Lépanges-sur-Vologne

Lépanges-sur-Vologne est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Vologne (homonymie).

Lépanges-sur-Vologne

Mairie de Lépanges-sur-Vologne.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Intercommunalité Communauté de communes Bruyères - Vallons des Vosges
Maire
Mandat
Virginie Gremillet
2020-2026
Code postal 88600
Code commune 88266
Démographie
Gentilé Lépangeois, Lépangeoises
Population
municipale
843 hab. (2018 )
Densité 111 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 10′ 23″ nord, 6° 40′ 19″ est
Altitude Min. 394 m
Max. 667 m
Superficie 7,57 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Épinal
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bruyères
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Lépanges-sur-Vologne
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Lépanges-sur-Vologne
Géolocalisation sur la carte : France
Lépanges-sur-Vologne
Géolocalisation sur la carte : France
Lépanges-sur-Vologne
Liens
Site web Site de la commune

    Ses habitants sont appelés les Lépangeois.

    Lépanges-sur-Vologne a connu une certaine notoriété en France depuis les débuts de l'affaire Grégory (octobre 1984).

    Géographie

    Localisation

    Localisation dans le département.
    Situation géographique de Lépanges-sur-Vologne.

    Petit village vosgien du nord-est de la France, au cœur du Piémont et de la vallée de la Vologne, Lépanges-sur-Vologne rayonne sur un ensemble de petits villages environnants. Situé à l'est d'Épinal, au nord de Remiremont et au sud-ouest de Saint-Dié-des-Vosges, le village profite d'une situation avantageuse au carrefour entre ces différents axes et reste un passage vers les crêtes vosgiennes situées à l'est.

    Lépanges s'est développé sur trois faciès distincts : le premier correspond à la vallée de la Vologne, où affleurent des alluvions sablo-graveleuses, le granit d'Épinal constituant le socle ; le second correspond à l'adret avec la Beure et le dernier est l'ubac avec Palhieu, où affleurent le grès vosgien et le conglomérat principal, couches du Secondaire, plus spécifiquement du Trias.

    Malgré sa présence sur le Piémont vosgien, Lépanges profite déjà de l'originalité des paysages vosgiens, résultant des orogenèses hercynienne (dès le Dévonien inférieur au Permien) et alpine (du Trias, ère secondaire, à nos jours), ainsi que des glaciations quaternaires. Cependant, les glaciers ne recouvriront jamais le village mais l'influence périglaciaire a laissé de nombreux dépôts sur les plateaux, les versants et les fonds de vallée.

    La vallée s'est développée autour de l'activité textile, des services dont dispose le village (médecin, poste, bureau de tabac…), des axes de communication (voie ferrée, RD 44, canal…).

    Les versants, quant à eux, diffèrent par leur exposition : l'adret profite du développement d'un habitat grandissant du fait de l'attrait qu'il exerce sur les citadins de Bruyères et d'Épinal, tandis que l'ubac est plutôt agricole.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Lépanges-sur-Vologne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,6 %), prairies (23,2 %), zones urbanisées (8,9 %), zones agricoles hétérogènes (8,7 %), terres arables (3,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le toponyme de Lépanges (Lasperange) est attesté au moins au XIe ou au XIIe siècle.

    Histoire

    Lépanges appartenait au bailliage de Bruyères. Au spirituel, le village était partagé entre les paroisses de Champ-le-Duc et de Charmois-devant-Bruyères, à une autre époque il constituait une dépendance de la paroisse de Deycimont.

    Avant le 19 vendémiaire an X (), Lépanges faisait partie du canton de Docelles.

    De 1803 à 1817, les archives nous renseignent de la misère de l'époque, ponctuée de conscriptions et des réquisitions pour l'armée française dans un premier temps, puis pour les armées alliées.

    Au début du XIXe siècle, la population était bien maigre, avec quelque 377 habitants (en 1803) regroupés au sein de 72 familles implantées dans des lieux-dits comme Palhieu sur l'ubac, la Bure, les Baraques, actuelle rue de l'Église (construite en 1863), situés sur l'adret. Seuls quelques attelages de bœufs et de chevaux empruntaient ce chemin pour rejoindre les quelques fermes environnantes.

    L'église paroissiale actuelle – dédiée à sainte Libaire – a été construite en 1866. La mairie et l'école de garçons l'ont été en 1877. L'école de filles fut bâtie en 1860.

    Le moulin du comte de Bourcier de Girecourt, ainsi qu'un moulin annexe, restaient les seules activités du village. Lépanges se trouvait sur le chemin du comte de Bourcier lorsqu’il se rendait de Girecourt au château de Saint-Jean-du-Marché. Ainsi, on aurait placé des planches pour faciliter le passage, d'où L’Espange puis L’Épange, Les Panges, Lépanges, pour devenir Lépanges-sur-Vologne en 1965. Cette étymologie est cependant discutée.

    Le premier pont était constitué de planches et de poutres. Son entretien engendra des dépenses très importantes, mettant les forêts à dure épreuve…

    Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le 21 ou , à 10 heures du matin, le 23e bataillon de chasseurs alpins est encerclé et capturé par les Allemands, aux alentours de Lépanges et Deycimont.

    La principale activité économique du village était l'entreprise Decouvelaere. Créée à Tourcoing en 1946 et implantée à Lépanges-sur-Vologne depuis 1964, la société évoluait dans trois métiers : tissage, teinturerie et transformation de tissus. Le tissage Decouvelaere a fermé ses portes à l'automne 2008.

    Le 16 octobre 1984, le petit Grégory Villemin (né le 24 août 1980 à Saint-Dié-des-Vosges), jeune habitant de Lépanges-sur-Vologne, disparaît vers 17 h alors qu'il joue devant la maison de ses parents. Son corps est retrouvé quelques heures plus tard (vers 21 h 15), plaqué contre un barrage dans la Vologne à Docelles, sept kilomètres plus loin. Le 20 octobre, l'enfant est inhumé dans le cimetière communal après une cérémonie ponctuée de débordements, notamment en raison de la présence intrusive de journalistes. En 2004, la dépouille est exhumée et crématisée à Épinal sur demande de Jean-Marie et Christine Villemin, les parents du petit. Plus de trente ans après les faits, Lépanges-sur-Vologne souffre toujours de l'affaire Grégory qui lui confère une triste réputation. L'impact médiatique, très puissant, a affecté les Lépangeois qui se tiennent en retrait face aux événements concernant l'assassinat de l'enfant.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
        Jules Catel (1881-1952)   Industriel
        André Duval    
    1964 octobre 1981 René Balland (1924-2016) UDR Suppléant du député Marcel Hoffer
    novembre 1981 avril 2014 André Claudel    
    avril 2014 En cours Virginie Grémillet   Chargée de logement social à la DDT, Présidente de la Communauté de communes

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[9].

    En 2018, la commune comptait 843 habitants[Note 3], en diminution de 9,16 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    400503587600718812807821743
    1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    7217558028038239681 3091 6301 655
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    1 6201 4831 3331 3051 3131 3071 2791 2091 059
    1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018
    1 0901 0351 006950926922915850843
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église dédiée à sainte Libaire.
    • Arboretum.
    • Roche de Palhieu.
    • Marché aux puces organisé le deuxième dimanche de septembre.
    • Chemins de randonnées balisés et des circuits VTT permettant de se promener sur les hauteurs du villages. Il est également possible de pêcher dans la Vologne ou d'y voguer en canoë pour rejoindre la Moselle.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Une bordure; une navette de tisserand brochant en barre.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 357 à 359
      Présentation de l'orgue de l'église Sainte-Libaire

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Épinal », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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