Le Grand-Madieu

Le Grand-Madieu (Lo Grand Mas Diu en marchois, dialecte occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Le Grand-Madieu

Le Grand-Madieu vu de l'Orme.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes de Charente Limousine
Maire
Mandat
Jean-Claude Mesnier
2020-2026
Code postal 16450
Code commune 16157
Démographie
Gentilé Madieusains
Population
municipale
168 hab. (2018 )
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 56′ 27″ nord, 0° 26′ 44″ est
Altitude Min. 124 m
Max. 191 m
Superficie 8,40 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Charente-Bonnieure
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Le Grand-Madieu
Géolocalisation sur la carte : Charente
Le Grand-Madieu
Géolocalisation sur la carte : France
Le Grand-Madieu
Géolocalisation sur la carte : France
Le Grand-Madieu

    Ses habitants sont appelés depuis peu les Madieusains et les Madieusaines[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Le Grand-Madieu est une commune du nord-est de la Charente située à km au nord de Saint-Claud, le chef-lieu de son canton, et 39 km au nord-est d'Angoulême.

    Elle est aussi à km au sud de Champagne-Mouton, 12 km de Roumazières-Loubert, 13 km de Chasseneuil, 19 km de Confolens sa sous-préfecture, 22 km de Mansle et de Ruffec[2].

    Les routes principales desservant la commune et se croisant au bourg sont la D 28, route nord-sud de Saint-Claud à Champagne-Mouton, et la D 15, route de Valence aux Trois-Chênes (sur la D.951 en direction de Confolens), d'est en ouest. La D 951, route d'Angoulême à Confolens et Bellac et route Centre-Europe Atlantique, passe à km au sud-est de la commune[3].

    La gare la plus proche est celle de Roumazières-Loubert, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Limoges.

    Hameaux et lieux-dits

    Le bourg du Grand-Madieu renferme la majorité de la population de la commune.

    Quelques hameaux : les Mandinaux, sur la route de Saint-Laurent-de-Céris ; la Vergne, Panissaud, dans le sud de la commune ; Chez Vallet et Chez Peyrat, dans l'ouest, etc.[3].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes du Grand-Madieu
    Le Vieux-Cérier
    Turgon Saint-Laurent-de-Céris
    Parzac Saint-Claud

    Géologie et relief

    Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme toute la moitié nord du département de la Charente. Plus particulièrement, le Bajocien (Dogger) occupe la partie sud de la commune. On trouve aussi le Jurassique inférieur (ou Lias), qui commence à l'extrémité sud-est. D'importants épandages d'altérites et dépôts du Tertiaire en provenance du Massif central sous forme d'argile à silex et d'argile marbrée couvrent le plateau sur une grande partie du territoire communal[4],[5],[6].

    Le relief de la commune est celui d'un plateau assez élevé légèrement incliné vers le sud, d'une altitude moyenne de 160 m. Le point culminant est à une altitude de 191 m, situé au sud-est près de Panissaud. Le point le plus bas est à 124 m, situé en limite sud de la commune au bord de la Sonnette non loin du viaduc. Le bourg est à 173 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    La commune est entièrement comprise dans le plateau qui sépare les bassins du Son-Sonnette et de l'Argentor, affluents de la Charente. La Sonnette lui sert de limite méridionale et la sépare de la commune de Saint-Claud.

    Un ruisseau intermittent, affluent de la Sonnette passant à Parzac, fait la limite nord-ouest et traverse un étang. On trouve aussi quelques fontaines : près du bourg à la Fontaine et au sud, la fontaine Moutard, qui crée un minuscule affluent de la Sonnette[3].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé car la commune se situe aux abords de la Charente limousine.

    Urbanisme

    Typologie

    Le Grand-Madieu est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (42,6 %), forêts (27,2 %), terres arables (24,6 %), zones urbanisées (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Une forme ancienne est Mansus Dei (sans date), le mas Dieu, signifiant « la maison de Dieu ». Mas vient du latin mansus, signifiant au Moyen Âge « exploitation rurale »[13], passée en occitan « habitation rurale »[14]. Le Grand-Madieu était le siège d'une importante commanderie templière[15].

    Langues

    La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est marchois[16]. Elle se nomme Lo Grand Mas Diu en occitan[17].

    Histoire

    Au cours du Moyen Âge, Le Grand-Madieu se trouvait, avec Cellefrouin, sur un itinéraire secondaire est-ouest fréquenté par les pèlerins qui allaient au sanctuaire de Saint-Jacques-de-Compostelle et aux reliques de saint Eutrope à Saintes[18].

    Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la voie ferrée de Ruffec à Roumazières. La gare était située entre le bourg et Saint-Laurent-de-Céris[19].

    Les Templiers et les Hospitaliers

    Le Grand-Madieu constituait avec le Petit-Madieu, dans la commune de Roumazières-Loubert, et le Chambon, dans la commune de Saint-Maurice-des-Lions, une importante commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, d'origine templière, qui dès le XVIe siècle avait le titre de châtellenie. Au XVIe siècle, le commandeur du Grand-Madieu nommait un sénéchal et un procureur fiscal pour l'exercice de sa justice[20].

    De l'ancienne commanderie, il reste l'église Saint-Jean Baptiste. L'ancien logis, au nord-est de l'église, est en ruines. L'église paroissiale Saint-Jean Baptiste, bâtie à la fin du XIIe siècle, était l'ancienne église de la commanderie. Elle a été inscrite aux monuments historiques le [21].

    Politique et administration

    Le Grand Madieu en 1793, puis Masdieu-le-Grand en 1801 la commune est redevenue Le Grand-Madieu.

    La mairie, au bourg.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1987 2001 Raymond Duprat    
    2001 2008 Michel Noble SE vice-président de la Communauté de Communes
    2008 2015 (décès[22]) Jean-Pierre Mathias SE  
    nov. 2015 En cours Jean-Claude Mesnier
    Réélu pour le mandat 2020-2026 [23]
       

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].

    En 2018, la commune comptait 168 habitants[Note 2], en augmentation de 6,33 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    420420427452432442462461450
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    421426383359390384373406403
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    406364286279254245208250250
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    205208188170149169156172168
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Le Grand-Madieu en 2007 en pourcentage[28].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    2,5 
    90 ans ou +
    4,5 
    3,7 
    75 à 89 ans
    11,4 
    17,3 
    60 à 74 ans
    18,2 
    19,8 
    45 à 59 ans
    23,9 
    24,7 
    30 à 44 ans
    17,0 
    16,0 
    15 à 29 ans
    9,1 
    16,0 
    0 à 14 ans
    15,9 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[29].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Remarques

    La commune qui a perdu entre 1850 et 1950 plus de 65 % de sa population a maintenant réussi à se stabiliser vers 170 habitants.

    Économie

    C'est une commune agricole qui compte quelques artisans, un garagiste, un maçon et un coiffeur.

    Équipements, services et vie locale

    Tous les équipements et services se trouvent à Saint-Claud.

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    L'église et le monument aux morts.

    Patrimoine civil

    • Le viaduc ferroviaire, dit viaduc de la Sonnette n'a plus vu passer de trains depuis les années 1950. Ouvrage construit entre 1902 et 1905 sur l’ancienne ligne SNCF reliant Ruffec à Roumazières sur les communes du Grand-Madieu et de Saint-Claud où il enjambe la vallée de la Sonnette : sa portée est de 195,50 m et sa hauteur est de 26,30 m ; il possède 10 piles et 11 arcades. Il est inscrit monument historique depuis le [30].
    • Le Grand-Madieu a sous ses pieds un vaste réseau de souterrains qui datent de la guerre de Cent Ans.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Confolens », sur Infoterre, (consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 439.
    14. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 3 : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 195), , 1852 p. (lire en ligne), p. 1523.
    15. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    16. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
    17. (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
    18. Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne)
    19. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 193
    20. M. A. Rempnoulx-Duvignaud, « Notes sur la baronnie de Champagne-Mouton en Poitou (Charente) : Fiefs mouvants du château de Champagne », Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente, , p. 72-73, lire en ligne sur Gallica
    21. « L'église paroissiale », notice no PA00104381, base Mérimée, ministère français de la Culture
    22. Le Grand-Madieu: décès du maire Jean-Pierre Mathias sur charentelibre.fr (consulté le 24 septembre).
    23. https://reader.cafeyn.co/fr/1980733/21598706
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. « Evolution et structure de la population à Le Grand-Madieu en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    29. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    30. « Viaduc », notice no PA16000031, base Mérimée, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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