José Blanco

José Blanco López, parfois surnommé « Pepe Blanco » ou « Pepiño Blanco », né le à Palas de Rei, est un homme politique espagnol membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

José Blanco

José Blanco, en 2011.
Fonctions
Député européen

(5 ans et 2 jours)
Élection
Circonscription Espagne
Législature 8e
Groupe politique S&D
Porte-parole du gouvernement espagnol

(5 mois et 11 jours)
Président du gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero
Gouvernement Zapatero II
Prédécesseur Alfredo Pérez Rubalcaba
Successeur Soraya Sáenz de Santamaría
Ministre de l'Équipement

(2 ans, 8 mois et 11 jours)
Président du gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero
Gouvernement Zapatero II
Prédécesseur Magdalena Álvarez
Successeur Ana Pastor
Vice-secrétaire général du
Parti socialiste ouvrier espagnol

(3 ans, 6 mois et 30 jours)
Secrétaire général José Luis Rodríguez Zapatero
Prédécesseur Aucun
Successeur Elena Valenciano
Député aux Cortes Generales

(18 ans, 3 mois et 16 jours)
Élection
Réélection


Circonscription Lugo
Législature VIe, VIIe, VIIIe, IXe et Xe
Groupe politique Socialiste
Successeur Margarita Pérez Herráiz
Sénateur aux Cortes Generales

(6 ans, 1 mois et 19 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Lugo
Législature IVe et Ve
Groupe politique Socialiste
Biographie
Nom de naissance José Blanco López
Date de naissance
Lieu de naissance Palas de Rei (Espagne)
Parti politique PSOE

Porte-parole du gouvernement d'Espagne
Ministres de l'Équipement d'Espagne

Il rejoint le PSOE à l'âge de 16 ans. Inscrit ensuite à l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle, il ne termine pas ses études de droit pour s'engager en politique.

Il est élu en sénateur de la province de Lugo, à l'âge de 27 ans. Après deux mandats, il se fait élire en au Congrès des députés. Il devient secrétaire à l'Organisation du PSOE en , après avoir contribué à faire élire José Luis Rodríguez Zapatero secrétaire général.

Confirmé en , il est promu en au poste de vice-secrétaire général, vacant depuis . L'année qui suit, il rejoint le gouvernement comme ministre de l'Équipement. Il prend en les fonctions de porte-parole du gouvernement.

Il fait l'objet à partir de d'une information judiciaire pour trafic d'influence, classée sans suite en . Ayant quitté le gouvernement en et l'appareil du PSOE en , il est élu député européen en et quitte alors les Cortes Generales.

Biographie

Une jeunesse marquée par la politique

Alors qu'il termine ses études secondaires à Lugo, il se rapproche du Parti socialiste populaire (PSP) d'Enrique Tierno Galván, par l'intermédiaire de son professeur de philosophie, José López Orozco, qui sera plus tard maire de Lugo.

Il adhère au Parti socialiste ouvrier espagnol en , après que le PSP a fusionné avec ce dernier.

Il entreprend ensuite des études supérieures de droit à l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle, qu'il abandonne pour se dédier totalement à sa carrière politique. Il devient en effet secrétaire général des Jeunesses socialistes de Galice (XSG), puis président du conseil de la jeunesse de Galice, et salarié du département de l'Organisation du Parti des socialistes de Galice-PSOE (PSdeG-PSOE)[1].

Il entre par la suite à la commission exécutive du PSdeG-PSOE, puis devient secrétaire général du Parti socialiste de la province de Lugo.

Débuts électoraux

Lors des élections sénatoriales anticipées du , il postule à l'un des quatre mandats de sénateur dans la province de Lugo. Avec 56 982 voix, il est élu à 27 ans au Sénat, réalisant par ailleurs le plus mauvais résultat des quatre représentants de la province à la chambre haute des Cortes Generales[2].

Pour ce premier mandat, il est nommé premier secrétaire de la commission des Requêtes, membre de la commission des Relations avec le Défenseur du peuple, en membre de la commission de la Défense et en porte-parole du groupe socialiste à la commission spéciale pour la Jeunesse[3].

Il postule aux élections municipales du à Palas de Rei, mais échoue à se faire élire maire[4] : avec 41,8 % des suffrages exprimés, il obtient six conseillers sur 13, contre sept au Parti populaire[5].

Il est réélu au cours des élections sénatoriales anticipées du avec 67 717 suffrages en sa faveur, une progression de l'ordre de 10 000 bulletins qui ne l'empêche pas de réaliser à nouveau le moins bon score de la province de Lugo[6].

Il appartient initialement à la commission de la Défense, la commission du Travail et de la Sécurité sociale, et la commission bicamérale des Droits de la femme, et occupe la présidence de la commission spéciale pour la Jeunesse. Il intègre également la commission de la Justice en , puis la commission de la Santé et des Affaires sociales le mois d'après[7].

Lors des élections municipales du , il se présente une seconde fois à Palas de Rei, mais sa candidature est un nouvel échec[4]. Si sa liste reçoit 43,3 % des suffrages exprimés, il se contente de cinq conseillers sur 11, contre six au Parti populaire[8].

Dans la perspective des élections générales anticipées du , le PSOE lui fait quitter le Sénat et l'investit tête de liste de Lugo pour le Congrès des députés[9]. Élu, il siège à la commission de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche, où il devient porte-parole suppléant du groupe socialiste en , à la commission de l'Industrie, de l'Énergie et du Tourisme jusqu'en , puis à la commission des Infrastructures à partir de cette date[10].

La montée en puissance

Il est recruté en par le porte-parole socialiste au Parlement de Galice Emilio Pérez Touriño comme coordonnateur de sa campagne pour le secrétariat général du PSdeG-PSOE. Au cours du congrès extraordinaire réuni en de cette même année, Touriño s'impose avec plus de 60 % des voix sur Miguel Cortizo, vice-secrétaire généra sortant soutenu par Paco Vázquez, secrétaire général démissionnaire[4].

Après avoir été réélu député aux élections du , il est mis en contact avec José Luis Rodríguez Zapatero, député de la province de León, par l'intermédiaire du juge et ancien député socialiste Ventura Pérez Mariño. Il rejoint donc le courant social-démocrate Nueva Vía, dirigé par Jesús Caldera et dont font notamment partie Trinidad Jiménez, Juan Fernando López Aguilar, Jordi Sevilla et Carme Chacón. Il est alors désigné coordonnateur du groupe[4].

Un rénovateur numéro deux du PSOE

Il parvient à obtenir les soutiens nécessaires au sein du XXXVe congrès fédéral pour que Zapatero soit élu, le , secrétaire général du PSOE[4] face au baron autonomique José Bono. José Blanco est par la suite choisi comme secrétaire à l'Organisation, et donc numéro deux de l'appareil, par le nouveau chef du parti.

À ce titre, il gère en l'affaire du Tamayazo : deux députés socialiste à l'Assemblée de Madrid refusent de voter l'investiture de leur chef de file Rafael Simancas. Le blocage institutionnel amène à de nouvelles élections qui permettent au Parti populaire (PP) d'Esperanza Aguirre de se maintenir finalement au pouvoir avec une courte majorité absolue.

Après le retour au pouvoir des socialistes en , il n'est pas intégré au gouvernement ou à la direction du groupe parlementaire. Le XXXVIe congrès, convoqué en , le confirme dans ses fonctions au sein de l'appareil du parti.

Vice-secrétaire général et ministre de l'Équipement

José Blanco signe un accord sur le financement d'infrastrictures ferroviaires avec le président de Cantabrie Miguel Ángel Revilla en .

Le , quatre mois après une nouvelle victoire du PSOE aux élections législatives, il est élu par le XXXVIIe congrès fédéral au poste de vice-secrétaire général. Vacante depuis 11 ans, cette fonction était auparavant occupée par Alfonso Guerra, grande figure du parti. Leire Pajín lui succède comme secrétaire à l'Organisation[11]. À l'occasion du remaniement ministériel opéré le , José Blanco est nommé à 47 ans ministre de l'Équipement, tout en conservant son poste dans l'appareil[12].

Le , il est choisi comme porte-parole du gouvernement en remplacement d'Alfredo Pérez Rubalcaba, investi deux jours plus tôt candidat à la présidence du gouvernement par le PSOE, pour les prochaines élections générales. Quelques mois plus tard, en , il est accusé par un entrepreneur de Lugo, Jorge Dorribo, d'avoir été partie prenante d'un réseau de fraude aux subventions publiques en Galice, baptisé « opération Campeón », moyennant un paiement 400 000 euros[13]. Il annonce, deux jours plus tard, sa volonté de porter plainte pour « calomnies », rejetant toutes les accusations portées contre lui[14]. Finalement la juge d'instruction de Lugo décide le de saisir le Tribunal suprême, seul compétent pour enquêter et juger les ministres pour des crimes ou délits commis dans l'exercice de leurs fonctions, sur des soupçons de trafic d'influence, ce qui amène le Parti populaire à demander sa démission[15].

Retour dans l'opposition

José Blanco lors de la clôture du XXXVIIIe congrès fédéral du PSOE en .

À peine huit jours après la défaite du PSOE aux élections générales anticipées du , le parquet du Tribunal suprême demande à la chambre pénale de désigner un juge d'instruction pour enquêter sur des faits de trafic d'influence et corruption[16]. Il est remplacé au gouvernement le suivant par les conservatrices Ana Mato, au ministère de l'Équipement, et Soraya Sáenz de Santamaría, comme porte-parole[17]. La chambre d'administration du Tribunal suprême annonce, six jours plus tard, avoir ouvert une instruction judiciaire contre lui, pour trafic d'influence et corruption[18].

Après avoir demandé en la levée de son immunité parlementaire pour le seul délit de trafic d'influence, rejetant l'accusation de prévarication portée par le ministère public[19], le juge d'instruction José Ramón Soriano procède le suivant au classement sans suite de l'affaire, estimant que « il n'existe aucun indice selon lesquels auraient été commis les délits de corruption, trafic d'influence et prévarication imputés » à Blanco[20].

Député européen

Il est investi par le PSOE candidat en dixième position sur la liste emmenée par Elena Valenciano, qui lui a succédé en comme vice-secrétaire générale, pour les élections européennes du [21]. Élu au Parlement européen, il démissionne le du Congrès des députés et quitte les Cortes Generales après 25 ans de mandat parlementaire national. Membre du groupe de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D), il siège à la commission de l'Industrie, de la Recherche et de l'Énergie.

Distinctions et décorations

Par un arrêté royal du [22], il devient grand croix de l'Ordre de Charles III d'Espagne.

Vie privée

Marié à Ana Mourenza, il a deux enfants et vit à Las Rozas de Madrid, dans la Communauté de Madrid.

Notes et références

  1. (es) Parti socialiste ouvrier espagnol, « Perfil biográfico de José Blanco », sur www.psoe.es (consulté le ).
  2. (es) Junte électorale centrale, « Resumen de los resultados de las Elecciones para el Congreso de los Diputados convocadas por Real Decreto 1047/1989, de 1 de septiembre, y celebradas el 29 de octubre de 1989, según los datos que figuran en las actas de escrutinio general remitidas por cada una de las Juntas Electorales Provinciales. », sur www.juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
  3. (es) Sénat, « IV Legislatura – Blanco López, José », sur www.senado.es (consulté le ).
  4. (es) « José Blanco, el hombre fuerte de Zapatero », ABC, (lire en ligne).
  5. (es) Ministère de l'Intérieur, « Municipales », sur www.infoelectoral.mir.es (consulté le ).
  6. (es) Junte électorale centrale, « Acuerdo de 13 de julio de 1993, de la Junta Electoral Central, por el que se ordena la publicación del resumen de los resultados de las elecciones para el Congreso de los Diputados y el Senado convocadas por Real Decreto 534/1993, de 12 de abril, y celebradas el 6 de junio de 1993, según los datos que figuran en las actas de escrutinio general remitidas por cada una de las Juntas Electorales Provinciales », sur www.juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
  7. (es) Sénat, « V Legislatura – Blanco López, José », sur www.senado.es (consulté le ).
  8. (es) Ministère de l'Intérieur, « Municipales », sur www.infoelectoral.mir.es (consulté le ).
  9. (es) Junte électorale de Lugo, « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 1/1996, de 8 de enero », sur www.juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
  10. (es) Congrès des députés, « VI Legislatura – Blanco López, José », sur www.congreso.es (consulté le ).
  11. (es) « Zapatero aúpa a Leire Pajín », El País, (lire en ligne).
  12. (es) « Zapatero acomete la mayor renovación para dar más peso político al Gobierno », El País, (lire en ligne).
  13. (es) « Dimite un diputado gallego del PP acusado de cobrar comisiones ilegales », El País, (lire en ligne).
  14. (es) « Blanco anuncia que hoy se querellará por calumnias contra el empresario », El País, (lire en ligne).
  15. (es) « La juez de Lugo envía al Supremo la acusación contra Blanco de un imputado », El País, (lire en ligne).
  16. (es) « La Fiscalía informa que se debe investigar al ministro Blanco por el 'caso Dorribo' », El País, (lire en ligne).
  17. (es) « Un Gobierno de amigos y fieles », El País, (lire en ligne).
  18. (es) « El Supremo investigará a José Blanco por tráfico de influencias y cohecho », El País, (lire en ligne).
  19. (es) « El juez abre la vía para juzgar a José Blanco por tráfico de influencias », El País, (lire en ligne).
  20. (es) « El Tribunal Supremo archiva definitivamente la causa contra Blanco », El País, (lire en ligne).
  21. (es) Junte électorale centrale, « Acuerdo de 28 de abril de 2014, de la Junta Electoral Central, de proclamación de candidaturas a las elecciones de Diputados al Parlamento Europeo, convocadas por Real Decreto 213/2014, de 31 de marzo, a celebrar el 25 de mayo de 2014. », sur www.juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
  22. (es) « «Real Decreto 2087/2011, de 30 de diciembre, por el que se concede la Gran Cruz de la Real y Distinguida Orden Española de Carlos III a don José Blanco López.». BOE. 31 de diciembre de 2011. », sur www.boe.es (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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