé toute récupération politique de droite comme de Gauche. Ainsi par exemple, Uderzo s'opposa à une affiche du RPR en 1998 ; « Astérix ne doit pas être mêlé à ça » déclara-t-il et finalement l'affiche sera modifiée[47],[48]. L'unique entrave à cette règle de ne pas s'occuper de politique fut pour confirmer la neutralité du « petit Gaulois » dans le premier album de l'ère Uderzo, Le Grand Fossé, qui caricature les affrontements partisans en montrant un village gaulois coupé en deux avec deux chefs, élus, l'un, par la partie droite, et l'autre, par la partie gauche, qui revendiquent chacun la pleine gouvernance du village. La droite et la gauche du village étant traitées sur un pied d'égalité, cet album ne permet pas d'attribuer un bord politique à la série, puisque finalement, c'est Comix, le fils d'un des deux chefs, qui prend la tête du village réuni en se mariant avec Fanzine la fille de l'autre chef[e 28].

Malgré cela, certains médias et auteurs tentent d'analyser la série sous un angle politique, voire de définir son orientation. Ainsi, pour Le Figaro, le druide Panoramix serait de droite car s'occupant, selon ce journal, de fonctions qui sont généralement des priorités d'homme de droite, comme la défense et la santé. Toujours selon ce journal, le barde Assurancetourix, homme de culture et enseignant à ses heures, serait, lui, de gauche[e 29]. A contrario, pour Libération, Astérix et les habitants du village gaulois seraient de gauche, en tant qu'« opprimés » luttant contre des « envahisseurs », à quelques nuances près, comme le chauvinisme[49], qui fait dire à l'un deux : « Moi, les étrangers ne me dérangent pas tant qu'ils restent chez eux », (Agecanonix dans Le Cadeau de César).

Selon Nicolas Rouvière  auteur de Astérix ou la parodie des identités et Astérix ou les lumières de la civilisation  les auteurs ont toujours pris soin de ne pas faire de satire partisane, et de brouiller les pistes sur la portée politique de la série, même si, selon lui, elle reste porteuse de certaines valeurs politiques (idéal universaliste par exemple), par le biais de la satire sociétale qu'elle propose[50]. Alors que les auteurs du livre Tintin est-il de gauche ? Astérix est-il de droite ?, concluent à l'instar d'Alain Duhamel  auteur de l'ouvrage Le complexe d'Astérix  que le « petit Gaulois » et ses copains sont inclassables[51].

Astérix romaniste ?

Les historiens sont partagés, surtout pendant la Troisième République, sur l'interprétation à donner de la défaite gauloise face aux légions romaines. Certains comme Camille Jullian pensent qu'elle a détruit une civilisation gauloise viable alors que d'autres comme Ernest Lavisse pensent que la défaite était inéluctable pour faire entrer la Gaule dans la modernité en créant une civilisation gallo-romaine[52]. Les auteurs de la série semblent être de l'avis de ces derniers en faisant jouer à Astérix et au village des irréductibles le rôle de résistant pour l'honneur et non de libérateur de la Gaule. Le but des irréductibles Gaulois est de faire enrager César en l'empêchant d'être maître de l'intégralité du territoire de la Gaule, ainsi que de l'empêcher de s'approprier les symboles de l'indépendance et de la résistance gauloise. Les irréductibles Gaulois savent qu'ils vont être balayés par l'Histoire en même temps que la culture gauloise par rapport à la modernité que représente la République romaine, et ils ne cherchent jamais à empêcher ce processus[53]. Le druide Panoramix en est le premier conscient et dans l'histoire Le Domaine des dieux il dit à Astérix qu'ils n'arriveront jamais à empêcher le cours des choses, mais qu'ils ont encore le temps[54].

Entre le village des irréductibles Gaulois et la République romaine, les relations sont parfois ambiguës. S'ils n'hésitent pas à flanquer une bonne rouste aux légionnaires romains et empêcher toute annexion de leur village, ils font échouer à plusieurs reprises des complots de centurions romains pour renverser Jules César, comme dans les albums Astérix le Gaulois ou Le Devin. Ils luttent en plus contre les fonctionnaires corrompus ou mafieux de la République : ainsi dans l'histoire La Serpe d'or, ils font tomber le préfet romain de Lutèce, chef d'un réseau de trafiquants de serpes d'or. Dans l'album Astérix chez les Helvètes, ils combattent l'administration corrompue de Genava et Condate et sauvent même le questeur romain, empoisonné par un gouverneur de Condate alors qu'il essayait de récolter les impôts de la province détournés par ce même gouverneur. Dans l'album Astérix aux Jeux olympiques, il offre même sa palme olympique à un athlète romain, ce qui sauve l'honneur de la République aux yeux de Jules César.[Passage contradictoire][55]. Lui-même et Obélix se sont d'ailleurs inscrits aux Jeux. Or, seuls les Grecs et les Romains peuvent y participer, aussi (au début de l'aventure), Astérix déclare que lui-même et les habitants de son village sont des Romains « depuis la conquête de la Gaule par Jules ». En fait, pour les irréductibles Gaulois, la véritable menace sont les barbares représentés par les Goths et les Normands. Ils combattent toute intrusion en Gaule et par conséquent dans la République romaine, là où les légionnaires romains se trouvent complètement incompétents. Par là même ils renforcent le pouvoir romain[53].

Personnages

Personnages principaux

En dehors d'Astérix et Obélix, le tandem sur qui repose l'ensemble de la série, sont qualifiés de personnages principaux ceux jouant un rôle majeur dans au moins une aventure (le chef Abraracourcix dans Le Bouclier arverne et Astérix chez les Belges, le barde Assurancetourix dans Astérix gladiateur), mais aussi ceux apparaissant régulièrement en bonne place dans les albums, à l'image du druide Panoramix, du chien Idéfix ou de Jules César. Le poissonnier du village, Ordralfabétix, le forgeron, Cétautomatix, ou encore l'ancien du village, Agecanonix, ont également leur part de célébrité. Du côté des femmes, on notera Iélosubmarine, femme du poissonnier, Bonemine, la femme du chef Abraracourcix, la belle Falbala, qui rendra fou d'amour le naîf Obélix, ou encore l'épouse d'Agecanonix, très belle femme et récurrente présence dans les albums, mais dont on ne connait pourtant pas le patronyme. D'autres personnages secondaires ont cependant marqué les mémoires, tel Jolitorax (Astérix chez les Bretons) ou Ocatarinetabellatchitchix (Astérix en Corse). Dans l'album Le Cadeau de César, la jeune Coriza, dite Zaza, prend les traits d'Isabelle Uderzo, fille du dessinateur de la série.

Astérix

Astérix, représenté sur un mur à Saint-Trond en Belgique

Astérix est un guerrier gaulois et le héros de la série. Lors de ses diverses aventures, Astérix est pratiquement toujours accompagné de son meilleur ami Obélix et de son chien Idéfix. Il apparaît dès la première planche de la première histoire[a 2], où il porte déjà son habit caractéristique composé d'un haut noir, d'un pantalon rouge, d'une épée portée sur le côté et d'un casque agrémenté de deux plumes qui selon leurs orientations révèlent son humeur[g 1]. Petit et mince, chétif, Astérix est physiquement loin des stéréotypes des héros de bande dessinée de l'époque[c 15]. Au début, Albert Uderzo voulait le dessiner grand et fort, mais le scénariste René Goscinny souhaitait absolument un anti-héros qui ait « un physique marrant[a 3] ». Les auteurs souhaitaient qu'il soit teigneux[c 15], malin plutôt qu'intelligent et débrouillard afin de coller à la caricature du Français moyen[a 1]. Son nom commence par la lettre « A » afin, selon les auteurs, d'être référencé au début des futures encyclopédies de bande dessinée. Il vient d'un signe typographique, l'astérisque. Un pseudo-suffixe -ix est ajouté en référence au chef gaulois Vercingétorix[a 2].

Astérix est né en 85 av. J.-C., le même jour que son meilleur ami Obélix. Cette révélation est tardive et contradictoire. C'est en effet en 2001 avec l'album Astérix et Latraviata qu'est célébré l'anniversaire commun des deux amis ; alors que précédemment dans l'album Obélix et compagnie, en 1976, l'anniversaire du seul Obélix est fêté. Le père d'Astérix s'appelle Astronomix et sa mère Praline. Tous deux tiennent une boutique de souvenirs à Condate avec les parents d'Obélix, (eux aussi apparaissent tardivement, dans l'album Astérix et Latraviata). Astérix a un cousin germain breton, Jolitorax[a 3] et il est généralement admis qu'il est célibataire et sans enfant. Cependant, dans l'album 34 L'anniversaire, la quatrième case (planche 3A) de la page 7 le montre saluant son fils et sa belle-fille. Il est vrai que cette courte histoire est présentée comme une vision d'Uderzo (planche 4A, page 8), finalement ramenée à un rêve (planche 4B, page 8).

Obélix

Gérard Depardieu incarne le personnage d'Obélix dans les films adaptés de la série.

Obélix, le livreur de menhirs, est le meilleur ami d'Astérix qu'il accompagne toujours dans ses aventures. Il a un chien nommé Idéfix. Contrairement à Astérix, qui doit boire de la potion magique, Obélix est lui tombé dans la marmite de potion magique quand il était petit, ses effets sont donc permanents chez lui[a 4]. Son nom vient, comme celui d'Astérix, d'un signe typographique, l'obèle[a 4].

La présence d'Obélix dans la série est un vœu d'Albert Uderzo : alors que René Goscinny souhaite que le personnage principal, Astérix, ait un petit gabarit, Uderzo insiste pour lui adjoindre un partenaire au physique hors normes, qui correspond plus à ses préférences en matière de dessin[c 16]. Il apparaît pour la première fois dès la première planche de la première histoire[a 5], dans laquelle il porte une hache à la ceinture, un instrument qui disparaît dès la planche suivante. En revanche, sa tenue demeure la même tout au long de la série : des braies à raies verticales blanches et bleues et le torse nu[g 2]. Dans cette première histoire, sa présence n'est qu'anecdotique, mais il prend de l'importance dès le deuxième album, La Serpe d'or, au point d'être considéré comme le co-héros de la série.

Doté d'un appétit jamais satisfait, Obélix apprécie la chasse aux sangliers et les festins copieux et interminables. « Cauchemar des Romains[56] », il est aussi susceptible et sa colère fuse lorsqu'on le traite de « gros ». Il voue un amour déçu et secret à la belle gauloise Falbala[a 6].

Obélix est né en 85 av. J.-C., le même jour que son meilleur ami Astérix. Son père s'appelle Obélodalix et sa mère Gélatine. Tous deux tiennent une boutique de souvenirs à Condate avec les parents d'Astérix. Il a un cousin germain à Lutèce, Amérix, qui fabrique des serpes d'or. Il n'a apparemment pas d'enfant mais Goscinny et Uderzo lui ont tout de même imaginé un descendant, nommé Obélisc'h, qui vit au XXe siècle[a 7].

Idéfix

Idéfix est le chien d'Obélix. Il fait sa première apparition dans la neuvième planche de l'histoire Le Tour de Gaule d'Astérix, dans laquelle il suit Astérix et Obélix tout au long de leur périple à travers la Gaule, sans que ceux-ci y prêtent attention, jusqu'à la dernière planche où Obélix le remarque et lui donne un os[a 1]. Un concours est lancé dans le journal Pilote pour lui trouver un nom : Idéfix est choisi par les lecteurs, préféré à Patracourcix, Trépetix et Paindépix[c 17].

Idéfix est un petit chien blanc dont la race est indéterminée. Court sur pattes dans ses premières apparitions, il prend de la hauteur et s'affine au fil des albums. Il accompagne les deux héros de la série dans toutes leurs aventures, à l'exception de quatre albums, Astérix chez les Bretons, Astérix légionnaire, Astérix chez les Helvètes et Les Lauriers de César, dans lesquels il reste au village[c 18].

Idéfix ne parle pas : il s'exprime par des aboiements et ses pensées sont presque exclusivement imagées[a 1]. Il est en revanche doué de sentiments, ne supportant pas que l'on fasse du mal aux arbres. Il noue une relation privilégiée avec Obélix, qui le prend souvent au creux de sa main[c 18]. En 1974, il devient l'emblème des studios d'animations qui portent son nom. Les auteurs pastichent alors le logo de la Metro-Goldwyn-Mayer, en mettant Idéfix à la place du lion, surmontant la devise « Delirant isti Romani[c 18] ! »

Panoramix

Panoramix est le druide du village. Figure de vieux sage, c'est de lui dont dépend la survie du village car il est le seul à posséder le secret de la potion magique, qui ne se transmet que « de bouche de druide à oreille de druide »[c 19]. Il apparaît dès le premier album, Astérix le Gaulois, dans la troisième planche. Comme tous les habitants du village, Panoramix a sa propre tenue, composée d'un habit blanc et d'une cape rouge. Facilement reconnaissable à sa longue barbe blanche, il porte toujours une serpe en or qui lui permet de cueillir le gui, ingrédient essentiel de la potion magique. Son nom vient de « Panoramique », un vaste paysage[a 8].

Abraracourcix

Il est le chef du « village des fous » et se déplace presque exclusivement sur un bouclier porté par deux guerriers[c 20]. Il apparaît pour la première fois dès la sixième planche de la première histoire de la série. Son nom provient de l'expression « tomber sur quelqu'un à bras raccourcis » qui signifie attaquer violemment en pliant ses bras. Bien qu'il soit le chef et un ancien guerrier qui a notamment participé à la bataille d'Alésia, il ne semble toutefois pas à la hauteur de son rôle et la plupart des décisions importantes sont prises par Astérix ou Panoramix[a 9]. Néanmoins, il possède certaines compétences de chef, se tenant parfaitement au courant de la situation politique extérieure : il connaît les derniers événements du conflit qui oppose, dans l'album Astérix légionnaire, César aux partisans de Pompée en Afrique[i 18].

Ventripotent, amateur de bonne chère[c 20], une santé solide si ce n'est une grosse crise de foie. Il est marié avec Bonemine. Cette dernière prend l'ascendant sur lui régulièrement en particulier dans la hutte. Abraracourcix est le fils de l'ancien chef du village, ce qui laisserait supposer que la transmission du titre de chef se fait héréditairement, mais le fait qu'il n'ait pas d'enfant ne semble pas poser de problème de succession aux habitants du village[57]. Il a aussi un frère, Océanix, et un neveu, Goudurix, qui vivent à Lutèce, tout comme son beau-frère Homéopatix, qu'il déteste pour son côté nouveau riche de Lutèce. La femme de ce dernier se nomme Galantine[a 10].

Assurancetourix

Assurancetourix est le barde du village. Sa voix insupportable lui vaut d'être régulièrement assommé, notamment par Cétautomatix, le forgeron du village. Ce dernier l'empêche également de chanter des chants d'encouragement lors des départs d'Astérix et Obélix en aventure. Capable par son chant de faire fuir les animaux de la forêt, les normands ou les lions du cirque, voire de déclencher des pluies torrentielles ou de faire tourner le lait, il est mis à l'écart, ligoté et bâillonné lors des banquets qui clôturent chacune des aventures. Il se considère toutefois comme un génie artistique incompris, mais il n'est pas pour autant rejeté par les autres habitants du village, qui savent lui reconnaître certaines qualités : « il chante aussi mal qu'il est bon camarade » dit de lui le chef Abraracourcix dans l'album Astérix gladiateur, à quoi le druide Panoramix ajoute « c'est un Excellent camarade[c 21] ! » Les habitants du village vont même l'utiliser pour faire fuir les normands dans Astérix et les Normands et les locataires romains dans Le Domaine des Dieux.

Vivant en haut d'un arbre, il joue aussi le rôle de guetteur, avertissant régulièrement le village en cas d'attaque des romains. Dans Le Papyrus de César, il possède un instrument, le Beuglophon, permettant, via une réaction en chaîne, d'avertir Astérix, Obélix et Panoramix lorsque le village est en danger.

Jules César

Présenté dans l'album Astérix gladiateur comme un dictateur[Note 2], le personnage de Jules César dans la bande dessinée est une représentation du personnage historique éponyme, ancien consul romain, conquérant de la Gaule[c 22]. Il apparaît dès la première planche de la première histoire[a 11]. Toutefois, et contrairement à ce que prétend la série (et la croyance populaire) César n'eut jamais le titre d'empereur.

La présence du village de fous, « qui résiste encore et toujours à l'envahisseur », l'irrite au plus haut point. Malmené par ces derniers, la figure du personnage historique est néanmoins respectée puisqu'il n'est jamais atteint physiquement par les coups, ni menacé dans sa fonction par les irréductibles Gaulois[i 19]. Le personnage de Jules César est souvent moqué par les auteurs : sa façon de parler de lui-même à la troisième personne et ses célèbres citations latines sont fréquemment détournées et parodiées[a 12]. Son évolution dans la série montre sa préoccupation à vouloir tenir une grande place dans l'Histoire en étant jugé comme un homme digne, alors qu'il perd souvent son sang froid dans les situations où il n'arrive pas à se faire craindre et respecter[i 20]. Sa stature de personnage historique est néanmoins toujours rétablie en mettant en avant sa clémence[i 21].

La série Astérix met en scène un personnage qui règne en maître absolu sur une république décadente : ses conseillers, corrompus, ne pensent qu'à boire et à manger, ce qui leur vaut d'être représentés sous les traits de personnages lourds et somnolents. César est également malmené par Cléopâtre, la « reine des reines », avec qui il a un fils nommé Césarion. Il possède également un fils adoptif, Brutus[a 12]. Celui-ci apparait, le plus souvent brièvement, dans quatre des albums de la série.

La représentation physique du personnage est fidèle aux effigies antiques et aux gravures sur les monnaies. De même, le dessinateur se conforme à la description qu'en a fait l'écrivain latin Suétone : la poitrine large, la taille élancée, les yeux vifs, César porte sur sa tête la couronne de laurier de l'Imperator[c 22]. Son physique évolue cependant considérablement au sein même de l'album Astérix le Gaulois, entre sa première apparition à la planche 1 et son retour à la fin de l'histoire : le nez long et droit pointant au milieu d'un visage rond laisse la place à un nez toujours long mais cassé[g 3], dans un visage taillé à la serpe[c 22].

Le « village des fous »

Les membres importants du village sont représentés par un corps de métier. Cétautomatix est le forgeron, il apparaît pour la première fois dans la planche onze de la première histoire, mais il a alors un physique totalement différent. Sa forme graphique définitive apparaît dans l'histoire Astérix et les Normands[a 13] après moult transformation physique (il apparaît avec un physique différent dans chaque album)[g 4]. Il a la particularité d'être un critique musical et culinaire brutal qui tape à chaque fois sur Assurancetourix pour l'empêcher de chanter ou sur Ordralfabétix quand il juge à l'odeur les poissons pas assez frais[a 13]. Ce dernier est le poissonnier du village, il apparaît pour la première fois dans la première planche de l'histoire Astérix en Hispanie[a 14]. Il est créé par les auteurs afin de donner une bonne raison aux gaulois de se bagarrer, les poissons semblant être la meilleure solution. De ce fait la qualité de ses poissons, qu'il importe de Lutèce (alors que le village est au bord de la mer), est source de beaucoup de conflit dans le village. Son nom vient de « ordre alphabétique »[a 15].

Le village comporte aussi des femmes, à commencer par Bonemine, la femme du chef qui apparaît pour la première fois dans l'histoire Le Bouclier arverne. Elle se considère comme « la première dame du village » et elle n'hésite pas à en abuser auprès des autres dames du village, elle est aussi très dirigiste auprès de son mari, Abraracourcix[a 16]. Agecanonix, le doyen du village, est marié à une belle et élancée jeune femme que l'on connaît sous le nom de madame Agecanonix. Enfin, Iélosubmarine est poissonnière et l'épouse d'Ordralfabétix. Son nom fait référence à la chanson des Beatles Yellow Submarine.

Autres Gaulois

Falbala est une Gauloise qui étudie à Condate et la fille de Plantaquatix, un villageois[a 17]. Elle apparaît pour la première fois dans la première planche de l'histoire Astérix légionnaire[a 18]. Très belle, elle fait tomber sous son charme Obélix qui devient amoureux fou. Plus tard c'est Astérix qui succombera à un baiser. Elle est fiancée à Tragicomix[a 17], un jeune homme qui apparaît lui aussi pour la première fois dans l'histoire Astérix légionnaire. Il tient un commerce de location de chars et de chevaux à Condate, mais est aussi enrôlé de force dans les légions romaines[a 19]. Le cousin d'Obélix, apparaît dans l'histoire La Serpe d'or et se nomme Amérix. Il fabrique des serpes à Lutèce, mais il est enlevé par Avoranfix. Ce dernier dirige un réseau de trafic de serpes qu'il vend à prix d'or[a 20] avec son homme de main, Lentix[a 21]. Dans l'histoire Le Tour de Gaule d'Astérix, plusieurs gaulois apparaissent pour aider Astérix et Obélix, Beaufix de Lugdunum, Changéledix capitaine de navire à Burdigala[a 22], Labeldecadix surnommé « César » tenancier à Massilia[a 23]. Goudurix est le neveu d'Abraracourcix qui apparaît notamment dans l'histoire Astérix et les Normands, très peureux, il est enlevé par les normands pour le faire voler en le lançant du haut d'une falaise, comme, parait-il, « la peur donne des ailes », et qu'ils ignorent la peur, ces derniers veulent en percer le secret. Il est une caricature des jeunes yéyés à la mode dans les années 1960[a 24]. Pneumatix est le livreur de courrier du village. Il apparaît occasionnellement, la plupart du temps au début de l'histoire, où les nouvelles qu'il apporte sont le point des départs des aventures.

Quelques rares Gaulois assument également les rôles d'antagonistes. La plupart du temps, ils ne sont pas foncièrement mauvais, mais sont appâtés par la richesse ou la gloire, ce qui les conduit à s'allier avec les Romains. Mais ils finissent bien souvent par le regretter. Dans Le Tour de Gaule d'Astérix, Quatrédeusix de Divodurum[a 25] et Odalix d'Aginum vont tenter de trahir leurs compatriotes en tentant de vendre Astérix et Obélix aux Romains[a 26]. Dans La Serpe d'Or, Avoranfix et Lentix font du trafic de serpes pour le compte du gouverneur romain. Des brigands croisent également la route d'Astérix et Obélix (dans les premières aventures principalement). Dans Le Combat des chefs, Aplusbégalix, chef du village de Serum, tente de devenir gallo-romain. C'est en revanche la cupidité du chef Moralélastix dans Astérix et le Chaudron qui le pousse à traiter avec les Romains. Le faux devin Prolix, dans Le Devin, tente de s'enrichir sur le dos des habitants du village naïfs. Seul Acidenitrix dans Le Grand Fossé semble déroger à cette règle.

Les Gaulois apparaissant au fil des albums possèdent la caractéristique d'être blonds ou roux, sauf pour les plus anciens (ex : Agecanonix, Panoramix) qui ont les cheveux blancs. En revanche les personnages du sud-est de la Gaule (de Massilia, Corses ou Arvernes) sont quasiment tous bruns. Les Gaulois se reconnaissent aussi par la terminaison de leur nom en -ix pour les hommes. Ils (les Celtes en général avec les Belges, les Bretons ou les Helvètes) possèdent également une moustache ou une barbe. Les Corses possèdent en revanche essentiellement le visage glabre, à l'instar des Romains, qui suggère qu'ils ont ainsi une particularité propre (historiquement et ethniquement les Corses ne sont pas Celtes mais s'approchent des peuples Italiques).

Les Romains

Romains égarés dans la forêt du village.

Le premier Romain à avoir un rôle important dans les aventures d'Astérix est Caius Bonus, dans la première histoire de la série. Il est le centurion du camp de Petibonum. Il rêve de prendre la place de César ; pour réaliser son ambition il fait enlever Panoramix pour s'emparer de la potion magique. Accompagné de son aide de camp, Marcus Sacapus[a 27], il envoie le légionnaire Caligula Minus espionner dans le village d'Astérix déguisé en Gaulois[a 28]. Gracchus Pleindastus est le préfet de Lutèce dans l'histoire La Serpe d'or, mais aussi le chef du trafic de serpe qui sévit dans la ville[a 29]. Caligula Alavacomgetepus est le préfet des Gaules dans Astérix gladiateur. Il a pour idée de rapporter un irréductible Gaulois comme cadeau à Jules César[a 30]. Il confie cette mission à Gracchus Nenjetépus, alors centurion de Petibonum. D'abord perplexe, celui-ci décide de s'acquitter de sa tâche en faisant capturer le barde Assurancetourix. Ce personnage est également présent dans l'album Le Tour de Gaule d'Astérix[a 31]. Caius Obtus est un organisateur des jeux du cirque, peu apprécié par Jules César[a 32]. Son second, Briseradius, est un dresseur de gladiateurs. Chargé de former Astérix et Obélix, il démissionne rapidement[a 33]. Parmi les personnages de l'épisode Le Tour de Gaule d'Astérix apparaissent plusieurs Romains chargés d'arrêter Astérix et Obélix à la suite du pari conclu avec Lucius Fleurdelotus, l'envoyé spécial de Jules César[a 23] : Encorutilfaluquejelesus le préfet de Lugdunum[a 34], Quintilius légionnaire romain de Camarucum, Plexus et Radius, deux brigands qui détroussent Astérix et Obélix et qui se font capturer par erreur par une patrouille romaine[a 26], Yenapus préfet de Tolosa[a 35]. Dans l'album Astérix et Cléopâtre, Jules César confie la mission de détruire le palais d'Alexandrie au général Chorus[a 36].

Marcus Junius Brutus est un personnage historique souvent représenté dans la série. Dans les premières histoires, il est représenté comme un peu bête, effacé par Jules César. Il sert alors aux auteurs pour faire des clins d'œil à la grande histoire. Dans la suite, le personnage évolue. Ainsi, dans Le Fils d'Astérix, il devient un « dévoyé sans scrupules »[a 37].

Dans bon nombre d'albums de la série, les haut gradés romains sont corrompus et cherchent à renverser César.

Les pirates

Les pirates sont une bande de flibustiers, qui parcourt les mers pour dévaliser des navires. Elle est composée du chef Barbe Rouge[a 38], de la vigie noire Baba, qui ne prononce pas les « r »[a 30], et de Triple-Patte dont le rôle est de prononcer des citations latines avant et après le naufrage ; il possède aussi une jambe de bois[a 39]. D'autres membres d'équipage dont les noms sont inconnus apparaissent ; le fils de Barbe-rouge nommé Erix fait une incursion dans l'histoire Le Tour de Gaule d'Astérix avant de disparaître complètement, laissé comme caution par son père pour acheter un nouveau bateau[a 40]. Il s'agit d'une parodie de la série Barbe-Rouge de Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon qui parait en même temps dans Pilote. Il s'agit d'un comique de répétition dans la série, puisque dans pratiquement chaque grande histoire le bateau est coulé par les Gaulois. Ils apparaissent pour la première fois dans la planche onze de l'histoire Astérix gladiateur[a 38].

Les Goths

Les Goths apparaissent dans l'histoire Astérix et les Goths. Le chef des Wisigoths, Téléféric, souhaite s'emparer de la potion magique pour conquérir les territoires des Ostrogoths, puis la Gaule et République romaine. Sa seconde préoccupation est d'offrir des divertissements à son peuple[a 41]. Il communique avec les Gaulois par l'intermédiaire du traducteur Cloridric, un homme lâche et fourbe qui lui ment en lui faisant croire que Panoramix va lui livrer très bientôt le secret de la potion magique. Il va ensuite devenir le chef suprême des Goths lors des « guerres astérixiennes »[a 42], qui est une stratégie d'Astérix de donner de la potion magique aux Goths afin qu'ils se battent entre eux et oublient leur plan d'envahir la Gaule. Elle va mettre en scène notamment, Casseurdebric[a 43], Electric[a 44], Liric[a 45], Passmoilcric[a 46] ou encore Satiric[a 47]. Coudetric est le chef Goths qui capture Panoramix lors du concours annuel des druides[a 48].

Les Goths apparaissent également dans Astérix légionnaire en la personne de deux candidats à l'engagement dans la légion romaine à Condate, Chimeric et Figuralegoric. Mais ce dernier, trop maigre, est refusé et seul l'autre participe au reste de l'aventure.

Les Phéniciens

Le phénicien le plus emblématique de la série est le marchand Épidemaïs. Il apparaît pour la première fois dans l'histoire Astérix Gladiateur où il embarque Astérix et Obélix sur son bateau pour Rome. Il a une étrange conception de l'entreprise puisqu'il exploite ses associés, qui sont chargés de ramer, car ils ont mal lu le contrat d'association avant de le signer. Il apparaît aussi dans l'album L'Odyssée d'Astérix où il conduit les héros vers la Mésopotamie ; cette fois, les rameurs sont les participants d'un club de vacances-croisière, dont on se doute qu'ils ont été également dupés[58],[a 37].

Les Égyptiens

Les Égyptiens apparaissent essentiellement dans l'histoire Astérix et Cléopâtre, la reine Cléopâtre VII est un personnage historique, les auteurs vont caricaturer son caractère, ainsi elle est fortement colérique, moqueuse, excentrique, mais aussi juste et reconnaissante, son nez est source de gag et de bons mots inspirés par la phrase de Blaise Pascal. Elle réapparaît dans l'histoire Le Fils d'Astérix[a 49]. À la suite d'un pari avec César elle confie la construction d'un palais à l'architecte Numérobis qui va faire appel à son ami Panoramix pour réussir dans les temps. Son scribe s'appelle Misenplis[a 50]. Son rival Amonbofis va tout faire pour l'en empêcher avec son complice Tournevis[a 51]. César possède un espion égyptien nommé Ginfis qui va lui faire des rapports réguliers[a 52].

Les Bretons

Les Bretons apparaissent dans l'histoire Astérix chez les Bretons. Le personnage principal est Jolitorax, cousin germain d'Astérix venu en Gaule pour demander l'aide des irréductibles gaulois[a 53]. Les autres personnages de son village sont le Calédonien Mac Anotérapix, l'Hibernian O'Torinolaringologix[a 54] et le chef Zebigbos[a 55]. Cassivellaunos est un personnage historique, chef breton lors de l'invasion par Rome[a 56]. Ipipourax est un joueur de rugby de Camulodunum soigné avec de la potion magique au cours du match[a 56]. Relax est un aubergiste qui cache le trio recherché par les Romains[a 57], son cousin est Surtax[a 55].

Les Normands

Les Normands sont présents dans l'histoire Astérix et les Normands ils sont les ancêtres imagés des vikings. Le chef est Olaf Grossebaf, il souhaite envahir la Gaule pour connaître la peur qui d'après lui donne des ailes[a 58]. Mataf est la vigie du drakkar normand[a 59]. Dactilograf et Sténograf sont chargés de lancer Goudurix du haut de la falaise pour le faire voler[a 24].

Emprunts à d'autres œuvres

Dans Astérix chez les Belges on retrouve brièvement les Dupond et Dupont empruntés aux Aventures de Tintin.

Publications

Historique des publications d'Astérix

La série naît en même temps que le journal Pilote puisqu'elle fait sa première apparition dans le premier numéro du journal du avec l'histoire Astérix le Gaulois. La série paraît dans le journal au rythme d'une à deux pages par semaine jusqu'au no 38 du [59]. L'année suivante cette histoire est publiée en album, le premier de la série[60]. La série fait rapidement son retour dans l'hebdomadaire avec la publication de la seconde histoire La Serpe d'or à partir du no 42 du jusqu'au no 74 du [59] (en album en 1962[60]). Au rythme d'une histoire par an, Astérix et les Goths commence sa publication dans le no 82 jusqu'au no 122[59].

Albums

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Succès mondial

Sur les 370 millions d'albums vendus[1], on estime à 130 millions ceux vendus dans les pays francophones, à 120 millions en Allemagne, 23 millions au Royaume-Uni ainsi qu'aux Pays-Bas, à 24 millions en Espagne et les autres pays hispanophones, à 5 millions en Suède, à 5,5 millions en Italie et au Portugal, à 4 millions pour la Finlande, la Norvège et le Danemark, à 7 millions en Grèce, à 3 millions au Brésil et à 1,5 million en Pologne. On remarque l'absence des États-Unis où le héros n'a jamais percé malgré une tentative de traduction. Le succès de ces albums en Italie est remarquable, bien que les romains y soient généralement tournés en dérision et y reçoivent la plupart des dérouillées infligées par les « irréductibles ». Peut-être à cause de leur persévérance envers et contre tout.

Astérix a ainsi été traduit en 111 langues selon les éditions Albert-René. Les albums sont d'abord traduits par une personne vers la langue de destination, puis retraduits par une autre en français et relus par Albert Uderzo et René Goscinny pour s'assurer du bon niveau de la traduction[réf. nécessaire].

Plusieurs albums ont été traduits dans des langues régionales ou minoritaires. En France, l'album « La rentrée gauloise » a été traduit dans 6 langues régionales, mais c'est en Allemagne qu'on trouve le plus grand nombre de traductions dans des parlers régionaux (65 albums et 29 dialectes)[71].

Astérix a également été traduit en latin avec l'album Le ciel lui tombe sur la tête (Caelum in caput ejus cadit)[72] et en espéranto[réf. nécessaire] à partir de 1979.

Reconnaissance

Critiques

Hommages

De nombreux dessinateurs, auteurs, stylistes ont rendu hommage à Astérix. Il y a, parmi tant d'autres :

La série a également reçu des hommages provenant de la communauté scientifique. Ainsi, un insecte hémiptère fossile, découvert en 2011 dans l'ambre de l'Oise et daté de l'Éocène inférieur (-55 millions d'années environ), a été baptisé Ordralfabetix sirophatanis en hommage à un personnage d'Astérix, Ordralfabétix, le poissonier du village[73].

Aile de l'hémiptère de l'Eocène Ordralfabetix sirophatanis, figée dans l'ambre.

Exposition

Astérix a fait l'objet d'une exposition à Bruxelles en 2005, intitulée « Le monde-miroir d’Astérix »[74],[75].

Du 16 octobre 2013 au 19 janvier 2014 se tient à la Bibliothèque nationale de France une exposition[76], qui fait notamment suite au don de planches originales de trois albums d'Astérix, donation qu'a faite Albert Uderzo à la BNF[77]. Cette rétrospective coordonnée par Carine Picaud, conservatrice à la réserve des livres rares, est accompagnée d'un ouvrage coédité par la BNF et Hazan : Astérix de A à Z[78] paru depuis. Le bruit court que la BNF pourrait recevoir un don de toutes les planches toujours en possession d'Albert Uderzo (il y en aurait environ 1200)[79].

En parallèle, une autre exposition, intitulée Astérix s'affiche à Bercy Village !, se tient à Bercy Village du 4 octobre 2013 à mi-janvier 2014[80].

Collection

Le collectionneur Marc Jallon, expert en arts[81] et grand amateur de bande dessinée et d'Astérix[82], a rassemblé environ 11 000 références[83] (produits, objets, gadgets, liés à l’œuvre d'Albert Uderzo[84]). Cette collection est désormais propriété de la fille d'Albert Uderzo : Sylvie.

Dans la littérature historique

  1. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les Gaulois sans jamais oser le demander à Astérix, par David Louyot (Acropole, 2011).

Monnaie

2 euros, 2019

La Monnaie de Paris a frappé en octobre 2013 trois pièces « Astérix »[85] :

En 2015 la Monnaie de Paris a frappé vingt-sept pièces, pour la collection « Valeurs de la République »[86]:

  • 24 pièces en argent, de valeur faciale de 10 euros incarnent la devise de la République (Liberté, Égalité, Fraternité) ;
  • deux en argent de valeur faciale de 50 euros incarnent la Paix ;
  • une en or de valeur faciale de 500 euros incarne la République.

Aux enchères

« Les planches originales de la bande dessinée Astérix sont très rares sur le marché et sont saluées par des enchères de très haut niveau », explique Kapandji Morhange aux Echos. Quelques exemples[87],[88] :

Adaptations

Disques et radio

  • 1960 : Feuilleton radiophonique diffusé tous les jeudis soirs sur Radio Luxembourg dans l'émission Pilote à partir du 6 octobre 1960. Le comédien Guy Piérauld prête sa voix au personnage d'Astérix, celle du druide Panoramix est assurée par Jean Gold, tandis que celle d'Obélix est interprétée par Albert Augier[c 23].
  • 1960 : Disque 33 tours Astérix le Gaulois, adapté et réalisé par Jacques Garnier, est publié en décembre 1960 par le label Festival. Dérivant du feuilleton radiophonique, les doubleurs sont les mêmes que celui-ci[c 23].
  • 1962 : Disque La Serpe d'or, seconde adaptation sonore des aventures d'Astérix, sortie en décembre 1962. De même que le précédent, le disque dérive du feuilleton radiophonique et les doubleurs sont les mêmes[c 23].
  • 1966 : Disque Astérix : ils chantent !, disque 45 tours (extended play), produit par le label Vogue contenant quatre chansons écrites et composées par le trio Goscinny-Uderzo-Calvi et chantées par Gérard Bourgeois et Jean-Max Rivière (sous les noms de Gérard Cépa et Jean-Max Novrénon)[92],[93],[c 23].
  • 1966 : Nouvelle émission de radio quotidienne, diffusée à partir du 18 juillet entre 12 h 20 et 12 h 30 sur France Inter. Claude Villers assure alors l'adaptation radiophonique des aventures du village gaulois, réalisées par Claude Dupont et mises en musique par Gérard Calvi. Les acteurs Roger Carel et Jacques Morel prêtent leurs voix à celles d'Astérix et Obélix[c 23].
  • 1967 : Disque Le Menhir d'or, produit par le label Philips. Goscinny et Uderzo signent pour l'occasion un scénario inédit, dans lequel un grand concours des bardes gaulois est organisé en forêt des Carnutes, avec la participation d'Assurancetourix, qui interprète Menhir montant[c 23] (parodie de la chanson Ménilmontant de Charles Trenet) et d'autres bardes chantant Le folklore armoricain (parodie de Le folklore américain par Sheila en 1965), Si j'avais un dolmen (parodie de Si j'avais un marteau par Claude François en 1963) et Massilia mes amours (parodie de Marseille de mes amours).
  • 1967 : Dramatique radiophonique Astérix et les Normands, adaptation avec Roger Carel[94].
  • 2019 : Un spectacle radiophonique en public Astérix et la Zizanie (59 minutes), adaptation et réalisation de Cédric Aussir, diffusé le 22 décembre 2019 sur France Culture, avec Laurent Stocker (Astérix) et Guillaume Briat (Obélix)[95].

À la télévision

Dessins animés

« J'étais parti aux États-Unis pour travailler avec Walt Disney, mais Walt Disney n'en savait rien. »

 René Goscinny[c 7]

« Je me voyais en toute simplicité devenir un jour le Walt Disney français. »

 Albert Uderzo[98]

Roger Carel (à G.), prête sa voix à Astérix dans les dessins animés.

Au cours des années 1960, Jean Dejoux un chercheur à la RTF, met au point le procédé de l'animographe et le présente aux deux auteurs, Goscinny et Uderzo. Séduit par le procédé, Georges Dargaud, le directeur du journal Pilote, entreprend en 1967 l'adaptation de l'album Astérix le Gaulois, produit par les studios Belvision, sans en informer les deux auteurs de la série. Ces derniers ne découvrent le film que lors d'une projection privée, mais ne s'opposent pas à sa sortie en salle[c 7].

Le succès est au rendez-vous avec 2 415 920 entrées[8], mais Goscinny et Uderzo ne sont pas convaincus par la qualité artistique du film. Ils apprennent alors qu'un second film est en cours de production chez Belvision, adapté du deuxième album de la série, La Serpe d'or. Ils s'opposent à la réalisation de ce projet et proposent à Georges Dargaud d'investir dans un long métrage dont ils superviseraient eux-mêmes la direction artistique. C'est ainsi que naît Astérix et Cléopâtre, tiré du sixième album des aventures d'Astérix. Albert Uderzo dessine le storyboard tandis que René Goscinny est épaulé par Pierre Tchernia dans l'adaptation du scénario. Ce dernier écrit pour le film trois chansons sur une musique composée par Gérard Calvi[c 7]. Ce deuxième dessin animé atteint 1 953 308 spectateurs[8].

En 1974, Dargaud, Goscinny et Uderzo fondent les Studios Idéfix pour réaliser un troisième dessin animé, Les Douze Travaux d'Astérix. Contrairement aux deux précédents films, celui-ci n'est pas le fruit de l'adaptation d'un album mais de l'écriture d'un scénario original par René Goscinny, avec la collaboration de Pierre Tchernia. Uderzo réalise de nombreuses planches de modèles des nouveaux personnages et la direction de l'animation est confiée à Pierre Watrin et Henri Gruel. La production débute à l'automne 1974 et le film sort en salle le 20 octobre 1976[c 10]. Plus de deux millions d'entrées sont enregistrées[8].

La mort de René Goscinny en 1977 entraîne la fermeture des Studios Idéfix, mais l'aventure cinématographique d'Astérix ne s'arrête pas pour autant. Les frères Gaëtan et Paul Brizzi réalisent Astérix et la Surprise de César, une adaptation libre des albums Astérix gladiateur et Astérix légionnaire, produite par la société Gaumont. Le scénario de ce quatrième dessin animé, sorti en salle en décembre 1985, est écrit par Pierre Tchernia, alors qu'Uderzo supervise le graphisme des personnages. Pino Van Lamsweerde prend la suite des frères Brizzi pour la réalisation d'Astérix chez les Bretons, sorti en 1986 et directement inspiré par l'album du même nom. Un troisième et dernier film produit par la Gaumont, Astérix et le Coup du menhir, est réalisé en 1989 par Philippe Grimond, à partir des albums Le Combat des chefs et Le Devin[c 10]. Ces trois films réalisent de bonnes entrées mais n'atteignent pas les scores des précédents au box-office[8].

Au début des années 1990, le producteur et réalisateur allemand Gerhard Hahn entreprend à Berlin l'adaptation de La Grande Traversée sous le titre Astérix et les Indiens, mais s'écarte très largement du scénario de l'album original. Le film est un échec public relatif avec à peine plus d'un million de spectateurs en France[c 10],[8].

En 2006 sort Astérix et les Vikings, réalisé par les danois Stefan Fjeldmark et Jesper Møller et produit par les studios M6 Films à partir de l'album Astérix et les Normands. Le graphisme est résolument moderne et le film atteint le chiffre de 1 374 870 entrées[c 10],[8].

Un neuvième film d'animation voit le jour en 2014 : Alexandre Astier et Louis Clichy signent une adaptation en 3D de l'album Le Domaine des dieux[99], produite en partie en Belgique[100]. Avec des graphismes entièrement réalisés en modélisation 3D, et un casting vocal de qualité, ce film a enregistré un record historique pour un dessin animé d'Astérix, puisque celui-ci a dépassé les 2,5 millions d'entrée au box-office Français ainsi que tous les autres dessins animés.

Année Titre Réalisation Box-office France
1967 Astérix le Gaulois Ray Goossens 2 415 920 entrées
1968 Astérix et Cléopâtre René Goscinny et Albert Uderzo 1 953 308 entrées
1976 Les Douze Travaux d'Astérix René Goscinny et Albert Uderzo 2 210 277 entrées
1985 Astérix et la Surprise de César Gaëtan et Paul Brizzi 1 704 226 entrées
1986 Astérix chez les Bretons Pino Van Lamsweerde 1 730 995 entrées
1989 Astérix et le Coup du menhir Philippe Grimond 1 445 980 entrées
1994 Astérix et les Indiens Gerhard Hahn 1 059 709 entrées
2006 Astérix et les Vikings Stefan Fjeldmark et Jesper Møller 1 374 870 entrées
2014 Astérix : Le Domaine des dieux Alexandre Astier et Louis Clichy 2 867 406 entrées[101]
2018 Astérix : Le Secret de la potion magique Alexandre Astier et Louis Clichy 3 923 364 entrées[102]


Astérix en animation
Astérix le Gaulois (1967) Astérix et Cléopâtre (1968) Les Douze Travaux d'Astérix (1976) Astérix et la Surprise de César (1985) Astérix chez les Bretons (1986) Astérix et le Coup du menhir (1989) Astérix et les Indiens (1994) Astérix et les Vikings (2006) Astérix : Le Domaine des dieux 3D (2014) Astérix : Le Secret de la potion magique (2018)
Réalisation Ray GoossensAlbert UderzoGaëtan BrizziPino Van LamsweerdePhilippe GrimondGerhard HahnStefan FjeldmarkLouis Clichy
René GoscinnyPaul Brizzi Jesper MøllerAlexandre Astier
Scénario Willy LatestePierre TcherniaAdolf KabatekThomas PlattJean-Luc GoossensAlexandre Astier
Jos MarissenAlbert Uderzo Yannik VoightRhett RoosterStefan Fjeldmark
László MolnárEddie LatesteRené Goscinny Philip Lazebnik
Mitch Watson
D'après l'œuvre de René Goscinny
Albert Uderzo
Musique Gérard CalviVladimir CosmaMichel ColombierHarold FaltermeyerAlexandre AzariaPhilippe Rombi
Production Raymond LeblancJosé DutilleuGeorges DargaudYannik PielAndré ClavelAlexandre Astier
René GoscinnyPhilippe Grimond Jürgen PolaszekGuy CourtecuisseLouis Clichy
Albert Uderzo Jürgen WohlrabeNatalie Altmann
Thomas Valentin
Bernard MajaniPhilippe Bony
Société de production Dargaud FilmExtrafilm ProductionM6 Studio
BelvisionStudios IdéfixGaumont InternationalMilimetrosMandarin SASMikros Image Animation Paris
EdifilmLes Productions René GoscinnyGutenberghus Gerhard Hahn Filmproduktion2d3D AnimationsDreamwall
Nozon
Pays France
BelgiqueDanemarkAllemagneDanemark
Durée 68 minutes72 minutes78 minutes79 minutes79 minutes81 minutes85 minutes78 minutes85 minutes 87 minutes
Box Office France!è 2 415 920 entrées1 953 308 entrées2 210 277 entrées1 704 226 entrées1 730 995 entrées1 445 980 entrées1 059 709 entrées1 374 870 entrées2 945 068 entrées 3 923 364 entrées
Voix françaises :
Astérix Roger CarelChristian Clavier
Obélix Jacques MorelPierre TornadeJacques FrantzGuillaume Briat
Abraracourcix Pierre TornadeJean-Pierre DarrasHenri PoirierFrançois ChaixVincent GrassSerge Papagalli
Panoramix Lucien RaimbourgHenri VirlogeuxHenri LabussièreVania VilersBernard Alane
Assurancetourix Jacques JouanneauPierre Tornade Edgar GivryMichel Tugot-DorisBernard AlaneArnaud Léonard
Cétautomatix Georges Atlas Michel Gatineau Pascal RenwickLionnel Astier
Ordralphabétix Yves Barsacq Jean DautremayBernard MétrauxFrançois Morel
Falbala Séverine Morisot Nathalie Spitzer
Agecanonix Guy Piérauld Paul Bisciglia Gérard SurugueLaurent Morteau
Madame Agecanonix Jeanine Forney Luna Karys
Bonemine Marie-Anne ChazelClaude ChantalMarion GameFlorence Foresti
Ielosubmarine Danièle Hazan Joëlle Sevilla
Jules César Jean ParédèsJean MartinelliSerge Sauvion Robert Party Philippe Morier-Genoud
Cléopâtre Micheline Dax
Centurion Caïus Faipalgugus Nicolas SilbergRoger LumontYves Pignot
Centurion Oursenplus Alexandre Astier
Cubitus Elie Semoun
Humerus Franck Pitiot
Barbe-Rouge Pierre Trabaud Michel Gatineau Joel Saffarano Éric Bougnon
Narrateur Bernard LavalettePierre Tchernia Pierre Tchernia

Films

Adapter Astérix en long métrage est une idée de longue date. Les premiers projets, avortés, imaginaient Louis de Funès dans le rôle du petit Gaulois. Finalement, il a fallu attendre les années 1990 et l'impulsion du producteur Claude Berri, poussé par son fils (Thomas Langmann) et par Sylvie Uderzo (alors Directrice générale aux Éditions Albert René)[103], pour que le projet soit réellement lancé. Quatre films sont sortis à ce jour.

  1. Astérix et Obélix contre César (1999) de Claude Zidi avec Christian Clavier (Astérix), Gérard Depardieu (Obélix), Roberto Benigni (Tullius Détritus)
  2. Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002) d'Alain Chabat avec Christian Clavier (Astérix), Gérard Depardieu (Obélix), Jamel Debbouze (Numérobis)
  3. Astérix aux Jeux Olympiques (2008) de Frédéric Forestier, Thomas Langmann avec Clovis Cornillac (Astérix), Gérard Depardieu (Obélix), Benoît Poelvoorde (Marcus Junius Brutus), Alain Delon (Jules César)
  4. Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté (2012) de Laurent Tirard avec Édouard Baer (Astérix), Gérard Depardieu (Obélix)
  5. Astérix et Obélix : L'Empire du Milieu (2021) de Guillaume Canet avec Guillaume Canet (Astérix), Gilles Lellouche (Obélix)

Certains personnages changent d'interprètes à chaque film :

Box-office des films lives Astérix
Class. Titre Année Réalisateur Box-office France
Films
1.Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre2002Alain Chabat14 559 509 entrées
2.Astérix et Obélix contre César1999Claude Zidi8 948 624 entrées
3.Astérix aux Jeux Olympiques2008Thomas Langmann, Frédéric Forestier6 817 803 entrées
4.Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté2012Laurent Tirard3 820 404 entrées
Total34 146 340 entrées

Jeux

Les aventures d'Astérix ont inspiré de nombreux jeux de société de plusieurs sortes (parcours, quiz…). Le premier en date, Astérix et la potion magique, de type jeu de hasard raisonné, a été édité par la société Noël en 1967.

Jeux vidéo

Parcs de loisirs

La bande dessinée a inspiré deux parcs de loisirs. Le premier, créé en 1967, a vu le jour près de Nice, mais celui-ci a rapidement fermé ses portes, le succès n'ayant pas été au rendez-vous[104]. C'est en 1989 que le Parc Astérix actuel a ouvert dans l'Oise.

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Ouvrages
  • Olivier Andrieu (préf. Anne Goscinny), Le Livre d'Astérix le Gaulois, Paris, Éditions Albert René, , 144 p., 23 cm x 32 cm (ISBN 978-2-86497-133-7, notice BnF no FRBNF37086215)
  • Aymar du Chatenet (dir.), Le Dictionnaire Goscinny, Milan, JC Lattès, , 1247 p. (ISBN 978-2-7096-2313-1, notice BnF no FRBNF39131980)
  • Bernard de Choisy, Denis Clauteaux et Marc Jallon, Le monde miroir d'Astérix : [exposition, Bruxelles, Tour & Taxis, 22 septembre 2005-15 janvier 2006], Paris, les Éd. Albert René, , 239 p. (ISBN 978-2-86497-187-0, notice BnF no FRBNF40106033)
  • Patrick Gaumer, Les années Pilote : 1959-1989, Pantin, Dargaud, , 303 p. (ISBN 978-2-205-04382-2, notice BnF no FRBNF35802596)
  • Patrick Gaumer et Guy Vidal, René Goscinny : Profession : Humoriste, Pantin, Dargaud, , 115 p. (ISBN 978-2-205-04670-0, notice BnF no FRBNF36188915)
  • René Goscinny, René Goscinny raconte les secrets d'Astérix, Paris, le Cherche midi, coll. « Le sens de l'humour », , 215 p. (ISBN 978-2-7491-3327-0, notice BnF no FRBNF43488444).
  • Marie-Ange Guillaume et José-Louis Bocquet, Goscinny : Biographie, Paris, Actes sud, , 289 p. (ISBN 978-2-7427-1472-8, notice BnF no FRBNF36192773)
  • Marc Jallon, Toutastérix, Paris, Ifrane éd., , 69 p. (ISBN 978-2-84153-002-1, notice BnF no FRBNF35729352)
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  • Tristan Demers, Astérix chez les Québécois : un Gaulois en Amérique, Montréal, Hurtubise, , 176 p. (ISBN 978-2-89781-178-5)
Numéros hors-série
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  • Collectif, « L'Histoire secrète d'Astérix », Lire, hors série, no 1, , p. 148
  • Collectif, « Astérix l'irréductible », Le Figaro, no 21 Hors-série, , p. 130 (ISSN 0182-5852)
  • Collectif, « Astérix a 50 ans ! Les secrets de la potion magique », Beaux Arts, hors série, no 7, , p. 130
  • Collectif, « Astérix et Obélix à l'épreuve de l'histoire », Ka Boom, magazine de bande dessinée, no 1 Hors-série,
  • Le meilleur d'Astérix et d'Obélix : L'amitié (juin 2014) http://www.asterix.com/actualites/evenements/le-meilleur-d-asterix-et-obelix-l-amitie.html
  • Annie Collognat-Barès, Annie Douhaire, Jérôme Dupuis, Patrick Gaumer, Eric Libiot, Laurent Mélikian, Eric Mettout, Didier Pasamonik, Delphine Peras, Tristan Savin, Lucie Servin, Fabien Tillon et Olivier Van Vaerenbergh, « L'art d'Asterix », L'Express Hors série, no 5, octobre novembre décembre 2017, p. 122 (ISSN 0014-5270).
Articles, contributions, communications
  • Marc Blancher, « « Ça est un bon mot ! » ou l’humour (icono-)textuel à la Goscinny », dans Viviane Alary et Danielle Corrado (dir), Enjeux du jeu de mots : perspectives linguistiques et littéraires, Berlin, De Gruyter, coll. « The Dynamics of Wordplay » (no 2), , VI-315 p. (ISBN 978-3-11040-657-3), p. 273-290.
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Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Ce procédé n'est pas aussi rare qu'on pourrait le penser, il apparaît dans certains albums.
  2. Dans l'Antiquité, un magistrat extraordinaire que l'on pouvait nommer pour une durée limitée avec des pouvoirs illimités.

Citations

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Ouvrages

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Autres références

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  106. Voir aussi cette couverture datant de septembre 1974, ou encore cette couverture originale de l'album Astérix chez les Bretons (qu'on peut comparer avec cette édition ultérieure, par exemple)
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