Laurent Matheron

Laurent Matheron, né le à Tournus (Saône-et-Loire) et mort le en déportation[2],[3], était un résistant français de la Seconde Guerre mondiale, actif lors de l'opération d'écoutes téléphoniques des occupants allemands connue sous la nom de Source K.

Pour les articles homonymes, voir Matheron.
Ne pas confondre avec le joueur de football Laurent Matheron[1].
Laurent Matheron
Naissance
Tournus
Décès
Camp de concentration de Dora
Nationalité Française
Pays de résidence France
Profession
Chef d'équipe
Activité principale
Technicien des PTT
Autres activités
Résistant (S.S.M.F./T.R., S.R. Kléber, E.M.- P.T.T.Agent P2)
Distinctions
Chevalier de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1939-1945
Médaille de la Résistance

Carrière et Résistance

Il travaille au Centre d'entretien LSGD (Lignes Souterraines à Grande Distance) aux PTT de Lyon ; il est reçu soudeur en , monte à Paris en 1938 et devient chef d'équipe en .

En 1942-1943, il participe aux côtés de l'ingénieur Robert Keller et de Pierre Guillou, au "piquage" sur des câbles souterrains permettant l'écoute clandestine des communications des occupants nazis de Paris à destination de l'Allemagne.

Dans la nuit du 15 avril 1942, ils effectuent une dérivation sous une tente d'intempérie, éclairés à la chandelle. Ce travail long et minutieux à effectuer dans l'urgence, accroupi ou à genoux avec le risque d'un danger extrême en cas d'arrestation, commence à 21 h et est terminé à 4 h 40 du matin : 70 grands circuits entre Paris et Berlin, parmi lesquels ceux de la Kriegsmarine, de la Luftwaffe, de la Wehrmacht et de la Gestapo ont pu être dérivés.

Une opération identique a lieu dans les mêmes conditions le 16 décembre 1942, à Livry-Gargan, sur le câble Paris-Strasbourg-Berlin, cette fois sur 484 fils.

Ces informations seront transmises par la Résistance PTT aux Alliés.

Il est découvert et arrêté le , torturé puis déporté à Wiener Neustadt, puis au camp de concentration de Dora. Il y meurt le 2 .

Famille

Il est le fils de Laurent Matheron (volailler) et d'Anne Dandelot. Laurent Matheron était marié à Jeanne Cornet[3] et avait un fils (né en 1933).

Hommages

Plaque commémorative 6 rue de l'Ingénieur-Robert-Keller (Paris).
  • En hommage à son courage, le Centre d'amplification des LSGD de Lyon-Tassin a été nommé Centre Laurent-Matheron (inauguration le ).
  • En , le centre Lyon-Sévigné est rebaptisé Lyon-Sévigné-Matheron[5]
  • Laurent Matheron est titulaire de la Légion d'honneur[6], de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance[2].

Références

  1. « Laurent Matheron », sur footballdatabase.eu.
  2. « Laurent MATHERON », sur Memorialgenweb.org.
  3. « Laurent Matheron », sur libeptt.org, Libération nationale PTT.
  4. « Inauguration de la plaque commémorative Laurent-Matheron apposée au Centre des Télécommunications Lyon-Sévigné », sur libeptt.org, Libération nationale PTT.
  5. « Lyon-Sévigné-Mathéron », sur - RESISTANTS et AMIS de la RESISTANCE - ANACR - FINISTERE (consulté le )
  6. « 19800035/622/71246 ».
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