La Chapelle-Urée

La Chapelle-Urée est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 162 habitants[Note 1].

Pour les articles homonymes, voir La Chapelle.

La Chapelle-Urée

L'église Notre-Dame.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie
Maire
Mandat
Guy Boutin
2020-2026
Code postal 50370
Code commune 50124
Démographie
Gentilé Chapelains
Population
municipale
162 hab. (2018 )
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 40′ 12″ nord, 1° 08′ 33″ ouest
Altitude Min. 140 m
Max. 237 m
Superficie 4,60 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Isigny-le-Buat
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
La Chapelle-Urée
Géolocalisation sur la carte : Manche
La Chapelle-Urée
Géolocalisation sur la carte : France
La Chapelle-Urée
Géolocalisation sur la carte : France
La Chapelle-Urée

    Géographie

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 140 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 10,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brécey », sur la commune de Brécey, mise en service en 1996[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 100 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 38 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    La Chapelle-Urée est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (50,8 %), prairies (39,9 %), terres arables (7,1 %), forêts (2,2 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Capella Uslata en 1180[23].

    Déformation de La Chapelle Ullée, dans lequel ullée est le participe passé du verbe de l'ancien français uller ou usler (du latin uslare) « brûler »[24]. Toponyme médiéval issu de l'ancien français chapele uslee, « chapelle brûlée »[Note 7]. On ignore les circonstances de cet événement, tout comme l'identité du constructeur ou du commanditaire de la chapelle. De l'oïl chapelle et du participe passé uslee, ullée « brûlée » , le r vient de l'attraction savante de latin urere « brûler »[23].

    Le gentilé est Chapelain[25].

    Histoire

    La Chapelle-Urée a pour seigneur la famille de La Broïse (famille noble sur preuves de 1433) qui possédait aussi Ardevon et Mesnil-Adelée. L'un de ses seigneurs, Thomas de la Broïse, participa à la défense du mont Saint-Michel durant la guerre de Cent Ans[26], et un autre, Jacques-Baptiste de La Broïse défendit la redoute Saint-Maurice au siège de Münster avec 100 hommes contre 10 000 Hollandais. Il fut décoré de l'ordre de Saint-Louis[27]. Son fils entra en qualité de lieutenant dans l'armée catholique et royale de Normandie, sous les ordres de Louis de Frotté[28].

    Le château actuellement rasé s'appelle le château du Boulvert et a donné son nom à la branche seigneure de La Chapelle-Urée.

    Politique et administration

    La mairie, située au lieu-dit l'Embranchement.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
      1989 Auguste Boutin SE Agriculteur
    1989[29] mars 2008 Gustave Loqué SE Agriculteur
    mars 2008 En cours Guy Boutin[30] SE Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[30].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].

    En 2018, la commune comptait 162 habitants[Note 8], en augmentation de 19,12 % par rapport à 2013 (Manche : −0,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    320314132353408418422414405
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    405374411384381363357345355
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    343335311294314288272282249
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    243218208181169122129130133
    2017 2018 - - - - - - -
    158162-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Activité et manifestations

    • Le Carrefour des Arts, expositions ponctuelles, ateliers et résidence d'artistes.
    • Foire aux puces, le , organisée par le comité des fêtes de La Chapelle-Urée.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Édouard Le Héricher (op. cit., p. 257) rapporte une tradition (légendaire ?) selon laquelle la chapelle en question était située « au milieu d'une forêt que dévora un incendie. Elle fut miraculeusement préservée de l'embrasement. Elle s'appela dès-lors la Chapelle-de-la-Forêt-Urée, et par suite du besoin impérieux d'abréger, la Chapelle-Urée. » Nul besoin de dire qu'aucun texte ne vient confirmer ce qui ressemble fort à une explication a posteriori.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Brécey - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre La Chapelle-Urée et Brécey », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Brécey - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre La Chapelle-Urée et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, (ISBN 2600028846).
    24. Cahier des Annales de Normandie - René Lepelley - Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche) - page 563.
    25. « Habitants.fr » (consulté le ).
    26. Oscar de Poli, Les Défenseurs du Mont-Saint-Michel (1417-1450), Paris, (lire en ligne), p. 206
    27. M. de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, vol. 7, Paris, Bachelin-Deflorenne, (lire en ligne), p. 239
    28. Léon de La Sicotière, Louis de Frotté et les insurrections normandes, 1793-1832, t. 1, Paris, (lire en ligne), p. 509
    29. « Le maire sortant, Gustave Loqué, ne se représente pas », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    30. Réélection 2014 : « La Chapelle-Urée (50370) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    35. « Manoir du Bois Adam », notice no PA50000009, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Liens externes

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