Valence (Charente)

Valence est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Valence.

Valence

Vue du bourg depuis le Sonsonnette.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Charente
Maire
Mandat
Christine Soury
2020-2026
Code postal 16460
Code commune 16392
Démographie
Population
municipale
193 hab. (2018 )
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 53′ 26″ nord, 0° 18′ 29″ est
Altitude Min. 72 m
Max. 143 m
Superficie 10,87 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Boixe-et-Manslois
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Valence
Géolocalisation sur la carte : Charente
Valence
Géolocalisation sur la carte : France
Valence
Géolocalisation sur la carte : France
Valence

    Géographie

    Localisation et accès

    Valence est une commune du Nord Charente située à 10 km à l'est de Mansle et 29 km au nord-est d'Angoulême, dans la vallée du Son-Sonnette.

    Le bourg de Valence est aussi à km au nord de Saint-Angeau, 12 km à l'ouest de Saint-Claud, 13 km au nord-ouest de Chasseneuil, 14 km au sud-ouest de Champagne-Mouton, 18 km au sud-est de Ruffec et 31 km au sud-ouest de Confolens[1].

    La commune de Valence est traversée d'ouest en est par la D 739 entre Mansle et Saint-Claud et qui passe à 300 m au sud du bourg. Celui-ci est desservi par la D 15, transversale à la D 739, entre Beaulieu-sur-Sonnette et Saint-Angeau, en direction d'Angoulême, et la D 26 qui se dirige vers le nord-ouest en direction de Ruffec[2].

    Hameaux et lieux-dits

    La commune compte quelques hameaux : le Pont et Bel-Air au sud du bourg où est située la mairie, Goize à l'est, une petite partie de Romefort à l'ouest qui est plus sur la commune de Saint-Front, Bois Bernardant et Lairière au sud, avec la Poterie en limite avec Saint-Amant[2].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Le sol est calcaire et date du Jurassique moyen (Callovien). Les plateaux, au sud et à l'extrême nord du bourg et partiellement boisés, sont recouverts d'altérite et d'argile rouge à silex, dépôts du tertiaire[3],[4],[5].

    Le relief de la commune est celui d'un plateau d'une altitude moyenne de 100 m, traversée d'est en ouest par une vallée. Le point culminant de la commune est à une altitude de 143 m, situé sur la limite sud. Le point le plus bas est à 72 m, situé sur la rive droite du Sonsonnette en limite ouest. Le bourg, construit sur le flanc de la vallée en rive droite, s'étage entre 80 et 100 m d'altitude[2].

    Hydrographie

    Le Sonsonnette au pied du bourg.

    La commune est traversée d'est en ouest par le Sonsonnette (ou Son-Sonnette), affluent de la Charente, juste en aval du confluent du Son et de la Sonnette.

    Le ruisseau intermittent des Bourgons descend de Chavagnac (commune de Cellefrouin) et se jette sur sa rive gauche[2].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Valence est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,6 %), forêts (20,7 %), prairies (12,6 %), zones agricoles hétérogènes (9,1 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Valencia en 1299, de Valenciis[12].

    L'origine du nom de Valence remonterait à un nom de personne gallo-romain Valentius au féminin, avec villa ou fundus sous-entendu, ce qui correspondrait à « domaine de Valentius »[13],[Note 2].

    La commune a été orthographiée Valance lors de sa création en 1793, puis s'est appelée Valence après 1801[14]. Elle est orthographiée Vallence sur la carte de Cassini (XVIIIe siècle)[2].

    Limite dialectale

    Valence est proche de la limite du domaine marchois (langue d'oc), à l'est (Cellefrouin), mais se trouve dans le parler poitevin (langue d'oil), appelé localement patois charentais. Saint-Front, à l'ouest, formait une enclave de parler marchois au XIXe siècle[15].

    Histoire

    L'Antiquité a laissé quelques traces. La limite sud de la commune est tracée le long de l'ancienne voie romaine de Chassenon à la Terne[2]. Son carrefour avec la voie d'Angoulême à Bourges par Argenton était juste à l'est de la commune, à La Tâche. Près de la Poterie situé sur la première voie, la tradition place une « villa antique », la Ville d'Étampes ou des Temples, entre La Tâche et Mansle[16].

    Sous l'Ancien Régime, le fief de Bourgon était possédé par la famille Martin de Bourgon et a appartenu à Jean-Guillaume de Lacroix de Bourgon, général en 1778-1815[17]. Cette famille est issue des Martin de La Pile de l'échevinage d'Angoulême au XVIe siècle et a aussi résidé à Saint-Cybardeaux.

    Au tout début du XXe siècle, l'élevage des cochons représentait une des principales ressources des habitants de la commune. L'industrie était représentée par deux minoteries sur le Son, appartenant à messieurs Videau et Sabouraud.

    Pendant la première moitié du XXe siècle, Valence était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant d'Angoulême à Confolens par Saint-Angeau appelée le Petit Mairat[17].

    Administration

    La mairie en 2015.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1995  ? Marcel Lemasson    
    2001 2008 Patricia Nexon    
    2008 2014 Danielle Gibouleau SE Comptable
    2014 En cours Christine Soury SE Employée

    La commune de Valence était dans le canton de Cellefrouin à sa création en 1793 avant d'être dans le canton de Mansle en 1801[14]. Elle est maintenant dans le canton de Boixe-et-Manslois.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

    En 2018, la commune comptait 193 habitants[Note 3], en diminution de 15,35 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    421433389450456502507507527
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    487497473484476457437416411
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    411408366373331325338316302
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    242256265212240233233227197
    2018 - - - - - - - -
    193--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    D’après le recensement Insee de 2007, Valence compte 233 habitants (soit une diminution de 3 % par rapport à 1999).

    Pyramide des âges

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 51,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 14,2 %, 15 à 29 ans = 11,7 %, 30 à 44 ans = 21,7 %, 45 à 59 ans = 24,2 %, plus de 60 ans = 28,3 %) ;
    • 48,5 % de femmes (0 à 14 ans = 15 %, 15 à 29 ans = 8,8 %, 30 à 44 ans = 20,4 %, 45 à 59 ans = 19,5 %, plus de 60 ans = 36,2 %).

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (32,2 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (26,6 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,5 % contre 48,4 % au niveau national et 48,5 % au niveau départemental).

    Pyramide des âges à Valence en 2007 en pourcentage[21]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90 ans ou +
    3,5 
    7,5 
    75 à 89 ans
    11,5 
    20,0 
    60 à 74 ans
    21,2 
    24,2 
    45 à 59 ans
    19,5 
    21,7 
    30 à 44 ans
    20,4 
    11,7 
    15 à 29 ans
    8,8 
    14,2 
    0 à 14 ans
    15,0 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[22]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Remarques

    C'est durant la première moitié du XXe siècle que Valence a perdu la moitié de sa population.

    Économie

    Agriculture

    La viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Bons Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[23].

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    L'école publique est un RPI entre Saint-Front et Valence. Saint-Front et Valence accueillent chacune une école élémentaire. Celle de Valence est l'école Bel-Air et comporte une classe jusqu'en 2016. La classe est alors transférée sur la commune de Saint-Front toujours dans le cadre du RPI Saint-Front, Valence et Ventouse.

    Le secteur du collège est Mansle, Alfred-Renoleau[24].

    Lieux et monuments

    L'église paroissiale Saint-Pierre comporte une dalle funéraire en pierre, du XIIe siècle ornée d'arcatures et présentant au-dessus des colonnettes des traces de chapiteaux. Cette dalle est un objet classé monument historique depuis le [25].

    Entre autres bâtiments de patrimoine rural, est à noter la minoterie Cuissard au lieu-dit le Moulin de Bourgon.

    Élevé sur un tertre sur la rive gauche du Son-Sonnette, le château de Bourgon, flanqué de deux tours rondes, date du XVe siècle. Il est inscrit monument historique depuis 2011[26].

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les noms des communes de Valence (Drôme) et Valence-en-Brie (Seine-et-Marne) ont aussi cette étymologie. Valensole signifierait le petit Valence, Valence-sur-Baïse, Valence (Tarn-et-Garonne) et Valence-d'Albigeois (Tarn) seraient des transferts du nom de Valence en Aragon (réf: Longnon in Dauzat).
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Mansle », sur Infoterre, (consulté le )
    6. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 6,34,113
    13. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 697.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Charles de Tourtoulon et Olivier Bringuier, Limite géographique de la langue d'oc et de la langue d'oil, Paris, Imprimerie nationale (réimprimé en 2007 par Massert-Meuzac, IEO), , 63 p. [[ Carte de la limite oc-oil en France, partie ouest, visualisation en ligne]]
    16. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 149
    17. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 394
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. « Évolution et structure de la population à Valence en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    22. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    23. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    24. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
    25. « Dalle funéraire », notice no PM16000293, base Palissy, ministère français de la Culture
    26. Journal officiel de la République française, « Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2011 », (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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