La Giettaz

La Giettaz (prononcé « La Giète »[1], la zyétta [laˈzieta] en savoyard, dialecte francoprovençal) est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ne doit pas être confondu avec La Giettaz-en-Aravis.

La Giettaz

Le village de La Giettaz à la nuit tombante.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Albertville
Intercommunalité Communauté d'agglomération Arlysère
Maire
Mandat
Daniel Danglard
2020-2026
Code postal 73590
Code commune 73123
Démographie
Gentilé Giettois
Population
municipale
391 hab. (2018 )
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 51′ 47″ nord, 6° 29′ 45″ est
Altitude Min. 1 002 m
Max. 2 611 m
Superficie 35,2 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Ugine
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
La Giettaz
Géolocalisation sur la carte : Savoie
La Giettaz
Géolocalisation sur la carte : France
La Giettaz
Géolocalisation sur la carte : France
La Giettaz

    Commune du massif des Aravis qui lui vaut parfois le surnom de « La Giettaz-en-Aravis », nom donné à sa station de sports d'hiver, située au hameau du Plan, son chef-lieu est situé au pied du col des Aravis, sur les hauteurs du val d'Arly.

    Le village est situé à une altitude de 1 150 m au pied du col et de la chaîne des Aravis, limite entre la Savoie et la Haute-Savoie.

    Géographie

    La Giettaz représente un trait d'union entre les Aravis et le haut val d'Arly.

    Communes limitrophes

    Accessible par Sallanches-Megève (A40), Annecy-La Clusaz-Col des Aravis (ouvert l'hiver) et par Chambéry-Albertville-Gorges de l'Arly.

    Urbanisme

    Typologie

    La Giettaz est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (44,2 %), forêts (36,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (16,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %), zones urbanisées (0,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom officiel de la commune est La Giettaz selon le Code officiel géographique français[8].

    Selon certains, le nom (d)ziettâ désignerait en savoyard un lieu de rassemblement des troupeaux lors de la montée ou la descente d'alpage, apparenté au mot français gîte. Selon d'autres, la « Giettaz, Giette, Gittaz, Gitte » est un lieu de bois de taillis, taillé régulièrement pour en exploiter les repousses, de l´ancien français gitte, « rejet », c'est une pratique courante en zone de montagne.

    La Giettaz est une forme féminisée du nom Get, qui devient en Chablais, Geta puis Gieta vers le XVe siècle[9]. Le mot « Gets » désignerait en francoprovençal un couloir par lequel on descend les bois coupés[9]. Le terme aurait évolué en Giettaz.

    En patois local, le nom s'écrit La Jhilla, d'après Félix Fenouillet, auteur d'une Monographie du patois Savoyard (1903)[9]. Selon les formes modernes, le nom de la commune se dit, en francoprovençal, La Zyèta (graphie de Conflans) ou L’Agièta / La Giéta (ORB)[10].

    Histoire

    En 1911, le Tour de France cycliste (9e édition) pénètre pour la première fois dans le massif en arrivant par La Giettaz, puis passant le col des Aravis et descendant la vallée de Thônes.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Didier Porret ... ...
    mars 2008 mars 2014 Laurent Cluzel ... ...
    mars 2014 juillet 2020 Noël Bibollet ... ...
    juillet 2020 En cours Daniel Danglard    

    Démographie

    Les habitants de La Giettaz sont appelés les Giétoises et les Giétois[11]. Le sobriquet des habitants était en patois les Panfus (désignant ceux qui se donnent de l'importance), au XIXe siècle[12].


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2018, la commune comptait 391 habitants[Note 2], en diminution de 7,57 % par rapport à 2013 (Savoie : +2,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    671738766705701803653662672
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    623637654680677674648647605
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    520554557547569513472448452
    1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013 2018 -
    475506488458454449423391-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Tourisme

    En 2014, la capacité d'accueil de la commune/station, , estimée par l'organisme Savoie-Mont-Blanc, est de 2 862 lits touristiques répartis dans 522 établissements[Note 3]. Les hébergements se répartissent comme suit : 201 meublés ; 2 hôtels ; une structure d'hôtellerie de plein air ; un centre ou village de vacances ; un refuge ou gîte d'étape et deux chambres d'hôtes[17].

    La Giettaz-en-Aravis est le nom de la station de sports d'hiver située sur le territoire de la commune. Son domaine est relié à celui des Portes du Mont-Blanc, à cheval entre Savoie et Haute-Savoie, regroupant les quatre stations de Combloux, Megève / Le Jaillet, La Giettaz et Cordon. Le domaine offre plus de 100 km de pistes serpentant entre sapins, chalets d'alpage et dômes immaculés et offrant uns grande variété de glisse.

    En 2017, la commune est labellisée « Station verte »[18].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La Giettaz est reliée à La Clusaz (Haute-Savoie) par le col des Aravis qui traverse la chaîne du même nom.

    Personnalités liées à la commune

    • Joseph Davier (1868-1918), curé de La Giettaz de 1906 à sa mort, qui fut à l'origine de la construction de la Villa Jeanne d'Arc, d'abord destinée à la villégiature puis lieu de repos.
    • Michel Bibollet, ancien coureur cycliste professionnel

    Héraldique

    Blason
    D'azur mantelé versé d'argent, à l'arbre arraché de sinople brochant sur le tout; au chef parti de gueules à la croix d'argent et palé d'or et de gueules[19].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    3. La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'implique donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[17].
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Henri Dénarié, « Berlioz ne rime pas avec myxomatose », La Voix des Allobroges, (lire en ligne) (Article publié dans le numéro 13 de La Voix des Allobroges, été 2007).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. Code officiel géographique de La Giettaz sur le site de l'Insee, consulté le 25 avril 2017.
    9. Charles Marteaux, « Sur le sens et l'étymologie de quelques noms de lieux savoyards », Recueil des travaux de l'Institut de géographie alpine, vol. 6, no 6_2, (lire en ligne), p.144.
    10. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 19
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    11. « Giettaz (la) », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
    12. François Miquet, Sobriquets patois et dictons des communes et hameaux de l'ancien genevois et des localités limitrophes, Annecy, , 27 p. (lire en ligne), p. 18.
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. « La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc », Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com, (consulté en ) : « Les données détaillées par commune, et par station : nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier : Détail des capacités 2014, .xlsx) ».
    18. « La Giettaz », Station, sur site du label Station verte - stationverte.com (consulté en ).
    19. http://www.mairie-la-giettaz.fr/
    • Portail de la Savoie
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.