Le Patriarche (association)

Le Patriarche était une association destinée à « soigner » les personnes toxicomanes dans des lieux de vie communautaire, fondée le , par Lucien Engelmajer au lieu-dit La Boëre à Saint-Paul-sur-Save. L'association est signalée comme secte dans le Rapport parlementaire français sur les sectes de 1995[1].

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Le Patriarche
Situation
Création 1974

Historique

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L'association Le Patriarche est fondée le par Lucien Engelmajer afin de mettre en place un lieu d'aide pour toxicomanes. Elle démarre avec pour membres une douzaine de jeunes « patients ». Le nom de l'association est une référence au surnom de Joseph Engelmajer, qui lui vient d'un groupe de poésie qu'il avait fondé précédemment avec Gilbert Baqué. Le professeur Claude Olievenstein lui apporte son soutien et participe activement à la création de l'association.

En France, les structures publiques de prise en charge des toxicomanes sont alors peu développées. La réduction des risques par la substitution (Subutex et Méthadone) et les programmes d'échange de seringues n'existent pas, alors que la demande de soins, elle, est forte. Au début des années 1980, le besoin augmente avec l'émergence de l'épidémie de sida. L'association connaît un important développement d'abord en France, puis dans le monde. Plus de 300 centres ouvrent dans dix-sept pays[2]. Elle bénéficie de financements institutionnels à la fois importants en chiffre mais modestes en rapport au nombre de résidents (100 lits financés pour environ 6 000 résidents).

1983 voit l'ouverture d' « Espaces de santé pour les séropositifs » et la création de deux associations pour les malades (ADDEPOS, Association des Droits et Devoirs des Positifs et Porteurs du virus du Sida), et pour les chercheurs et soignants (IDRET, Institut de Documentation et de Recherche Européenne pour la Toxicomanie). Le développement est rapide en Espagne et dans de nombreux pays, du fait de l'offre d'accueil et de prise en charge immédiate dans les structures de l'association de toxicomanes de plus en plus nombreux pour lesquels manquent les centres de cure et postcure. Le taux de réussite de 41 % peut être considéré comme important dans le domaine de la toxicomanie (80 % pour les séjours de deux ans et plus).

Cependant, l'association est présentée comme étant sectaire par plusieurs rapports parlementaires ainsi que par des associations anti-sectes. Le charismatique fondateur de l'association est accusé de malversations et violences sur des résidents. En 1998, Lucien Engelmajer est contraint à la démission par le conseil d'administration. L'association abandonne alors toute référence à son créateur et prend le nom de Dianova sauf en Italie. Fin 2006, le tribunal correctionnel de Toulouse le juge par défaut alors qu'il est en fuite au Belize. Reconnu coupable d'abus de biens sociaux et d'emploi de travailleurs clandestins, il est condamné à cinq ans de prison.

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Histoire véridique sur l’expérience d’un portugais dans les centres de l’association en France et Irlande.
  • Anne Berest, Les Patriarches, Paris, Éditions Grasset et Fasquelle, 2012, 288 p. (ISBN 978-2-246-80084-2). Roman, finaliste du prix Renaudot et du prix de Flore.
  • Jean-Sylvestre Thépenier (ancien responsable de l'association le Patriarche et créateur du site « La psychiatrie nous ment », ) a écrit sous le nom d'Henry Vergne, Moi, psychopathe schizophrène toxico suicidaire ?, , éditions Axone, 2008
Récit autobiographique d'une errance qu'une rencontre avec Le Patriarche arrêtera.

Articles connexes

Liens externes

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