Elme-Marie Caro

Elme-Marie[1] Caro, né à Poitiers le et mort à Paris le , est un philosophe spiritualiste et critique littéraire français.

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Biographie

Son père, professeur de philosophie, lui fit donner une excellente éducation au Collège Stanislas (Paris) de 1838 à 1845, où il fut le second élève à recevoir un Prix d'honneur au Concours général de philosophie, en 1845. Il intégra ensuite l'École normale supérieure et il est reçu troisième à l'agrégation de philosophie en 1848. Il fut professeur de philosophie dans plusieurs lycées de province de 1848 à 1852 et il devint docteur ès lettres en 1852[2]. Il a obtenu par la suite un poste de maître de conférences à l'École normale de la rue d'Ulm en 1858. Il fut nommé inspecteur de l'Académie de Paris en 1861 et professeur de philosophie à la Sorbonne en 1864[2]. Il collabora à La France, au Journal des Savants, au Journal de l'instruction publique, à La Revue contemporaine, à la Revue des deux Mondes et à la Revue européenne. Il fut élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1869 et de l'Académie française en 1874. Ses ouvrages traitent principalement de la défense du christianisme contre le positivisme. On lui doit en 1852 le premier ouvrage analytique sur la doctrine de Louis-Claude de Saint-Martin[3]. La philosophie de Victor Cousin l'a influencé fortement, mais sa force réside dans les qualités d'exposition et de critique plutôt que dans l'originalité de la pensée. Il est officier de la Légion d'honneur.

Vers 1850, il avait épousé la femme de lettres Pauline Cassin (1828-1901), auteur du Péché de Madeleine[4] et d'autres romans qui furent célèbres. Le couple a eu une fille, Thérèse (décédée le 27 septembre 1876 à Paris, peut-être à 23 ans), qui a épousé l'essayiste et traducteur Jean Bourdeau (1848-1928).

Ouvrages

Comprend des études sur Stendhal, Heine, William Channing, Jean Reynaud, Auguste Comte.
- Prix Montyon de l’Académie française en 1865
Comprend : Les Origines de la philosophie nouvelle. L’École critique, M. Renan. La Renaissance du naturalisme, M. Taine, Le Dieu de l’idéalisme, le système de M. Vacherot. Les Doctrines récentes de la vie future. Le Spiritualisme et ses adversaires.
- Prix Bordin de l’Académie française en 1867
Comprend : Du suicide dans ses rapports avec la civilisation. L’Hygiène morale. La direction des âmes au XVIIe siècle. Lamennais et Henri Heine d’après leur correspondance. Les mœurs littéraires au temps présent.
Comprend : Problèmes de morale sociale. La Morale indépendante. Les Théories contemporaines sur le Droit naturel. Le Droit de punir. La Question du progrès. La Destinée humaine d’après les nouvelles écoles scientifiques.

Notes et références

  1. Tous ses ouvrages parus de son vivant étaient signés E. Caro. Il semble donc qu’Elme soit son seul prénom usuel ; une réédition moderne de son George Sand est d’ailleurs parue sous le nom d’Elme Caro. Les bibliothèques modernes le référencent cependant sous le nom de Caro (Elme-Marie).
  2. Christophe Charle, « 18. Caro (Elme, Marie) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 1, , p. 41–42 (lire en ligne, consulté le )
  3. Richard Raczynski, Un dictionnaire du Martinisme, Paris, Dualpha éd., 2009, p. 143-144.
  4. Pauline Caro, Le Péché de Madeleine, Paris, Michel Lévy Frères, 1865. Version numérisée

Liens externes

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