Langues sudarabiques modernes

Les langues sudarabiques modernes sont un ensemble de six langues parlées à l'est du Yémen et en Oman : le mehri, le hobyot, le harsusi, le bathari, le shehri (ou jibbali) et le soqotri. Avec les langues sudarabiques anciennes et les langues éthiosémitiques, elles forment la branche méridionale de la famille des langues sémitiques.

Langues sudarabiques modernes
Pays Yémen, Oman
Nombre de locuteurs 136 000 à 200 000[1]
Typologie VSO, flexionnelle
Classification par famille
Carte

Il n'existe pas de statistiques officielles sur le nombre de personnes parlant ces langues. Les chiffres existants varient entre 136 000 et environ 200 000 locuteurs.

Bien que les langues sudarabiques modernes soient apparentées aux langues sudarabiques anciennes, parlées plus à l'ouest au Yémen dans l'Antiquité, il semble qu'elles n'en descendent pas directement. Toutes sont actuellement en voie de disparition : aucune n'a de tradition écrite ni n'est enseignée officiellement, et leur usage décline au profit de celui de l'arabe. Le mehri est celle qui se maintient le mieux.

Aperçu typologique

Typologiquement, ce sont des langues sémitiques typiques, dont la morphologie repose sur l'association d'une racine consonantique, le plus souvent trilitère, avec divers schèmes de dérivation. L'organisation de la phrase suit l'ordre verbe-sujet-objet.

Elles préservent toutefois un certain nombre de traits archaïques qui ne se retrouvent plus dans les autres langues sémitiques contemporaines :

Liste des langues

Marie-Claude Simeone-Senelle distingue trois sous-groupes selon le degré de proximité linguistique :

  • l'un rassemble le mehri et le hobyot
  • un autre regroupe le shehri, le bathari et le harsusi
  • le soqotri est à part.

Notes et références

  1. http://www.sorosoro.org/groupe-des-langues-sudarabiques-modernes
  2. Sous la forme du shin avec point à gauche, dit shin smalit ou sin. Il se prononce actuellement [s], comme la lettre samech.

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