Mayres-Savel

Mayres-Savel est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Mayres-Savel

L'église Saint-Jean-Baptiste de Mayres au début du XXe siècle.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes de la Matheysine
Maire
Mandat
Jean-Michel Brugnera
2020-2026
Code postal 38350
Code commune 38224
Démographie
Gentilé Mayrants
Population
municipale
94 hab. (2018 )
Densité 7,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 52′ 31″ nord, 5° 43′ 21″ est
Altitude Min. 484 m
Max. 1 769 m
Superficie 13 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Matheysine-Trièves
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Mayres-Savel
Géolocalisation sur la carte : Isère
Mayres-Savel
Géolocalisation sur la carte : France
Mayres-Savel
Géolocalisation sur la carte : France
Mayres-Savel
Liens
Site web www.mayres-savel.a3w.fr

    Ses habitants sont appelés les Mayrants et Mayrantes.

    Géographie

    Le niveau du Drac à Mayres en 1911. (collection Musée dauphinois)

    Situation et description

    Le plus grand alpage de France, à 1 769 m d'altitude, celui du Senépy avec ses 1000 bovins, se trouve sur le territoire de la commune[1].

    Mayres-Savel est séparé de Saint-Arey par un grand ravin. À la limite de Saint-Arey, mais sur la commune de Mayres, se trouve « La Demoiselle », une formation rocheuse particulière[2],[3].

    Communes limitrophes

    Marcieu au nord; Mayres à l'est commune délimitée par l'ancien torrent le Drac

    Marcieu situé à l'ouest, Saint Arey à l'est, relié à Pruniéres par la partie nord

    Urbanisme

    Typologie

    Mayres-Savel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (30,1 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %), eaux continentales[Note 3] (8,2 %), terres arables (3,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Lieux-dits et écarts

    • Montagne de Senépi
    • Chardeau
    • Cléau
    • Chateaubois

    Histoire

    Lors de l'enquête de 1339, Raymond del Sers, mistral du seigneur Lantelme Eynard (maison des Aynard ou Monteynard), précise que le château de Savel, centre de la seigneurie éponyme, est une maison forte : « quod dictum castrum non nomiauitur castrum I sed domum fortem »[11].

    L'ancien pont sur le Drac fut abattu en 1720, ceci pour isoler le village et protéger de cette façon les habitants de la peste[1].

    La commune de Savel a été engloutie sous les eaux du barrage de Monteynard en 1962. Pour en perpétuer le souvenir, son nom fut rattaché à celui de la commune voisine de Mayres par arrêté du , englobant ainsi les terrains non immergés de l'ancien territoire de Savel[1].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs de Mayres puis Mayres-Savel
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 2008 Maurice Gouy-Pailler    
    2008 2014 Joseph Nier    
    2014 2020 Claude Jacolin SE Retraité
    2020 En cours Jean-Michel Brugnera    
    Liste des maires successifs de Mayres
    Période Identité Étiquette Qualité
    1808 1840 Jean Nier    
    1840 1870 Jean Maurice Nier    
    1870 1876 Jean Vernet    
    1876 1884 Rémy Debon    
    1883 1884 Clément Micand    
    1884 1891 Rémy Debon    
    1891 1902 et plus Joseph Béthoux    
    Liste des maires successifs de Savel
    Période Identité Étiquette Qualité
    1926 1962 Maurice Arnaud   Notaire à La Mure
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].

    En 2018, la commune comptait 94 habitants[Note 4], en diminution de 25,4 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    228172233226233234229223234
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    243220197196187201192179179
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    160165157144150138136125123
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1099778911001079998117
    2017 2018 - - - - - - -
    9794-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • L'alpage de Sénépy, fait la fête de l'alpage en août

    Culture et patrimoine

    Patrimoine religieux

    • L'église Saint-Jean-Baptiste de Mayres est une église d'architecture romane existant dès le XIe siècle. Les corniches de la nef et son clocher sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du [16].
    Eglise Saint-Jean-Baptiste de Mayres-Savel

    Patrimoine civil

    • Un lieu à ferrer les bœufs sur la place du village, appelé « travail ».
    • Ruines du château de Savel, du XIIe ou XIIIe siècle[17].
    • Source d'eau chaude en contrebas du village

    Patrimoine naturel

    • Une source d'eau chaude se trouve dans la commune[1].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Mayres-Savel, http://www.lac-monteynard.com (consulté le 23 décembre 2015)
    2. « La Demoiselle au fond du ravin entre Mayres et Saint-Arey », sur geologie_patrimoine_matheysine.perso.sfr.fr (consulté le ).
    3. « Les Demoiselles coiffées de Roizonne », sur geologie_patrimoine_matheysine.perso.sfr.fr (consulté le ).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Élisabeth Sirot 2007, p. 33.
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. « Église Saint-Jean-Baptiste de Mayres », notice no PA00117213, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    17. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 684.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Paris, Éditions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1).

    Articles connexes

    Liens externes

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