Léon Valade

Paul-Valmir-Léon Valade-Gabel, dit Léon Valade, né à Bordeaux le et mort à Paris le [1], est un poète et auteur dramatique français.

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Coin de table, tableau de Henri Fantin-Latour: Léon Valade, 3e de gauche en bas.

Biographie

Après avoir fait ses études au lycée Louis-le-Grand et avoir été quelque temps secrétaire de Victor Cousin, il devient commis principal à la direction de l'enseignement de la préfecture de la Seine[2] et consacre ses loisirs aux lettres. Il écrit à ses débuts avec Albert Mérat, son collègue à la préfecture. Ami de Verlaine, de François Coppée et de Rimbaud, il fréquente les salons de Louis-Xavier de Ricard et de Nina de Villard ainsi que les samedis de Leconte de Lisle et les jeudis de Théodore de Banville[3]. Il fait partie du club des Hydropathes[4] et contribue dès le début au Parnasse contemporain (1866).

Léon Valade est l'un des poètes représentés sur le tableau Un coin de table de Henri Fantin-Latour ; il est assis à côté d'Arthur Rimbaud.

Jugements

  • Anatole France : « Léon Valade est un poète tout intime, très fin, très délicat. Il excelle à peindre des scènes familières et de jolis paysages. Il a de l'esprit, c'est-à-dire qu'il a ce qui caresse, ce qui chatouille l'âme et la fait sourire. Il s'attendrit quand il faut, mais il garde même en s'attendrissant une pointe de malice[5] ».
  • Gérard Walch : « Il excellait à brosser les petits tableaux de la vie parisienne, d'un charme si spécial, et tournait fort agréablement les triolets, égratignant au passage certaines célébrités, Caro, Émile Zola, et surtout Francisque Sarcey[6] ».
  • Camille Pelletan : « Léon Valade n'a été, de son vivant, jugé à toute sa valeur que par un groupe restreint d'amis et de lettrés. Il n'a jamais cherché la renommée : on pourrait presque dire qu'il l'a fuie ; et peut-être, cependant, tel qui a fait tout d'abord gros tapage autour de son nom laissera-t-il après lui beaucoup moins que ce poète. Il a enfermé, d'une main singulièrement délicate, des sentiments exquis dans des vers achevés : il faut autre chose dans le bruit du moment, mais cela suffit pour rester[7] ».

Œuvres

Les œuvres de Léon Valade ont été publiées chez Alphonse Lemerre.

Poésie
  • Avril, Mai, Juin, sonnets, avec Albert Mérat, 1863
  • Réminiscence, Rêve d'été, L'Asile, Dédicace, La Saint-Jean : contribution au premier recueil du Parnasse contemporain, 1866
  • La Goutte de sang, Le Blasphème, L'Hôte importun, Viatique : contribution au deuxième recueil du Parnasse contemporain, 1869-1871
  • À Mi-Côte, 1874
  • Mai, Bouquet, Pantomime, Les Rues de Venise : contribution au troisième recueil du Parnasse contemporain, 1876
  • Nocturnes, poèmes imités de Henri Heine, 1880 Texte en ligne
  • L'Affaire Arlequin, triolets, 1883
  • La Jeunesse à Molière, stances, avec Jules Truffier, 1885
  • Poésies, 1886
  • Œuvres de Léon Valade. Poésies : Avril, Mai, Juin ; À Mi-Côte, préface de Camille Pelletan, 1887 Texte en ligne
  • Œuvres de Léon Valade. Poésies posthumes, 1890 Texte en ligne
Théâtre
  • Molière à Auteuil, comédie en 1 acte, en vers, avec Émile Blémont, Paris, Odéon,
  • Le Barbier de Pézenas, comédie en 1 acte, en vers, avec Émile Blémont, Paris, Odéon,
  • Les Papillotes, comédie en 1 acte, en vers, Paris, Odéon,
  • La Raison du moins fort[8], comédie en 1 acte, en vers, avec Émile Blémont, Paris, Théâtre-Français, Texte en ligne
Traduction

Notes et références

  1. (notice BnF no FRBNF11927433)
  2. Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 2e supplément, vol. 17, p. 1968.
  3. Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France, Paris : Bibliothèque nationale, t. 50, 1954, p. 220.
  4. Jules Lévy, Les Hydropathes : prose et vers, Paris : Delpeuch, 1928. Texte en ligne.
  5. Cité par Pierre Larousse, op. cit.
  6. Gérard Walch, Anthologie des poètes français contemporains, Paris : Delagrave, t. 1, 1922.
  7. Cité par Catulle Mendès, Dictionnaire bibliographique et critique et d'une nomenclature chronologique de la plupart des poètes français du XIXe siècle, Paris : Imprimerie nationale, 1902, p. 290.
  8. Cette pièce semble avoir été représentée pour la première fois sous le titre Les Amoureux de Rosette au Théâtre-Français en janvier ou en février 1876. Le Monde artiste, n° 56, 29 janvier - 5 février 1876, p. 7.

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