Ladislas de Hoyos

Ladislas de Hoyos est un journaliste français, né le à Ixelles[1] (Belgique) et mort le à Seignosse (Landes)[2].

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Il a notamment travaillé pour TF1, chaîne pour laquelle il présentait les journaux du week-end.

Biographie

Famille

Fils du comte austro-hongrois Ladislaus Franz Leopold Hoyos von Stichsenstein (1910-1988) et d'Erika Kremenezky (1921-2001), d'origine allemande par sa mère et austro-ukrainienne par son père, Ladislas Alfons Constantin Heinrich Johannes de Hoyos naît à Ixelles, sept mois avant le mariage de son père avec sa mère. Il a cinq ans lorsque ses parents divorcent ; tous deux se remarieront deux fois.

En 1975, il épouse Corinne Meilhan-Bordes, hôtesse de l'air à Air France, avec laquelle il a deux filles, Amélie et Charlotte. En 1991 il rencontre Magali Fernández-Salazar, jeune philosophe, neuroscientifique et ancienne journaliste de Radio France Internationale, leur relation dura jusqu'à la fin de sa vie.

Journaliste à France-Soir

Ladislas de Hoyos fait ses débuts comme journaliste à France-Soir en 1960. Il couvre l'enquête sur l’un des plus grands faits divers des années 1960, qui démarre après que, à Saint-Cloud, on vient d'enlever Éric Peugeot, le petit-fils du constructeur automobile, ensuite libéré contre rançon[3].

C’est la première fois que la France suit un rapt d’enfant à travers une large couverture médiatique, un crime qui fait réfléchir sur les pouvoirs de la littérature[3], car c’est en lisant un roman de la collection « Série noire » de Gallimard que les ravisseurs ont eu cette idée : la lettre de rançon répète mot pour mot celle qui se trouve en quatrième de couverture de Rapt, écrit par l’Américain Lionel White[3].

Journaliste de télévision

En 1971, Ladislas de Hoyos entre à l'ORTF puis, après son éclatement, à TF1 comme correspondant à Londres[4] avant de devenir grand reporter. Il contribue à l'identification et l'arrestation de Klaus Barbie, ancien chef de la Gestapo de Lyon. Le fugitif nazi avait été repéré par les époux Klarsfeld comme vivant en Bolivie sous la fausse identité de Klaus Altmann. Le fugitif est arrêté et est détenu pendant huit mois dans une prison de La Paz en attendant la décision de la Cour suprême bolivienne sur la demande d’extradition du gouvernement français. Il conteste être Klaus Barbie. L'affaire est médiatisée. Avec le cadreur Christian van Ryswyck, Ladislas de Hoyos se rend sur place pour l'interviewer. Au cours de son interview, il lui présente une photographie du résistant Jean Moulin. L'interviewé se saisit du cliché puis répond qu'il ne connaît pas cette personne. Mais il ne se rend pas compte qu'en prenant le cliché, il y a laissé ses empreintes digitales[5]. Ces empreintes sont par la suite analysées et permettront de démasquer formellement Klaus Barbie. Par la suite, Ladislas de Hoyos suit l'intégralité du long procès de Klaus Barbie pour crimes contre l'humanité en 1987 à Lyon.

Nommé rédacteur en chef du journal de 20 heures et du week-end, il présente le Journal de la nuit entre 1984 et 1989[6]. En 1990, il présente les journaux de 13 heures et de 20 heures du week-end. Comme Roger Gicquel auparavant, il commence son édition par un « point de vue ».

En , il est évincé du 20 heures de TF1 au profit de Claire Chazal.

En 1997, il se tourne vers la radio. Il arrive sur France Inter où il remplace Patrice Gélinet pour animer le magazine d'histoire Les Jours du siècle.

Élu local

En 2000, Ladislas de Hoyos se lance en politique en se présentant aux élections municipales de Seignosse, dans les Landes, sous l'étiquette DVD (divers droite). Il est élu maire en , mandat qu'il occupera jusqu'à sa mort.

En , il est nommé chevalier de la Légion d'honneur.

Il meurt le d'un cancer à Seignosse où il est enterré.

Présentateur de télévision

  • 1984-1989 : Journal de la nuit (TF1)
  • 1987-1988 : Bonjour la France, bonjour l'Europe (TF1)
  • 1990-1991 : Journaux de 13 heures et 20 heures (TF1)

Ouvrages

  • Barbie, Robert Laffont, Paris, 1984 (ISBN 2221012372)
  • Scoops et Flops !, éditions Yago, Paris, 2009 (ISBN 9782916209524)
Il s'agit plus d'un roman que d'un livre de mémoires, la plupart des « souvenirs » ayant été modifiés par l'auteur ainsi que ses personnages.

Notes et références

Liens externes

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