La Vestale (Spontini)

La Vestale est une tragédie lyrique en trois actes de Gaspare Spontini (1774-1851), sur un livret d’Étienne de Jouy[1], créée à Paris [1], puis en version allemande à Vienne en 1810, et en version italienne à Naples, le .

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Caroline Branchu (Julia), Paris 1807
Nimfodora Semenova dans La Vestale, 1828

Historique

Installé à Paris en 1803[2], Gaspare Spontini, après avoir donné trois opéras-comiques au Théâtre Feydeau, cherchait un sujet romain pour un grand opéra qui s'accorderait à l'esprit de l'heure, à la nouvelle synthèse entre monarchie et république, entre Ancien régime et Révolution, que Napoléon Ier cherchait à réaliser. Étienne de Jouy lui proposa le livret de La Vestale qui avait déjà été refusé par Étienne Nicolas Méhul et François-Adrien Boïeldieu. Spontini vit le parti qu'il pouvait en tirer et l'accepta.

Comme l'indique de Jouy dans sa préface, le sujet de La Vestale est tiré de textes de Johann Joachim Winckelmann. Il s'inspire également de la tragédie Éricie ou la Vestale de Joseph-Gaspard Dubois-Fontanelle. Le sujet est d'une grande intensité dramatique, mais autorise le déploiement d'une vaste liturgie scénique, et les références romaines, avec aigles, sceptres, soldats et marches triomphales, s'accordent avec la symbolique impériale au prix de quelques anachronismes.

Lorsque La Vestale fut donnée à l'Opéra le mardi l'ouvrage parut incarner de manière presque miraculeuse l'esprit de l'Empire et fit aussitôt sensation. Servi par une distribution brillante, comprenant notamment Madame Branchu en Julia, l'opéra eut près de cent représentations d'affilée. L'Institut de France le déclara meilleur ouvrage lyrique de la décennie. Le dimanche à 15 h une représentation de La Vestale[3] fut donnée au Théâtre des Arènes, à Béziers devant 30 000 spectateurs selon L'Officiel des Théâtres.

Argument

Personnages

Scénographie par Antonio Basoli

Enregistrement

  • Maria Vitale, Elena Nicolai, Renato Gavarini, Alfredo Fineschi, Giuliano Ferrein, Albino Gaggi - Coro e Orchestra della RAI di Roma, Fernando Previtali (Warner Fonit, 1951, version italienne)

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. François-René Tranchefort, L'Opéra, Paris, Éditions du Seuil, , 634 p. (ISBN 2-02-006574-6), p. 68
  2. Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : Tome 2, Les Hommes et leurs œuvres. L-Z, Paris, Bordas, , 1232 p. (ISBN 2-04-010726-6), p. 1058
  3. Le monde musical, n° 17 du 15 septembre 1906, p. 242; ibid., n° 18 du 16 septembre 1906, p. 1152 ; L'Officiel des Théâtres, n° 95 du 2 septembre 1906.
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