Le Mans Hypercar

Le Mans Hypercar est une catégorie de voitures de compétition de type sport-prototypes conçues pour participer au championnat du monde d'endurance FIA (WEC) à compter de la saison 2021, en remplacement de la catégorie LMP1.

Histoire

Le règlement concernant cette nouvelle catégorie reine est dévoilé le au Mans et les constructeurs Aston Martin et Toyota ont annoncé leur engagement dans la catégorie quelques heures après sa publication. Peugeot devrait être présent pour la saison 2022 du WEC[1].

En février 2020, Aston Martin annonce pourtant se retirer du projet[2] tandis que Toyota réaffirme son engagement malgré le risque d'être le seul constructeur en lice en septembre 2020, début du championnat 2020-2021[3]. La marque américaine Scuderia Cameron Glickenhaus a manifesté son intérêt pour cette catégorie, une hypercar nommée 007 est en cours de développement pour 2021[4]. ByKolles a également annoncé le développement d'une hypercar[5].

En avril 2020, il est annoncé que les débuts des Le Mans Hypercar sont repoussés en mars 2021, à la suite d'une refonte des calendriers liée à la pandémie du Covid-19[6].

En février 2021, Ferrari annonce s'engager dans la discipline à partir de 2023. Cette annonce fait suite à la réduction des budgets en Formule 1 à partir de la saison 2022.

Le , il est confirmé que les Le Mans Hypercar pourront concourir dans le championnat IMSA SportsCar Championship, à compter de 2023[7]. Les prototypes, nommés Le Mans Daytona Hypercar ou LMDh devront être dotés d’un système hybride standard. En revanche, les constructeurs bénéficieront d'un choix libre concernant la partie thermique du moteur. Le poids minimum est fixé à 1030 kg. La puissance des LMDh devrait avoisiner 680 ch (500 kW). Les châssis seront fournis par les principaux fournisseurs du LMP2 (Oreca, Ligier, Dallara, Automotive ou Multimac). Les carrosseries pourront utiliser plus facilement les codes graphiques des véhicules de série de la marque dont ils défendent les intérêts. Porsche, Audi et Acura ont annoncés leur engagement dans cette catégorie peu de temps après sa présentation. BMW a aussi annoncé son engagement courant Juillet 2021.

Règlement technique

Le , le conseil mondial de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) a validé, à Paris, quelques paramètres de la nouvelle catégorie Le Mans Hypercar[8]. Il a été annoncé à cette occasion qu'un concurrent qui souhaiterait s'engager dans la nouvelle catégorie reine serait contraint d'enregistrer sa voiture sous le nom d'une marque automobile[8],[1]. Le , la FIA a apporté des modifications au règlement présenté initialement, en abaissant notamment la puissance (à 500 kW contre 585 kW auparavant) et en abaissant le poids (1 030 kg contre 1 100 kg initialement). En modifiant la réglementation Le Mans Hypercar, l'objectif est alors de sceller la convergence entre les deux plateformes LMH et LMDh[9],[10].

La réglementation technique s'est construite sur la base d'un temps cible moyen de 3 min 30 s au tour sur le circuit des 24 Heures[1]. Le système hybride est optionnel[11]. Pendant la première année d'homologation, les essais seront illimités[1].

Les constructeurs peuvent choisir de créer un prototype ou de développer une voiture de course à partir d'une « hypercar » routière existante (un minimum de production de vingt modèles de route sur deux ans est imposé)[12]. Afin de garantir la compétitivité de toutes les voitures, l'ACO et la FIA ont défini, entre autres, les principes suivants :

  • Poids minimum : 1 030 kg[12] ;
  • Puissance totale moyenne du groupe motopropulseur : 500 kW (680 ch).

Associé au règlement technique, le règlement sportif du championnat du monde d'endurance FIA (WEC) prévoit que les voitures concourant dans cette catégorie sont soumises en permanence à un système d'équilibrage des performances appelé « Balance des Performances » (traduction littérale de Balance of Performance, ou Bop), qui vise à empêcher qu'un modèle en compétition prenne l'avantage sur les autres d'un point de vue des performances[13]. Y compris aux 24h du Mans, la catégorie reine de l'endurance est donc pour la première fois, en 2021, intégralement soumise à ce principe qui n'encourage pas les développements techniques des voitures, au profit d'une importante réduction des coûts.

Par ailleurs, l'Automobile Club de l'Ouest (ACO) a annoncé le que le manufacturier français Michelin équipera toutes les voitures de la catégorie[14].

Notes et références

  1. Basile Davoine, « Le Mans Hypercar succède officiellement au LMP1 », Motorsport.com, .
  2. Basile Davoine, « Aston Martin suspend son programme Hypercar pour Le Mans », Motorsport.com, .
  3. Basile Davoine, « Le Mans Hypercar : "Pas de retour en arrière" pour Toyota », Motorsport.com, .
  4. Laurent Mercier, « James Glickenhaus : “La 007C va au-delà de mes rêves les plus fous” », Endurance-info.com, .
  5. Thibaut Villemant, « Colin Kolles se confie sur son projet Hypercar », Auto Hebdo, .
  6. Basile Davoine, « Le WEC mise sur la simplification pour surmonter la crise », Motorsport.com, .
  7. « L'ACO, la FIA et l'IMSA formalisent un accord pour l'avenir de l'endurance », 24h-lemans.com, .
  8. Laurent Chauveau, « En 2020, l'Endurance accueille Le Mans Hypercar », Endurance-info.com, .
  9. LMDh : Le Mans-Daytona hybrid (franceracing.fr, eurosport.fr, (en) autoblog.com).
  10. Geoffroy Barre, « Hypercar / LMDh : comparatif des règlements », sur endurancemag.fr, Endurancemag,
  11. Basile Davoine, « Le Mans Hypercar : un nouveau cycle « très spectaculaire » », Motorsport.com, .
  12. Florian Defet, « La dernière version du règlement technique Le Mans Hypercar 2020 », Endurance24, .
  13. Laurent Mercier, « La BOP réajustée avant Portimao en Hypercar », sur endurance-info.com,
  14. « Les Hypercars rouleront en Michelin », Endurance-info.com, .

Articles connexes

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