Joseph Niou

Joseph Niou (né à Rochefort le , mort à Paris ) est un ingénieur de la marine et un homme politique engagé pendant la Révolution française, puis directeur des constructions navales.

Biographie

Joseph Niou est le fils de Gaston Niou, grand prévôt de la Marine à Rochefort.

De son mariage le à La Rochelle avec Madeleine-Louise Moyne, née à Saint-Domingue, fille d'André-Paul Moyne, avocat, il a eu deux fils, engagés dans la Grande armée, qui ont été tués au combat. Louis-Gaston Niou[1], né à Rochefort le , était capitaine au 19e régiment de chasseurs à cheval, âgé de 19 ans, aide de camp du général Dufour, a été tué près de Trèves, après avoir eu un pied coupé, une jambe et l'épaule fracassée, en chargeant la cavalerie autrichienne. De son mariage avec Denise Demareuil, ce dernier avait eu un fils, Joseph-Louis-Gaston Niou, mort à Paris vers 1806.

Il était aspirant élève ingénieur-constructeur le .

Sous la Révolution, il est membre de la Loge de Rochefort, il prend le parti de la Révolution et est élu maire en 1790.

Élu député à l'Assemblée législative en 1791 et réélu député à la Convention par le département de Charente-Inférieure en 1792 où il vote la mort du roi.

Il est envoyé comme Représentant en mission, d'abord dans les ports de l'Océan de Lorient à Bayonne pour renforcer les défenses, puis dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais pour procéder à l'élimination des suspects; à Saint-Omer et à Dunkerque, il fait arrêter et traduire devant le Tribunal révolutionnaire une quinzaine de personnes.

En 1794, il est chargé de réorganiser les poudreries de Grenelle à Paris, puis de contrôler la construction et l'armement de frégates et de vaisseaux.

Après Thermidor, il est nommé à l'Armée navale de la Méditerranée. Il est présent à Toulon lors de l'insurrection, et parvient à s'éclipser avec l'escadre, en ne perdant qu'un seul navire.

Sous le Directoire, Joseph Niou est élu au Conseil des Anciens jusqu'en prairial an VI (juin 1797). Il est nommé directeur des constructions navales de Lorient.

Sous le Consulat et le Premier Empire, il fut nommé au Conseil des prises. Le , il est commissaire pour les prisonniers de guerre, et signe à Londres avec la Grande-Bretagne un Cartel pour l'échange des prisonniers de guerre.

Sous la Restauration, étant sur la liste des régicides, au retour des Bourbons en 1816, il partit en exil en Belgique, et fut autorisé à rentrer en France au bout de trois ans.

Références

Voir aussi

Bibliographie

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