Kanamara matsuri

Le Kanamara matsuri (かなまら祭り, « fête du pénis de fer ») est une fête annuelle shinto de la fertilité, qui a lieu à Kawasaki au Japon chaque printemps.

Le grand palanquin.
Le palanquin en forme de bateau.
Le palanquin Elisabeth sans toit.

Description

Le Kanamara matsuri est une fête annuelle shinto qui a lieu à Kawasaki au Japon. Elle a pour centre le sanctuaire de Kanayama (金山神社, Kanayama-jinja). Elle a lieu chaque printemps depuis 1977, après avoir été interdit plusieurs décennies[1]. La festivité majeure se déroule le premier dimanche d'avril.

Le thème central est la fertilité, autour du symbole du pénis  qu'il est ici préférable d'appeler phallus de par la dimension symbolique de ce rituel , qui est reproduit partout en image, sucre d'orge, légumes sculptés, décorations. Le sanctuaire de Kanayama était autrefois fréquenté par les prostituées qui venaient prier pour être protégées contre les maladies vénériennes. On peut y recevoir des bénédictions divines pour la prospérité des affaires, l'avenir du clan familial, le mariage, l'accouchement facile, et l'harmonie entre époux.

Le défilé fait parader dans des mikoshi (temple mobile en bois promené par de nombreux porteurs) trois pénis conservés dans le sanctuaire :

  • le pénis de bois dans le grand mikoshi, le plus ancien,
  • le pénis de fer noir dans le mikoshi en forme de bateau,
  • le pénis géant rose dans le mikoshi Elisabeth sans toit, porté par des hommes en vêtements féminins.

Aujourd'hui, la fête est l'occasion de collecter des fonds pour la lutte contre le sida. De nombreux voyageurs viennent d'Europe et d'Amérique pour y participer.

La fête de Hōnen matsuri qui s'en rapproche a lieu le à Komaki et dans d'autres villes japonaises.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kanamara Matsuri » (voir la liste des auteurs).
(ja) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en japonais intitulé « 金山神社 (川崎市) » (voir la liste des auteurs).
  1. En raison de l'influence du christianisme selon le guji (prêtre en chef) du sanctuaire de Kanayama : Love Rituals in Japan, documentaire de 2019 de Petra Dorrmann.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jacques Cloarec, « Cultes phalliques du Japon », dans Alain Daniélou, Le Symbolisme du phallus, (lire en ligne).
  • (en) Lee Khoon Choy, « The Utilitarian “Gods” », dans Lee Khoon Choy, Japan, Between Myth and Reality, Singapore ; River Edge, N.J., World Scientific Publishing, , 312 p. (ISBN 981-021865-6, lire en ligne), p. 82-84.
  • Iwao Seiichi, Iyanaga Teizō, Ishii Susumu et al., « Lettres L et M : Matsuri », dans Iwao Seiichi, Iyanaga Teizō, Ishii Susumu et al., Dictionnaire historique du Japon, vol. 14, (lire en ligne), p. 52-53.

Articles connexes

  • Matsuri : les fêtes populaires japonaises
  • Ithyphallique : pénis en érection dans l'art et la mythologie
  • Lingam : Représentation d'un phallus, représentation de Shiva et de l'énergie masculine dans l'art hindouiste
  • Phallus : ébauche historique

Liens externes

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