La Motte-Saint-Martin

La Motte-Saint-Martin est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir La Motte et Saint-Martin.

La Motte-Saint-Martin

La Motte-Saint-Martin (mairie) vue depuis Les Côtes.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes de la Matheysine
Maire
Mandat
Franck Gonnord
2020-2026
Code postal 38770
Code commune 38266
Démographie
Population
municipale
449 hab. (2018 )
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 57′ 04″ nord, 5° 43′ 07″ est
Altitude 697 m
Min. 486 m
Max. 1 712 m
Superficie 14,6 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Matheysine-Trièves
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
La Motte-Saint-Martin
Géolocalisation sur la carte : Isère
La Motte-Saint-Martin
Géolocalisation sur la carte : France
La Motte-Saint-Martin
Géolocalisation sur la carte : France
La Motte-Saint-Martin
Liens
Site web www.lamottesaintmartin.fr

    Ses habitants sont appelés les Mottois[1].

    Géographie

    La Motte-Saint-Martin est située en bordure du barrage hydraulique de Monteynard et au pied de la montagne Le Senepy. Ce village assez étendu de moyenne montagne repose sur un sous-sol rendu instable par les mines de charbon de la Mure.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Climat

    Situé à la limite du Trièves et de la Matheysine, le territoire de La Motte-Saint-Martin est essentiellement une zone de basse et de moyenne montagne entourée de massifs élevés, quelque peu abritée des flux d'ouest par le Vercors. Cette région, à pluviosité plus réduite connait un climat de transition entre les Alpes du Nord humides et les Alpes du Sud relativement sèches.

    Hydrographie

    Le Drac, principal affluent de l'Isère sur sa rive gauche, longe la partie occidentale de la commune sur une petite distance, la séparant de la commune d'Avignonet. Cette rivière, parfois qualifiée de torrent, naît dans le Champsaur, dans le département des Hautes-Alpes à un peu plus de 2 000 mètres d'altitude et finit par se jeter dans l'Isère, à la limite nord du territoire de Grenoble et de Fontaine.

    Voies de communication et transport

    Un des deux viaducs de Loulla, à La Motte-Saint-Martin, sur la chemin de fer de la Mure.

    Urbanisme

    Typologie

    La Motte-Saint-Martin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,3 %), prairies (7,4 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), eaux continentales[Note 3] (0,8 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Lieux-dits et écarts

    • Le Majeuil
    • Le Mollard
    • Le Vivier
    • La Molière
    • Bayardière
    • Treffort
    • Les Côtes
    • Leysson
    • Raccord

    Histoire

    Le château de la Motte-les-Bains au XIXe siècle, par Victor Cassien (1808 - 1893).

    Le château de la Motte-les-Bains est une puissante bâtisse érigée sur une motte constituée d'une petite arête de calcaire (Lias) et de poudingue vestige d'anciens glaciers. Situé à 30 kilomètres au sud de la ville de Grenoble, à proximité des gorges du Drac, c'est le plus important monument de la région après le château de Vizille. Du Moyen Âge à la Révolution, les grandes familles du Dauphiné se sont succédé dans ce manoir : les Dauphin, les Aynard, les de Morges et les Venterol. Cette ancienne motte castrale[réf. nécessaire] a traversé les âges grâce à son environnement et, surtout, aux sources d'eau chaude auxquelles son histoire est étroitement liée.

    Son nom changea à plusieurs reprises au cours des siècles ; au Moyen Âge, il se nommait château de la Motte, à la Renaissance, château de la Motte-Verdeyère et au XIXe siècle château de la Motte-les-Bains.

    Durant l'Antiquité, le vallon de la Motte était connu des Romains, qui y avaient établi une voie de communication qui descendait dans les gorges du Drac vers les sources d’eau chaude avant d'enjamber la rivière pour rejoindre Avignonet. Ils ont également aménagé près du Drac, le long des parois du canyon, une petite station thermale équipée d'aqueducs et d'une piscine. Ils exploitaient également une mine de cuivre et d’or au lieu-dit le Pérailler, au pied de la Motte dont l'occupation remonte probablement à cette époque. Cette Motte dominant l’accès aux gorges du Drac fut probablement investie à cette époque.

    Au XIXe siècle, ce furent les forges qui firent tourner l'économie de ce petit village, en effet des clous y étaient forgés et expédiés dans tout le pays.

    Du à , la commune était desservie par le chemin de fer de la Mure en gare de La Motte-les-Bains[9].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2008 2010 Gérard Robert    
    2010 2014 Françoise Colonel    
    mars 2014 En cours Franck Gonnord SE-DVD Agent technique

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].

    En 2018, la commune comptait 449 habitants[Note 4], en augmentation de 7,93 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    538461512576634678722755724
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    761735808831840880829775772
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 030857879818767778753720659
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    590446305340339339396417440
    2018 - - - - - - - -
    449--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (septembre 2012). 
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    • Château de la Motte-les-Bains, du XIIe siècle, reconstruit aux XVe et XIXe siècles. Il se trouve à la place d'une ancienne motte castrale et du château delphinal[14].
    Pendant les années 80 et 90, le château fut un centre de la Association Le Patriarche[15].
    • Les thermes de la Motte-les-Bains
    • Les sources d’eau chaude des gorges du Drac.
    Sources thermales de la Motte au XIXe siècle, par Victor Cassien (1808 - 1893).
    Les Romains connaissaient les sources ocreuses dans les gorges du Drac, de Savel et de la Motte où notamment, ils ont construit deux petits aqueducs. L'un apportait l'eau chaude des sources et l'autre l'eau du Drac afin d'obtenir dans la piscine une température agréable. Un premier mur de pierre, surélevé de deux tuyaux formés de tuiles creuses superposées. Le second mur, épais et solide, était constitué de mortier, de chaux, de gravier et de briques rouges. Sur le haut, une canalisation plus importante recouverte de grandes lauzes schisteuses noires. Cette antique station thermale avait deux résurgences nommées plus tard la source de la Dame et la source du Puits, dont les eaux jaillissent à des températures respectives de 62° et 58°. Bromo-chlorurée iodique, elle était réputée efficace contre la scrofule.
    Au XVe siècle, l'eau aurait été remontée à dos de mulet à l'établissement thermal, installé alors au Pérailler. Les curistes les plus fortunés étaient logés à la Bayardière où un riche propriétaire leur procurait la baignoire, des mulets et de l'eau.
    Les Côtes (Commune de La Motte Saint Martin)
    Les eaux de la Motte étaient renommées au XVIIIe siècle, en particulier à travers les publications d'un des plus célèbres médecins de l'époque, le docteur Samuel Tissot, de Lausanne. Un projet intitulé « Grenoble, ville d'eaux » consistant à amener jusqu'à Grenoble les eaux de La Motte verra le jour au XIXe siècle avant d'être abandonné.
    • Chapelle Notre-Dame-de-la-Délivrance
    Une légende du XIIIe siècle raconte qu'un chevalier revenant de Terre sainte, guéri par les eaux minérales, aurait fait édifier la chapelle en l’honneur de la Vierge.

    Équipements culturels

    • La piscine découverte au cœur du village. Tennis en libre accès, jeux de boules, mini foot et volley à proximité.

    Personnalités liées à la commune

    • Joseph Vincent Dumolard, né à la Motte-Saint-Martin le 25 novembre 1766. Homme politique et député pendant la Révolution. Rallié à Napoléon aux Cent Jours.

    Héraldique

    La Motte-Saint-Martin possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. site habitants.fr, page sur le nom des habitants des communes du département de l'Isère
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. David, « Gare de La Motte-les-Bains (38) », sur Le blog sur les gares SNCF, (consulté le )
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    14. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 687.
    15. Rapport "Les sectes et l'argent"
    16. « Les labels patrimoine en Isère », sur isere-patrimoine.fr, Conseil Général de l'Isère (consulté le ).
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