Julia Daudet
Julia Allard, épouse Daudet, née le et morte le [1], est une femme de lettres, poétesse et journaliste française, femme et collaboratrice d'Alphonse Daudet, mère de Léon Daudet, Lucien Daudet et Edmée Daudet.
Pour les articles homonymes, voir Daudet.
Biographie
Julia Allard est la fille de petits industriels du Marais qui aimaient la littérature et cultivaient la poésie[2].
Toute jeune, dès 17 ans, elle publie un recueil de poèmes, sous le nom de plume Marguerite Tournay. Le , elle épouse Alphonse Daudet qui dira : « Pas une page, qu'elle n'ait revue ou retouchée ». Le couple séjourne à Vigneux ; plus tard, à Champrosay[3]. Ils y reçoivent des amis écrivains. Julia reçoit aussi à Paris, lors de ses célèbres jeudis[4], écrivains et poètes comme Edmond de Goncourt, Hélène Vacaresco, Maurice Barrès, Émile Zola, Édouard Drumont, Rosemonde Gérard-Rostand, Guy de Maupassant, Ernest Renan, Arthur Meyer, Léon Gambetta, Rachilde, etc. Elle collabore à diverses revues, et au Journal officiel comme critique littéraire sous le pseudonyme de Karl Steen[5] ; mais aussi à des œuvres caritatives (Croix-Rouge, Petits lits blancs, etc. ; et au Comité du vieux Paris pour la protection des monuments parisiens[6]. Membre du jury Fémina, Julia, après la mort d'Alphonse en 1897, retourne à Champrosay. En 1913, par l'intermédiaire de son fils Lucien Daudet, qui est un grand ami de Marcel Proust[7], elle est une des premières lectrices du manuscrit de À la recherche du temps perdu. Elle est immédiatement subjuguée par le texte et encourage l'auteur à persévérer, Marcel Proust doutant réellement de son talent d'écrivain (le roman vient d'être refusé par tous les éditeurs). En 1922, elle est chevalier de la Légion d'honneur[8]. Elle meurt à l'âge de 95 ans.
Au cimetière du Père Lachaise, dans la chapelle funéraire d'Alphonse Daudet, sur la plaque qui lui est dédiée, on lit :
Mme Alphonse DAUDET
Née Julia Rosalie Céleste ALLARD
Chevalier de la Légion d'Honneur
Née à Paris Le 13 juillet 1844
Décédée en son château de La Roche Chargé[9]. (Indre et Loire)
Le 23 Avril 1940.
Distinctions
Œuvres
[réf. incomplète]
- L'enfance d'une Parisienne, (notice BnF no FRBNF34156586, lire en ligne sur Gallica)
- Enfants et mères…, Alphonse Lemerre, éditeur, (notice BnF no FRBNF30302901)
- Poésies, Alphonse Lemerre, éditeur, (notice BnF no FRBNF30302908)
- Reflets sur le sable et sur l'eau, Alphonse Lemerre, éditeur, (notice BnF no FRBNF30302909)
- Miroirs et mirages, Fasquelle, (notice BnF no FRBNF30302905, lire en ligne sur Gallica)
- Au bord des Terrasses : poésies, Paris, Alphonse Lemerre, éditeur, (lire sur Wikisource)
- Lumières et reflets, Alphonse Lemerre, éditeur, (notice BnF no FRBNF31996745, lire en ligne sur Gallica)
Notes et références
- « Daudet, Julia (1844-1940) », sur le site du catalogue général de la BnF.
- Alexander Yale Kroff, Alphonse Daudet et la Provence, Jouve & cie, , p. 48.
- « Alphonse Daudet et Julia - Les Daudet à Champrosay », sur www.peniche.com (consulté le )
- George Painter, Marcel Proust, Paris, Mercure de France, tome I, p. 244, 1966.
- « Karl STEEN [pseudonyme de Julia Daudet, épouse d'Alphonse D.] Journal officiel, 12 juin 1877 », sur flaubert.univ-rouen.fr (consulté le )
- Documents du dossier Léonore.
- François Mauriac, Du Côté de chez Proust, Paris, Gallimard (Pléiade), 1990 (éd. orig. La Table ronde, 1947), p. 275.
- « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- Château de la Roche.
Article connexe
- Louis Marchand des Raux, artiste peintre.
Liens externes
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Notice par Alphonse Séché, suivie de quelques poèmes
- Portail de la littérature française