Joseph Vézina

(François) Joseph Vézina est un chef d'orchestre, compositeur, saxhorniste et pédagogue, né le à Québec et décédé dans la même ville le à l'âge de 75 ans. Il est enterré au cimetière Notre-Dame-de-Belmont, à Sainte-Foy.

Biographie

Années de formation

Joseph Vezina est né le en à Québec. Sur le plan musical, Vézina demeure essentiellement un autodidacte. Il acquiert des connaissance de son père, François, directeur musical et bassoniste, qui l'initie à la musique et de Callixa Lavallée auprès de qui il suit des leçons d'harmonies pendant quelques mois seulement[1]. Durant ces études au p Joseph entre au Petit Séminaire de Québec, en 1861, il reçoit probablement une formation élémentaire sous la direction de Célestin Lavigueur, qui y dirige la Société Sainte-Cécile. Au Petit Séminaire, Vézina se révèle d'abord être un élève doué. En 1866 il est admis au Collège Militaire de Québec et, peu de temps après, il intègre l'harmonie 9ème Bataillon des Voltigeurs de Québec dans laquelle il joue du baryton[1]. De 1869 à 1979, il est responsable de la direction musicale pour ce même ensemble[1]. Par la suite, sa carrière continue d'évoluer dans la sphère militaire puisqu'il dirige le B Battery Band du Régiment de l'Artillerie Royale du Canada. En 1899, cet ensemble deviendra un orchestre professionnel, le premier du genre dans les forces régulières canadiennes[1].

En 1902, il fonde la Société symphonique de Québec[2]. Personnage aux talents multiples, il a été l'un des principaux acteurs de la vie musicale de Québec tout au long de sa vie. Il fut chef de musique de l'Artillerie royale canadienne (Citadelle de Québec). Vézina fonda et dirigea également de nombreuses harmonies civiles dans la région de Québec. Membre de l'Académie de musique du Québec, il a participé aux tout premiers jurys du Prix d'Europe, mis sur pied en 1911. Il a composé trois opéras-comiques, Le Lauréat (1906) — sur un livret de Félix-Gabriel MarchandLe Rajah (1910) et Le Fétiche (1912) qui ont connu beaucoup de succès en leur temps. Il avait entrepris un quatrième ouvrage lyrique, La Grosse Gerbe, sur un poème de Pamphile LeMay. Cet opéra est demeuré inachevé.

C'est Joseph Vézina qui dirigea la première exécution du Ô Canada le , à Québec. De 1912 à 1924, il occupe le poste de chef de chœur à la basilic Notre-Dame de Québec[3].

On l’a surnommé le « Roi de la valse canadien » et le « Sousa canadien » pour ses marches militaires.

L'artiste Georges-Henry Duquet a réalisé le médaillon du monument funéraire de Joseph Vézina[4].

Archives

Notes

  1. « La Musique d'harmonie au Québec (I): Calixa Lavallée et Joseph Vézina », Canadian Winds : The Journal of the Canadian Band Association, vol. 6, no 1, , p. 17-23
  2. « Joseph Vezina », dans Sœurs de Sainte-Anne, Dictionnaire biographique des musiciens canadiens, Lachine, , 299 p. (lire en ligne), p. 294
  3. (en) « Vézina, Joseph | Grove Music », sur www.oxfordmusiconline.com (DOI 10.1093/gmo/9781561592630.article.29275, consulté le )
  4. Lynda Corcoran, Inventaire du Fonds Georges-Henry Duquet, Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, , p. 49
  5. Fonds Joseph Vézina (P326) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
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