Joseph Cesari

Joseph Cesari, surnommé Jo Cesari ou encore "Jo le Chimiste", né le et mort le est un célèbre chimiste raffineur d'héroïne, membre de la French Connection.

Biographie

Joseph Cesari est né le à Bastia et est d'abord garçon de bord sur des paquebots puis débitant de boisson. Ce serait son demi-frère, Dominique Albertini, ancien préparateur en pharmacie, qui le lance dans l'apprentissage de la fabrication d'héroïne. Dominique Albertini, chimiste surdoué, a lui-même fait ses classes au laboratoire clandestin de Bandol, installé par Paul Carbone dans les années 1930.

Joseph se fera remarquer et devient le chimiste le plus célèbre de la French Connection. Il est notamment surnommé « Monsieur 98 % » en référence à la qualité de l'héroïne qu'il parvient à raffiner. Avec un kilogramme de morphine-base, généralement en provenance de Turquie, il fabrique un kilogramme d'héroïne pure à 98 % alors que ses concurrents chimistes d'alors ne dépassent pas 60-70 %[1].

Il s'enrichit ostensiblement et mène grand train. Il achète à son nom une superbe demeure près de Rians, dans le Var avec sur 420 hectares deux maisons de maître, une ferme, une bergerie ainsi que des écuries.

Première arrestation en 1964

Il est arrêté le avec cinq complices en possession de 100 kg d'héroïne. De manière à ne pas se faire repérer par les truands, les policiers s'étaient déguisés en chasseurs et avaient simulé un accident de chasse. « Jo le chimiste » est condamné à 7 ans de prison ferme, 4 millions de francs d'amende et 300 000 de dommages et intérêts. En , après six ans de détention, il est libéré (son demi-frère, Dominique Albertini est cependant décédé le ).

Reprise de ses activités criminelles et arrestation en 1972

Au printemps 1972, il est arrêté à nouveau pour le même motif. Comme la législation a changé, il risque de mourir en prison, en raison de sa récidive.

Suicide en prison

Le , il est trouvé pendu dans sa cellule au moyen d'une corde fabriquée avec des draps[2].

Avec sa mort, son héroïne d'une pureté exceptionnelle disparaît du marché.

Notes et références

  1. « Joseph Césari s'est donné la mort dans sa cellule », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  2. « Drogue : le F.B.I. contre Marseille », sur Le Nouvel Observateur,

Bibliographie

  • Jérôme Pierrat, Une histoire du milieu, 2003 et Caïds Story, un siècle de grand banditisme, 2011
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