Kostroma

Kostroma (en russe : Кострома) est une ville de Russie et le centre administratif de l'oblast de Kostroma. Sa population s'élevait à 269 262 habitants en 2013.

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Kostroma
(ru) Кострома

Héraldique

Drapeau

Kostroma : le Monastère Ipatiev.
Administration
Pays Russie
Région économique Centre
District fédéral Central
Sujet fédéral Oblast de Kostroma
Maire Aleksandr Koudriatsev
Code postal 156000
Code OKATO 34 401
Indicatif (+7) 4942
Démographie
Population 269 262 hab. (2013)
Densité 1 863 hab./km2
Géographie
Coordonnées 57° 46′ nord, 40° 56′ est
Altitude 104 m
Superficie 14 450 ha = 144,5 km2
Fuseau horaire UTC+04:00
Divers
Fondation 1152
Statut Ville depuis 1719
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Russie
Kostroma
Géolocalisation sur la carte : Oblast de Kostroma
Kostroma
Géolocalisation sur la carte : Russie européenne
Kostroma
Géolocalisation sur la carte : Russie européenne
Kostroma
Liens
Site web www.gradkostroma.ru
Sources

    Kostroma fait partie de l'anneau d'or de Russie, constitué par plusieurs villes princières, situées au nord-est de la capitale russe.

    Géographie

    Kostroma est située au confluent de la Volga et de la Kostroma, 65 km à l'est de Iaroslavl et 300 km au nord-est de Moscou.

    Histoire

    Kostroma sous les Rurikides

    Les premières chroniques faisant référence à la ville datent de 1213, mais les historiens pensent qu'elle a pu être fondée par le prince Iouri Dolgorouki plus d'un demi-siècle plus tôt en 1152. Elle doit son apparition à sa position stratégique défensive contre les assaillants venus de l'est (Tatars et Mongols). Ainsi, comme d'autres villes de Russie de l'est, Kostroma a été mise à sac par les Mongols en 1238.

    Construites à l'origine en bois, les habitations ont été détruites par les incendies. Quant aux édifices actuels, ils datent du XIXe siècle.

    À l'origine, Kostroma était le siège d'une petite principauté dirigée par le prince Basile « le Buveur », un des plus jeunes frères d'Alexandre Nevski. Même en héritant du titre de grand duc en 1271, Basile n'abandonna pas la ville pour celle de Vladimir, cité princière. Ses descendants gouvernèrent à Kostroma pendant plus d'un demi-siècle, avant que la ville ne soit rachetée par Ivan Ier de Moscou.

    Comme beaucoup de villes du nord de la Moskova, Kostroma servait de lieu de retraite pour les grands ducs qui souhaitaient se protéger des ennemis qui assiégèrent Moscou en 1382, 1408 et 1433. En 1375, la ville fut pillée par les pirates de Novgorod (les oushkouïniki). La ville doit sa prospérité et sa croissance économique au XVIe siècle aux relations commerciales établies avec les marchands anglais et néerlandais (la Compagnie de Moscovie) par le port du Nord d'Arkhangelsk.

    Boris Godounov reconstruit en pierre les monastères de l'Épiphanie et de Saint-Ipatius (Ipatiev)[1].

    Kostroma fut ravagée par deux fois par les Polanes. Elle résista à six mois de siège et finit par les expulser du monastère Ipatiev. Lors de ces événements, un paysan héroïque du nom d'Ivan Soussanine se distingua et devint le symbole de la résistance de la ville face aux envahisseurs étrangers ; plusieurs monuments lui furent dédiés.

    Le futur tsar Michel Romanov vécut dans ce monastère. Il n'y avait à Kostroma qu'une ambassade de Moscou offerte par la couronne russe en 1612.

    Kostroma sous les Romanov

    Cathédrale de la Trinité du monastère Ipatiev.

    Les tsars Romanov ont toujours donné à Kostroma une place de choix. En effet, le monastère Ipatiev accueillit nombre d'entre eux, en particulier, Nicolas II, le dernier empereur de Russie.

    Le monastère a été fondé au début du XIVe siècle par un prince tatare, l'ancêtre de la famille Godounov. Les tsars Romanov ont reconstruit la cathédrale de la Trinité en 1652. Dans le monastère, la maison de bois de Michel Romanov est restée préservée.

    Un bon nombre de charpentes en bois des structures des murs du monastère viennent des régions de l'actuel oblast de Kostroma.

    Kostroma fut ravagée par un grand incendie en 1773. Par la suite, la ville fut reconstruite avec des rues qui convergent de façon radiale vers un même point à proximité du fleuve. D'après une légende, on dit que l'impératrice Catherine laissa tomber son éventail sur la carte de la ville et qu'elle demanda aux architectes de suivre son dessin. On trouve encore des vestiges urbanistiques préservés datant du XVIIIe siècle.

    Il existe à Kostroma quelques bâtiments de style néoclassique. Parmi ces derniers, on trouve le palais du gouverneur, une tour de guet, une rotonde sur une digue de la Volga et un marché central bordé d'arcades avec une église de marchands dans le centre.

    Population

    Recensements (*) ou estimations de la population [2] :

    Évolution démographique
    1811 1825 1840 1856 1863 1870 1897
    10 10016 87413 49014 83421 41527 17841 336
    1914 1923 1926 1937 1939 1959 1970
    68 70059 23773 730117 682121 325171 720223 042
    1979 1989 2002 2010 2012 2013 2014
    254 725278 414278 750268 742269 262271 445-

    Patrimoine

    Notre-Dame de Saint-Théodore, sainte protectrice de Kostroma, icône du Xe siècle.

    L'Église de la Résurrection (Kostroma) (1652) est un exemple de l'art russe du XVIIe siècle. Construite entre 1559 et 1565, la Cathédrale de l'Épiphanie à cinq bulbes fut le premier édifice en pierre de la ville ; il y a plusieurs années, ses fresques médiévales furent détruites par un incendie. La cathédrale abrite une icône byzantine du Xe siècle, appelée Notre-Dame de Saint-Théodore (en russe : Федоровская Богоматерь).

    Michel Romanov fut béni par sa mère avec cette icône avant de partir pour Moscou, afin de réclamer le trône de Russie. On raconte que juste avant les événements révolutionnaires, l'icône noircit à tel point que l'image était devenue pratiquement invisible. Ce fut interprété comme un mauvais présage pour la dynastie des Romanov.

    Le Monastère Ipatiev resta intact avec ses murs du XVIe siècle, ses tours, son clocher et sa cathédrale du XVIIe siècle.

    À part les monastères, la plupart des églises de la ville ont été reconstruites ou démolies pendant l'ère soviétique. La seule église de la ville à avoir survécu depuis l'âge d'or du XVIIe siècle est l'église de la Résurrection-sur-les-Plaines (церковь Воскресения на Дебре). Selon la légende, l'église fut construite à la demande d'un riche marchand qui avait commandé en Angleterre dix tonneaux de teinture. À la place, il reçut dix tonneaux d'or. Il considéra cet or gagné de façon malhonnête comme un cadeau maléfique du démon, aussi il décida de le consacrer à la construction d'une magnifique église, aussi somptueuse à l'intérieur qu'à l'extérieur. Deux autres églises du XVIIe siècle, à l'architecture plus conventionnelle, peuvent être vues sur la rive opposée de la Volga.

    Parmi les vestiges de la règle de Godounov, on trouve une église semblable avec une toiture en forme de tente dans le village de Krasnoe sur la Volga (autrefois domaine du frère de Boris Godounov).

    Agriculture

    Autrefois chef-lieu d'une région agricole fort prospère et fameuse pour son grand marché, Kostroma a donné son nom à une race bovine d'élevage, la kostroma, et à une variété de fromage, le kostroma, fabriqué dans la région depuis le milieu du XIXe siècle.

    Personnalité

    Sport

    Jumelages

    Photos

    Notes et références

    1. (fr) Site web de l'histoire locale. K. Torop. Kostroma
    2. (ru) Recensements de 1959, 1970 et 1979 sur www.webgeo.ru — Résultats préliminaires du recensement du 14 octobre 2010

    Liens

    Liens externes

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