La Vraie-Croix

La Vraie-Croix [la vʁɛ kʁwa] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.

Pour les articles homonymes, voir Croix.

La Vraie-Croix

Mairie en septembre 2009.

Blason
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Vannes
Intercommunalité Questembert Communauté
Maire
Mandat
Pascal Guiblin
2020-2026
Code postal 56250
Code commune 56261
Démographie
Gentilé Langroëziens
Population
municipale
1 488 hab. (2018 )
Densité 89 hab./km2
Population
agglomération
16 444 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 41′ 26″ nord, 2° 32′ 30″ ouest
Altitude 118 m
Min. 60 m
Max. 151 m
Superficie 16,63 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Vannes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Questembert
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
La Vraie-Croix
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
La Vraie-Croix
Géolocalisation sur la carte : France
La Vraie-Croix
Géolocalisation sur la carte : France
La Vraie-Croix

    Ses habitants sont les Langroëziens et Langroëziennes, gentilé issu du nom breton de la commune

    Géographie

    Communes limitrophes de La Vraie-Croix
    Elven Larré
    Sulniac Questembert

    Situé dans les terres, La Vraie-Croix est un territoire vallonné avec de nombreux chemins. Village aux portes des landes de Lanvaux, La Vraie-Croix offre de nombreux paysages.

    La commune se situe à mi-chemin de Elven (au nord-ouest) et de Questembert (au sud-est). Sulniac est à quelques kilomètres au sud-ouest.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 12,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 899 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Questembert », sur la commune de Questembert, mise en service en 1988[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,9 °C et la hauteur de précipitations de 1 070,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Vannes-Séné », sur la commune de Séné, mise en service en 1998 et à 16 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,3 °C pour 1981-2010[11] à 12,4 °C pour 1991-2020[12].

    Urbanisme

    Typologie

    La Vraie-Croix est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[13],[14],[15].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vannes, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (41,3 %), terres arables (30,4 %), forêts (16,2 %), prairies (7,1 %), zones urbanisées (3 %), mines, décharges et chantiers (2 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].

    Toponymie

    La Vraie-Croix, pour désigner l'église du village qui aurait pour origine une relique, un morceau de la « Vraie Croix », ramenée de la Terre sainte, probablement par un chevalier de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, très présents en Bretagne[20].

    En 1312, après la suppression de l'ordre des Templiers, l'établissement prend alors le nom de « temple de La Vraie-Croix ». A cette époque, le village qui cerne le Temple, dépend presque entièrement de la commanderie de Carentoir[20].

    La Vraie-Croix est érigée en paroisse en 1852 et en commune en 1870[20].

    En breton, Langroez signifie « Lieu consacré de la Croix », traduit en français par « La Vraie-Croix »[21],[20].

    Histoire

    Le nom de La Vraie-Croix, viendrait d'un chevalier-Hospitalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui, revenant de croisade, rapportait un morceau de la croix du Christ. Au cours de ce voyage, il s'arrêta dans le bourg. Le lendemain en repartant, il s'aperçut que son morceau de croix avait disparu. Fort malheureux, il repartit. On retrouva le morceau de la croix dans un nid de pie en haut d'une aubépine.

    Les habitants le prirent, mais, le lendemain, le morceau était de retour dans le nid de la pie. Ils y virent alors un signe et décidèrent d'élever une chapelle à l'endroit de l'arbre, afin d'y abriter la relique.

    Jusqu'en 1852, année où elle devient paroisse, c'était une trève de Sulniac. En 1870, elle devient commune[22].

    Blasonnement

    Les armoiries de La Vraie-Croix se blasonnent ainsi :

    De sinople à la chapelle du lieu d’argent posée sur une terrasse d’hermine, à la bordure d’or chargée de quatorze quintefeuilles de gueules posées en orle, au franc-canton brochant de gueules chargé d’un reliquaire d’or paré du champ.
    Conc. J.P. Fernandez.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1870 1876 Joseph Rouxel    
    1876 1880 Bertrand Le Gouestre    
    1882 1902 Joseph Rouxel    
    1902   Jean-Marie Loyer    
    Les données manquantes sont à compléter.
      1995 Fernand Le Dirach    
    1995 27 mai 2020 Monique Danion PS conseillère régionale (2004-2015)
    27 mai 2020 En cours Pascal Guiblin[23] DVG  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Politique de développement durable

    La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[24].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1872. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].

    En 2018, la commune comptait 1 488 habitants[Note 6], en augmentation de 5,68 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    866852831843801848803853816
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    823807775793780711702666723
    1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013 2018 -
    8351 0681 0681 2631 2911 3181 4081 488-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Isidore a été construite entre 1891 et 1892, à l'initiative du père Tanguy, à la place de l'église Saint-Jean-Baptiste qui datait de 1501 et 1691.
    • La chapelle du village, dite Chapelle des Templiers, située à quelques mètres de l'église Saint-Isidore, datait du XIIIe siècle et a été reconstruite en 1611. Elle contient un reliquaire en bronze doré sur bois qui renfermerait un morceau de la Vraie Croix, sur laquelle le Christ a été crucifié. Cette relique a donné son nom au village. Elle est construite à cheval sur une route qui traverse le bourg du nord au sud par une sorte de tunnel ayant, de chaque côté, sous la voûte, une petite chapelle. Dans celle de l'ouest, il y a une réplique de la grotte de Lourdes. Celle de l'est conserve la croix, un linteau de granit ainsi que l'autel en bois, surmonté d'une Vierge, provenant de l'ancienne chapelle Saint-Just, menaçant ruines, détruite en 1952.
    • Le château de Toulhoët (ou Toulouët, Toulhouët, Toulgoët), XVIIe – XVIIIe siècle[29].
    • Le site gallo-romain du Nal ( Inscrit MH (2002)).
    • Le village déserté du Tostal[30].
    • Le village comprend aussi un bon nombre de croix et calvaires en granit ainsi que des fontaines consacrées, comme la fontaine du Saint[31].

    Une association culturelle de la commune, Langroez : Histoire et Patrimoine, a édité en 2014 un livre : Les noms de lieux de Langroez/la Vraie-Croix. Ce livre,écrit par Tugdual Kalvez, explique de façon exhaustive la signification de tous les lieux-dits et villages de la commune.

    Galerie

    Parcs et espaces verts

    La Vraie-Croix est connue grâce au fleurissement, mené de pair par la commune et par les habitants, ce qui lui a valu de nombreux prix[réf. nécessaire]. En effet, cette commune a obtenu à plusieurs reprises le grand prix national du fleurissement, ainsi qu'un premier prix européen.
    Depuis de nombreuses années, elle est récompensée par quatre fleurs (le maximum possible) et la distinction Grand Prix au concours des villes et villages fleuris[32].

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Questembert - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre La Vraie-Croix et Questembert », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Questembert - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre La Vraie-Croix et Séné », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Vannes-Séné - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Vannes-Séné - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Vannes », sur insee.fr (consulté le ).
    17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    19. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    20. « Étymologie et Histoire de La Vraie-Croix » (consulté le ).
    21. Flohic éditions - 1996 - Le Patrimoine des communes du Morbihan - Volume 2 - Page 230.
    22. « La Vraie-Croix », sur infobretagne.com (consulté le ).
    23. « Pascal Guiblin élu nouveau maire », sur Le Télégramme, (consulté le ).
    24. FICHE | Agenda 21 de Territoires - La Vraie-Croix, consultée le 26 octobre 2017
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. Stéphane Batigne, Lieux de légendes et de croyances - Pays de Questembert & Rochefort-en-Terre, p. 137, 2017, (ISBN 979-10-90887-56-5).
    30. Stéphane Batigne, Lieux de légendes et de croyances - Pays de Questembert & Rochefort-en-Terre, p. 124, 2017, (ISBN 979-10-90887-56-5).
    31. Stéphane Batigne, Lieux de légendes et de croyances - Pays de Questembert & Rochefort-en-Terre, p. 54, 2017, (ISBN 979-10-90887-56-5).
    32. Source : Villes et Villages Fleuris

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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