Albert Mérat

Albert Mérat, né le à Troyes et mort le en son domicile dans le 14e arrondissement de Paris[1], est un poète français.

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Biographie

Albert Mérat est né dans une famille d'avocats. Il fait d'abord des études de droit, puis entre dans l'administration comme employé dans les bureaux de la préfecture de la Seine. C'est là qu'il rencontre Paul Verlaine et Léon Valade. Il écrit en 1863 avec Valade son premier recueil Avril, mai, juin, sonnets

Il fait partie des poètes Parnassiens, tout comme Théophile Gautier, José-Maria de Heredia, Théodore de Banville... Il était loué par les poètes de son époque, et Rimbaud, dans sa lettre à Paul Demeny du , le considérait comme visionnaire et en faisait, presque, l'égal de Verlaine, qui lui dédia son poème Jadis. À la suite d'une dispute avec Rimbaud, lors d'un dîner chez les Vilains Bonshommes, Mérat refuse de poser pour Fantin-Latour sur son fameux tableau Un coin de table[2]. Son nom ainsi que son œuvre semblent restés, et restent encore, méconnus du grand public.

Vers 1875, il devient attaché à la présidence du Sénat au Luxembourg. Après deux décennies sans publications, il revient à la poésie. Les dernières années de sa vie, il était bibliothécaire au palais du Sénat[3].

Albert Mérat est décoré chevalier de la Légion d'honneur. Henri-Léopold Lévy fit son portrait. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse (27e division). Son buste en bronze par Alphonse Saladin orne sa tombe.

Œuvres

  • Avril, mai, juin, sonnets (1863)
  • Les Chimères : sonnets ; Le livre de l'amie ; Tableaux de voyage (1866) Texte en ligne qui obtient le prix Maillé-Latour-Landry, décerné par l'Académie française
  • L'Idole (1869)
  • Traduction en français de L'Intermezzo, de Henri Heine, en collaboration avec Léon Valade.
  • Les Villes de marbre, poèmes (1869) poésies couronnés par l'Académie française Texte en ligne *Les Souvenirs (1872) Texte en ligne
  • L'Adieu (1873)
  • Printemps passé, poème parisien (1876)
  • Au fil de l'eau (1877) Texte en ligne
  • Poèmes de Paris ; Parisiennes ; Tableaux et paysages parisiens (1880) Texte en ligne
  • Poésies de Albert Mérat, 1866-1873. Les Chimères. L'Idole. Les Souvenirs. Les Villes de marbre (1898)
  • Vers le soir. Impressions et souvenirs. Intermède. Petit poème. Hommes et choses (1900) poésies couronnées par le prix Archon-Despérouses de l'Académie française[4].
  • Triolet des Parisiennes de Paris (1901)
  • Les Joies de l'heure : choses passées, le coin des poètes, impressions et notes d'art, deux peintres, conseils du poète à lui-même (1902) Texte en ligne
  • Chansons et madrigaux : chansons, madrigaux, camées parisiens (1902)
  • Vers oubliés : chansons d'été, fleurs d'avril (1902) Texte en ligne
  • Petit Poème (1903)
  • Les Trente-six quatrains à Madame (1903)
  • Les Trente-six dédicaces pour les Trente-six quatrains à Madame (1903)
  • La Rance et la mer, paysages bretons (1903)
  • Quelques pages avant le livre : pour les lettres, autres vers oubliés, épigrammes (1904) Texte en ligne
  • Œuvres choisies, 1863-1904 (1906)
  • Poèmes de Paris ; Au fil de l'eau : 1877-1880 (1907) Texte en ligne

Bibliographie

Paul Verlaine consacre à Albert Mérat une de ses 27 monographies :

Liens externes

Notes et références

  1. Archives de Paris 14e, acte de décès no 339, année 1909 (vue 13/31)
  2. L'ABCdaire de Rimbaud, Pierre Chavot et François de Villandry, Flammarion 2001, p. 17
  3. G. Walch, Anthologie des poètes français contemporains, vol. 1, 1920
  4. http://www.academie-francaise.fr/prix-archon-desperouses.
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