Julia Deck

Julia Deck, née à Paris en , est une écrivaine française.

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Julia Deck
Naissance
Paris, France
Activité principale
écrivaine
Auteur
Langue d’écriture français
Genres

Œuvres principales

Viviane Élisabeth Fauville (2012)

Biographie

Julia Deck est la fille d'un plasticien français et d'une enseignante et traductrice britannique[1]. Elle fait ses études secondaires au lycée Henri-IV à Paris, puis supérieures de lettres à la Sorbonne[2]. Elle devient chargée de communication de grands groupes industriels avant de se consacrer à la littérature tout en menant la profession de secrétaire de rédaction pour divers journaux[2]. Elle envoie sans succès un premier manuscrit à trois éditeurs[1]. Influencée par le travail d'écriture de Jean-Philippe Toussaint et surtout de Jean Echenoz, elle décide d'envoyer son roman, Viviane Élisabeth Fauville écrit dans la veine de ses modèles, en aux éditions de Minuit qui acceptent de la publier[2]. Elle était alors en deuxième année d’études de psychologie[1].

Œuvres

Prix du premier roman de l'université d'Artois 2013
  • Le Triangle d’hiver, Paris, Les Éditions de Minuit, 2014, 174 p. (ISBN 978-2-7073-2399-6)[5],[6],[7],[8],[9],[10]
  • « Le procès Péchiney » dans En Procès, collectif, Paris, Éditions Inculte, 2016, 240 p. (ISBN 979-1095086147)[11].
  • Sigma, Paris, Les Éditions de Minuit, 2017, 240 p. (ISBN 9782707343727)[12]
  • Propriété privée, Paris, Les Éditions de Minuit, 2019, 176 p. (ISBN 978-2-7073-4578-3)

Le Triangle d'hiver

Mademoiselle n'écoute pas la conseillère de Pôle Emploi, Solange Pingeot, qui essaie de lui trouver une occupation après son esclandre chez Darty, ni son supérieur, M. Geulincx. Elle se rêve en Bérénice Beaurivage, romancière, personnage d'un film d'Éric Rohmer, joué par Arielle Dombasle (avec qui elle a une certaine ressemblance). On dirait une carpe (p. 104.

Toujours au Havre, rentrée chez elle, face à la mer, et au paquebot de croisière, puis ressortie, elle rencontre dans un bar un jeune homme, steward à bord du Sirius (Alpha Canis Majoris), paquebot dix ponts, en première sortie. Après une nuit, elle récupère de quoi disparaître un peu.

Arrivée à Saint-Nazaire, elle visite à peine, et croise un inspecteur de navire, de ce même Sirius, en chantier pour six semaines. Elle cherche à se faire recruter à la réserve d'un H&M, ou plutôt à se servir en vêtements. Elle vit avec cet inspecteur, et croise la journaliste Blandine Lenoir.

Mademoiselle accompagne l'inspecteur à Marseille, où va arriver le Sirius...

Le Triangle d'hiver désigne les trois étoiles les plus brillantes en hiver dans l'hémisphère nord, Sirius, Bételgeuse et Procyon. Le Sirius a brûlé avant d'atteindre Marseille. Et voici qu'apparaît le Procyon. Et si je m'appelais Blandine Lenoir...

Sigma

L'organisation Sigma est (entre autres tâches, pour les années 2010) chargée d'écarter les œuvres d'art indésirables, ici telle œuvre disparue du peintre Konrad Kessler (1887-1955), apparemment présente dans un ancien pavillon de Charles Morgenthaler, à Genève. La galeriste Elvire Elstir organise une rétrospective de ses tableaux non détruits. Parmi les artistes non indésirables cités : Soutine, Rothko, Marian Sava, Richard MacDonald[13], Corrado Marchese[14]...

Le texte se présente comme la totalité des documents internes à l'organisation concernant cette recherche, rapports de la part d'agents et d'assistants divers des personnes concernées (collectionneur, banquier, actrice, galeriste, familles), consignes...

Propriété privée

Le rêve pavillonnaire se transforme progressivement en cauchemar. D'incivilités en malentendus, de travaux avortés en disparitions, de tromperies en assassinats, les nouveaux habitants d'un quartier bobo de banlieue font exploser la convivialité de façade et la vie bourgeoise. La narratrice, cinquantenaire et travaillant dans l'urbanisme, à la fois féroce et vulnérable, accompagnée d'un conjoint imprévisible, suivi depuis 27 ans par une psychologue, nous fait naviguer dans un roman policier, sociologique, urbanistique, érotique, drôle.

Charles et Eva Caradec s'installent d'abord. Tout se complique dès qu'arrivent les Lecoq (Annabelle et Arnaud, et le petit Léo) dans la maison mitoyenne, avec un chat, puis les Taupin (Cécile et Patrick, et Tom), les Benani (Malika et Youssef), les Lemoine (Franck et Aude), les Bohat (Martin), les Durand-Dubreuil (Inès et Alban), Tom, Romuald, Romeric...

La mort du chat a mis un terme aux apéritifs. Puis Annabelle amène un chiot labrador... Privation de propriété ou du moins d'intimité.

Style

Julia Deck utilise les conventions du roman policier sans pour autant écrire de littérature policière[15].

Traduction

  • Une partie rouge, de Maggie Nelson (États-Unis), Paris, Éditions du Sous-Sol, 224 p., 2017

Notes et références

  1. J. Poget, La romancière s’est révélée à Minuit, 24heures.ch (24 novembre 2014)
  2. Julia Deck, la révélation de Minuit dans Le Nouvel Obs du 13 septembre 2012.
  3. Lisbeth Koutchoumoff, « Au départ, je voulais écrire «Crime et Châtiment» à l’envers », sur letemps.ch,
  4. « Julia Deck. Viviane élisabeth Fauville », sur L'Humanité,
  5. Marianne Payot, « Julia Deck: dans la peau de l'autre », sur L'Express,
  6. Eléonore Sulser, « «Le Triangle d’hiver» de Julia Deck, le jeu de l’amour et de la géométrie », sur letemps.ch,
  7. « Julia Deck : Le Triangle d’hiver ou les lois de l’abstraction », sur DIACRITIK, (consulté le ).
  8. https://www.onlalu.com/livres/roman-francais/triangle-d-hiver-julia-deck-9324
  9. http://www.lelitteraire.com/?p=11500
  10. « Le triangle d'Hiver - Julia Deck » [livre], sur Babelio (consulté le ).
  11. « «En procès», le ballet de justice », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le )
  12. Charlotte Debroise,«  Julia Deck, Sigma », Critique d’art, mis en ligne le 25 mai 2019, consulté le 19 octobre 2018.
  13. https://theartofrichardmacdonald.com/
  14. https://www.vecchiatoarte.com/it/artist/1462_
  15. Lucas Hollister, «Virginie Despentes et le domaine du genre », Elfe XX-XXI 8 (2019). DOI : https://doi.org/10.4000/elfe.888

Liens externes

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