Jeumont

Jeumont est une commune frontalière française, située dans le canton de Maubeuge-Nord, à 10 km ENE du chef-lieu de canton. Elle appartient au département du Nord (59) et à la région Hauts-de-France. Elle comptait 10 229 habitants au recensement de 2018 (Jeumontois).

Jeumont

Centre ville de Jeumont.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Avesnes-sur-Helpe
Intercommunalité CA Maubeuge Val de Sambre
Maire
Mandat
Benjamin Saint-Huile
2020-2026
Code postal 59460
Code commune 59324
Démographie
Gentilé Jeumontois
Population
municipale
10 229 hab. (2018 )
Densité 1 002 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 17′ 43″ nord, 4° 06′ 07″ est
Altitude Min. 122 m
Max. 201 m
Superficie 10,21 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Maubeuge (partie française)
(banlieue)
Aire d'attraction Maubeuge (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Maubeuge
Législatives 3e circonscription du Nord
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Jeumont
Géolocalisation sur la carte : Nord
Jeumont
Géolocalisation sur la carte : France
Jeumont
Géolocalisation sur la carte : France
Jeumont
Liens
Site web http://www.mairie-jeumont.fr/

    Adhérente à l'intercommunalité de l'agglomération Maubeuge Val de Sambre, la commune de Jeumont fait également partie de l'unité urbaine de Maubeuge qui est la cinquième du département du Nord.

    L'étymologie de Jeumont viendrait de Jovis Mons, le « Mont de Jupiter » en latin. Ce nom viendrait d'un temple romain dédié à Jupiter, érigé sur l'actuel « camp turc », le nom a évolué ensuite en Montjoie, Jolimont puis enfin Jeumont.

    Géographie

    Une ville frontalière

    Jeumont est une ville frontalière avec la Belgique, voisine de la première commune belge sur la Sambre qui est Erquelinnes.

    Le territoire communal est de 1 021 ha dont 153 de bois.

    Jeumont est la ville française la plus proche de Bruxelles, la capitale politique de l'Union européenne, dont elle est distante de seulement 63,88 km par calcul orthodromique, c'est-à-dire, à vol d'oiseau.

    Faisant partie de l'unité urbaine de Maubeuge, Jeumont constitue aussi une agglomération d'un seul tenant avec les communes limitrophes de Marpent, à l'ouest, et d'Erquelinnes, à l'est, côté belge, et dont Jeumont est la principale ville. Si le tissu urbain de cet ensemble de plus de 20 000 habitants est continu, l'effet frontière est fortement marqué. Nombre de marchandises moins taxées (bières, tabac, boissons énergétiques...) sont vendues massivement du côté belge, où ont proliféré des commerces transfrontaliers. Le contraste en termes d'activité commerciale entre la rue d'Erquelinnes, à Jeumont, et son pendant belge la rue Albert Ier, à Erquelinnes, est ainsi frappant.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Jeumont
    Erquelinnes (be) Erquelinnes
    (be)
    Marpent Erquelinnes
    (be)
    Colleret

    Voies de communication et transports

    La plus ancienne voie de communication de Jeumont est la Sambre elle-même, naviguée depuis l'Antiquité, qui lui offre un débouché commercial sur la Belgique et reliée au bassin de la Seine par le canal de la Sambre à l'Oise (Actuellement fermé à cause de l'état préoccupant du pont-canal de Vadencourt). La ville de Jeumont est reliée à Maubeuge par une voie rapide, ancienne nationale 49 devenue D649, qui prend fin en sa jonction avec la N40 belge, à Erquelinnes. Elle devait initialement rejoindre Anderlues puis Charleroi et le Nord de l'Europe par la N54 belge, mais le projet n'a pas abouti de ce côté de la frontière. Ainsi Jeumont, malgré sa position privilégiée à 20 km de Mons et 27,5 km de Charleroi, se trouve déconnectée, ainsi que la Sambre française, d'un bassin de plus d'un million d'habitants.

    De fait, les échanges entre la France et l'Europe du Nord transitent plus à l'ouest par la vallée de l'Escaut et l'autoroute E19/A2, bien que la vallée de la Sambre offre théoriquement un trajet plus direct vers Paris.

    Transports ferroviaires

    Située sur la ligne de Creil à Jeumont, la gare de Jeumont est desservie par des trains vers Maubeuge, Lille et Charleroi, sauf le week-end.

    D'un point de vue touristique, Jeumont bénéficie de plusieurs atouts :

    • Jeumont a une voie verte sur les bords de la Sambre qui est connectée au nord au réseau touristique belge RAVel. Ce dernier relie la ville à Charleroi et aux grandes agglomérations wallonnes et à Bruxelles, au sud à Maubeuge et au-delà à la voie verte de l'Avesnois de Ferrière-la-Grande à Glageon (30 km). Cet itinéraire touristique sécurisé, le plus souvent goudronné, est réservé à tous les randonneurs, cyclistes ou piétons. Il est inclus dans la véloroute TransEuropéenne Paris-Moscou.
    • La Sambre a été un important théâtre d'opérations lors des deux guerres mondiales. Les abords de Jeumont et de Maubeuge sont parsemés de casemates de la Ligne Maginot et d'anciennes constructions de l'époque de Serré de Rivières. La majorité, intactes, sont visibles aux abords des routes le long des crêtes de la vallée de la Sambre, ou cachées dans des bois. Il est possible de visiter certains forts, comme celui de la Salmagne, près de Boussois.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental ou des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat semi-continental » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les étés sont chauds et les hivers rudes, avec un grand nombre de jours de neige ou de gel. La pluviométrie annuelle est relativement élevée[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 878 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Maubeuge », sur la commune de Maubeuge, mise en service en 1961[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 880,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 77 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Jeumont est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Maubeuge (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 22 communes[17] et 111 393 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Maubeuge (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (41,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (32,6 %), zones agricoles hétérogènes (21,4 %), terres arables (17,2 %), forêts (17 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,9 %), prairies (4,9 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Histoire

    Jeumont était traversé au temps de l'Empire romain par la voie militaire qui reliait Bavay à Trèves, en Allemagne. Cette voie, disparue dans le paysage jeumontois, trouve des vestiges à Boussois, Montignies-Saint-Christophe ou encore Strée. C'est de cette époque que le nom de Jovis mons, « le mont de Jupiter », prit sa source à partir d'un temple élevé en l'honneur du Dieu du ciel. Cette référence étymologique est reprise par Marcel Proust au début de Sodome et Gomorrhe.

    Au XIIe siècle, les seigneurs de Barbençon firent construire un château à Jeumont, dont il reste quelques vestiges.

    Jean II de Barbençon, seigneur de Jeumont, combat et trouve la mort lors de la bataille d'Azincourt en 1415[24].

    Jeumont connaît au XVIIIe siècle un premier développement industriel. On y trouve une fonderie et une platinerie qui seront détruites à la Révolution. Des carrières de marbre et de grès seront exploitées à la fin du XVIIIe siècle. L'église du village, qui s'impose dans le paysage de la ville, date du XVIIIe siècle. Elle s'ajoute aux sept autres chapelles élevées dans la commune.

    Jeumont et Marpent sont représentés sur l'atlas de Trudaine (réalisé entre 1745 et 1780), ce ne sont alors que deux villages « en limite du Hainaut impérial ».

    Le paysage urbain jeumontois est surtout marqué par son essor économique des XIXe et XXe siècles :

    • d'une part, le site du Watissart, composé d'une ancienne carrière de quartzite et de marbre devenue plan d'eau, surplombée par un bois du même nom, est devenu un lieu de promenade, de pêche et d'animations à deux pas du centre-ville ;
    • d'autre part, les activités ferroviaires et métallurgiques ont légué à Jeumont de grands ensembles industriels le long de la Sambre, qui tendent cependant à scinder la ville en deux, entre une « zone nord » et la zone du centre-ville, au sud. Une impression de scission renforcée par la présence d'une voie ferroviaire surdimensionnée héritée des postes douaniers de la gare frontalière, qui longe la Sambre.

    En , menacée par une épidémie de choléra, Jeumont met en place le les premières mesures préventives de lutte contre le fléau[25].

    Seconde guerre mondiale : La ville de Jeumont a été officiellement libérée par des troupes américaines le , même si des combats ont eu encore lieu le lendemain.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Rattachements administratifs

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe du département du Nord.

    Elle faisait partie de 1793 à 1910 du canton de Maubeuge, année où elle intègre le canton de Maubeuge-Nord[26]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Maubeuge

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription du Nord.

    Intercommunalité

    Jeumont est membre de la communauté d'agglomération Maubeuge Val de Sambre, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2014en succédant à la communauté de communes du Val de Sambre et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[27]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1945 1956 Désiré Mathez    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1971 février 1982
    (démission)
    Bernard Lebas UDR puis RPR Ingénieur-conseil, directeur de société
    Député de la 22e circonscription du Nord (1968 → 1973)
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1989 juin 1995 Umberto Battist PS Instituteur, ancien maire de Ferrière-la-Petite
    Député de la 22e circonscription du Nord (1981 → 1986)
    Député de la 23e circonscription du Nord (1988 → 1993)
    juin 1995 mars 2008 Christine Marin RPR puis UMP Commerçante
    Députée de la 23e circonscription du Nord (2007 → 2012)
    mars 2008[28] En cours Benjamin Saint-Huile[Note 7] PS Président de la CA Maubeuge Val de Sambre (2014 → )
    Réélu pour le mandat 2014-2020[29]
    Conseiller régional des Hauts-de-France (2021 → )

    Démocratie participative

    Jeumont se dote en 2014 d'un conseil municipal d'enfants[30].

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[32].

    En 2018, la commune comptait 10 229 habitants[Note 8], en augmentation de 3,35 % par rapport à 2013 (Nord : +0,41 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    382563677647764729826902978
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1201 7311 9942 1422 2442 7073 0443 1953 626
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4 5235 1395 7245 4786 1276 6426 8096 7558 168
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2010 2015 2018
    9 66010 17810 12011 66111 04810 7759 77210 09310 229
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Pyramide des âges en 2007
    Pyramide des âges à Jeumont en 2007 en pourcentage[34].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,9 
    4,6 
    75 à 89 ans
    9,4 
    11,1 
    60 à 74 ans
    12,7 
    21,3 
    45 à 59 ans
    21,7 
    18,2 
    30 à 44 ans
    15,8 
    22,2 
    15 à 29 ans
    20,5 
    22,3 
    0 à 14 ans
    19,0 
    Pyramide des âges du département du Nord en 2007 en pourcentage [35].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,7 
    4,6 
    75 à 89 ans
    8,2 
    10,4 
    60 à 74 ans
    11,9 
    19,8 
    45 à 59 ans
    19,5 
    21,0 
    30 à 44 ans
    19,9 
    22,5 
    15 à 29 ans
    20,9 
    21,5 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Économie

    L'activité est dominée par l'usine de moteurs et de construction électrique de Jeumont (JSPM, 900 salariés) qui appartenait à Areva-NP (coentreprise Areva-Siemens) ; mais, si Areva conserve les activités de l'usine qui se rapportent au nucléaire et le nom de JSPM (Jeumont Systèmes de Pompes et de Mécanismes), les activités électromécaniques (350 personnes) ont été cédées à la fin de 2006 à Altawest (groupe nantais formé à partir de Leroux et Lotz) sous le nom de Jeumont Electric.

    L'ensemble est issu d'une usine Électricité et Hydraulique fondée en 1898 et qui produisit notamment des moteurs de tramway ; passée dans le groupe Empain, elle prit en 1906 le nom d'Acene (Ateliers de constructions électriques du Nord et de l'Est), en 1924 celui de Facej (Forges et ateliers de construction électrique de Jeumont), puis Jeumont-Schneider en 1964 après sa fusion avec Schneider-Westinghouse ; elle est entrée dans le groupe Framatome en 1993.

    La commune accueille également l'atelier d'articles métalliques Cognet Escanord (40 salariés), les cartonnages Seyfert Transwell (35 salariés), la taille de pierres Granit Industrie (35 salariés) ; magasins Champion (40 salariés) et Intermarché (30 salariés), négoce de métaux Laminoirs Jeumont (70 salariés).

    La ville abrite une usine du groupe Nexans[36].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le Watissart.
    • L'essentiel des bâtiments de la gare de Jeumont date de 1920. Georges Simenon y fait enquêter son commissaire Jules Maigret dans la nouvelle policière écrite en 1936 et publiée en 1944, Jeumont, 51 minutes d'arrêt. La gare partage son site depuis 2007 avec un centre culturel orienté vers les technologies et les arts numériques, une salle de spectacle et de conférence, une école de musique et une médiathèque.
    • Du château de Jeumont, appartenant au Moyen Âge aux seigneurs de Barbençon, il ne reste que les sous-sol et les vestiges de la tour inscrits aux Monuments historiques au .
    • L'église Saint-Martin abrite des fonts baptismaux en marbre noir datant du début du XVIe siècle ainsi que des dalles funéraires en pierre bleue datant du XVe au XVIIIe siècle.
    • Sept chapelles, disséminées dans la commune.
    • Le cimetière communal héberge une dizaine de tombes de guerre de la Commonwealth War Graves Commission, soldats morts en .
    • Le site du Watissart est une base de loisirs située au sud-ouest du centre-ville de Jeumont. Elle est constituée d'un bois, d'un parc, d'une plaine de jeu et d'un plan d'eau. Elle accueille chaque année des animations diverses, dont La fête de l'Eau. La réouverture du site interdit à la baignade depuis quelques années est un objectif de la nouvelle municipalité.

    Ville et architecture

    • Adolphe Danis (architecte français, né le à Jeumont et mort le à Maubeuge) a construit de nombreux édifices dans la région de Maubeuge au cours des années 1920 à 1950, dont notamment à Jeumont les édifices suivants, inscrits à l'Inventaire général du patrimoine culturel [37]:
      • L'institution Riche.
        l'institution Albert-Riche, située au cœur de la ville, est un ancien hôpital de style Art déco construit en 1931 grâce au legs d'Albert Riche, décédé en 1916. Il s'agissait à l'origine d'un ensemble comprenant une crèche, une infirmerie et un dispensaire ; l'ensemble fut transformé en hôpital en 1935. Longtemps désaffecté, le bâtiment, actuellement propriété de la ville de Jeumont, est en cours de réhabilitation en maison de santé ;
      • attenant à l'hôpital, les anciens « Bains-douches & Piscine » de Jeumont, du même architecte (1927), sont eux aussi d'un intérêt architectural certain. L'ensemble réhabilité devrait ouvrir ses portes avant la fin de l'année 2009 [38] ;
      • maison, 67 rue Gambetta (1927-1934) ;
      • Adolphe Danis avait également réalisé un projet de « salle de spectacle & établissement de danse » qui a été approuvé et validé en 1952. Le « centre culturel » actuel est cependant le résultat d'un autre projet, ni daté ni signé, réalisé de 1952 à 1955 (à noter que la salle de fêtes de Marpent, toute proche, est également due à A. Danis) ;
      • la gare de Jeumont a été construite en 1881 par le père d'Adolphe Danis, architecte également. Endommagée pendant la Première Guerre mondiale, elle a été reconstruite en 1920. Elle a en partie été reconvertie en « plateforme d’art et de technologie numérique » en 2007.

    Sont également inscrits à l'Inventaire général du patrimoine culturel[39] :

    • le « lotissement concerté » de 12 maisons de l'avenue Henri-Fournier construites en 1932 ;
    • la maison à loggia décorée d'un carrelage mural (1918), sise au 149 rue Léon-Blum ;
    • la maison dite « villa Sarrat » (1925), sise au 432 avenue du Général-de-Gaulle ;
    • l'usine sise au 27 rue de l'Industrie (de la fin du XIXe siècle au milieu du XXe) ;
    • deux immeubles à logements (1952), dits « le Clapier », rue Salengro.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de la commune de Jeumont se blasonnent ainsi :
    D'argent à trois lionceaux de gueules, à la bande engrêlée de sinople brochant sur le tout.

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Lors de son élection en 2008 à 24 ans, il est alors le plus jeune maire d'une ville de plus de 10 000 habitants en France.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
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    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Jeumont », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
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